Chronique Aéronautique Jeunes Gens "Luchtvaart,, G. PeeUVandewalle 2 LE SUD, dimanche 12 janvier 19361 MADAME VANDENDRIESSCHE, DENTISTE, 49, rue de Dixmude, Ypres. Consultations tous les jours. Spécialité de dentiers perfectionnés et garantis. L'ECHO DES AILES VERRES A VITRES Firme Cyr. TAVERNIER-VAN UXEM Dépôt des Usines DE KEYN frs Fabrique de Couleurs Vernis Emaux Tout pour le peintre et le vitrier. 29, Place Van den Peereboom YPRES Tél. 35 7. L'aviation vous intéresse Vous trouverez les revues aéronautiques chez 15, Rue de Lille, Ypres. la revue mensuelle du Zoute. "L'Echo des Ailes" paraît tous les mercredis. "L Aviation Belge" paraît tous les vendredis. Prochainement dépôt de modèles réduits. COMMENTAIRES SUR UNE SÉRIE NOIRE Philippe VEYS. EXPOSITION AÉRONAUTIQUE A KNOCKE-ZOUTE. LE POU DU CIEL ET LA PROPAGANDE AÉRONAUTIQUE. Willy Coppens de Houthulst. De^Grande Réputation Mondiale, Le Musée de Guerre du saillant d'Ypres. La meilleure collection qui existe complétée en 1935. Toutes les branches des différentes armées y sont représentées «Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattant donne ftiutiatsuninit toutes les explications. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc. Revue indépendante pour la défense des intérêts aéronautiques, organe offi ciel des principaux clubs d'aviation belge et de l'Association Nationale des Cercles Universitaires de propa gande aéronautique. Le numéro 1 fr. Abonnement 35 fr. par an. Numéro spécimen gratuit sur de mande adressée L'Administration de l'Echo des Ailes 8, Rue des Beggards, ANVERS La fin de 1935 a été marquée par une série noire. Ce fut d'abord la triste cata strophe du Savoïa de la Sabena sur la quelle nous nous sommes longuement éten dus. Puis nous eûmes enregistrer la mort tragique de deux pilotes d'élite, Pharabod et Klein, tués au cours d'une tentative de record Paris-Madagascar et quelques heures après, la disparition pendant qua tre jours du grand pilote d'Air-France, An toine de Saint-Exupéry et de son mécani cien Provost. On connaît maintenant les circonstances de cet accident survenu en plein vol et au cours duquel cet équipage accrocha le sol, sans rien voir, en pleine nuit et dans les nuages. Cet atterrissage 250 Kmh. n'eut pas de conséquences ex trêmement graves puisque seul l'avion su bit des dommages et fut entièrement dé truit. Enfin, quelques minutes avant que l'an née 1935 ne s'achevât, un hydravion an glais de la ligne Londres-Le Caire-Le Cap, coulait l'entrée du port d'Alexandrie en sevelissant douze de ses occupants. Ces quatre accidents survenant quel ques jours d'intervalle ont porté un rude coup l'aviation. Le public n'a évidem ment vu que quatre accidents d'aviation sans faire aucune distinction. Il en faut faire cependant Dès le premier article (1) donné sous cette rubrique, il y a exactement un an, nous avons insisté sur la nécessité de faire le juste départ de l'aviation commerciale, militaire et sportive. Aussi, ne négligeons nous pas l'occasion qui s'offre nous, de faire une application pratique et actuelle. Nous nous trouvons en présence de deux catégories bien distinctes d'accidents deux accidents d'aviation sportive et deux acci dents d'aviation marchande. Pharabod et Klein tentaient, sur un avion de grand sport, lourdement chargé d'essence (il convient en effet de s'arrêter le moins souvent possible) de relier Paris Tananarive en un temps record. Saint-Exupéry lui tentait une expérience du même ordre sur le parcours France- Indochine. Toute tentative de ce genre comporte des risques il faut voler par tous les temps, sur des avions spéciaux où le souci des per formances l'emporte sur celui de la sécu rité s'il n'y avait pas de risques il n'y aurait pas d'aviation de compétition Or il est certain que l'aviation de com pétition est la source de presque tous les progrès faits en matière de construciton aé ronautique et d'organisation des lignes ré gulières. Et combien de magnifiques pi lotes ne sont pas révélés au cours de raids ou de compétition Et nous en venons aux deux accidents d'aviation commerciale. Inutile de revenir ici sur l'accident de Tatsfield. Il prouve que malgré tous les perfectionnements apportés aux avions, aux moteurs, aux appareils de bord, au pilo tage, l'infrastructure, il reste toujours des impondérables Une accumulation sou daine de ceux-ci, dans un ordre dicté par le hasard peut provoquer une catastrophe re grettable. Ce qui nous oblige penser qu'il y aura toujours des accidents. L'accident d'Alexandrie est peut-être plus instructif. Aucun rapport n'a encore été pu blié. On sait seulement que les trois mo teurs se sont arrêtés brusquement et simul tanément, par défaut d'alimentation sans doute, ce qui mit l'appareil en perte de vitesse, vu le violent vent debout. Or il paraît que l'alimentation sur ce type d'hydravion trimoteur était unique, alors qu'on alimente généralement chaque mo teur sparément. Une panne d'alimentation, sur le City of Karthoum devait donc entraîner la perte de toute force motrice. Une remarque importante encore cet hydravion était un vieux matériel employé comme réserve sur le tronçon méditerra néen de la ligne on emploie normale ment des quadrimoteurs datant de 1933- Peut-être ce dernier accident aurait-il pu être évité. Quoiqu'il en soit, il faut re gretter que des catastrophes soient parfois nécesaires pour stimuler les hommes faire mieux, toujours mieux. Le progrès coûte cher Mais d'autre part et que ceci soit la conclusion de ces quelques commentaires n'exagérons pas. Ne voyons pas plus de noir qu'il n'y en a réellement. Surtout, avant d'émettre des critiques, tâchons de voir clair. Et n'accusons pas l'aviation d'être seule, meurtrière, alors que ni les autos, ni les trains, ni les bateaux, ni même... les piétons ne sont épargnés. (1) «Le Public et l'Aviation». Après Ypres et Gand on a vu s'ouvrir Knocke-Zoute une exposition aéronautique digne de celles qui précédaient. Cette expo sition eut lieu du 27 déc. au 2 janvier donc en plein hiver, une période où il n'y a Knocke que les Knockois et où la popu lation est réduite son minimum. Ceci s'explique si nous savons que le but des organisateurs était de convertir l'aviation la population Knockoise même. L'exposition fut organisée l'initiative de MM. G. Vangierdegom et De Knock aussi éditeurs de la revue aéronautique fla mande Luchtvaart Le 27 déc. 11 h. 30 eut lieu l'ouver ture officielle en présence du Bourgmestre de Knocke M. Desmidt, les échevins Van den Broucke et Deckers, M. Van den Borre, représentant le Comité National de Propagande Aéronautique, M. Meuwissen délégué de la N. V. U. KL. P. et de l'An- cupa et diverses autres personnalités. Mr Vangierdegom remercie d'abord les officiels et les autres personnalités pour leur présence et expose le but de cette ex position. Ensuite Mr Desmidt prend la pa role et remercie les organisateurs pour la propagande aéronautique qu'ils font depuis près d'un an dans la partie flamande de la Belgique, il conclut en souhaitant que l'ex position ait beaucoup de succès. Mr Van den Borre exprime en quelques mots sa sa tisfaction pour cette belle œuvre de propa gande et félicite les organisateurs au nom du Comité National de Propagande Aéro nautique. A la demande du Bourgmestre De smidt, Mr de Knock explique comment il a construit son Pou-du-Ciel et montre la différence de pilotage avec un avion or dinaire. Ensuite les personnalités présentes furent conduites dans l'exposition par MM. Van gierdegom et De Knock. Nous aperçûmes entre autres les stands des compagnies aériennes SABENA, Air France, Impérial Airways ainsi que de l'Usine Belge de Construction aéronautique d'Ostende. A côté du Pou du Ciel construit par Mr de Knock, le Zogling du Club de vol voile d'Ostende y étaient exposés. Les moteurs Saroléa, et les pneus Dunlop tandis que le SABCA et Tipsy y sont aussi représentés. Nous tenons féliciter MM. Vangierde- Lorsque j'ai fait paraître, ici, un article sur le Pou du Ciel dans lequel j'émet tais quelques critiques, j'accordais pour tant cet appareil assez primitif, des qua lités de sécurité relative. Depuis, hélas, trois morts accidentelles sont survenues au cours de vols avec cet engin. Je ne veux pas imputer la responsabilité de ces accidents l'homme qui a conçu cette formule d'a vion économique il est possible qu'il faille parfois mettre en cause l'inexpérience des pilotes qui se risquent avec trop de con fiance sur ces avions jouets, dont la faci lité de pilotage n'est pas aussi grande qu'il leur avait semblé. Toujours est-il que trois accidents mortels, en six mois, pour quelque 130 poux du ciel ayant quitté la. terre, est un résultat inquiétant, surtout si l'on estime que la moyenne de vol de ces 130 poux ne dépasse pas 20 heures or, 130 fois 20 heures, font 2.600 heures soit un mort par 867 heures... C'est énorme Il faut donc crier gare Mais cela ne revient pas nier la possibilité d'une «pe tite aviation économique, ni même condamner la solution genre pou du ciel les services techniques français étudient l'engin et lui apporteront certainement un remède, s'il est possible d'y remédier d'autres constructeurs tentés par le problè me s'y sont attelé, et il n'est pas impossi ble qu'un joui une firme sérieuse réunissant l'expérience, l'outillage et les capitaux, lance avec succès quelque mo tocyclette volante de ce genre, en série ou se contente de lancer sur le marché les pièces qui permettront de l'assembler et de voler prix réduit, sans presque aucun danger. Mignet, l'inventeur du pou, a prouvé abondamment qu'il existait une clientèle immense, prête faire de l'aviation pour- yu qu'elle en ait le moyen. Et cela m'a prouvé aussi que j'avais rai son en doutant de la nécessité de la pro pagande aéronautique la plupart des Bel ges de tout âge, de toutes classes et même- de tous sexes ne demandent qu'à voler Les moyens seuls leur manquent... Si l'on distribuait dix mille avions gratuitement, il y aurait bien plus de dix mille ama teurs Si les voyages en avion étaient gra tuits, les avions de ligne ne pourraient suffire la demande Si l'aviation mili taire ouvrait ses portes tous les jeunes gens valides désireux d'entrer dans ses rangs, elle compterait bientôt des milliers de pilotes Il est donc évident que toute somme dépensée pour la propagande telle qu'elle est entendue, est inutilement dé pensée. La propagande doit plutôt être exercée dans les milieux dirigeants gou vernement, collèges communaux, etc., pour que les dirigeants au pouvoir com prennent la nécessité et l'intérêt de favori ser, par tous les moyens intelligents, l'essor de l'aviation création de terrains et han- gards nombreux et gratuits aux avions, sup pression de tous impôts directs et indi rects sur le matériel d'aviation, abolition de toutes vexations actuelles qui paraîtront comiques dans vingt ans... Je sais qu'il existe des difficultés pour cette dernière facilité accorder cause des. questions de douane et de la fraude qui deviendrait trop facile, mais j'exposerai prochainement le seul remède qu'on puisse apporter pour parer ce danger. (dans L'Indépendance gom et De Knock pour la propagande aéro nautique qu'ils font continuellement dans le pays flamand et espérons que leur exem ple y sera suivi sous peu. Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields, Jres, Commémoration de l'Armistice 1932.

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