I I Tourisme 1936 Pour nous sauver. Rexisme La Westvlaamsche 2e ANNEE No 49. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 8 DECEMBRE 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Le réveil de l'activité économique mondiale est actuellement un fait qui -n'est plus discutable. Les pays Anglo- Saxons, et leurs vastes dominions, tous les pays Scandinaves, l'Amérique du Sud, les pays de l'Amérique Latine sont actuellement en pleine situation de prospérité renaissante. Dans ces pays la crise n'existe plus depuis au moins ■deux ans. Depuis six mois les Etats-Unis, se sont complètement transformés leur tour. L'Amérique est aujourd'hui mé connaissable et fait l'étonnement des visiteurs, travaillant plein rendement. La Belgique connaît depuis le mi lieu de l'année 1935 un mieux sensible. Seuls la France et quelques autres pays européens, en retard sur le dé veloppement des deux grands pays Américain et Anglo-Saxons, se débat tent dans d'insurmontables difficultés. On peut dire d'une façon générale, que le tableau économique mondial est ïavorable pour cette fin d'année 1935, et qu'actuellement nous laissons la crise derrière nous. Cependant, pour ce qui concerne la Belgique, un gros effort reste faire, ai nous voulons profiter de la reprise et de la prospérité qui se manifestent en un grand nombre de points du glo be. Nous devons absolument augmen ter et développer nos ventes l'expor tation d'une part, et continuer la pro pagande touristique qui a été amorcée cette année l'occasion de l'Exposi tion de Bruxelles. Ces deux domaines «ont en effet, les deux véritables sour ces de revenus de la Belgique, sans lesquelles nous serions condamnés périr. Pour nous sauver il faut donc aug menter nos ventes avec l'étranger et pour cela, il faut connaître les besoins de ceux-ci, déterminer la qualité des marchandises et les prix de vente aux quels on nous achètera, et enfin ré soudre les difficultés inhérentes aux moyens de paiements. Or depuis cinq ans, ious les marchés mondiaux ont été bouleversés et pour y reconquérir les places perdues, il y a lieu d'aller sur place procéder aux études et investigations nécessaires. Il faut donc que les belges se préoc cupent d'aller prospecter au dehors et de nouer de solides relations avec les pays où il leur sera possible de repren dre pied. Nous sommes heureux de pouvoir signaler que depuis quelques mois l'ini tiative privée belge a fait dans cette voie un sérieux effort en envoyant des missions de prospection vers différentes régions intéressantes. C'est ainsi qu'au cours des mois d'octobre et novembre écoulés, des missions privées sont par ties leurs propres frais et sans aucun appui de notre gouvernement, vers le Brésil, le Mandchoukuo et la Turquie. Nous applaudissons aux efforts de ces vaillantes initiatives, car elles sont le prélude d'une ère nouvelle. Paul Delleur. Le rexisme nous fait assister un des plus curieux phénomènes d'opinion que nous ayons enregistré en Belgique depuis la guerre. Il est du plus haut intérêt d'en sui vre l'évolution, objectivement, pas pas. Il est de fait que la campagne de Rex atteint indistinctement des hommes de toutes les classes de la société, et de toutes les opinions politiques. Degrelle a été le premier qui soit parvenu tirer de sa lé thargie le pays réel Il le fait avec des procédés très simples de meneur, mais dans sa démagogie et son romantisme le peuple retrouve des accents de foi et de géné rosité, du panache et de la violence, le goût de la lutte et l'attrait du neuf De cette constatation nous tirons une double conclusion le peuple de Belgique est semblable tous les autres peuples du monde, il est prêt suivre l'bomme nou veau pourvu que celui-ci sache créer un mouvement ayant comme fondement une pensée collective simple, si pas simpliste. Degrelle a choisi Propreté et cela réussit. Il a groupé les Rexistes autour du cri c Christ-Roi Il entraîne le peuple en ré pétant Mort aux pourris Cette évo lution nous porte faire cette seconde con statation la première étape catholique cent pour cent du mouvement Rex n'é carte pas priori l'homme de la rue du mouvement rexiste. Ce qui signifie que l'homme de la rue en Belgique n'est pas anti-religieux. Nous en avons souvent fait l'expérience rares sont les Belges qui re prochent quelqu'un d'être pratiquant, ca tholique, d'avoir un idéal religieux. Mais le Belge est, de par son histoire, de par ses réactions au cours des siècles, aussi natu rellement anti-clérical qu'il est de tendance religieuse. Le Rexisme a conquis le cœur de beau coup de Belges, quoique ceux-ci s'opposent cependant au mouvement de Léon Degrelle par la raison. Car il ne suffit pas de mon ter une entreprise de démolition et on ne gouverne pas uniquement au moyen de meetings. Comme disait le plus volage des Rois de France il faut toujours raison garder Il est pénible de devoir constater que les aînés raisonnables n'ont pas eu le courage d'agir quand il était encore temps, Actuelle ment ils sont débordés. Nous ne devons pas nous mettre des œillères. Ce qui paraissait invraisemblable il y a six mois, se réalise aujourd'hui. Autour de Rex se joue une par tie qui aura sur la vie de la Belgique une importance capitale. Nous ne sommes pas sans inquiétude quant l'issue de cette par tie. Sou venez-vous de nos articles du Sud Nous disions que le Ministère de Broque- ville était le dernier du régime ancien. Nous ajoutions plus tard que le ministère Theunis était un ministère de transition, entre deux régimes. Pendant que ces gouver nements s'usaient au pouvoir le pays réel se détournait de plus en plus des partis po litiques. Le ministère van Zeeland a con sacré l'incapacité parlementaire livrée aux luttes des partis. (Voir la suite en page 4) L'année 1936 s'annonce fort bien au point de vue touristique. Dès maintenant la Bel gique est assurée d'un fort contingent de visiteurs anglais. Grâce l'initiative de M. le Gouverneur Baels la publicité pour notre région a été étudiée sur place Londres avec les représentants des lignes anglaises de chemin de fer. Ne croyez-vous pas que la meilleure pro pagande faire pour la Westflandre con sisterait prouver que nous sommes déci dés aider le tourisme vers l'Angleterre Mais il faudrait le faire de telle manière que les compagnies anglaises comprennent qu'il y a un effort de notre part. Et voici une suggestion qui mérite d'être approfondie si de Courtrai et d'Ypres nous organisions un service d'autocars qui corres ponde aux malles partant d'Ostende, ne pourrions-nous pas en même temps rendre service aux Français du Nord, les attirer vers notre région, et faire considérer par les Anglais qu'Ypres et Courtrai sont des terminus du Southern Railway, via les Malles belges, et notre service d'autocars. Nous venons d'esquisser un projet que nous mettons l'étude, et qui répond l'annonce suivante de la Southern Railway La Compagnie du Southern Railway d'An gleterre annoce l'émission de billet aller et retour d'excursion de 17 jours prix ré duits, de Bruxelles et d'Anvers Londres, par les plus courtes traversées maritimes (Ostende-Douvres, Calais-Douvres, Boulo- gne-Folkestone, Dunkerque - Folkestone) les 23 et 24 décembre 1935, l'occasion de la Noël le 30 et 31 décembre 1935, l'occasion du Nouvel An. Des billets similaires sont émis d'Ostende Londres via Douvres ces dates ainsi que tous les lundis et tous les samedis pendant toute l'année. Adressez-vous dès maintenant pour ren seignements, prix, suggestions et brochures descriptives gratuites concernant Londres, l'Ile de Wiight, les places et centres touris tiques du sud de l'Angleterre au Southern Railway, 19, rue de la Régence, Bruxelles (téléphone n. 12.33.36) et aux Agences de Voyages. Billets prix réduits pour l'Angleterre émis par ces organismes ainsi que par les stations principales de la Société Nationale des Chemins de Fer Belges. LISEZ DANS LE SUD Page 2 Chronique aéronautique. Billet de Bruxelles. Page 3 Chronique Horticole. Co lombophilie. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 5, 6, 7, 10, 11 et 12 Chroni ques de la région. Page 8 Au Littoral. Page 9 Bruges. Page 13 les Sports. Pages 14 et 15 Pour la Femme. Page 16 Petites annonces. An nonces notariales. Cinéma. Marchés. Il faudrait vaiment que la Westvlaamsche soit un chef-d'œuvre de gestion, qu'elle rende des services inégalables et se montre absolument indispensable, pour que nous passions sous silence une seconde série de grièfs, que nous sommes obligés de formu ler en tant que défenseurs indépendants du contribuable électeur vis-à-vis du mandataire public. Il est inadmissible qu'une affaire d'élec tricité de la province soit dirigée par des mandataires politiques, qu'ils soient dépu tés permanents ou bourgmestres. Il y a là un danger évident au point de vue indus triel. Où irions-nous si la direction des usi nes devenait le jouet des fantaisies du suf frage universel Or c'est bien le cas pour la Westvlaamsche. Les places dépendent di rectement du mandat politique. Un coup de barre gauche, un changement de majorité, et nous voilà devant une régie socialiste Et fatalement les nouveaux mandataires po litiques auront tendance placer leurs sou tiens électoraux dans la coopérative provin ciale. Voyez-vous où cela peut mener Si nous admettons momentanément l'hy pothèse de la nécessité de la Westvlaam sche, nous devons cependant exiger que tous les mandataires politiques cessent de la gérer. C'est aux mandataires de la province, la députation permanente contrôler la gestion. Où en est le contrôle, si les dépu tés permanents gèrent eux-mêmes Ce contrôle est tellement illusoire qu'il a fallu quelques interventions énergiques pour obtenir une certaine clarté dans la si tuation, et nous admettons, jusqu'à preuve du contraire, que cette situation délicate est provenue avant tout de ce qu'il y avait erreur d'organisation. La Province devrait avoir au sein de la Westvlaamsche un fonc tionnaire qui contrôle les écritures, la mar che de l'affaire, fasse rapport la Dépu tation, et veille ce que la coopérative soit gérée avec des prodiges d'économie, que les lignes soient installées avec un minimum de dépenses. Ce fonctionnaire devrait dans les cas où l'intervention de la province ne parait pas strictement indispensable, se hâ ter de signaler la députation les abus de la coopérative. Il devrait limiter son action au minimum, veiller ce qu'elle reste dans l'esprit des statuts, et dans son rôle supplé tif. Cela aurait comme avantage accessoire de libérer les mandataires politiques d'un excès de besogne et de tracas, et de pouvoir ainsi orienter cette activité nouvelle rendue dis ponible, vers les multiples problèmes d'ac tualité. Ils trouveraient ainsi les loisirs d'en courager toutes les initiatives privées en fa veur du tourisme, de l'aviation, de la pê che maritime, des nombreux problèmes cor poratifs de l'heure, et peut-être éventuelle ment, de la vie culturelle de la Westflan dre. Ils pourraient enfin accomplir leur mission. De toutes manières il est indispensable que les statuts de la Westvlaamsche soient re visés en ce qui concerne certaines incompa tibilités flagrantes. Il devrait être formelle ment mis obstacle ce que, par certaines

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