Chronique Aéronautique
De Grande Réputation Mondiale, le Mutée de Guerre du saillant d'Ypres.
LE SUD, dim. 10 novembre 1935.
meurent, peut-être, les seules manifestations
politiques de la vie catholique qui soient
imprégnés d'un savoir-vivre indispensable
pour rendre supportable la vie en Société.
Bilan de la journée des choses bonnes
dire ont été dites. Mais ce n'était ni le
lieu, ni le ton qu'il fallait. De tout quoi
il résulte que Léon Degrelle a rendu ser
vice au pays en secouant les politiciens, et
a desservi REX en n'ayant pas su disci
pliner sa violence.
C. v. R.
BILLET DE L'ONCLE BEP.
On sait qu'un troisième régiment d'avia
tion va être constitué Nivelles. Au groupe
de chasse du major baron Kervyn de Letten-
hove se joindra un groupe de mitrailleurs
sous les ordres du major De Booz.
Le nouveau régiment aura sa tête le
colonel Hierneaux, qui aura sous ses ordres
le groupe du major Van Aubel, de Schaef-
fen-lez-Diest.
Une quarantaine d'officiers et autant de
sous-officiers encadrant ces nouvelles for
mations sont déjà arrivé Nivelles quel
ques" spécialistes de radiotélégraphie et de
navigation aérienne s'ajouteront, dans un
temps très court, aux groupes actuels.
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LE RETOUR DU
COMTE DE LOOZ-CORSWAREM
La Toussaint nous est revenue cette an
née au milieu des "roses et d'un soleil de
printemps. En efjet les roseraies étaient
abondamment fleuries et cette chaude tem
pérature atténuait l'impression souvent triste
de la Toussaint et du jour des morts. Ces
deux fêtes amènent souvent avec elles les
brouillards et les premières gelées, ce qui
contribue s'enfoncer dans l'hiver avec
une certaine mélancolie Et cependant l'hi
ver a son charme. La St Nicolas bien pro
che déjà occupe les grands et les petits
la Noël le Nouvel An sont des fêtes plei
nes de joies et de poésie, et le mauvais
cap du changement d'année étant passé,
nous voilà repartis avec courage vers la fu
ture année, vers l'inconnu Le cycle des
grandes fêtes recommence, la roue du des
tin continue tourner tandis que nos
cheveux grisonnent et nos visages se fa
nent Et cependant puisqu'il faut poursui
vre son chemin jusqu'au bout, sachons re
garder la route avec philosophie et avec
gdité. Créons de la joie autour de nous,
rions des mauvais jours en espérant de
meilleurs faisons des projets, quitte ne
jamais les réaliser planons au-dessus des
petits ennuis quotidiens pour qu'ils ne nous
rongent point élevons nos esprits plus
haut, vers ce qui nous attend et redisons
comme dans le sonnet de Christophe Plan-
tin
Conservez l'esprit libre et le jugement fort,
Dire son chapelet en cultivant ses entes,
C'est attendre chez soi bien doucement la
[mort.
ONCLE BEP.
NOTRE AVIATION MILITAIRE.
LES PROTOTYPES ITALIENS
AU lr SALON DE MILAN.
L'avion O. O. J. F. N. ramenant
de Madrid le comte de Looz Corswarem,
MM. Mahieu et d'Hoore, s'est posé ven
dredi, 15 heures, l'aérodrome d'Evere.
La dernière étape de leur voyage Belgique-
Congo et retour, a été réalisée une moyen
ne de 280 km. l'heure.
Une immense ovation s'éleva au moment
de l'atterrissage du bimoteur, et les mem
bres de l'équipage furent conduits au Club
des aviateurs de Bruxelles où un vin d'hon
neur fut servi.
Le chef de l'expédition, M. de Looz, qui
a déjà traversé quatre fois l'Afrique en
avion et qui réalisa notamment l'an passé
la première liaison aérienne Fort-Lamy-
Bilma, donna un compte rendu des obser
vations techniques qu'il avait faites. Il a
déjà traversé l'Afrique par trois voies diffé
rentes il donna les motifs pour lesquels
il préférait aux autres la voie de la Libye,
quoique celle-ci ne fût pas encore suffi
samment balisée.
Il se propose de faire paraître, l'in
tention des aviateurs désirant accomplir la
traversée de l'Afrique, un recueil d'obser
vations et de renseignements dans le but
de faciliter et d'encourager les liaisons aé
riennes Belgique-Congo.
Rappelons que le voyage d'aller a été
réalisé en 3 jours et 11 heures par le dé
sert de Libye. Quant au retour il s'effec
tua l'aise, en une. huitaine de jours. Les
étapes furent Stanleyville, Lisala, Fort-La-
my, Kana, Gao, Reggan, Rabat et Madrid.
Les aviateurs ont raconté qu'ayant ren
contré un vent de sable très violent au
nord de Bidon V (Sahara), ils durent se
poser sur la piste, d'où ils ne purent re
partir que le lendemain. Ils ont ajouté
qu'ils étaient convaincus qu'il fallait abso
lument mettre sur la ligne d'Afrique des
appareils grand rayon d'action, pla
fond élevé et grande vitesse.
L'INAUGURATION
DE LA NOUVELLE LIGNE
AÉRIENNE LONDRES-
ANVERS-AMSTERDAM.
M. Spaak, ministre des Transports s'est
rendu vendredi dernier Anvers en avion
pour y présider l'inauguration de la nou
velle ligne aérienne Londres-Anvers-Am
sterdam.
Arrivé vers midi, M. Spaak fut salué
sa descente d'avion par MM. le lieutenant-
général Crouquet, -commandant la 2e cir
conscription Henry Tom, consul général
de Grande-Bretagne, le député P. Baelde,
représentant le bourgmestre d'Anvers les
sénateurs Godding, Dierckx et Dens le
député Joris Vincentelli, président de la
Chambre de Commerce française, l'échevin
J. Somers, ainsi que par plusieurs autres
personnalités. De nombreux baptêmes de
l'air écourtèrent l'attente du premier avion
officiel qui, parti de Londres 11 h. 04
fit, 12 h. 25, son apparition au-dessus
de l'aérodrome où il effectua, peu après,
un atterrissage impeccable.
A l'arrêt complet de ses quatre moteurs,
ses occupants Sir Percy Mackinnon, pré
sident de la Compagnie organisatrice MM.
Jones Bryans et Capt Fry se portèrent au-
devant des personnalités qui, après les pré
sentations d'usage, les conduisirent aux
installations de l'Antwerp Aviation Club où
une réception intime avec lunch clôtura la
cérémonie d'inauguration.
L'Industrie aéronautique italienne
est suffisamment développée pour se
permettre d'avoir son salon elle.
C'est ainsi que le 12 octobre dernier
a été inauguré Milan la 1 ère exposi
tion de l'Aéronautique Italienne.
Ce Salon, qui n'a pas, naturelle
ment, l'importance du Salon de Paris,
vient cependant son heure. Au mo
ment où l'Italie est en train de se faire
une place de tout premier rang dans
la construction aéronautique mondiale,
il était intéressant de faire le point, de
montrer aux foules comme aux tech-
nicenis où en est exactement la tech
nique italienne.
Aussi bien, ce sont de fort intéres
sants prototypes qu'on a pu voir
nous n'hésitons pas qualifier certains
d'entre eux d'« avions formidables
Nous passerons rapidement en re
vue quelques unes des plus intéressan
tes productions italiennes, sans nous
arrêter des détails qui n'intéressent
que les spécialistes, mais bien plutôt
en faisant ressortir la valeur des appa
reils italiens par comparaison avec les
meilleurs échantillons étrangers. Nous
nous promettons d'ailleurs de revenir
quelque jour plus longuement sur quel
ques constructeûrs italiens.
Dans le domaine MILITAIRE, nous
trouvons tout d'abord 3 avions de
chasse Fiat, classiques biplans dotés de
hautes performances. Le C.R-33 plus
particulièrement, moteur Fiat 700
CV, en V, atteint 412 Kmh. Le
dernier-né, le CR-41qui était enga
gé dans la présentation des avions
de chasse, de Bruxelles, n'a atteint
que le 380, alors qu'on escomptait
une vitesse de 420 Kmh. Tout de mê
me, c'est une vitesse respectable.
Le C-H. 1, biplan, moteur Gnôme
800 CV atteint 440 Kmh. et grimpe
6000 m. en 6 minutes. Bréda
présente également un monoplan qui
fait ses 400 et plafonne 10.000,
ainsi qu'un biplace remarquable (360
Kmh.). Une belle gamme de mo
noplaces de chasse qui égale les meil
leurs chasseurs étrangers ou les dé
passe, tel le C.H-1 (Comparez le
P.Z.L.-24, polonais, 800 CV, 420
Kmh. Le Dewoitine 510, français,
402 Kmh. Il faut remarquer ce
pendant qu'il s'agit ici d'appareils cou
ramment employés, ou qui commen
cent l'être, dans les Armées de l'Air,
de leurs pays respectifs). Seuls les
chasseurs français du nouveau pro
gramme (Morane, Loire, etc...) ac
tuellement aux essais, dépassent large
ment tout ce lot, puisqu'ils doivent vo
ler près de 500 Kmh.
Mais c'est dans la catégorie bom
bardement qu'on peut admirer les
plus belles et les plus sensationnelles
révélations. Trimoteurs dont la puis
sance totale oscille entre 1600 et
21 00 CV.
Le Caproni 133 (280 Kmh.) et le
Savoïa S. 72 (295 Kmh.) représen
tent actuellement le niveau nor
mal des armées de l'Air de plusieurs
pays étrangers. Le Savoïa S. 81, de
1 780 CV, dérivé du S. 73 de la Sa-
bena, doit faire 350 et transpor
ter 2 tonnes de bombes.
Le Piaggio P. 16, de construction
originale, est encore plus rapide r
400 Kmh. 5000 m. 2000 Km.
d'autonomie.
Enfin, le fameux Savoïa S. 79, de»
derniers records, dépasse tous ses ri
vaux puisqu'il atteint 430 Kmh. Il a
d'ailleurs démontré qu'il pouvait trans
porter 2000 Kg sur 2000 Km. 380
Kmh. (record du Colonel Bisco).
Que peuvent opposer cela les au
tres pays Les Américains sont fiers
de leur Glenn Martin qui a atteint,
vide, 370 Kmh. Le Bréguet 460,
français a été Madrid 320 Kmh.
et doit approcher des 400, de .même
que le Bloch 130. Plusieurs appareils
en construction feront 450 Kmh.
N'empêche que les Italiens ont au
moins deux types d'appareils qui, si
les chiffres des constructeurs sont
exacts (l'un d'eux a d'ailleurs déjà
prouvé sa valeur) dépassent le 400
Kmh., tout en pouvant transporter
2000 Kg. sur 2000 Km.
C'est quelque chose...
(A suivre).
Ph. V.
PETITES NOUVELLES
G Les Impérial Ayrways envisa
gent, dans un but d'économie (un
seul type de matériel) d'exploiter leurs
lignes impériales Londres-Australie et
Londres-Le Cap avec des hydravions
seulement, même au-dessus de la terre
ferme.
Ils ont commandé 1 5 hydros de I 7
tonnes et d'une autonomie de 2400
Km.
G L'Aéro-Club de France a fixé au
25 octobre 1936 le départ de la course
internationale Paris-Saïgon-Paris.
L'Aéro-Club étudie aussi l'organisation
de la course autour du Monde qui se
disputera en 1937.
C L'avion de gros bombardement
américain Boeing 299, le magnifique
quadrimoteur qui récemment avait par
couru 3880 Km. 400 Kmh. s'est
écrasé au sol au cours de ses essais
et est détruit.
G Des succès pour l'industrie aéro
nautique française les Japonais qui
ont déjà la licence des moteurs His-
pano et Gnôme vont acquérir celle dn
Bréguet 460 multiplace de combat, et
celle du moteur Clerget huile lourde.
Les Américains ont été émerveillés
par les essais de la girouette Con
stantin (un stabilisateur automatique)
et vont construire ce pilote-automa
tique sous licence...
Et les Anglais, si fiers de leurs mo
teurs, vont construire des Hispano
G La mission française qui se rend
aux Açores pour étudier la création
d'une base d'escale pour la future ligne
Atlantique-Nord comprendra un re
présentant des 3 organismes inté
ressés (Ministère de l'Air, Air-
France et la Cie Générale Transatlan
tique). La mission s'embarquera vers
le milieu du mois.
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