Le Café Congo-Belge COLOMBOPHILIE. du LE SUD, dim. 8 décembre 193S. Paris-Madagascar-Paris et Paris-Saïgan-Paris avait quitté Villacoublay le 13 nov. dernier, enlevé par son avion personnel mû par un moteur de 135 CV, il passa et se posa successivement Barcelone, Alicante, Mek- nis, Colomb, Béchar, Adrar, Arak et Ta- maurasset, reprenant le chemin de retour par l'Algérie pour arriver en France ayant couvert plus de 12.000 Km. en 14 jours, soit une distance de 900 Km. par jour. Ce voyage va faire l'objet, de la part de l'avia teur, d'un rapport au ministère de l'air con cernant les conditions de survol des régions désertiques du Sahara. de Bemeray. LES AILES QUI SE FERMENT Des fleurs ont été déposées sur une tom be étroite et émouvante comme un berceau, étroite aussi comme la carlingue ou elle fut la femme la plus vite du monde. C'est un juste hommage de ceux qui l'aimèrent. Le 30 nov., jour anniversaire de sa mort un monument a été inauguré la mémoire ■d'une jeune fille française recordman du monde d'aviation. Dans le cimetière d'Yermenonville, petite ville près de Maintenen, repose maintenant H. Boucher. Son nom n'à pas cessé de vi vre dans les cœurs, il est devenu un sym bole, c'est un levain qui fera germer le cou rage, la foi, l'héroïsme, toutes les grandes vertus qui ennoblissent l'aviation. Sa vie s'acheva trop tôt elle était partie ce soir- là comme tant d'autres l'assaut du ciel, toutes les acrobaties, les danses vertigineu ses dont elle avait la grande maîtrise n'a vaient pour elle aucun secret. Hélas nous ne devions plus la voir descendre sou riante de son étroite et fine carlingue... elle s'écrasa dans la brume d'un soir glacé A une dernière réunion où elle était fê tée elle disait avec sa simplicité si sympa thique l'aviation est avant tout une cure de l'âme, il faut donner sa vie un sens élevé, lutter toujours et regarder le danger sans crainte, je ne suis qu'une femme mais je voudrais faire tant de choses. de Bemeray. Pour vos Fruits, Fleurs, légumes, pri meurs, Bouquets, gerbes, garnitures de ta- Me, adressez-vous en toute confiance Jacques VEY5 La Butte WARNETON NOUS AURONS UNE POLITIQUE DE FROMAGERIE. Voici l'intéressant article du Vingtième Siècle s, ce sujet Dans les postes du budget de l'agricul ture pour 1936, nous trouvons inscrite une somme de 120,000 francs pour la création d'une fromagerie expérimentale, aménage ment des bâtiments, achat du matériel, per sonnel, etc. Faut-il dire que nous sommes reconnais sants au sympathique ministre de l'Agricul ture de l'heureuse initiative prise. D'autre part, nous éprouvons une réelle satisfaction de voir résolue, une question que le Ving tième agricole a fait sienne depuis long temps. Nos lecteurs se souviennent de la propa gande menée ici en faveur d'une politique de fromagerie. Ils savent aussi quelle in sistance nous avons mise faire compren dre quelle urgence il y avait marcher im médiatement dans la voie que la situation nous indiquait. Il y a pléthore de lait... il y aura bientôt trop de beurre. Il n'y a que deux issues cette situation il faut en premier lieu faire absorber plus de lait en nature, puis chercher les moyens d'ab sorber une certaine partie de lait par des industries autres que le beurre. Le premier moyen, l'absorption d'une plus grande quan tité de lait se trouve dans une éducation lente du consommateur. Ce n'est qu'au bout d'un an, de deux ans que l'on sentira les effets d'une propagande qui ne peut languir aucun moment. Pour ce qui concerne le deuxième moyen, .il y a des possibilités, très grandes, quand on voit le nombre res pectable de millions de kilos de fromages étrangers absorbés dans notre pays. Nous avons déjà dit aussi qu'à notre avis, nous ne devons pas imiter l'étranger, mais que nous devons créer des fromages belges. Nous avons également recommandé la création d'un organisme central qui devrait s'occuper du contrôle des fromages et qu'aucun fro mage ne pourrait être pourvu d'une mar que officielle que s'il était reconnu apte concurrencer l'étranger. Nous avons dit en core qu'il s'agissait principalement d'absor ber un excédent temporaire de lait par la fabrication de fromages, demi-dures, cet ex cédent se produisant surtout dans la pé riode printannière. Tout cela sera un fait acquis quand le budget sera voté, et nous ne doutons pas que dans les deux chambres législatives il n'y ait unanimité pour voter la somme pour L'année avance rapidement et touche sa fin. Bientôt nous serons en présence d'une nouvelle année, comportant une nou velle saison sportive, de beaux et grands concours Aurons-nous du succès, de la chance Connaîtrons-nous les défaites ou quoi Il faut attendre et voir, ce qui n'empê che pas que l'on travaille dès maintenant de main ferme réaliser le succès si long temps attendu. C'est donc dès aujourd'hui que la nouvelle saison sportive demande une préparation et que par conséquent il faut se mettre en route. Un dernier coup d'œil attentif doit être jeté sur l'accomplissement de la mue. Il paraîtra peut être étrange nos lecteurs que nous parlions encore de la mue La mue n'appartient-elle pas au passé Pas en core, chers amateurs, chez quelques-uns d'entre-vous peut-être, mais chez bien d'au- mettre définitivement sur pied une froma gerie belge. Cette somme est trop modeste, et nous espérons que pour 1937 nous ayons remonté quelque peu la pente de la crise le gouvernement sera plus large dans ses prévisions. D'ailleurs, la chose capi tale se trouve dans le principe admis d'un patronage efficace gouvernemental pour une fromagerie belge. Plus tard, les circonstan ces montreront elles-mêmes la voie dans la quelle il faut marcher. Mais nous insistons une fois auprès des autorités compétentes que notre politique fromagère doit être empreinte d'un esprit large vue que l'on ne s'arrête pas aux pe tites choses. Que notre politique fromagère soit belge, aux noms, la fabrication belges. Arrière tout ce qui peut en quelque façon faire supposer au consommateur par l'exté rieur ou la forme un fromage étranger, alors qu'il consomme du belge Mais qu'on n'oublie pas que, si l'on veut faire, consommer du belge sous sa véritable dénomination, il faut produire du bon et faire une réclame intense par voie d'affiches, de tracts, etc. Pour le moment, c'est chose capitale pour laquelle nous avons bataillé depuis de longs mois nous aurons bientôt du FROMAGE BELGE, mais vraiment belge, qui pourra être consommé comme belge et sans doute aucun cette mesure va don ner une solution intéressante au problème si angoissant qu'est celui du lait... V. très, malgré la bonne arrière-saison, le spec tacle est encore lamentable. Examinons un instant cette situation Les pigeons qui changèrent normalement de plumes, voient leur dernière penne re pousser et bientôt celle-ci aura sa longueur totale, c'est-a-dire un peu plus longue que l'avant-dernière ou au moins aussi longue. D'autres sujets sont encore là avec une ou deux pennes et ne semblent pas pressés de les changer contre des nouvelles. C'est précisément sur ce point important que je désire fixer votre attention. Contrô lez-le de près et vous verrez que la plupart du temps ce sont les oiseaux, qui ont beau coup voyagé et beaucoup élevé, qui sont en retard avec leur mue. Même si les oiseaux n'ont que peu voya gé ou peu élevé, nous devons cependant arriver la conclusion que c'est l'une ou l'autre cause naturelle, telle que maladie passagère ou indisposition momentanée, épuisement total ou faiblesse extrême qui en sont la cause. Comment remédier pareille situation Comment amener nos pigeons changer complètement de plumage (A suivre). Débarrassez vos pigeons de tou te vermine avec la Parasitine Colombine 6 fr. le flacon. Quelques gouttes dans le bain des pigeons ou versées par terre suffi sent pour une désinfection nette et complète. Si vos pigeons éternlient, bail lent, se grattent la tête, etc. sont tristes, ont des yeux humides, des excréments verts et liquides, soi gnez les immédiatement avec le Corysol Colombine 6 fr. et l'Antiglairol Colombine 6 fr. Guérison assurée en trois jours. La culture du café occupe une place pré pondérante dans les grandes entreprises agricoles coloniales. La consommation mon diale du café est énorme. ORIGINE Le café est originaire d'Afrique de temps immémorial, les Gallas (Abyssins) employèrent le café comme aliment et comme boisson. Fève et pulpe étaient bouil lies ensemble. Au XVe siècle, les Arabes commencent cultiver le café (1). Au XVIe siècle, l'usage de boire le café existe au Caire, il se répand de là en Syrie, Damas, Alep et puis dans toute l'Eu rope. Dès l'occupation du Congo par les Bel ges, il fut signalé que plusieurs espèces de caféiers sauvages se rencontraient dans les forêts de la région équatoriale. Les plus intéressantes sont, notamment, le caféier Robusta, le Canephora et ses va riétés Sankuruensis et Kwiluensis, les ca féiers Excelsa, Dewevrei, Arnoldiana et Aru- wimiensis. (1) Ce furent sans doute eux qui décou vrirent les propriétés du café torréfié. PREMIERES PLANTATIONS DE CAFÉ. L'importance des caféiers sauvages au Congo donna l'idée d'y établir des planta tions de ces arbustes et d'y essayer aussi des caféiers d'Arabie, de Libéria et d'au tres provenances. Les premières plantations furent exécu tées par l'Etat Indépendant. Elles montrè rent que le climat et le sol du Congo con venaient bien la culture des caféiers grands rendements, mais qu'il fallait étu dier, par des cultures expérimentales, les procédés d'entretien, de la fertilité du sol et de lutte contre les maladies qui atta quent parfois de caféier. PLANTATION EXPÉRIMENTALE DE LULA. Lors de la reprise du Congo par la Bel gique, le Gouvernement établit Lula, près de Stanleyville, une plantation expérimen tale de caféiers, couvrant plus de 193 hec tares et dans laquelle les caféiers congolais et étrangers sont comparés et soumis di vers traitements. On entreprit sur une plus grande échelle Lula ce que le Gouverne ment de l'Etat Indépendant du Congo avait commencé depuis l'année 1900 au Jardin botanique d'Eala. Le café Robusta occupe la plus grande partie de la plantation de Lula, qui donne en moyenne annuellement 100.000 kilos de café marchand. De nombreuses plantations de caféiers fu rent établies depuis la guerre par des parti culiers. Depuis que les régions élevées du Congo Belge, telles que le Kivu et le Haut Ituri ont été reconnues comme particulière ment propices la culture des cafés fins d'Arabie, une grande extension y est don née aux plantations du caféier de l'espèce. Leurs récoltes se vendent sur place, au Ka- tanga etssn Afrique du Sud. La plus grande partie est dirigée vers la Belgique et vers le marché de Londres. CULTURE DU CAFÉIER. On reproduit ces arbustes par des graines semées en pépinières. Les jeunes plantes obtenues sont mises en place après quelques mois, en laissant entre elles un écartement de 1 m. 80 2 m. 40 pour l'Arabica et 2 m. 10 2 m. 40 pour le Robusta. OMBRAGE. On donne aux jeunes caféiers un très lé ger ombrage en plantant entre les Lignes quelques arbres croissance rapide et feuil lage léger, notamment des acacias ou autres légumineuses arborescentes, dont diverses espèces et variétés sont expérimentées la Plantation de Lula. Les planteurs peuvent se procurer dans cette station les graines ou jeunes plantes de ces arbres d'ombrages. ENTRETIEN. Sous le climat équatorial du Congo, les caféiers se développent rapidement. Mais il faut les entretenir avec soin pour détruire les mauvaises herbes qui poussent avec grande vigueur et pour combattre éventuelle ment les insectes ou maladies qui pourraient apparaître dans la plantation. Il est, de plus, indispensable, d'entretenir la fertilité du sol en semant, pour les en fouir ensuite, des plantes légumineuses qui enrichissent le terrain et empêchent les éro sions. Les détails de ces travaux sont pu bliés dans le Bulletin Agricole du Congo Belge RÉCOLTE ET RENDEMENT Pour les cafés du type Robusta, qui sont particulièrement hâtifs, la première récolte peut se faire la troisième année après la plantation. Dans la zone équatoriale, ces caféiers fleurissent pendant toute l'année. A leurs fleurs blanches, odeur suave, succèdent des fruits rouges très semblables nos ce rises d'Europe et que l'on fait cueillir ordi nairement par les femmes. A l'intérieur de ces cerises se trouvent les grains de café 100 kilos de baies donnent environ 20 kilos de cafés marchand. Le poids récolté par hectare est très va riable. Il est en général d'environ 800 1.000 kilos, ce qui correspond 2/3 de kilo par arbre. Les caféiers de Libéria pro duisent plus par arbre, mais comme ils sont en plus petit nombre par hectare, le rende ment n'est guère plus élevé que pour l'Ara bica il n'est plus cultivé au Congo. Quant au Robusta, c'est le plus grand producteur. On dit que des planteurs en ont obtenu 3.500 kilos l'hectare, on ne peut pour tant pas escompter pareille récolte. Pour cette variété, une bonne moyenne est de 1.000 kilos. Les prix de vente du Robusta sont tou jours inférieurs ceux de l'Arabica. (A suivre). 1

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