Au Littoral
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LE SUD, dim. 24 novembre 1935.
LA CRISE ÉCONOMIQUE
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On ne peut pas expliquer les crises éco
nomiques par une cause unique, car leur ve
nue a des causes multiples qui s'enchaînent
et découlent les unes des autres. La cause
initiale est évidemment le mouvement dé
réglé du développement de l'organisation
productive.
Il y a en effet incapacité totale de régler
la production agricole, minière et indus
trielle de tous les pays du monde et d'éviter
ainsi un engorgement des marchés. Cette
incapacité n'a fait qu'augmenter depuis la
disparition progressive des industries de fa
mille et l'apparition de la grande industrie
moins souple.
A cette cause initiale qui amène le désé
quilibre entre la capacité de production et
celle de la consommation, il y a lieu d'a
jouter l'immobilisation folle et excessive
des capitaux pendant la période de pros
périté. La création d'affaires inutiles, mal
étudiées, non viables, laquelle vient s'a
jouter la spéculation boursière hors de toute
proportion raisonnable, créent un gaspillage
prodigieux de devises monétaires, un mo
ment où bien au contraire des économies
s'imposeraient en vue des mauvaises innées.
C'est l'éternelle histoire des sept vaches
maigres et des sept vaches grasses qu'en
seignait déjà la bible et qui n'a guère assa
gi l'humanité
De nos jours une cause nouvelle et dan
gereuse est venue compliquer et accentuer
les crises économiques. C'est la politique des
■nations qui conduit l'autarchie des produits
de première nécessité. Deux exemples entre
mille feront comprendre combien cette cause
est grave et mauvaise.
L'industrie du sucre de Java périclite aux
Indes néerlandaises et menace de disparaî
tre, jetant dans la misère des millions d'in
dividus, parce que la Hollande préfère con
sommer chez elle le sucre de betteraves dont
le prix coûtant est de 100 supérieur au
sucre de Java. Résultat le peuple néerlan
dais paie son sucre beaucoup trop cher
l'effet de faire plaisir quelques gros pro
ducteurs de betteraves et aux sucriers in
fluents de la mère-patrie, tandis que les
sucriers de la colonie sont ruinés.
De grosses influences que tout le monde
devine, ont forcé le gouvernement belge
fermer l'entrée des beurres en provenance
d'Esthonie parce que ceux-ci se vendaient
4,25 francs le kilogramme, tandis que le
fermier belge désirait maintenir son prix
de vente 25 francs le kilo. Le résultat de
cette politique dangereuse a été double
d'une part le consommateur belge a payé
en valeur or beaucoup trop cher un produit
de première nécessité, d'autre part l'Estho-
nie a cessé de commander la Belgique
les produits manufacturés dont elle a de
gros besoins.
Comme ces deux exemples se répètent
en grand nombre dans tous les domaines
il ne faut pas être étonné que la machine
économique mondiale soit restée détraquée
plus longtemps qu'il ne l'aurait fallu. Mais
heureusement, la longue la nature finit
toujours par avoir raison de nos erreurs et
de notre égoïsme. L'homme puise en effet
dans la souffrance et dans les privations,
la sagesse et le bon sens qu'il semble de
voir perdre quand tout va bien
Aussi l'année 1935 a-t-elle nettement
marqué la fin de la crise mondiale qui a
duré cinq ans.
A l'exception de la France et des quel
ques pays qui sont restés attachés au bloc
de l'or, l'immense majorité des pays connaît
en ce moment une seneuse reprise écono
mique.
L'Angleterre et ses Dominions, les Pays
Scandinaves, la Finlande, l'Esthonie, la Li-
thuanie, le Mandchoukouo, l'Afrique du
Sud, le Brésil, les Etats-Unis d'Amérique
et tant d'autres, retrouvent petit petit la
marche normale des affaires et l'atmosphère
vivifiante de la réussite dans le travail.
La reprise gagne les peuples débrouillards
de proche en proche. Il est temps que la
Belgique se réveille et fasse un sérieux
.effort pour reconstituer sa clientèle exté
rieure dont elle doit vivre
Paul DELLEUR.
Après LA PANNE-PLAGE notre
excellent confrère LA FLANDRE MARI
TIME prend en mains la cause du presby
tère d'e. Houthem Nous souhaitons que
cette campagne pour la préservation de ce
monument historique prenne de l'ampleur
et que le gouvernement intervienne rapide
ment. Voici ce qu'écrit ce sujet La Flan
dre Maritime
Voici une question qui ne s'attache pas
seulement notre Flandre, mais qui nous
semble devoir intéresser le pays entier.
L'ancien presbytere de Houthem-lez-
Furnes a servi de siège, de 1915 1918,
au grand quartier général de l'armée belge
c'est-à-dire ce quartier général que
commandait le Roi Albert. Journellement
il s'y est rendu, pendant toute cette pé
riode, pour y travailler l'œuvre de la
délivrance de la Patrie. Et c'est là surtout
qu'il a préparé la libération du pays.
Ce bâtiment, était classé avant la loi du
7 août 1931, et depuis plus de cent ans,
parmi les édifices monumentaux. L'en
quête en vue du classement légal, prévu
par cette loi, est en cours. Mais, même
classé, sa conservation ne serait pas, par ce
fait, assurée.
Or, l'édifice menace raine. La Commis
sion Royale des Monuments en a signalé
l'état de délabrement et a fait dresser par
un de ses membres, M. l'Architecte Viérin,
un projet de restauration complète. Le de
vis de cette restauration, dressé le 9 août
1930, s'élève la somme de 119-823,91 fr.
Le Ministre de la Défense Nationale, au
quel la Commission s'est adressée en pre
mier lieu, a fait remarquer que la question
ne le concernait guère, mais devait être
soumise au Département de l'Intérieur, au
quel ressortissait la conservation des Sites
de Guerre. Ce département, saisi son tour,
écarte la question sous le prétexte que
l'Œuvre Nationale des Invalides de la
Guerre, lorsqu'il s'est agi de la conserva
tion des Sites de Guerre en 1920, n'a pas
compris l'ancien Presbytère de Houthem
parmi ceux qu'il convenait de retenir, et,
consulté actuellement, n'a pas modifié son
opinion.
Nous admettons volontiers qu'avant la
mort du Roi Albert, l'attention n'ait pas
été portée d'une façon aussi vite sur la con
servation de l'ancien Presbytère de Hou
them. Mais actuellement qu'on a des raisons
si puissantes de conserver le souvenir du
Roi et de la part prise par lui la libé
ration dti pays, n'est-il pas certain que,
mieux que des monuments en pierre ou en
bronze, toujours susceptibles de tomber de
quelque façon dans la banalité, l'acquisi
tion de l'ancien Presbytère de Houthem en
vue de sa restauration contribuerait per
pétuer la mémoire du Souverain