LE SUD DANS LE NORD
A Vendre d'Occasion
CESAR MOTTRIE
Léon Grillet
ABONNEMENT 18 francs français,
LE SORT
DE NOS OUVRIERS FRONTALIERS
Des satisfactions partielles
sont obtenues.
Les négociations qui se sont poursuivies
depuis plusieurs mois Paris entre délégués
belges et français concernant la situation
des travailleurs belges en France et plus
spécialement des travailleurs frontaliers oc
cupés dans les établissements de la zone
frontalière française viennent d'aboutir.
En ce qui concerne la question qui préoc
cupe tout spécialement l'opinion belge, le
gouvernement a déclaré qu'à son sens l'ap
plication aux travailleurs belges des décrets
limitant les proportions de main-d'œuvre
dans la zone frontalière était contraire
l'accord du 9 mai 1935.
Le gouvernement français a donné cet
égard l'assurance que l'application de ces
décrets dans la dite zone s'effectuera avec
tous les ménagements possibles, de façon
éviter tout licenciement de travailleurs bel
ges provoqué directement par cette appli
cation.
D'autre part, pour tenir compte de la
demande de certaines communes belges, il
a été procédé un rajustement de la zone
frontalière belge, dans la Flandre Occiden
tale et le Hainaut.
Le gouvernement français continuera
l'action qu'il a entreprise l'effet d'amener
les employeurs fixer, pour la détermina
tion des salaires, des règles uniformes ap
plicables tous les travailleurs, frontaliers
Ou non.
Le gouvernement belge a réservé tous
ses droits pour le cas où cette action ne
donnerait pas le résultat désiré de part et
d'autre.
Des mesures ont également été envisa
gées pour que le transfert de la résidence
d'un travailleur d'un département dans un
autre ne souffre pas de difficulté les trans
ferts de l'espèce seront subordonnés l'au
torisation préalable du préfet du départe
ment dans lequel l'étranger compte se fixer.
A Bailleul.
POUR LA DENTELLE
Au lendemain de la guerre fut créée
Paris une Association intitulée Le Retour
au Foyer qui, reconnue d'utilité publique
par décret du 17 juin 1919, prit pour but
de venir en aide tout d'abord, aux habitants
des régions envahies, de favoriser ensuite le
maintien au foyer de la population, en pré
voyant, au profit des femmes, un métier
de nature s'exercer sur place.
Cette Association s'intéressa la région
du Nord, et, sa première œuvre accomplie,
plus spécialement la rénovation de l'in
dustrie de la dentelle, au point de Valen-
ciennes.
Cette industrie ayant été naguère très flo
rissante dans notre Ville et dans ses envi
rons. Le Retour au Foyer déploya tous
ses efforts pour qu'elle y revive et s'y déve
loppe.
Grâce aux libéralités du grand philan
thrope américain, M. William Nelson
Cromwel, Commandeur de la Légion d'Hon-
neur, une école unique en France fut éta
blie Bailleul, dans un très coquet édifice.
Très bien conditionnée sous tous rap
ports, elle se compose d'une première salle
spacieuse et bien aménagée, servant de ves
tiaire-lavabo les deux salles suivantes
constituent les classes bien aérées, éclairées
par de larges baies vitrées.
Dès 1925, les efforts des rénovateurs de
l'art de la dentelle portèrent leurs premiers
fruits. A l'exposition internationale des
Ans décoratifs, une Médaillé d'Or fut dé
cernée aux dentelles bailleuloises.
En 1929, les membres du Retour au
Foyer ayant décidé la dissolution de leur
Association, et voulant malgré tout assurer
la continuité de leur œuvre, c'est-à-dire la
vie et le développement de l'école dentel
lière de Bailleul, proposèrent d'en faire
don, avec un certain capital la Ville de
Bailleul qui, par délibération en date du
16 juillet 1930, accepta la donation ainsi
que les conditions prescrites s'engager
conserver l'Ecole sa destination d'Ecole
professionnelle dentellière, donner au ca
pital reçu une affectation spéciale sous la
dénomination Œuvre du Retour au Foyer,
fondation Dislère-Cromwell afin de per
pétuer le souvenir d'un regretté président
et d'un grand bienfaiteur.
L'école est placée sous la surveillance
d'un Comité de perfectionnement désigné
par le Conseil Municipal et comprenant un
certain nombre de membres de l'Ancien
conseil d'administration du Retour au Foyer,
et de personnalités bailleuloises s'intéres-
sant particulièrement l'art de la dentelle.
Les cous sont publics et ont lieu tous les
jours de 8 12 heures et de 14 18 h.,
pour les élèves apprenties et tous les jeu
dis, aux mêmes heures, pour les élèves des
écoles de la ville. Ces cours sont donnés
par Mlle A. Comeyne, maîtresse dentellière
diplômée de l'Ecole de Bruges, assistée
d'une monitrice. Us portent sur les diffé
rents points de la dentelle, leur technique
et leur application des dentelles exécutées
avec des difficultés croissantes et variées.
Les cours sont suivis par 80 jeunes filles
et enfants, dont la fréquentation l'école est
assidue.
Quant aux résultats, ils sont des plus in
téressants trois élèves ont reçu le diplô
me de Meilleure apprentie de France
la suite de l'Exposition Nationale de Paris
en 1933, et tout dernièrement l'Ecole vient
de remporter un grand succès l'Exposition
de Bruxelles, puisque le Jury International
a récompensé d'un grand Prix sa très re
marquable présentation des meilleurs tra
vaux de ses élèves.
La direction générale de l'Enseignement
technique, la suite de rapports élogieux
fournis par M. Chaléyé, directeur de l'Ecole
supérieure des Arts et Industries textiles de
Roubaix, a reconnu officiellement toute la
valeur de l'enseignement professé l'Ecole
de Bailleul, et lui accorde chaque année
une subvention.
L'inauguration du buste de M. Nelson
Cromwel aura lieu ce dimanche 24 novem
bre sous la présidence de M. le Préfet du
Nord. Des discours seront prononcés par M.
Jean Hié, maire de Bailleul, et M. le Pré
fet. Les Notabilités seront reçues l'Ecole
par le Comité, les élèves au travail, et quel
ques vétérantes des fuseaux. Toutes les so
ciétés locales seront représentées.
LES SEIGNEURS LE FLÊTRE
(Suite)
Flêtre est avec Morbecque, Renescure et
quelques autres localités, un des rares vil
lages de la Flandre Maritime qui eurent le
privilège de conserver dans leur sein, le
seigneur de la paroisse, depuis le moyen
âge jusqu'à la Révolution.
Les premiers seigneurs portèrent le nom
même de cette terre. Les anciens documents
nous en mentionnent un certain nombre
Gibboden de Fleterne (1072), chevalier
David de Fleters (1159) Walo de Ni-
les, seigneur de Fleterna (1217) Jacque-
mes de Fleternes (1303) Jean de Fleiter-
nes (1315), etc. Il n'est cependant pas
prouvé que chacun de ces personnages ait
été réellement seigneur de notre localité.
Dès le XlVe siècle, la seigneurie de Flê
tre est dans la possession d'une branche ca
dette de la famille van Houtte. Celle-ci
portait son nom d'une seigneurie assez im
portante située en Steenwerck, où la ferme
la Cense au Bois en rappelle le souve
nir. Nous ignorons l'époque précise où Flê
tre passa aux van Houtte. Et puis, fut-ce
par voie d'acquisition Jean van Houtte
(Jehan du Bos) fit hommage en 1364, de
sen lieu, terres et signerie Fleter
nes C'est lui que l'on attribue la con
struction de la grosse tour dont nous avons
parlé. Il fut généreux envers l'église de sa
paroisse, laquelle il fit don, notamment,
d'un bel autel en marbre. Il mourut le 22
février 1398. On découvrit, en 1904, en
enlevant d'anciennes boiseries, une pierre
bleue encastrée dans le mur (0 m. 65 x
0 m. 32) portant une inscription en lettres
gothiques et rédigées en français. C'était
l'épitaphe de Jean van Houtte, seigneur de
Flêtre.
De 1398 1440, il y a une lacune. Il
ne nous a pas été donné jusqu'ici de la
combler. Cependant nous savons qu'un
Houtte, dont le prénom nous est inconnu,
épousa Jeanne Loonis dame de Strazeele,
qui lui apporta en dote cette belle seigneurie
paroissiale.
En 1440, apparait un autre Jean van
Houtte, peut-être le petit-fils de Jean van
Houtte décédé en 1398. Il épousa Margue
rite de Ghistelles, fille de Gauthier de Ghis-
telles, seigneur d'Esquelbecq, et de Jeanne
d'Arcourt, sa seconde épouse. Ce Jean van
Houtte dut jouer un rôle assez important
dans les affaires du pays, car on le trouve
successivement bailli de Cassel, commis
saire du duc Philippe le Bon pour le re
nouvellement des Magistrats en Flandre,
membre du Conseil de Flandre, etc...
Antoine van Houtte lui succéda ce fut
un homme de guerre. Dans la lutte entre
Maximilien d'Autriche et les rois de Fran
ce Louis XI et Charles VIII, on le trouve
dans le parti des mécontents. En 1488, il
est, avec le grade de colonel, la tête des
Brugeois, en révolte contre le roi des Ro
mains. Battu près de Coxyde, il est fait pri
sonnier, il ne tarde pas recouvrer sa li
berté. Philippe de Crêvecœur, plus connu
presque sous le nom de maréchal d'Es-
querdes, le charge alors de la défense de
la ville de Bergues. C'est en cette qualité
qu'il repousse plusieurs attaques contre
cette place par les troupes allemandes de
Dunkerque. Vers le milieu de 1489, récon
cilié avec Maximilien, il devient bailli de
Bergues, fonctions qu'il remplira jusqu'en
1499.
Antoine van Houtte mourut paisiblement
dans son château de Flêtre en 1506. Il fut
inhumé dans l'église comme le sera plus
tard son épouse, Barbe de Bailleul. Nous
avons déjà signalé leur pierre tombale.
Son fils, Antoine van Houtte, n'eut rien
du caractère belliqueux de son père. Bailli
de la ville de Bergues et de sa châtelle-
nie dès 1502, il le restera jusqu'à sa mort
vers 1532. On ignore s'il fut marié. En
tout cas, il ne laissa point de postérité. Sa
nièce, Barbe de Sars, fut son héritière et
devint dame de Flêtre et de Strazeele. Par
son mariage, ces deux seigneuries passeront
dans la famille des de Wignacourt.
Le cadre de cette étude ne comporte pas
un tableau détaillé de toutes les illustra
tions de cette belle et noble maison tels
sont Alof et Adrien de Wignacourt, tous
deux grands maîtres, princes souverains de
l'Ordre de Malte Maur de Wignacourt,
abbé de Saint-Winoc.
L'avant-dernier comte de Flêtre, Baltha-
sar-Pierre-Félix fit beaucoup parler de lui,
en son temps, dans la Flandre Maritime et
au-delà. Le fait qui, pendant des mois, fut
le sujet de toutes les conversations, était si
notoire que le grave chanoine Damman,
de la Collégiale de Saint-Pierre de Cassel,
n'hésita pas le consigner dans ses Mé
moriaux.
(A suivre).
M. VANHOVE.
LE SUD est en lecutre dans plus
de cent hôtels et cafés et vous recom
mande
ARMENTIÈRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bu eau.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
STEENVOORDE
Hôtel de Flandre..
LILLE
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
Hôtel Continental.
Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise.
VOITURES ET CAMIONS EN PARFAIT ETAT DE MARCHE, A
DES PRIX TRES INTERESSANTS, ET AVEC GARANTIE
VOITURES CAMIONS
A V
1928 av. bac et cabine
1929 châssis nu
1930 av. bac et cabine
1930 bâché
1932 bâché
1928 2 services
S'adresser en confiance au Garage Moderne
Boulevard Malou, 28-30, YPRES Tél. 149.
n. 11m wi 1 n—uimii ,i nui1111—
Chevrolet 2 portières 1928 - S pl. if
Chevrolet
4
1928 - S pl.
4
1929-5 pl. fi
4
1931 - 5 pl. f J
Ford
2
1932 - 5 pl. V
Dodge
2
1932-2 pl. if
Citroën
Buick
4
1928-7 pl.
Pontiac
2
1930 5 pl. Ti
Ford
2
1934-5 pl. fi
BOURSE CHANGE
COUPONS
31, Rue de Menin YPRES
Téléphone 144.
Bureau ouvert la semaine et le
dimanche.