Mrwpe Horticole
Le château seigneurial de Mouscron.
ç0gszsm^
LE SUD, dimanche 9 février 1936.
LE CELERI A COTES
LA DESTRUCTION
DES HANNETONS
AU MOYEN DE LA NAPHTALINE.
Ja. V.
COMMENT OBTENIR
DES DAHLIAS NAINS
(A
Léon MAES.
CHERCHEZ-VOUS
être bien servi pour vos légumes,
primeurs, fruits, fleurs, bouquet»,
gerbes et garnitures de table
Adressez-vous alors en toute con
fiance
Jacques VEYS
La Butte
WARNETON.
Suite
Les céleris de mars et d'avril et de mai
■sont évidemment directement plantés en
pleine terre. La plantation des semis de
mars a lieu en mai celle d'avril en juin
et celle de mai en .juillet.
La plantation peut s'opérer ccmme pour
toute autre plante potagère, en plates ban
des en distance de 30 x 30. Quand les plan
tes ont atteint leur croissance entière, on les
buttera en vue du blanchissement des feuil
les. Les plantes seront au préalable liées au
moyen d'un lien en raphia ou bien en
paille. Au bout de vingt jours d'ordinaire,
le blanchiment est complet et la plante peut
être enlevée.
On peut encore planter le céleri en fossé.
Pour cela on creuse un fossé profond de
15 centim. et large de 30. Les fossés se
ront distants les uns des autres de 40 cen
timètres. La terre enlevée des fossés sera
déversée sur les bords, de façon ce que
ceci constitue en fait un relèvement des
bords des fosses, qui, par là, est de 15
centimètres plus profond. Les céleris se
trouveront en fait 15 15 30 cen
timètres de profondeur. Quand les plan
tes auront dépassé de quelques centimètres
les bords du fossé, on comblera celui-ci
après avoir, comme tout l'heure, lié les
plantes au moyen de raphia ou de paille.
La plantation en fossé se fera spécialement
dans les terres sablonneuses. Dans les au
tres terres le blanchiment se fait l'ordi
naire part.
Le céleri a besoin de beaucoup d'arro
sages, surtout dans les terres sèches.
L'arrosage se fait dans les trous que l'on
aura obtenu par un ou deux coups de bi
nettes opérés devant, derrière, droite et
gauche des plantes. On n'exécute donc pas
des arrosages comme l'ordinaire, plein
arrosoir mais bien comme nous venons de
le dire, en remplissant des trous creusés
près des plantes.
Le céleri semé en avril et en mai se ré
colte au mois d'octobre. Il ne se conserve
que durant un certain temps en hiver cela
dépend des soins de conservation. Car que
ce soit en tranchée, sur place ou en cave,
il ne faut jamais passer plus de cinq jours
sans aller voir l'état des plantes ainsi con
servées. H.
Le résultat obtenu fut excellent, la protec
tion presqu'absolue. Sur les surfaces trai
tées, les femelles de hannetons ne pondi
rent pas, alors que dans les parcelles té
moins, les entonnoirs de ponte très faciles
reconnaître, étaient extrêmement nom
breux.
Les plantes sises dans les parcelles trai
tées ne souffrirent aucunement des vers
blancs qui occasionnèrent, au contraire, des
dommages évidents dans les parcelles té
moins.
L'expérimentateur conclut comme suit
l'épandage de la naphtaline représente une
dépense relativement faible en égard des
résultats obtenus, en particulier en horti
culture où la valeur des végétaux culti
vés est parfois considérable sur une surface
restreinte. Il semble donc bien qu'en pré
sence des résultats obtenus, les horticulteurs
ne doivent pas se désintéresser de ce pro
cédé, puisqu'il semble devoir leur éviter
coup sûr, les dégâts énormes que les vers
blancs leurs ont causés jusqu'ici.
Un autre expérimentateur a répandu la
naphtaline sur des cultures potagères, si
tuées proximité de bois et toujours rava
gées par les vers blancs.
Sur 5.100 mètres de surface traitée ,1e
nombre de jeunes vers blancs trouvés en
fin d'année fut exactement de cinq. On
trouve aussi quelques vers blancs plus âgés,
en parfaite santé, ce qui prouve bien que
la naphtaline éloigne seulement les fe
melles du lieu de ponte, mais ne peut dé
truire les vers blancs se trouvant déjà dans
le sol. Dans les parcelles voisines non trai
tées, on peut récolter durant la même pé
riode, une moyenne de deux vers par mè
tre carré, ce qui démontre encore l'effica
cité du procédé.
Une expérience avait aussi été faite
la station fédérable d'essais viticoles Lau
sanne pour vérifiée les résultats obtenus.
Deux vases mesurant 20 cm. de diamètre
furent remplis de bonne terre de jardin.
Au mois de mai, au moment du grand vol
des hannetons, on introduisit les deux pots
dans une cage d'élevage, toute enveloppée
de gaze fine. On introduisit également dans
la cage une centaine de hannetons des deux
sexes nourris de diverses essences feuillues.
A la même époque, on sema dans les deux
récipients de l'avoine et du trèfle. L'un
des pots que nous appellerons B, fut sau
poudré de 2 gr. de naphtaline correspon
dant la dose employée de 600 Kg. l'hec
tare. L'autre pot témoin, que nous appelle
rons A, ne reçut pas de naphtaline. Un
fond reliait les pots A et B. Dans ces con
ditions, les hannetons femelles après ac
couplement, pouvaient choisir volonté le
lieu de ponte. Les vers blancs pouvaient
se nourrir ensuite des racines de l'avoine et
du trèfle semés dans les pots.
A l'époque de la ponte, on compte un
nombre de trous de ponte relativement con
sidérable dans le vase non-naphtaliné, un
seul trou de ponte dans le vase B. Un pre
mier contrôle effectué au commencement
de juin, donna le résultat suivant
Dans le pot A, non-naphtaliné, 15 e-
melles mortes de hannetons.
Dans le pot B, 1 femelle morte.
Le résultat est donc évident.
APPEL
AUX PLANTEURS DE TABAC.
L'exposition annuelle des tabacs, orga
nisée par la Fédération des planteurs de
tabac de la Westflandre se tiendra cette
année Gheluwe, le dimanche 16 février.
Les planteurs de tabac désireux d'y par
ticiper sont priés de se faire inscrire avant
le 9 février, chez Mr Orner Van Raes, Pré
sident de la Fédération, Wervicq, ou chez
M. U. Simoens, agronome de l'Etat
Ypres.
L'exposition doit être plus importante que
les années précédentes. Les échantillons de
tabac, comprenant trois manoques, devront
être délivrés Gheluwe en la Salle St Jo
seph au plus tard le mercredi soir 12 fé
vrier. Un jury composé de négociants et
de fabricants en fera l'expertise le vendredi
14 février.
Le dimanche 16 février, Son Excellence
le Gouverneur de la Province M. H. Baels
sera officiellement reçu la Maison Com
munale de Gheluwe, U heures, et il pré
sidera, directement après, l'ouverture de
l'Exposition.
Comment opérer
Dans le courant de février, on placera
dans une serre chaude les dahlias que l'on
désire rendre nains. A cette température
élevée, la plante poussera très vite...
Quand les tiges montrent leurs boutures,
on les coupe, on bouture l'extrémité (des ti
ges) et on obtient de cette façon les plan
tes tant désirées.
Il existe encore une autre manière d'ob
tenir de ces plantes naines. Après avoir
fait pousser les dahlias en serre chaude,
comme nos disons ci-dessus, et que les ti
ges auront environ 5 centim. de hauteur,
on supprime l'extrémité. Peu de temps
après les yeux axilaires développent des
bourgeons latéraux qu'il faut pincer au-
dessus des .premiers yeux, ceux-ci dévelop
pés en bourgeons seront traités de la même
façon que les premiers. Au besoin un troi
sième pincement peut se faire. Quand ainsi
la plante sera parvenue au stade où on dé
sire, chacune de ses tiges sera séparée de
la plante mère et plantée en pot ou même
en pleine terre. Peu de temps après, sans
s'être allongée de beaucoup, les plantes
commenceront fleurir, et conserveront leur
petite taille pour laquelle, du reste, elles
ont été spécialement drivées.
Il peut être intéressant pour nos ama
teurs de jardins de disposer certains mo
ments de plantes très naines de dahlias...
soit pour des fêtes, soit simplement pour
avoir le plaisir d'en posséder.
Pour élever de beaux jeunes ayet
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aucun.
(Suite)
"En 1332, la Seigneurie de Mouscron
•comptait sept fiefs, dont celui de Ramées.
Le fief de Ramées appartenait cette époque
Roger de Ramées. Il échut ensuite
Jeanne, sa fille, qui avait épousé Jean de
Masmines. En 1398, nous voyons que son
détenteur, Maite Robe, en fait le dénom
brement. Quelques années plus tard, en
1422, Jean Leblanc, n'en ayant pas payé
les redevances, se le vit confisquer au profit
du seigneur Oste de la Barre. Il fut ainsi
réincorporé la seigneurie de Mouscron.
La loi d'Harlebeke donna son approbation
cette mutation, le 10 janvier 1430.
La Seigneurie de Ramées comprenait,
outre un manoir, bois et huit bonniers de
terres, dix-sept muids d'avoine, quatorze
chapons et le demi, le quart, le huitième
et le douzième d'un chapon, onze poules,
le douzième d'un poulet et une rente de
46 sous, deux deniers et un petit. Le
possesseur du fief pouvait établir un bailli
et sept échevins, qui, pour faire loi, de
vaient être semoncés par le Maïeur de
Mouscron. Il avait aussi les biens trouvés,
les biens des bâtards et des étrangers,
l'amende de 40 sous, les deux parts des
ventes. Ce fief était plein relief et devait
par an, seize sous et six deniers pour la
rente de prouvos deniers et la vente, il
- devait le dixième denier.
En 1422, un procès ecclésiastique devait
surgir entre le châtelain et le chapelain du
château de Ramées.
Tiercelet de la Barre, se prévalant de la
lettre épiscopale de transfert, reproduite ci-
avant, porta plainte devant l'Official de
Tournai, contre Jean Hovine, bénéficier de
la chapelle de Ramées, qui se contentait
de la célébration de deux messes par se
maine, alors que l'acte de transfert de la
fondation stipulait que quatre messes seraient
célébrées chaque semaine, dans la chapelle
du château.
Ce procès se termina par une façon de
transaction l'officialité décida que doréna
vant, trois messes seulement seraient dites.
Mais en 1540, un procès analogue fut
entamé nouveau. Le plaignant était ici
Cornille Desreviaulx, curé de Mouscron,
qui, loco Louise de Lannoy, veuve de An
toine de la Barre, dame de Mouscron, exi
geait du chapelain Guillaume Le Coustre,
les quatre messes hebdomadaires prévues
par l acté du 1 mai 1359- Le bénéficier s'y
refusa. La question fut une nouvelle fois
portée devant le tribunal épiscopal de Tour
nai. Au cours des débats une enquête se
tint Mouscron onze témoins furent pro
duits et entendus.
La décision qui intervint le 8 juillet
1541, donna tort au chapelain, qui fut con
damné célébrer ou faire célébrer quatre
messes chaque semaine et dire ou faire
dire les messes qui ont été omises dans les
temps anciens Il était en outre, astreint,
en manière de pénitence, se rendre en
pèlerinage au sanctuaire de St-Martin
Larcens.
L'édification du château de Ramées re
monte donc une date antérieure 1359-
Toutefois, on ne retrouve aucun document
antérieur 1430, qui permette d'affirmer
que le château de Ramées était le siège de
la seigneurie. Par contre, en 1430, le fief
de Ramées étant incorporé au gros de la
seigneurie de Mouscron, le château de Ra
mées devint l'habitation du seigneur de
Mouscron.
Un acte de la même date ne signale pas
l'existence d'une forteresse au château de
Ramées, mais Othon de la Barre la men
tionne l'acte de partage de ses biens,
puisqu'il y déclare donner son fils aîné
Cornille, sa seigneurie de Mouscron avoecq
le fortreiche et avoecq touls les harnas et
tous habillemens de gherre qui y sont
Cornille de la Barre la signale également
dans son contrat de mariage, dressé Ypres,
le 23 avril 1460 Item ce y a sur ledit
fief une belle fortresse et basse-court...
En juin 1516, un voyage que faisait d'Es
pagne en Flandre, le roi de Castille qui
allait régner quelques années plus tard sous
le nom de Charles-Quint, fut l'occasion
pour le châtelain de Ramées d'être honoré
de la visite de l'illustre monarque, qui y
fut l'hôte d'Antoine de la Barre, au cours
d'une réception splendide le festoiement
du Roy comme on disait alors.
Au XVIe siècle, la religion de Luther
s'infiltra dans les Flandres. Des adepte»
de cette secte se réfugièrent au Mont-à-
Leux, qui s'appela longtemps le Mont
des Hurlus, du nom de Hurlus (hur
leurs) qu'on leur donnait. On les appe
lait aussi tout-nuds ou encore boque-
teux ou Gueux
Organisés en bandes, ces fanatiques dé
truisaient les trésors artistiques que conte
naient les églises et les couvents. Les prêtre»
devaient se cacher et les fidèles, de leur
côté, n'étaient pas très rassurés.
0.