LE SUD DANS LE NORD LE SUD Léon Grillet ABONNEMENT 18 francs français. LES SOCIÉTÉS DE RHÉTORIQUE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FÉDÉRATION RÉGIONALE LE SUD est en lecture dans plus de cent hôtels et cafés et vous recom mande ARMENTIÈRES BAILLEUL LILLE STEENVOORDE HONDSCHOOTE BERGUES NŒPPE DUNKERQUE HAZEBROUCK FAITES VOS ANNONCES DANS au MONT-CASSEL PARIS BOURSE CHANGE COUPONS Téléphone 144. Pendant les XlVe et XVe siècles, quand les langues et les littératures de l'Europe se constituèrent pour correspondre aux gran des divisions nationales, il se forma pres que partout des corporations qui, sous le nom de ghildes ou confréries s'a donnèrent spécialement la composition ou la représentation des pièces dramatiques appelées en, France mystères, moralités et soties Nulle part ces associations ne furent plus populaires ni plus persistantes que dans la Flandre, où elles avaient pris le nom de c sociétés ou chambres de rhétoriques A peine le théâtre eut-il quitté l'église, où il s'était d'abord formé et avait acquis son développement, qu'il devint le do maine de ces sociétés qui le conservèrent jusque vers le milieu du XVIIIe siècle d'u ne manière active. Peu de sociétés paraissent avoir été plus régulièrement constituées que les Cham bres de Rhétorique. Elles avaient des droits et des privilèges, et étaient pour la plu part affiliées la société mère Alpha et Améga d'Ypres qui leur donnait un rè glement et une devise. L'organisation com prenait les fondateurs, les membres, un empereur ou un prince, un président d'hon neur, un doyen, un bailli, un porte-éten dard et un garçon-commissionnaire. Parfois aussi on trouvait un bouffon (de zots van de gilde) qui remplissait les rôles comi ques et, enfin, les poètes. C'était surtout dans les concours que les sociétés de rhétorique déployaient le luxe de leur organisation. En Flandre, aux XVIe et XVIIe siècles, il n'y avait pas de fête publique sans concours de poésies ou de représentation théâtrale. Les villes entières puenaient intérêt leur société littéraire et l'accompagnaient jusqu'au lieu du com bat. La ville de Bailleul donna une fête litté raire en 1769. Elle était organisée par la ghilde locale Jong van zinnen les jeunes cœurs) et attira treize sociétés qui durent toutes représenter la tragédie de Mithridate C'étaient les rhétoriques de Steenvoorde, Ypres, Alverynghem, Polin- chove, Loo, Flêtre, Bergues, Roulers, Hond- schoote, Dixmude, Neuve-Eglise, Stra- zeele et Poperinghe. Afin de remercier ces sociétés de leur gracieuse démarche, les Jeunes Cœurs jouèrent devant elles la tra gédie de Sedecias, roi de Juda et cette représentation scénique eut lieu pendant trois jours, les 8, 10 et 11 octobre. Pareilles représentations furent reprises cinq ans après (1774) Bailleul. Cette fois, quatorze sociétés rhétoriciennes se pré sentèrent successivement sur le théâtre bailleulois pour y interpréter le chef-d'œu vre de Corneille, Cinna traduit en fla mand sous le titre de Het gebod der liefde D'autres tournois littéraires eurent lieu Bergues, Steenvoorde, Furnes, etc. La Révolution de 1789 arrêta peine cet élan. (A suivre). VAN BELLE. (d'après les Annales du Comité Flamand) LES AILES DANS LE NORD Nous avons assisté l'assemblée géné rale de la Fédération régionale, afin de prouver aux clubs du Nord tout l'intérêt que nous portions leur effort. Et l'accueil chaleureux, presqu enthousiaste que nous avons reçu, nous porte donner le compte rendu de cette fournée non pas dans la Chronique Aéronautique mais dans notre page Le Sud dans le Nord C'est une première et belle réalisation que nous pou vons mettre notre actif grâce l'effort continu du SUD les relations séculaires entre la Westflandre et le Nord de la France, brisées par la triste médiocrité de notre temps et le peu de largeur de vues des politiciens, sont renouées grâce l'ac tion du SUD Nous veillerons renforcer ces réalisa tions, et ce que la W estflandre et le Nord reforment cette grande communauté spirituelle les Flandres dont Y près est le carrefour. Voici le compte rendu de cette assem blée. Lisez-le attentivement et vous y dé couvrirez la vie bourdonnante des ailes du Nord. A 10 h. 30, au siège de la Fédération des Aéro-Clubs du Nord, M. Jacques Bré- guet, président, ouvre l'assemblée générale annuelle. Il a autour de lui toutes les per sonnalités du monde aéronautique de no tre région MM. le sénateur Delesalle, an cien sous-secrétaire- d'Etat l'Air Boi- telle, président de l'Association Aéronau tique Crombez, président d'honneur Ste- verlynck, président de l'Aéro-Club de l'En vol, commissaire général du Salon Marti- naud-Lagarde, de l'Institut de Mécanique des fluides Delforges, Guezi (Lille) Engiloq Desmanet, Dessenis (Valencien- nes) Duriez (Dunkerque) Sainsard (Le Touquet) Leleu (Béthune) Altazin (Boulogne) Rasson-Six (C. A. L. F.) Bouzin (Ailes Roubaisiennes) Preux (Cambrai) Boulant (Saint-Omer) Cruy- elle, Huart, Ducornet, van Renynghe, Le- moine, Delommez, etc... La Fédération Aéronauitque de France était officiellement représentée par son se crétaire général M. Chollat. De Paris étaient également venus MM. Conti, dé légué par Air-France De Courthis, Masse- net, Michonnaud, l'aéronaute Dolfus dont on connaît les prouesses. Après les remerciements d'usage, le pré sident donne aussitôt la parole aux délé gués des clubs qui viennent rendre compte de l'activité au cours de l'année écoulée. M. Bouzin déclare que les Ailes Roubai siennes ont donné leur cinq millième bap tême depuis la fondation du club. M. Preux, de Cambrai, rend compte des aménagements apportés au terrain de son club qui, inauguré en mai dernier, compte déjà neuf élèves. M. Albazin parle de Boulogne 350 membres, cinq élèves pilotes, vingt-six élè ves mécaniciens présentés, vingt-six reçus. M. Rasson-Six, du Club des Avions lé gers des Flandres, accuse 1.900 heures de vol dans l'année, en augmentation de 50 sur l'an dernier, 16 membres nouveaux, 7 brevetés, 15 avions. M. Desmarets, de Valenciennes, parle des 350 membres de son club, de son école de mécaniciens, de l'augmentation sensible de la superficie du terrain et des trois avions du club. Après lui, c'est M. Boulant, de Saint- Omer, qui expose ses efforts puis M. Sainsard, du Touquet on prépare dans la belle plage de la Manche un magnifi que terrain, objet de soins particuliers et qui sera inauguré le 5 juillet prochain, avec un grand concours d'ailes nordistes M. Leleu, de Béthune, parle de La Buis- sière, où, depuis le 26 mai dernier, on a fait 300 heures de vol, 500 baptêmes de l'air et dix élèves pilotes. M. Boittelle fait ensuite un rapport très circonstancé sur l'activité de l'Association Aéronautique avec la naissance de la sec tion intéressante des modèles réduits le modèle Air Club des Flandres. M. le Ma rin La Meslée rend compte des efforts constants du puissant Aéro-Club de Lille. Le club a eu cette année quatorze nouveaux brevetés, dont trois femmes. Ses avions ont parcouru 190.000 kilomètres et dépensé 40.000 litres d'essence. M. Charles Crombez traite avec la faci lité que l'on devine de la question de l'aé- rostation. Cette section de l'A.A. forme gratuitement les pilotes, possède huit bal lons d'importants records de distance lui appartiennent. M. Danhiez, de Douai, rend compte de l'activité du club cher M. Jacques Bréguet. M. Duriez, de Dunkerque, instruit ses camarades de la création d'un aérodrome, ouvert dans la cité de Jean- Bart le 17 septembre dernier. Le nouveau club a déjà quatre appareils et dix pilotes. M. Maurice Defives parle ensuite de l'En vol, de ses 200 membres et des facilités qu'il donne ses adhérents. L'aviation lé gère est bien l'aviation de demain. Avec une réelle aisance, M. Chollat, secrétaire général de la Fédération Aéro nautique de France, entretient les Nordis tes de toute l'activité de cet important rouage aéronautique. Il leur fait part d'un projet de création d'organismes régionaux spécialement affectés la gestion des in térêts de l'aéronautique et comparables, comme rôle, aux Chambres de Commerce ces organismes seraient dotés d'un budget. Le prochain Congrès national se tiendra Alger, Pâques, et M. Chollat invite ses auditeurs se rendre sur la côte afri caine. Le nord de la France est représenté au sein du Comité de la Fédération nationale par quatre personnes MM. Jacques Bré guet, Altazin, Crombez, et M. Couhé, di recteur de l'Aviation civile. Le dernier Sweepstake a fourni six mil lions de francs, qui ont été répartis entre la propagande et la bienfaisance aéronau tique. La propagande va s'étendre l'école pri maire et toute l'Université. Il faut don ner aux enfants le sens de l'air. Par ailleurs, 'a Fédération a payé un million de francs pour l'installaiton de huit postes de radiophonie, gages de sécu rité. Il va rester deux millions partager entre les Clubs, au prorata de leur activité. Le plafond ne dépassera pas 35.000 francs. Des applaudissements saluent la fin de cette attachante causerie. M. Charles Delesalle entretient ses col lègues de la création, dans le sein de la Fédération Aéronautique de France du Co mité National de l'Aviation légère. M. De lesalle n'a personne convaincre de l'uti lité de cette aviation nouvelle, qui dé mocratise en quelque sorte l'aviation. Motoplaneurs, avions très légers, avions lé gers (il faut s'arrêter 60 CV) l'avia tion légère est l'aviation de l'avenir. M. Massenet, président de l'Avia, dans une causerie remarquable, traita du vélivol. Malgré les efforts de quelques-uns, le vol voile reste l'état stationnaire en Fran ce. Nous avons 125 130 brevetés. L'Alle magne fait pratiquer le vol voile par toute sa jeunesse et possède 7.000 pilotes. La pratique du vol voile est quasi indis pensable au pilote d'avion léger. A 13 heures 30, un très cordial déjeu ner réunissait toutes les personnalités. A l'heure des discours de bien char mantes et émouvantes allocutions furent prononcées tour tour par MM. Bréguet, Emile Rasson-Six qui fait nommer M. Bréguet, président d'honneur par accla mations, Van Renynghe, Hector Fran- chomme, Chollat, Charles Delesalle qui évoquèrent avec quel entrain, avec quelle jeunesse de magnifiques souvenirs et en visagèrent l'avenir avec une grande con fiance. Un vivat flamand fut chanté en l'hon neur du président de l'Automobile Club du Nord, M. Hector Franchomme, qui tint rendre leur politesse ses amis avec A la Douane Française. Café de la Bourse. Au Coq Gaulois. Café Moderne. Au Prophète. Estaminet du Bu eau. Café-Restaurant de l'Epi de Blé, Café Français. Café de la Paix. Café de Belle-Vue. Hôtel-Restaurant Alcide. Hôtel Terminus. Hôtel Continental. Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise. Hôtel de Flandre.. Hôtel-Restaurant Corion. La Tête d'Or. Estaminet Saint-Eloi. Café de l'Hôtel-de-Ville. Hôtel des Arcades. Au Brave Jean Bart. Café-Restaurant du Vingtième Sièclsr Café du Commerce. Hôtel du Nord. Hôtel St Georges. Café du Centre. Hôtel Gambrinus. une ardeur toute juvénile et un enthou siasme qui lui valut de chaleureux applau dissements. Et, après avoir bu aux succès futurs des ailes françaises, on partit pour le Salon de. l'Aviation. Hôtel du Sauvage. Taverne Flamande. Hôtel LUTETIA. 31Rue de Menin YPRES Bureau ouvert la semaine et le dimanche.

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 4