Léon Grille!
LE SUD, dimanche 2 février 1936..
LE SUD DANS LE NORD
(ABONNEMENT 18 francs français, i
TABLEAU
indiquant les heures d'ouverture des
Offices de Douane belges du Sud.
Les offices précédés de la lettre b sont des
bureaux les autres sont des succursales.
b. Adinkerque (Village). Du lr
avril au 3 novembre, tous les jours d'une
façon permanente. Du 4 au 15 novembre,
tous les jours de 7 12 et de 14 19 heu
res. Du 16 novembre au 15 février, tous les
jours de 8 12 et de 14 17 heures.
Du 16 février au 31 mars, tous les jours
de 7 12 et de 14 19 heures.
Doorne (Houthem). Du lr avril au
15 mai, tous les jours, de 7 12 et de
(14 19 heures. Du 16 mai au 15 août,
tous les jours, de 6 12 et de 14 20 heu
res. Du 16 août au 3 novembre, tous les
jours, de 7 12 et de 14 19 heures. Du
4 au 15 novembre, les jours ouvrables de
7 12 et de 14 19 heures. Du 16 no
vembre au 15 février, les jours ouvrables,
de 8 12 et de 14 17 heures. Du 16 fé
vrier au 31 mars, lse jours ouvrables, de
7 12 et de 14 19 heures.
Leysele. Du 16 novembre au 15 fé
vrier, les jours ouvrables, de 8 12 et de
14 17 heures. Du 16 février au 15 mai,
les jours ouvrables, de 7 12 et de 14
19 heures. Du 16 mai au 15 août, les jours
Ouvrables, de 6 12 et de 14 20 heures.
Du 16 août au 15 novembre, les jours ou
vrables, de 7 12 et de 14 19 heures.
b. Kapelhoek (Beveren-s-Yser).
Voir Doorne.
Walou. Voir Leysele.
L'Abeele (Watou). Voir Doorne.
Locre. Voir Doorne.
Mont-Noir (Westoutre). Du lr avril
au 15 mai, tous les jours, de 7 21 heu
res. Du 16 mai au 15 août, tous les jours,
de 6 21 heures. Du 16 août au 30 sep
tembre, tous les jours, de 7 21 heures. Du
lr octobre au 31 mars, les dimanches et
jours de fêtes seulement, de 7 19 heures.
Neuve-Eglise. Voir Doorne.
Bizet (Ploegsteert)Voir Doorne.
Vieux-Touquet (Warneton). Voir
Leysele.
Pont-Rouge (Warneton). Voir Door
ne.
Warneton. Voir Doorne.
b. Comines (Village). V. Doorne.
Wervicq. Voir Leysele.
b. Les Baraques (Menin). Du lr
avril au 3 novembre, tous les jours, de 6
24 heures. Du 4 au 15 novembre, tous
les jours, de 7 12 heures et de 14 19
heures. Du 16 novembre au 15 février,
tous les jours, de 8 12 heures et de 14
17 heures. Du 16 février au 31 mars,
tous les jours, de 7 12 et de 14 19 h.
Dronckaert (Reckem). Voir Doorne.
Risquons-Tout (Mouscron). Voir Ley
sele.
La Marlière (Mouscron). Du lr avril
au 3 novembre, tous les jours, de 6 22
heures. Du 4 au 15 novembre, les jours
ouvrables, de 7 12 et de 14 19 heures.
Du 16 novembre au 15 février, les jours
ouvrables, de8àl2etdel4àl9 heures.
Du 16 février au 31 mars, les jours ou
vrables, de 7 12 et de 14 19 heures.
b. Montaleux (Mouscron). Du lr
avril au 15 mai, tous les jours, de 7 19
heures. Du 16 mai au 15 août, tous les
jours, de 6 20 heures. Du 16 août au 3
novembre, tous les jours, de 7 19 heures.
Du 4 au 15 novembre, les jours ouvrables,
de 7 12 et de 14 19 heures.'Du 16
novembre au 15 février, les jours ouvrables,
de 8 12 et de 14 17 heures. Du 16 fé
vrier au 31 mars, les jours ouvrables de
7 12 et de 14 19 heures.
b. Petit-Audenarde (Herseaux).
Voir Montaleux-Mouscron.
AU CONSULAT GENERAL
DE LILLE.
C'est avec un vif plaisir que nous rele
vons, dans le Moniteur Belge, la nomina
tion de M. Jean Schneider, consul-chance
lier au Consulat général de Belgique
Lille, au grade de chevalier de l'Ordre de
Léopold.
Chancelier de l'important consulat géné
ral de Belgique qui, depuis deux ans, a été
créé Lille, M. Schneider est, pour M. le
consul général Moulaert, un collaborateur
précieux, particulièrement averti de toutes
les questions administratives, souvent si
complexes et si délicates, qu'il est appelé
résoudre et qui joint une grande com
pétence cette extrême affabilité qui est le
propre de tous les grands fonctonnaires.
Fils d'un ancien directeur général au Mi
nistère des Affaires étrangères de Belgique,
M. Schneider est entré dans la carrière en
1909. Affecté l'Administration centrale,
il fut attaché aux cabinets de MM. les mi
nistres Jaspar et Hymans, et, ce titre, fut
adjoint la délégation belge la Confé
rence de la Paix.
Ancien combattant, il est décoré de plu
sieurs ordres étrangers.
La belle distinction qui vient de lui être
décernée sera bien accueillie dans la région
du Nord, et particulièrement par l'impor
tante colonie belge de la circonscription
consulaire laquelle il rend journellement
de très nombreux services.
Nous sommes heureux de lui présenter
nos bien sincères félicitations.
(Belge de France).
BAILLEUL
Fête du Mardi-Gras 25 février 1936.
La Société Philanthropique a continué
l'organisation du prochain carnaval. On si
gnale, pour cette année, une innovation
intéressante l'excellente société des Arba
létriers, a décidé de participer au Cortège.
Ils défileront comme au Congrès Flamand
de Malo, l'an dernier. Leur groupe repré
sentera un Retour du Concours
Au nombre de vingt-cinq, ils marcheront
précédés du drapeau des Amis de Bail
leul et de deux accordéonistes. Leur cos
tume, fabriqué Bailleul pour la circon
stance, se composera d'une blouse bleue,
d'un pantalon rayé, d'un foulard de cou
leurs, et d'une casquette ponts. Cet uni
forme, qui est leur propriété, leur permet
tra d'effectuer éventuellement des sorties
l'étranger et représenter dignement Bail
leul.
Rappelons que le Cortège suivra l'iti
néraire numéro 2, c'est-à-dire qu'il se for
mera place de la Gare pour suivre les rues
E. Hié, d'Occident, la grand'place et la
rue d'Ypres jusqu'au pavillon central de
la Maison de Santé.
Pour la première fois, un grand bal tra
vesti agrémenté d'attractions sera donné
20 h. 30 en la salle des fêtes. Un orches
tre réputé exécutera des danses anciennes
et modernes.
Une Page d'Histoire Régionale
LES SOCIETES DE RHETORIQUE
(Suite)
Quelques Bons Auteurs.
Bien que les exercices scéniques fissent
la principale occupation des ghildes, il ne
faut pas en conclure qu'elles étaient seule
ment des associations d'acteurs de théâtre.
Parmi les membres composant ces associa
tions il y avait toujours un ou plusieurs
auxquels on donnait le nom de facteurs
ils se chargeaient de la composition (fac-
tié). C'étaient des littérateurs et des poè
tes, successeurs des trouvères de notre con
trée. Appartenant au peuple ou la bour
geoisie locale, ils se réunissaient avec' leurs
collègues de la ghilde en académie popu
laire et lisaient leurs productions une ré
ponse en vers posée par le concoufs du
Landjuweel (joyau du pays ou prix prin
cipal du concours), éloge funèbre d'un con
frère, tragédie, pièce comique, etc...
Ces œuvres furent rarement imprimées et
bien peu ont été conservées l'état de ma
nuscrits. Pourtant la commune d'Eecke, a
gardé de beaux spécimens de discours fu
nèbres précieusement encadrés et exposés au
local de la Ghilde, installée le 19 mai 1542,
seule survivante de toutes celles de la Flan
dre Française.
Il a été cependant possible de retrouver
les noms de nombreux auteurs et le titre
des principales pièces jouées dans la ré
gion. Citons
BAEY J.-J. de Bailleul, membre de la
Société des Spaderycken. Il vivait vers
1775 et portait pour devise Gedachten
doen achten (la pensée ennoblit). On a
vanté son chant funèbre sur la mort de M.
Deroo, doyen (1792), une traduction de
l'Alzire, de Voltaire, et plusieurs satires.
BARBEZ Pierre, rhétoricien des Roy-
aerts de Bergues, mort en 1856. Il tradui
sit des œuvres de Voltaire, imprimées chez
Pierre Barbez, son fils.
BEAUREPAIRE, de Bailleul (1780),
poète.
BERTHELOOT (Henri-Ferdinand) de
Meteren, poète-chansonnier (1690).
DE BATS frères, de Steenvoorde, litté
rateurs et poètes.
DE CONINCK (Abraham) de Bailleul,
vivait vers 1615 il émigra en Hollande.
DERAEDT, de Berthen, poète religieux.
DERIVE Benoît, de Bailleul, auteur d'un
poème intitulé Le royal harpiste
DERVINS Jean, de Caestre, poète.
DE SWAEN Michel, de Dunkerque,
mort en 1707, le plus célèbre des auteurs.
DEWITTE Joseph, maître d'école
Bailleul, mort vers 1840, poète.
FLAHAULT, l'un des derniers Spade
rycken de Bailleul. Il était docteur en mé
decine, et traduisit en 1826 la tragédie de
Régulus pour sa société.
MYSOET, curé de la paroisse de Caes
tre, vivait vers 1775. Il était poète et en
courageait les membres de la Rhétorique
de son village en leur fournissant des piè
ces dramatiques de sa composition. On si
gnale en particulier Les Trois Vierges
de Caestre drame en vers, cinq actes.
Ce manuscrit, paraît-il, existerait encore.
Le curé Mysoet, au cours de la Révolution
fut arrêté pour refus de serment et mourut
en prison.
(A suivre).
UN ENFANT TROUVÉ
A BAILLEUL EN 1918
PAR UN OFFICIER ANGLAIS
CHERCHE A ÉTABLIR
SON ETAT-CIVIL.
Il est actuellement en service Bruges
chez les Frères Xavériens.
Dans l'espoir de concourir identifier la
parenté de cet enfant trouvé Bailleul. Le
Sud reproduit volontiers cet article paru
dans le Vingtième Siècle
C'est une histoire émouvante et qui mé
rite d'être contée. Ces jours dernier, une
annonce publiée dans les journaux anglais
a attiré l'attention sur un jeune homme
nommé Louis Delarue, qui habite Bruges
la résidence des Frères Xavériens. Elle
révélait que cet enfant, trouvé par un offi
cier anglais en 1918 donc vers la fin de
la grande guerre était toujours ignorant
BOURSE CHANGE
COUPONS
31Rue de Menin YPRES
Téléphone 144.
Bureau ouvert la semaine et le
dimanche.
de sa véritable nationalité et cherchait éta
blir son état-civil en recourant la publi
cité de la grande presse.
Pour obtenir des précisions sur ce cas
intéressant, nous nous sommes rendus
Bruges au Collège des Frères Xavériens, rue
Notre-Dame. C'est là, en effet, que Louis
Delarue habite actuellement, et il y rem
plit les fonctions de domestique.
Le Frère Supérieur, que nous avons eu
l'occasion d'interroger, s'est mis complai-
samment notre disposition pour nous
renseigner sur la situation de ce jeune hom
me. Et il nous a raconté ce qu'avait été sa
vie depuis que l'officier anglais dont on
cherche le nom l'avait recueilli tout enfant
sur une des routes du front
«Cet enfant, nous dit-il, il a été trouvé
par l'officier anglais sur la route de Bail
leul, en avril 1918. Il l'a confié aux Sœurs-
de Notre-Dame d'Ypres, réfugiées ce mo
ment Bailleul.
Pendant 6 ans, elles l'ont gardé, puis
l'ont envoyé Bruges où les Sœurs de
Saint Vinvent de Paul avaient ouvert un
établissement pour orphelins de la guerre.
Plus tard, ces religieuses le placèrent chez
les Frères Salésiens Saint-Denis Wes-
trem, près de Gand, où il apprit le mé
tier de charpentier. Dans l'intervalle, une-
organisation charitable de Bruges, dirigée
par Mlle Fockenier, chercha donner un-
état civil au garçon. Son portrait, accom
pagné d'articles et de renseignements cir
constanciés, parut dans différents journaux
français.
Il se fit, la suite de cette campagne
de presse, qu'un ménage de Saint-André-
lez-Lille, qui avait six enfants, prétendit re
connaître dans le jeune charpentier un en
fant que la femme aurait eu avant son ma
riage et dont elle avait conservé une photo
graphie.
Un tribunal français décida que Dela
rue (nom provisoire du jeune homme) de
vait être reconnu comme étant le fils de
cette femme et que le mari était autorisé
l'adopter. La femme avait nom Desmullie..
Le jeune homme se rendit donc Lille. Mais
se trouvant là dans un milieu antichrétien
et communiste, il ne peut y tenir et re
tourna chercher refuge auprès des Sœurs
d'Ypres.
Il n'est pas inutile de faire remarquer
ici, continue le Directeur du Collège, que
ces religieuses ont toujours affirmé que la
décision du tribunal français, prise trop ra
pidement, était erronée. Elles se basaient
sur la différence profonde des vêtements
dont était revêtu l'enfant quand l'officier
anglais le leur apporta et les vêtements que
portait" l'enfant dont la femme Desmullie
invoquait la photographie. Du reste, pré
tendaient-elles, l'enfant ne marchait ni ne-
parlait quand il leur fut confié en 1918,
alors que la femme Desmullie plaçait sa
naissance en l'année 1915.
Le tribunal n'interrogea jamais les
Sœurs, et ne fit, d'autre part, aucun effort
pour retrouver l'officier anglais.
Entretemps, la demande des Sœurs
d'Ypres, les Frères Xavériens de Bruges
l'accueillirent comme domestique de la
maison. Depuis trois ans, il habite chez
nous et nous donne pleine satisfaction.
Comme le jeune homme se développe
intellectuellement, qu'il semble en plus
d'origine supérieure celle de ses collè
gues, nous nous sommes efforcés, avec le
concours d'un Brugeois, M. Lagasse, qui
s'intéresse lui et qui a signalé son cas
au gouverneur de la Province et d'autres
personnalités, de rectifier pour établir dé
finitivement son état-civil.
Louis Delarue a voulu s'engager dans
la marine française, devançant ainsi l'âge
du service militaire. Mais ses parents lé
gaux s'y sont opposés.
Il attend donc d'être appelé. Inutile de
vous dire que les Frères Xavériens lui ga
rantissent qu'au retour il trouvera toujours
chez eux le meilleur accueil.
Le mystère de cette origine reste donc
tout entier.