Ghroglque Horticole Le château seigneurial de Mouscron. LE SUD, dimanche 2 février 1936. LE CELERI A COTES Philippes VEYS. PETITES NOUVELLES. Ph. V. UNE EXPOSITION D'INDUSTRIES CONNEXES AU HOUBLON A ASSCHE. CHERCHEZ-VOUS être bien servi pour vos légumes, primeurs, fruits, fleurs, bouquets, gerbes et garnitures de table Adressez-vous alors en toute con fiance Jacques VEYS La Butte WARNETON. le parcours. C'est la raison pour laquelle le nombre des voyages dits retentissants paraît peut-être moins élevé en 1935 que les années précédentes. Signalons les traversées de l'Atlantique Nord de WAITKINS et de THOR SOLD- BERG-Sud de IGNACIO POMBO et de Miss Joan BATTEN et du Pacifique de Curs EARHART les liaisons rapides du Mermoz sur le Cornet ce raid France- Madagascar de Finat et ceux de Génin et Robert en 3 jours 6 h. puis en 2 jours 9 h., les voyages d'André JAPY sur avion du 100 CV, dont le record Paris-Saïgon en 3 j. 4 h., qui est un des plus beaux voya ges de l'année, le dramatique demi-tout de ROSSI et COSOS sur l'Atlantique-Sud, le voyage aux Antilles et en Floride du Lieutenant de Vaisseau Paris et, enfin, les deux splendides liaisons DE LOOZ- CORSWAREM. L'examen rapide d'une année d'activité aéronautique est forcément très incomplet. Il faudrait citer mille faits qui traduisent cette activité. Plusieurs pages de ce journal n'y suffiraient pas. Nous croyons cependant avoir donné une petite idée de ce que fut 1935. Cette année nous a permis d'enre gistrer en aéronautique de nouveaux et sai sissants progrès en 1936 ne doit pas lui être inférieur»* en juger par tout ce qui se prépare dans les laboratoires et les usines. Dans le Courrier de l'Armée du 1er janvier, on parle des prochains achats d'avions En 1936, vingt deux millions seront dépensés pour notre aviation mili taire. Il paraît qu'avec ce budget, et quel ques millions de supplément sans doute, on achètera 65 avions d'observation, 12 avion de chasse et 13 avions d'instruction. C Gu7 Hansez préparerait un raid sur son Caudron Simoun C Comme nous l'avons annoncé dimanche, une mission belge généraux GILLIEAUX, DUVIVIER et ISERENTANT, Colonels VERELST et HIERNAUX, major KER- VYN et Capitaine D'HOORE a assisté Villacoublay une présentation de nouveaux avions de chasse français. Nous lisons dans l'excellente page agri cole du Vingtième Siècle Encore un légume intéressant dont nos ménagères expertes peuvent confectionner les plats les plus appétissants et les plus savoureux. Dans le céleri, nous distinguons deux espèces différentes le céleri côtes et le céleri rave. Nous ne parlerons aujourd'hui que du céleri côte. Nous y distinguons le céleri côtes plei nes et celui côtes creuses. Parmi les cé leris côtes pleines, nous avons le Plein violet de Tours le Plein blanc d'Amé rique, le Plein blanc doré chemin (per mettez-moi de vous dire, chers lecteurs, que ce dernier me semble hors pair). Parmi le céleri côtes creuses notons ce lui couper de Hollande, le céleri jets fins, le céleri feuilles de fougères. Il faut que, pour qu'une variété de céleri soit bonne, qu'elle ait les petioles fermes, trapus, côtes larges et nombreuses. Le sol où croît le céleri doit être fertile, assez humide et bien labouré. La culture du céleri, qui doit se faire en lignes, permet des entrecultures. Avant et après le buttage, on peut y planter des radis, des endives, des épinatds et du cer feuil. Même le céleri se prête la culture dérobée. Elle pourra se faire après choux fleurs hâtifs, après choux de mai, ou en core après laitues ou pois hâtifs. Comme nous venons de dire ci-dessus, la terre où doit se faire la culture du céleri doit être bonne, bien travaillée, et certaine ment bien fumée. On fera bien d'appliquer la fumure suivante la culture précédent celle du céleri 800 1.000 kil. l'are) de fumier de tourbe ou bien encore du fu- fier de ferme très décomposé (même pou dreux). Comme engrais chimiques on en fouira l'are, 7 kil. de scories et 8 kil. de sylvinite-kaïte. Même l'on conseille d'en fouir quand on en possède de la pouline ou de la colombine l'occasion du labourage pour la plantation, et ce rai son de 4 5 kil. l'are. Dans ce cas, tou tefois, il ae faut jamais négliger d'arroser le sol de céleri au moyen d'engrais liquide, durant la végétation. LES SEMIS. Les variétés côtes creu ses sont semées en février déjà (un pre mier semis), tandis qu'un second peut se faire en mars, l'un et l'autre sous couche chaude. Pour les variétés côtes pleines, un pre mier semis est exécuté en avril en plein air ou sous châssis froid, le second dans la première quinzaine de mai en vue d'ob tenir des céleris pétioles qui sont moins sensibles la gelée. Sous un châssis bien clos, les céleris lèvent très promptement. Ne semez jamais trop dru vos céleris. C'est ainsi qu'un gramme de semences peut suffir pour couvrir une surface de 1 mè tre carré. Le châssis reste clos jusqu'à l'ap parition des plantules on soulève alors le châssis et on le tient levé durant quel ques jours. Lors d'un jour sans soleil, on enlève complètement le châssis. Quand on ne dispose pas de châssis on choisit un endroit bien ensoleillé qui servira alors de pépinière. Les graines de céleri sont d'une extrême finesse. Il y aura lieu d'égaliser parfaite ment la couche où l'on doit semer. Des arrosages très prudents et fréquents s'im posent. Afin d'empêcher l'évaporation des graines, il est conseiller d'épandre, sur tout durant la journée, des sacs humides sur le semis. On verra apparaître bientôt des plantules. Il faut dans ce cas, quand la germination devient générale, enlever le sac, mais protéger au début les jeunes plantes contre les rayons trop ardents du soleil. On sarcle au plus tôt. Après que les petites plantes auront qua tre feuilles, on peut les repiquer. On re pique sur pépinière une distance de 3 4 centimètres. Les plantes sont arrosées fré quemment. Les céleris semés en couche en février, sont transplantés en couche une distance de 10 centim. en tous sens. Quand leurs feuilles arrivent la hauteur du vi trage, on couvre ces derniers de paillassons afin de blanchir les pétioles. (A suivre). Les 1, 2, 3-février a lieu, Assche, dans les locaux de Ons Huis une exposi tion d'industries connexes la culture du houblon. Il y aura là des engrais, des in secticides, des fongicides, des pulvérisa teurs de toutes les marques, des aspirateurs et autre matériel indispensable pour l'amé nagement moderne des tourailles. Tous, brasseurs et commerçants de hou blon y sont cordialement invités. Pour élever de beaux jeunes ayex toujours votre disposition 1 boîte de Pilules Digestives 6 fr., 1 boîte de Capsules d'Huile de Foie de Morue 6 fr. et 1 sac d'Aliment Fortifiant 7 fr. Faites l'essai. Description gratuite et brochure Le Succès dans les Concours franco et gratis sur demande, adressée au préparateur 1s Pharmacie Saint-Eloi Gentbrugge- Gand. Demandez aujourd'hui même les pro duits nécessaires votre pharmacien. 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La régularité caractéristique des fossés et remblais, et les armes, fers cheval, pierres qui y furent trouvés leur permirent d'affir mer qu'il s'agissait d'un camp romain (1), dont les retranchements servirent de repaire aux Hurlus en 1565 (2) et des brigands, qui, l'époque de la Révolution, dévali sèrent la chapelle de la Marlière. Nous avons reproduit ailleurs (3), le croquis des lieux, tel qu'il avait été établi par M. Vasseut lui-même. Les ruines du château qui subsistaient encore, il y a quelques années, étaient les vestiges du Castel d'où le nom de Castellenie ou Castellerie qu'on retrouve dans les documents anciens que signale, en 1606, Gramaye, quand il écrit Il existait dans les temps anciens... au milieu d'un bois, qu'on nomme encore aujourd'hui Bois de la Chatellenie, une forteresse très armée (arx munitissima) de forme carrée, double fossé, et dont un donjon dominait le bois Ce château da la Castellerie fut rasé vers 1340, par un duc de Bretagne, vrai semblablement Jean III, qui accompagnait en Flandre, le Roi de France Philippe de Valois. Son châtelain, Roger de Ramées, qui soutenait le parti des Leeuwaerts contre 1 J. E. Van den Driessche Hiït. de Tourcoing, 1, p. 12. (2) J. Watteeuw Hist. de Tourcoing, p. 8. (3) L. Maes Hist. de Mouscron, p. 26. les Leliaerts, fut exilé du royaume et ses biens confisqués. Roger y avait fait bâtir une chapelle dé diée la Vierge et y fonda, en 1296, un bénéfice de quatre messes par semaine. Par une lettre d'approbation donnée par Gui de Dampierre, comte de Flandre, Roger de Mouscron, appelé plus tard Roger de Ra mées, obtint consentement et agréation au sujet du bénéfice qu'il avait institué en sa maison de Mousqueton Cette charte, qui figure au cartulaire de l'abbaye de St Martin, est datée de 1296, le dymanche apriez la purification notre dame (4) Ce bénéfice fut transféré en 1359, pat autorisation de Mgr Philippe d Arbois, évêque de Tournai, au chateau de Ramées, actuellement dénommé château des Comtes où une chapelle venait d'être construite par Jean de Masmines, gendre de Roger de Ramées. Voici la traduction de cet acte de trans fert Philippe, par la grâce de Dieu évêque de Tournai, tous ceux qui les présentes lettres verront, salut éternel dans le Seigneur. Le noble défunt Roger de Ramées, de son vivant, songeant 1 avenir et désirant aviser au salut de son âme et échanger les biens terrestres contre les biens spirituels et éter nels, fonda, il y a longtemps, une chapelle- nie perpétuelle la louange et la gloire du Dieu Tout-Puissant et l'honneur et au pétuelle et bien et suffisamment fondée et dotée, et par la teneur des présentes, la ré- putons bénéfice ecclésiastique compétent, concédant que le chapelain actuel de la dite chapellenie et ses successeurs pourront célé brer perpétuité dans cette chapelle de Ramées, quatre messes par semaine et en suite, même au cas où ce manoir venait être détruit, la desservir honorablement dans (4) A. Coulon Hist. de Mouscron, passim. l'église de Mouskeron (concédant) au sus- nom de la bienheureuse et glorieuse Vierge Marie, sa Mère et l'accroissement du culte divin dans la chapelle de son manoir qu'il possédait alors au lieu dit la Castellerie, sis dans les limites de la paroisse de Mouskeron de notre susdit diocèse. Et pour la dotation de cette chapellenie, en vue du salut de son âme, il apporta et assigna perpétuité sept bonniers et demi de terre arable, sur lequel terrain, sis et situé dans la paroisse de Coy- ghem de notre susdit diocèse, il y avait au centre, une maisonnette et ses dépendances. Ce manoir de la Castellerie, avec la prédite chapelle, sur le toit de laquelle était érigée une tourelle (campanile) et dans laquelle se trouvait une cloche, fut, au cours des guerres générales qui se terminèrent il y a longtemps, totalement détruit. Plus tard, le noble seigneur Jean de Mamines, époux de dame Jeanne de Ramées, fille et héritière du dit Roger, le fondateur, fit édifier une cha pelle ou oratoire dans son manoir de Ramées, situé dans la susdite paroisse et sur le toit duquel il se propose de faire ériger un clo cher. Ce chevalier nous a supplié de vou loir concéder par faveur spéciale, que le chapelain de cette chapellenie et ses suc cesseurs pussent desservir la dite chapellenie dans l'oratoire nouvellement construit en ce manoir de Ramées, ainsi qu'ils avaient accou tumé de le faire avant la destruction de la susdite castellerie, et qu'il pût y ériger une tourelle dans laquelle il placerait une cloche qu'on sonnerait en vue de rassem bler le peuple pour les offices divins. Accueillant favorablement cette requête toute particulière, nous avons chargé notre cher doyen de la chrétienté d'Helchin de s'en quérir avec diligence de l'exactitude de tout ceci et des autres circonstances qui s'y rap portent, et, par son enquête, il nous a été appris et démontré que tout était et est comme décrit ci-avant et qu'au lieu de la Castellerie, un clocher était érigé, dans le quel se trouvaient de petites cloches et que ces terres furent et sont suffisamment amor ties et assignées la dite chapellenie et qu'elles valent bien et légitimement une rente annuelle et perpétuelle de seize livres parisis monnaie de flandre. Disons et déclarons dans cet écrit que cette chapellenie est per dit chevalier d'y ériger un clocher et de pouvoir y placer ou faire placer une cloche» le droit du curé et d'autrui en tout et tou jours sauvegardé. En témoignage et en per pétuelle mémoire de quoi, avons ordonné d'établir les présentes lettres et les avons confirmées en y appendant notre scel. Donné Tournai, le premier mai de l'an du Sei gneur mil trois cent cinquante neuf. Le Seigneur de la Castellerie pouvait nommer un bailli et sept échevins. Cet éche- vinage devait être semoncé par le Maïeur, ou seigneur de la Mairie de Mouscron. Les biens trouvés, les biens des bâtards et des étrangers, ainsi que certaines amendes lui revenaient de droit, sous déduction toute fois, d'un tiers de ces amendes et des exploits des droits seigneuriaux, qui étaient dévolus au Maïeur de Mouscron. Le fief de la Castellerie était soumis au relief de dix livres au décès de l'héritier, vingt sous de chambellage il devait la vente le dixième denier. Cette seigneurie, tenue de celle de Mouscron, fut relevée le 26 septembre 1441, par Meurisse le Stoeure, agissant comme tuteur de son frère Hanekin van den Wattre. Le fief contenait cette époque cinq bonniers de terre labourable, situés proximité du Bois de la Castellerie (Bois du Mont-à-Leux). Il fut vendu pour une grosse partie, c'est-à-dire, trois bonniers de motes, eaux, basse-cour, bois et chaingles Jacquemart Desreviaux. Le 29 septembre 1445, Bietremieu Desreviaux, qui en avait hérité, lè dénombra. Bietremieu Desreviaux et sa femme Agnès de le Neste vendirent ce fief Oste de la Barre, chanoine de Saint-Géry Cambrai, le 27 août 1451. Son frère, Cornille de la Barre, seigneur de Mouscron, le reçut ea partage au décès de Oste. Léon MAES. (A suivre). y"

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