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Bureaux 11, rue Nicolas Despars BRUGES. En 1914, le 4 octobre fut un dimanche. C'était pour la paroisse un jour de proces sion annuelle depuis longtemps. Elle avait lieu après vêpres et se rendait une cha pelle dédiée l'Immaculée Conception, en bordure de la Chaussée d'Ypres. Ce jour-là le cortège était arrivé vers 15 h. l/2 au lieuv dit la grotte, quand des coups de feu lébtr tirent du côté de la ville. Par ces temps de guerre, ce fut assez pour jeter le désarroi dans la pieuse assemblée, qui en débandade regagna la Ville ce fut la fin de la cérémonie religieuse inter rompue aussi bien par le clergé que les assis tants. Que s'était-il passé L'arrivée inatten due des Allemands venant du Touquet, où le télégraphiste avait signalé son collègue de Warneton leur passage en direction vers l'Est, pour en aviser le poste de gendarme rie toutes fins utiles. Le commandant Picavet n'avait que 5 gen darmes et quatre volontaires l'instruction et non encore équipés. Par le chef de gare il apprend qu'un escadron venant de Nieppe est passé au Touquet où par pré caution tardive l'appareil Morse fut dé truit par les Boches, cheminant vers l'Est. Où pouvaient-ils aller A Messines, ou bien Warneton, ou bien traverser la Lys pour se maintenir sur la rive droite En tout état de cause, Picavet envoie 3 hommes près de la grasse pâture, pour surveiller la plaine au Sud de Messines 4 hommes sont postés la Grand'Place au coin de l'Hôtel du Damier pour sur veiller la route du Pont-Rouge aboutissant la rue de Lille légèrement incurvée en son milieu. Quelques civils trop curieux et trop gê nants sont priés de s'éloigner de ce poste. Enfin l'escadron attendu est signalé aux gendarmes aux aguets de la place, deux éclaireurs sont en avant de 100 mètres sur l'escadron Deux gendarmes genoux terre atten dent l'avant-garde. Sitôt qu'elle se décou vre la rue des Casernes, les 2 gendarmes tirent, abattent le cavalier de droite blessé mort le cavalier de gauche blessé aussi reste en selle et fait volte-face pour rejoin dre son escadron arrêté près des anciens remparts. Toute la troupe regagne le carre four du Rooster où elle s'arrête pour s'in former de l'importance de cette embuscade inattendue. Après un quart d'heure d'arrêt l'escadron retourne vers le Touquet et le Bizet. Là il est reçu par les petits chasseurs qui leur tirent dessus. Des prisonniers, des blessés sont emportés, des chevaux galopent dans les champs. L'escadron pourchassé s'enfile vers Frelinghien pour rejoindre une briga de de cavalerie en route de la Somme sans doute et remontant vers le Nord pour la bataille des Flandres. Revenant au blessé gisant vis vis de la rue des Casernes, il y eut de la pan d'un hurluberlu voisin du drame un geste mal heureux, il sortit de sa boutique un revol ver en main pour achever ce blessé. Sans l'intervention énergique de son vis-à-vis, cet habitant eut commis un meurtre sur la personne d'un soldat blessé et sans défense. Ce blessé fut emporté vers le couvent des religieuses pour y être pansé et soigné. C'était donc cette unique salve des 2 gen darmes que les personnes de la procession avaient entendu. La dislocation fut l'affaire d'un instant. Ces femmes apeurées venaient aussi d'apprendre que les Boches étaient au carrefour du Rooster. Donc elles réinté grèrent leur logis au plus tôt. Des éléments importants de cette brigade de cavalerie entrèrent ce même jour Co- mines, Pérenchies et menaçaient Lille, où des obus tombèrent sur Fives et la gare de Lille vers 14 heures. La bataille des Flandres se préparait, elle fut aussi dure que longue. Ypres avec son dangereux saillant fut dé fendu par les Anglais aussi âprement et aussi vigoureusement que le fut Verdun par les Français. f Dans le SUD du 20 octobre écoulé on a donné la narration de cette fameuse ba taille qui devait permettre aux Allemands d'entrer en France par la côte et la plaine flamande. L'objecitf était de couper l'ar mée anglaise de sa voie maritime. A cette attaque d'Ypres, je veux aussi apporter l'épisode que je connais de source certaine d'un témoin oculaire et digne de foi. C'était le jour de Toussaint en 1916, Gheluwe. Ce témoin habitait une large mai son côté Ouest de la Chaussée de Menin. Sa maison avait 4 marches spacieuses en pierre de taille empiétant largement sur le trottoir. Du pas de la porte en suréléva tion donc on découvrait toute la large route vers Menin. Il était 14 h. y4 la cloche voisine an nonçant les Vêpres prévenait les parois siens du commencement très prochain de l'office solennel de ce grand jour de fête. Une dame yproise réfugiée chez son frère désirait aller l'office. Ce frère lui dé conseillait de sortir, parce qu'un bombar dement intense menaçait le côté oriental de la Chaussée de Menin, la direction du tir pouvait changer et menacer l'église. Ces 2 personnes en expectative sur le pas de la porte remarquèrent une animation extraordinaire parmi les troupes occupant Gheluwe. Le dit propriétaire possédant la langue allemande comprit qu'un cortège impérial était attendu venant de Menin. Il apprit plus tard ce qui s'était passé. Pour la Toussaint 1916 le Kaiser rési dant Courtrai avait ordonné une attaque furibonde contre Ypres de façon qu'il put y faire ce jour-là son entrée dans la ville conquise. De fait depuis 2 jours Ypres était atta quée de 3 côtés. Le matin l'attaque semblait triomphante et augurait la prise pour l'après-midi. Donc Guillaume quittait Cour trai accompagné du roi de Bavière et un état-major emporté dans 2 autres autos. Mais le cortège près du moulin VR fut arrêté par un officier supérieur Parlotte, gestes saccadés Guillaume enfonça son casque, de la main droite évidemment, Rubbrecht fit demi- tour vers Menin et tous deux rentrèrent Courtrai. Ypres resta inviolée. Nous avons rendu visite l'Office Com mercial de l'Etat, 15, rue des Augustins, Bruxelles, et nous avons été frappés et émerveillés par cette superbe organisation mise sur pied avec de bien faibles moyens, grâce au dévouement du Vicomte Alain du Parc et de M. Braibant. Nous donnerons l'avenir, et régulièrement des notes sur cet office, convaincus qu'ainsi LE SUD rendra service aux commerçants et indus triels de la région. Quels sont les attributions des divers ser vices de l'Office Commercial de l'Etat. L'office commercial Tient gratuitement la disposition des producteurs belges une documentation très étendue relative aux débouchés offerts leurs produits et autres moyens mettre en œuvre pour étendre et améliorer leurs relations commerciales avec l'étranger. Renseigne gratuitement sur la situation des marchés, leurs particularités, les usages locaux, les emballages employer, la pro pagande entreprendre, etc., etc. Procède gratuitement aux enquêtes néces saires en vue de trouver de nouveaux dé bouchés, de rechercher des acheteurs et des représentants dans un ou des pays déter minés où les perspectives d'affaires parais sent ou demeurent favorables. (A suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 9