Ostende
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Pour les fèces du Carnaval, dont le Co
mité officiel des fêtes s'occupe dès main
tenant avec beaucoup d'activité, il a été dé
cidé d'organiser deux concours de mas
ques. Le premier aurait lieu le lundi 24 fé
vrier et le second le dimanche 1 mars.
Comme nous l'avons déjà signalé, le Co
mité a décidé de renoncer au système des
bons et les masques seront payé-, en ar
gent comptant. Les prix seront d'ailleurs
aussi importants que l'an dernier. Voici
les premiers prix pour le concours des grou
pes de 3 masques et plus 500 fr., 450 fr.,
400 fr., 350 fr., 300 fr. et le reste l'ave
nant. Pour les couples 300 fr., 275 fr.,
250 fr., 225 fr., 200 fr., etc. Pour les iso
lés 200 fr., 150 fr., 100 fr., etc.
Comme on le voit, ceux qui veulent faire
un effort, seront largement récompensés et
il faut espérer que les concurrents ne man
queront pas.
Le Comité officiel des fêtes, dont nous
avons annoncé déjà le projet de fêter digne
ment le cinquantenaire du casernement du
3e régiment de ligne Ostende, vient d'a
voir une entrevue avec M. le Commandant
LEONARD, délégué du Colonel DEWAE-
LE, Commandant le régiment, et il résulte
de cet entretien que les autorités militaires
locales envisagent d'une manière très favo
rable les projets qui ont été annoncés.
Les journées du 30 et 31 juillet (un jeu
di et un vendredi) ont été désignées pour
l'exécution de tout un programme, qui, s'il
se réalise, sera un des clous de la sai
son prochaine. Dès maintenant une deman
de a été adressée officiellement au Minis
tère de la Guerre pour obtenir la collabo
ration des musiques du lr et du 4e régi
ment de ligne, des Guides et des Carabi
niers. Des demandes ont été envoyées éga
lement, par l'intermédiaire des consulats,
aux autorités militaires françaises, anglai
ses et hollandaises, afin d'obtenir l'envoi
d'une musique de Dunkerque, Douvres et
Flessingue.
Les fêtes qui eurent lieu le 4 août 1911,
l'occasion des 25 années de garnison,
ne seront rien en comparaison de celles
que le Comité se propose d'organiser pour
ce cinquantenaire.
an
Notre ami et collaborateur EREL vient
de donner cette intéressante étude dans
l'Indépendance et nous croyons que nos
lecteurs la liront avec le plus grand plaisir.
I
Le moment semble assez bien choisi pour
parler un peu de notre Institut maritime
d'Ostende, l'unique institut de ce genre exis
tant en Belgique. Les journaux ont, en ef
fet, annoncé que cet organisme allait être
repris par l'Etat, et tous ceux qui le con
naissent espèrent qu'il sera doté d'une in
stallation un peu plus moderne que celle
dont il dispose.
Pour traiter de l'Institut maritime d'Os
tende, nous devons avant tout parler de
son directeur, M. Gilson, ancien directeur
du Musée d'Histoire maritime d'Ostende,
c'est M. Gilson, et M. Gilson, c'est l'In
stitut maritime d'Ostende.
Pendant une visite au cours de laquelle
il s'entretint aimablement avec nous, M. Gil
son nous raconte comment, au moment de
sa mise la retraite comme directeur du
Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles,
il pu: convaincre les autorités communales
d'Ostende d y établir une institution mari
time qui s'occuperait d'océanographie et
qui pousserait tout spécialement ses études
vers les problèmes concernant la pêche
mari'.ime. Peu de temps après, l'nlstitut
maritime d'Ostende était fondé en société
sans but lucratif et subsidié par la Ville
d'Ostende et par la Province.
On l'érigea avec l'appui du Gouverne
ment sur les écluses de l'ancienne chasse
occupant en ce moment la surface sur la
quelle en construisit par après la nouvelle
minque. Cette grande nappe d'eau était re
tenue là pour chasser vers le large les sa
bles s'accumulant l'entrée du port. Les
grandes chasses où l'on fait actuelle
ment la culture d'huîtres, devaient servir,
d'après certains, balayer le port mais
comme l'on constata que le sable ainsi
chassé s'accumulait l'entrée du chenal, on
exécuta donc ces chasses latérales qui de
vaient chasser le sable plus au large et dé
gager l'entrée du port. Ce point d'histoire
remontant 20 ou 25 ans nous rappelle
l'anecdote assez comique, on en convien
dra, que nous conta M. Gilson. A cette
époque, on avait donc décidé un beau jour
d'actionner les chasses. Elles fonctionnè
rent tellement bien que tout fut chassé sur
le passage des eaux, même les six malles
qui, alors, étaient amarrées aux quais. A
bord d'un de ces vaisseaux se trouvait un
gardien qui parvint jeter l'ancre, mais
les autres voguèrent vers l'Angleterre et
l'on dépêcha derrière eux tout ce que le
port contenait comme remorqueurs. Nous
n'étonnerons personne en disant que l'aven
ture suggéra plus d'une plaisanterie dont
l'administration de la marine fit tous les
frais.
Cet intermède nous écarta quelque peu
de notre sujet principal. Revenons-y pour
trouver un embryon d'institut maritime logé
dans des baraques sur l'écluse que M. Gil
son voulait garder intacte. Il avait conçu
qu'en fermant ces écluses, il aurait sa
disposition un bassin ciel ouvert peu
de frais.
L'institut fur finalement logé dans les
locaux que nous avons visités. Bien qu'in
suffisants et nettement inconfortables, ils
ont néanmoins l'avantage de se trouver dans
un cadre maritime unique, -face l'entrée
du chenal et flanqué d'un côté par un bout
d'estacade, de l'autre par l'ancienne pou
drière dotée depuis quelques années du nom
ronflant de Belvédère.
Ce modeste petit Institut maritime, que
les savants étrangers considérèrent maintes
fois avec un air de dédain, rendit cepen
dant beaucoup de services et contribua
beaucoup de recherches. On s'y ingéniait
tirer profit des moindres avantages et d'uti
liser le mieux possible les subsides que l'on
recevait. On aurait pu afficher la porte
du laboratoire la guerre, comme la
guerre pour traduire le pis-aller de l'insti
tution, si cette devise avait trouvé l'excuse
d'un esprit humoristique. Mais le profes
seur Gilson n'est pas un humoriste et pour
lui un moyen de fortune reste toujours un
moyen, ce qui vaut indubitablement mieux
que rien.
La nouvelle formule fera de l'Institut
maritime un organisme subsidié par trois
ministères Marine, Travaux publics et
Sciences et par le Fonds de la Recherche
scinetifique Ce sera désormais une insti
tution d'utilité publique reconnue par ar
rêté royal et s'occupant de tout ce qui re
garde la mer et ses productions, mais plus
spécialement de notre mer du Nord.
Ajoutons que l'Institut sera géré par les
délégués des ministères et groupements ci-
dessus auxquels s'ajouteront les représen
tants des universités et de la Ville.
(A suivre.)
EREL.
