Mouscron Augustin Busschaert FORD V-8 Garage DEVOS et DEWANCKEL Ypres. REX... POUR OU CONTRE CONFÉRENCE. MOUSCRONNOIS LA LIBRE BELGIQUE est le seul journal BELGE CATHOLI QUE, qui assure une chronique abon dante de la région de MOUSCRON. 1 fr. 50 par semaine ou 70 francs par an. EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE REINE ASTRID en l'Hôtel de Ville de Mouscron. CE QU'IL FAUT A NOS MORTS François Coppée. Tribune Libre. EN GLANANT PARMI LES NOUVELLES DE MOUSCRON... FALLAIT-IL INTERPRÉTER LE LIS AU GALA DE LA J. I. C. MARCHE-LES-DAMES. LA CRITIQUE EST AISÉE ET L'ART EST DIFFICILE Pour connaître le confort et la souplesse d'une voiture AVEC SUSPENSION GRAVICENTRÊE et qui ne coûte que 29,900 francs IL FAUT L'AVOIR ESSAYÉE. Demandez renseignements et essais au m s ss. Nous sommes heureux d'inaugurer cette chronique en présentant nos lecteurs un de nos concitoyens qui juste titre est con sidéré dans notre Cité comme un artiste doué d'un poète. Monsieur Augustin BUSSCHAERT est avocat, mais malgré cet handicap (nous de mandons pardon aux membres du Barreau pour ce malgré cet handicap mais cette expression nous est échappée... par inad vertance), il consacre depuis de nombreuses années le meilleur de lui-même célébrer en prose et en musique, les plus hauts et les plus nobles sentiments qui devraient animer tous les humains. A savoir «le culte du Beau, du Pur, du Grand... Et c'est en maître incontestable que Maître Busschaert s'est attelé la tâche ardue de faire pour ses concitoyens un monument mystique qui perdurera longtemps et qui survivra notre génération. Tour tour, dans un envol délicieux et dans une profonde harmonie, cet artiste de chez nous a célébré les beautés de Notre Pays... de Notre Mouscron. Il a chanté en termes émouvants comme l'envol d'une prière ou d'un encens la gran deur de Celui qui fut le Roi sans Peur et sans Reproche et c'est cette œuvre surtout qui classa son auteur. MARCHE-LES-DAMES. Œuvre sublime exprimant la fois la douleur désespérante d'un Peuple, la con fiance d'une Nation en Sa Dynastie et le pieux recueillement d'un Pays qui a déjà transformé en lieu de pèlerinage l'endroit fatal parmi les rochers de la Meuse, ou s'accomplit le drame de février 1934 L'allure de l'Elégie Marche-les-Dames est essentiellement inspirée par les circon stances, tout comme son coloris orchestral, son mode plaintif, ses harmonisations 3 et 4 parties et les positions des accords tout correspond aux but, intention et sou hait de l'auteur. La mélodie du trio est déchirante de même qu'on en remarque le rythme entre coupé, haletant et généralement le mouve ment chromatique souvent descendant Les réminiscences des airs nationaux in sinués dans l'œuvre ont été unanimement appréciées ainsi que leur harmonisation ab solument nouvelle qui ne les rend aucu nement méconnaissables, quoique toujours discrets. Les basses notamment sous Vers l'Avenir ont attiré l'attention sympathique de tous les connaisseurs et d'aucuns ne dé daignent pas de dire qu'elles font songer l'illustre sourd de BONN. Les variations en doubles croches, qui ne troublent pas le thème principal ajoutent encore l'impression de chagrin contenu et font quasiment planer un voile de tristesse murmurante sur l'assistance. La finale du morceau MORIENDE sur la fin elle-même de la Brabançonne clôture impressionnamment l'œuvre pie laquelle l'auteur s'est donné de cœur et d'âme. Mr Augustin BUSSCHAERT en dé licat artiste a mis le meilleur de son senti ment, donnant suite son âme sensible. Marche-les-Dames est digne de recueillir l'approbation, l'adhésion de toutes les so ciétés musicales Belges et constitue indénia blement un enrichissement pour le Patri moine artistique national. (A suivre). T. M. La semaine prochaine notre collaboratrice LABARUM s'efforcera d'étudier objective ment ce problème. Monsieur Hubert D'YDEWALLE parle ra le mardi 26 novembre dans la coquette salle du Cercle L'Avenir Sujet «.En l'an 2000 ABONNEMENTS Téléph. 932 Mouscron. Du 17 au 24 novembre inclus. Les visites pourront se faire Le matin de 10 12 heures L'après-midi de 2 5 heures. ENTRÉE LIBRE. Le nombre des croix diminue Au cimetière. Mais alors Pourquoi tant de fleurs, esprits forts, Entre les ifs, dans l'avenue Qu'importe ce qui fut un corps, Une demeure bien tenue D'ailleurs, la pierre sera nue Tôt ou tard, sur les pauvres morts... Chrétiens, pour nos tombes aimées, Mêlons aux gerbes embaumées Un espoir qui soit immortel. Demain, nos fleurs seront poussière Seul, le parfum d'une prière Dure éternellement au Ciel. On trouvera d'autre part une critique de cette œuvre grandiose et sublime. Annonçons nos lecteurs qu'a l'occasion de la Sainte Cécile l'Harmonie Royale exé cutera ce morceau/ imanche 24 novem bre en l'Eglise St\. hélemy Mouscron. Décidément l'interprétation du LIS au Gala Jiciste aura suscitée beaucoup de com mentaires et fait couler beaucoup d'encre. Notre collaborateur M. V. en faisant la cri tique de cette pièce ne songeait nullement qu'il allât s'attirer les foudres de Mr E. A. G. Directeur de la Troupe des Amis du Bon Théâtre Pas plus que ce dernier ne s'attendait vraisemblablement recevoir d'un de ses concitoyens Mr Au g. B... une belle volée de bois vert La vie a de ces retours Cédons la plume notre excellent ami Mr Au g. B... et remercions-le sincèrement de sa collaboration qui, espérons-le, ne sera pas occasionnelle. PHARO. Sous ce titre un certain article a paru ici signé E. A. G. dont on est en droit de se demander si son auteur ce point est âgé pour faire tellement preuve de connaissances réduites par exemple en ma tière de conventionnalisme théâtral. Le ca ractère fictif, conventionnel du théâtre est essentiel (voir le Cours de Littérature aux Etudes Supérieures, dont nous devons dou ter que Monsieur l'« âgé ait connais sance) De même lire quelques-uns des termes employés par cet apprenti du journalisme tels éructations fielleuses, la hideur, la violence, brailler, élucubrationsl'on peut se demander également si ce n'est pas en ragé que devrait signer ce Directeur de Théâtre plaidant pro familia pour ne pas dire pro domo... D'ailleurs l'esti mable... moins qu'erroné articuler en ques tion constitue un indigne et inapprouvable abus de cette arme LA PRESSE, maniée absolument inconsciemment en l'occurence puisque les lignes incriminées ne sont que le reflet d'une conversation privée... Evidemment la délicate profession de journaliste n'a rien de commun avec l'art dentaire aucun des deux n'est d'ailleurs terre terre. Mais venons-en au fait il est incontes table que la pièce LE LIS devait son apparition sur la scène où elle fut représen tée, faire l'objet d'appréciations et commen taires partagés quant son opportunité, Qui songe mettre en doute le talent, la valeur de son auteur Mais est-ce que l'on doit ainsi se voir exposé aux remarques exacerbées d'un novice de la plume rien que parce que l'on exprime TEL AVIS EN PARTICULIER deux deux D'au tant plus que nous sommes sûrs de pouvoir trouver dej ecclésiastiques qui opinent dans le même sens. Ne touchons pour le moment pas la question de savoir s'il est souhaitable de divulguer... la dignité de ces règles de vie, la sublimité de ces choses et état monasti ques... par la vulgarisation d'une mise en scène profane Ne peut-on pas penser que par essence, la vie monastique n'est appelée faire scène et que c'est leur in fliger une capitis diminutio que de les don ner ainsi en pâture l'esprit du siècle, la curiosité du public, PAS PRET, non pré paré la compréhension, l'intelligence de cette vie EN DEHORS DU MONDE, et laquelle existence retirée des autres humains doit en principe demeurer discrète, cachée C'est là déjà un point de vue, parfaite ment défendable. Quant l'expression la six-quatre- deux tout fait inadmissible, ne vous en déplaise, Monsieur le jeune DIRECTEUR de Théâtre, il est indéniable que la désap probation la plus complète doit lui être in fligée. Certes Adam et Eve calculaient (même peut-être avant la chute de notre première mère). Mais de là ou pour cela, mettre dans la bouche d'un personnage mé diéval une expression QUI N'A PAR ELLE- MEME AUCUN SENS et qui n'est em ployée en fait que des siècles et des siècles par après comme synonyme de la j' m'en f...iste?? Il y a de la marge, mon ami C'est d'un anachronisme patent. A ce compte-là faites venir sur la scène un sol dat Grec ou Romain porteur d'un appareil de T. S. F. puisqu'il est établi que ces peuples s'intéressaient AUX ONDES (qu'elles soient sonores ou Hertziennes... mon Dieu cela près qu'en effet des siècles avant J.-C. ils expérimentaient les vibrations aériennes par le moyen des fa meuses CLOCHES de Corinthe, comme le raconte Vitruve, cloches qui furent impor tées Rome par Mummius, et qui n'étaient que les actuels résonnateurs du célèbre Helmholtz, si vous les connaissez Eux aussi étudiaient les ondes Pour aller encore plus fort et tout aussi logiquement selon votre conception d'un anachronisme littéraire, si je puis ainsi m'exprimer, faites dire également par un moine du temps de St-Louis... ou de Phi lippe-Auguste (que peut-il bien importer mon Dieu et faites-lui prononcer la phrase suivante Le p'tit chien-chien sa mémère car il est indéniable qu'Eve fut aussi une mère... et qu'elle voyait et connaissait pareillement les chiens petits comme grands, puisque Dieu a créé les ani maux avant le premier homme. Il est exact Monsieur le Directeur de Théâtre que votre style est de nature pi quer et qu'il est assez mordant pour ne pas avoir «mol air»... c'est une qua lité familiale ou professionnelle... Sait- on Quoi qu'il en soit des clartés prétendu ment lumineuses du cerveau qui estima que le mot EOS est digne de retenir l'atten tion, n'espérez pas trouver de ce côté-là l'éclairage suffisant pour vous en faire com prendre la signification. Ne le vins-je pas dire chez vous-même, le dimanche 10 et, lorsque je vous exhortai loyalement un débat courtois autant que public, comme est lu urbi et orbi votre article qui me range parmi les si... intéressants» moqueurs Et effectivement (n'en fûtes-vous pas il y en eut qui crurent que ces 3 lettres re présentaient les points cardinaux... sauf un qu'ils ne parvenaient pas retrouver Une dernière observation se rapportant au public, ses manifestations, ses réac tions ou sa compréhension de ce qui se passe sur la scène... Le public s'est surtout montré intéressé trouvant même que c'était bien ce moment lorsque certain chevalier est venu par trop sauvagement criardement se jeter aux pieds des moi nes tranquilles poussant des vociférations affreusement gutturales, et se contournant, se tortillant comme un ver, le tout d'une façon que vous devez en conscience estimer désordonnée. Tous ces moyens extérieurs, pour frapper l'imagination et retenir l'inté rêt du public... font un peu songer au co mique de situation (Labiche, souvent) qui n'atteint pas la valeur du comique de ca ractère (Molière) Une dernière observation... un conseil plutôt produisez les paroles d'une façon adéquate, et conforme comme je vous le rappelai chez vous en présence de mon aîné, où je vins aussitôt. Il est véridique qu'il fut par moi parlé de... sommeil relativement la dite pièce, laquelle ne faisait entendre que des termes et pensées de théologie, de Félicité Céleste et dans laquelle on ne voyait que des bures... mais reconnaissez qu'il a été très exactement prononcé que l'on s'endormait HEUREUSEMENT DANS LE SEIGNEUR C'était gentiment dit, n'est-il pas vrai innocent, même... et ce pendant vous ne le comprenez pas. Cessons- en, Monsieur le Directeur de Théâtre et ne songeons plus votre façon incisive d'écrire mon endroit. Aussi terminé-je amicalement quand même en vous disant Ecrivain Ombrageux, Salut. Aug. B.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 12