Au Littoral
Bruges
Nieuport
Le Houlin de Coxyde
Hôtel Skindles
Hôtel Excelsior
Hostellerie de l'Etang
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99
M
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Apéritif-Concert.
s
LE SUD, dim. 3 novembre 1935.
AGENDA
Exposition du portraitiste Georges De
Sloovere la Galerie Memlinck.
3 novembre Ouverture Ste Wal-
burge de l'Octave de l'œuvre des
Patriotes. Conférences par le
R.P. Hénusse tous les jours 5 h.
4 novembre Soirée du Katholiek
Volkstooneel avec Zijne Excellen
te Dansa de Théo Verschaeren.
7 novembre Bruges en avant or
ganise une soirée avec le concours
du Théâtre de la Gaîté Monsieur
Peperbol
11 novembre Commémoration de
l'Armistice par les Anciens Combat
tants.
21 novembre Conférence au Vieux-
Bruges de M. Pierre Nothomb. Su
jet La Reine Astrid.
25 novembre 18 h. Conférence au
Gouvernement provincial par Mgr
Mathieu, Evêque d'Aire et de Dax.
L'ŒUVRE DES PATRIOTES
LA TOUR DES TEMPLIERS.
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L'œuvre, dite des PATRIOTES, fut éta
blie Bruges, le 10 novembre 1790, en
l'église des Révérends Pères Dominicains,
sous l'invocation de Notre-Dame de la Vic
toire et du St Rosaire.
Son fondateur fut Jean-Baptiste De Mey,
homme de piété et de foi. Une haute pen
sée de confraternité chrétienne et de recon
naissance patriotique, envers les soldats
tombés pendant la Révolution Brabançonne,
lui inspira de faire célébrer une Messe quo
tidienne pour le repos de leur âmes, et de
commémorer leur mort héroïque, par une
Octave solennelle.
Les continuateurs de son œuvre étendirent
l'intention du Très-Saint Sacrifice, tous
les militaires du monde catholique, décé
dés, soit sur le champ de bataille, soit dans
les hôpitaux. L'œuvre des Patriotes a fait
célébrer, jusqu'à ce jour, 51.740 Messes.
La tourmente révolutionnaire et la des
truction de l'église des Dominicains, qui
en fut la suite, amenèrent une interruption
dans ces pieuses pratiques.
L'Œuvre des Patriotes fut rétablie, en
1802, en l'église paroissiale de St Donatien,
aujourd'hui Sainte Walburge, où l'Octave
a été célébrée sans interruption, depuis cette
époque.
Les habitants de Bruges et les paroissiens
de Ste Walburge, en particulier, se font
un saint devoir de soutenir, par leurs offran
des et par leurs prières, cette œuvre, unique
peut-être dans les annales de l'Eglise.
Nous adressons un presant appel la
piété chrétienne et patriotique de tous les
fidèles afin que, cette année encore, ils assis
tent nombreux et assidus aux différents
offices et aux sermons qui auront lieu pen
dant l'Octave.
Cette invitation s'étend aussi très parti
culièrement aux militaires de tout rang et
de tout grade. Nous les prions d'honorer
par leurs présence ces réunions, la mémoi
re de leurs frères d'armes, qui héroïque
ment et pieusement sont morts pour La
Patrie.
Quand on fait le tour de la ville de
Nieuport, on aperçoit non loin du pont qui
mène vers Ostende, une ruine composée
de vieilles briques. C'est un des derniers
vestiges de ce que fut le Nieuport d'avant-
guerre. Il ne resta de la ville que quelques
débris de maison et de murs. Cette tour,
qui n'est telle d'ailleurs que de nom, ré
sume merveilleusement les effets d'un bom
bardement sur une ville. Elle parle mieux
que le monument le plus suggestif aux
morts. Elle prononce, dans sa tragique sim
plicité, le réquisitoire le plus éloquent con
tre la guerre.
Non loin de là se trouvent d'autres bâti
ments aux destinations guerrières. Ce sont
des casemates et poudrières datant de l'é
poque hollandaise. Ils ont aussi résisté aux
bombardements allemands. Ce qui nous fait
croire que les fortifications anciennes sont
loin d'être dénuées de toute valeur. La mai
son en caoutchouc, célèbre aussi par sa ré
sistance, fait partie du même genre de
construction. Aussitôt nous pensons
l'Abyssinie. Est-il sûr que les Italiens em
porteront une victoire rapide, malgré leur
outillage prodigieusement perfectionné
L'Abyssinie avec ses armes et ses méthodes
du Moyen-âge pourrait leur réserver bien
des surprises.
La tour faisait partie primitivement d'une
église construite vers l'année 1100, l'église
St Laurent. Elle fut détruite par les An
glais en l'année 1383. Au même emplace
ment on construisit un chateau. La tour
était restée debout et fut incorporée dans le
château et les murailles de défense élevées
de 1393 1397, sur les ordres de Philippe
le Hardi. Ces constructions furent l'objet
de nombreux bombardements, et furent dé
truites plusieurs reprises du XVe au XIXe
siècle. Vauban s'occupa de la place fortifiée
de Nieuport et la tour fut naturellement
l'objet de ses soins. Napoléon en apprécia
la valeur stratégique. Wellington fit abais
ser la tour et établit une plate-forme sur
laquelle il installa une pièce d'artillerie.
L'intérieur fut consolidé par les Hollan
dais. II est remarquer que cette tour
n'avait plus rien de commun avec la tour
primitive de l'église. Elle était trop massive
pour avoir conservé un lien quelconque
avec son origine ecclésiastique.
On nomme d'ordinaire cette tour, la tour
des Templiers. Les Templiers ont-ils quel
que chose voir, dans cette histoire. On
ne sait, au juste. Seule la tradition popu
laire pourrait nous faire croire que les Tem
pliers élurent domicile dans cet endroit.
Ils avaient de nombreuses fermes dans le
pays, cela est certain, et pour administrer
ces fermes il leur était nécessaire d'avoir
sur place des délégués. Mais rien ne prouve
qu'ils aient établi leur quartier spécial
dans la tour fortifiée. On a prétendu que
des tunnels reliaient la tour aux fermes
dispersées dans la contrée. Cela est faux.
Il est établi que semblables tunnels n'exis
tent pas. On a prétendu également que
sur les parois intérieures des tombes étaient
marquées des croix de divers types dont
quelques-unes ayant des branches rappe
lant la croix des Templiers. Cette circon
stance n'est pas pertinente et n'est pas de
nature emporter une conviction. A côté
des cadavres que l'on découvrit cet en
droit, on ne trouva aucune trace d'arme ou
d'équipement militaire. Or, on sait que les
Templiers étaient enterrés dans leur cotte
de maille, avec leurs épées et leurs gan
telets. Monsieur Loppens de Coxyde qui
connaît merveilleusement la région et qui
s'est spécialisé dans l'étude de son sol et
de ses monuments, déclare expressément
que les Templiers ne furent jamais, ni de
loin, ni de près, les occupants de cette tour.
(A suivre). J. T.
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