Citron ipe agricole COLOMBOPHILIE. LE SUD, dim. 10 novembre 1935. LES AILES Le 3 1 octobre la coupe Michelin et «es 45.000 frs ont été gagnés par le pilote amateur Arnaux, propriétaire de son avion, un Caudron Rafale Renault Bengali 140 CV, le parcours était Orly-Marseille, Orly-Clermont- Ferrand, Orly-Bordeaux-Orly. Arnaux a remporté cete année les 12 heures d'Angers» 272 Kh. 402, la coupe Zenith 276 Kh. 438 et la coupe Michelin 286 Kh. 853. C Un exemple de la grande utilité de l'aviation sanitaire qui rend des se cours efficaces grâce la rapidité de «es missions. L'hôpital militaire de Blida recevait un message de Tamau- rasset signalant qu'un officier saharien était gravement malade et que le poste le plus prés ne possédait ni les mé dicaments ni les instruments de chi rurgie nécesaire pour sauver le malade. La limousine sanitaire décolla de Bli da pilotée par le capitaine Veysière et y avaient pris place 2 médecins et un infirmier. Dès l'arrivée des avions Tamaurasset l'officier reçut les 1rs soins, il fut ensuite installé dans l'ap pareil sanitaire et les 2 appareils re prirent leur vol vers Blida. L'officier est maintenant hors de danger une fois de plus l'aviation est allée au se cours de l'humanité souffrante. de Bemeray. POUR OBTENIR UNE BONNE MUE, UN PLUMAGE DOUX ET LUISANT, servez-vous des Semen ces pour la Mue Colombine 6 fr. le paquet et du Thé Colombine dé puratif de qualité 6 fr. le paquet. G'est incroyable comment ces produits font tomber les plumes. Ce n'est pas un remède forcé, c'est l'action des plantes. Un simple essai vous con vaincra. Pour vos Fruits, Pleurs, légumes, pri- meursBouquets, gerbes, garnitures de tu ile, adressez-vous en toute confiance Jacques VEYS La Butte WARNETON De nombreux lecteurs nous ayant de mandé une chronique régulière pour les co lombophiles, nous faisons le nécessaire pour leur donner satisfaction. Nous serions fort heureux de voir nos lecteurs collaborer cette chronique en nous adressant leurs notes et réflexions qui sont souvent le fruit d'une longue et précieuse expérience. A PROPOS DES VENTES Trop d'amateurs qui se basent et se fient sur la confiance qu'ils ont dans le ven deur, qui malheureusement ne comprend pas toujours la valeur des mots loyal et honnête se trouvent induits en erreur et, au lieu d'avoir en mains de bons oiseaux de race, ont acheté de véritables nullités. Tout cela, nous avons pu l'établir au cours de notre longue carrière. C'est ainsi et nous ne pouvons assez conseiller nos lecteurs d'être prudents. Les ventes de la main la main sont du reste bien plus dangereuses parce qu'elles dépendent de la sincérité du vendeur. Pour faire mous ser les ventes publiques et leur assurer quelque succès, l'on doit évidemment an noncer les résultats acquis et remportés, car c'est ainsi que l'amateur peut se con vaincre de la valeur de chaque sujet en particulier. Nous concluons de ce qui précède que la tromperie ou la tentative de duperie est plus souvent empêchée et exclue dans les ventes publiques. En effet il est bien plus facile de tromper un seul amateur que le grand public, qui dans bien des cas ne se laisse pas faire Là, bien entendu, où l'on voit la possi- lité de se procurer des oiseaux de race, chez des amis ou des connaissances, c'est ce qu'il y a de meilleur et fort recommander. Aussi, disons-le de suite, toutes les ven tes publiques ne peuvent avoir notre con fiance. Il y a d'abord les bonnes ventes totales, dans lesquelles on offre tous les pigeons sans distinction la suite d'un décès, chan gement de domicile, etc. Sur le même pied peuvent être mises les ventes de tous les vieux ou de tous les jeunes pigeons. Lors de la publication du programme d'une telle vente, on peut étudier et exa miner la race et son origine, la valeur spor tive et les qualités comme éleveurs des oi seaux vendre. Tout cela a son impor tance Au fur et mesure que la nécessité se fait sentir d'acquérir un bon éleveur ou un bon voyageur, on s'appliquera rechercher l'espèce qui convient cet effet. Manque-t-on de bons éleveurs, on jettera l'œil sur ces sujets qui donnèrent déjà nais sance de bons sujets. Songe-t-on devoir renforcer sa colonie de bons voyageurs, on recherchera ces pigeons ou leurs parents, qui ont fait preuve de leurs capacités. Le choix de l'amateur sera surtout guidé par le besoin qui se fait sentir. Ce que nous avons trouvé une méthode louable c'est la vente par couple au choix de l'acheteur. Un amateur se décide par exemple ven dre une partie de ses oiseaux et autorise l'acheteur choisir chaque fois entre deux sujets. Ensuite nous avons aussi les ventes par tielles, dont nous ne sommes pas partisans. Cela ne veut pas dire qu'elles ne contien nent rien de bon, certes non, mais ne con sistent-elles pas presque toujours ou très souvent dans les produits de sélection, du rebut, ce qui a été désigné pour être éloi gné Et pourquoi, lecteur, voudriez-vous re chercher et acheter ce qu'un autre ne veut pas Avant d'acheter, examiner de près quel avantage telle ou telle vente peut vous offrir. Ce n'est évidemment pas parce que les pi geons proviennent de tel ou tel amateur, qu'il faut acheter Chez les meilleurs amateurs, ne l'ou blions pas, il y a des bons, des moins bons et même des pigeons sans valeur. En voulez-vous la preuve C'est très simple, car combien d'ama teurs ne voit-on pas ne rien faire avec leurs sujets acquis, sujets provenant pourtant de grands champions C'est pourquoi il faut étudier les pigeons offerts en vente et exa miner sérieusement ces points, qui peuvent indiquer la juste valeur d'un oiseau son origine, ses résultats, etc. L'on peut attacher aussi une grande im portance la santé présente du pigeon, donc l'état où il se trouve au moment de la vente. Il faut tenir note également de l'âge des pigeons offerts en vente, de leur forme et structure corporelles, des déviations de la souche, premiers symptômes de déracement. Celui qui veut acheter se documentera dans les expositions qui précèdent les ven tes, car là il y a lieu d'apprendre bien de choses Faites attention, ouvrez l'œil, soyez prudents... et attendez si nécessaire une occasion meilleure ou plus favorable COULON. LA PRODUCTION DES ŒUFS EN HIVER. (Suite) L'effet favorable qu'exerce sur la ponte l'éclairage artificiel n'est dû qu'à l'absorp tion par les poules d'une quantité plus grande de nourriture. N'employez l'éclai rage artificiel que juste le temps nécessaire de leur laisser absorber un repas supplé mentaire. Veillez ce que des graines, de la pâtée et de l'eau soient toujours la disposition des volailles au moment de l'éclairage. Une alimentation adéquate est un des fac teurs les plus importants de la ponte d'hi ver. Elle doit avoir pour objet de fournir la poule pondeuse les matériaux indispen sables son entretien et l'élaboration des œufs. Gardez-vous toujours de suralimenter vos poules car elles ne tarderaient pas devenir trop grasses et elles ne pourraient plus ipondre. Type d'une ration de production Ire pâtée Farine de mais 50 kgs Son de froment 50 kgs Remoulage 50 kgs Farine d'avoine 50 kgs Farine de viande 50 kgs ou farine de viande 35 kgs et 15 kgs de babeurre ou de lait écrémé séché. 2. Graines entières en mélange. Maïs jaune 50 kgs Froment 50 kgs La pâtée sera mise dans des trémies et laissée tout le temps la disposition des vo lailles, les graines seront données une fois par jour, le soir de préférence. Les poules pondeuses ont aussi besoin de vitamines. Les plus importantes pour les volailles sont les vitamines A D et E. La vitamine A régularise la croissance, elle se trouve dans les plantes vertes (trèfle, lu zerne, chou, etc.) et dans le lait. La vitamine D exerce une infuence sur l'éclosion des œufs et la vitalité des pous sins on la trouve dans les plantes vertes et dans l'huile de foie de morue. La vita mine E que contiennent également les plan tes vertes, agit sur la reproduction. P. LEGRAND (Vingtième Siècle No 93. par HONORE DE BALZAC Le président prit la poste, et se trou vait Paris le lendemain soir. Dans la matinée du jour qui suivit son arrivée, il alla chez des Grassins. Le magistrat convoqua les créanciers en l'Etude du notaire où étaient déposés les titres, et chez lequel pas un ne faillit l'appel. Quoique ce fussent des créanciers, il faut leur rendre justice ils furent exacts. Là, le président de Bonfons, au nom de Mlle Grandet, leur paya le capital et les intérêts dus. Le paie ment des intérêts fut pour le commer ce parisien un des événements les plus étonnants de l'époque. Quant la quit tance fut enregistrée et des Grassins payé de ses soins par le don d'une somme de cinquante mille francs que lui avait allouée Eugénie, le président se rendit l'hôtel d'Aubrion, et y trouva Charles au moment où il ren trait dans son appartement, accablé par son beau-père. Le vieux marquis venait de lui déclarer que sa fille ne lui ap partiendrait qu'autant que tous les cré anciers de Guillaume Grandet seraient soldés. Le président lui remet d'abord la lettre suivante Mon cousin, monsieur le président de Bonfons s'est chargé de vous re mettre la quittance de toutes les som mes dues par mon oncle et celle par la quelle je reconnais les avoir reçues de vous. On m'a parlé de faillite 1 J'ai pensé que le fils d'un failli ne pou vait peut-être pas épouser mademoi selle d'Aubrion. Oui, mon cousin, vous avez bien jugé de mon esprit et de mes manières je n'ai sans doute rien du monde, je n'en connais ni les cal culs ni les mœurs, et ne saurais vous y donner les plaisirs que vous voulez y trouver. Soyez heureux, selon les con ventions sociales auxquelles vous sacri fiez nos premières amours. Pour ren dre votre bonheur complet, je ne puis donc plus vous offrir que l'honneur de votre père. Adieu, vous aurez toujours une fidèle amie dans votre cousine. Eugénie. Le président sourit de l'exclamation que ne put réprimer cet ambitieux au moment où il reçut l'acte authentique. Nous nous annoncerons récipro quement nos mariages, lui dit-il. Ah vous épousez Eugénie. Eh I bien, j'en suis content, c'est une bonne fille. Mais, reprit-il, frappé tout coup par une réflexion lumineuse, elle est donc riche Elle avait, répondit le président d'un air goguenard, près de dix-neuf millions, il y a quatre jours mais elle n'en a plus que dix-sept aujourd'hui. Charles regarda le président d'un air hébété. Dix-septmil Dix-sept millions, oui, monsieur. Nous réunissons, mademoiselle Gran det et moi, sept cent cinquante mille livres de rente, en nous mariant. Mon cher cousin, dit Charles en retrouvant un peu d'assurance, nous pourrons nous pousser l'un l'autre. D'accord, dit le président. Voi ci, de plus, une petite caisse que je dois aussi ne remettre qu'à vous, ajouta- t-il en déposant sur une table le coffret dans lequel était la toilette. Hé I bien, mon cher ami, dit madame la marquise d'Aubrion en en trant sans faire attention Cruchot, ne prenez nul souci de ce que vient de vous dire ce pauvre monsieur d'Au brion, qui la duchesse de Chaulieu vient de tourner la tête. Je vous le ré pète, rien n'empêchera votre mariage... Rien, madame, répondit Charles. Les trois millions autrefois dus par mon père ont été soldés hier. En argent dit-elle. Intégralement, intérêts et capital, et je vais faire réhabiliter sa mémoire. Quelle bêtise s'écria la belle- mère. Quel est ce monsieur dit- elle l'oreille de son gendre, en aper cevant le Cruchot. Mon homme d'affaires, lui ré pondit-il voix basse. La marquise salua dédaigneusement monsieur de Bonfons et sortit. Nous nous poussons déjà, dit le président en prenant son chapeau. Adieu, mon cousin. II se moque de moi, ce catacoune de Saumur. J'ai envie de lui dos six pouces de fer dans le ventre. (A sature).

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