Bruges
CHRISTIAENS
La Revue Catholique
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Baron Noël de VINCK Zonnebeke
Daniel LELEU
LE SUD, dimanche 9 février 1936.
AGENDA
A la Galerie Memlin'c, le sculpteur
Koos van der Kaaij expose ses œu
vres jusqu'au 14 février.
A l'Hôtel St Georges, Exposition A.
Vande Walle.
11 février 20 h. Au Théâtre Commu
nal Le Trou dans le Mur co
médie D'Yves Mirande f Tournées
Baret).
22 février 20 h. Au Théâtre Com
munal La Gueule Cassée de
Robert Merget. Représentation au
profit de la Caisse de Secours des
Croix de Feu.
8 mars 15 h. Au Théâtre. 3e Con
cert de la Société de Musique avec le
concours de Clara Clairbert.
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L. TOUSSEIN, 11, Rue Nicolas Despars, BRUGES.
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YPRES et environs
COMINES
La représentation de Fidélis de Beetho
ven provoqua, paraît-il, de jolis mouve
ments de salles et des réactions assez im
prévues parmi les auditeurs. Certains d'en
tre eux, ne trouvant pas le spectacle leur
goût... ou leur portée se mirent ba
varder sans vergogne et haute et intelli
gible voix. On se serait cru sur l'Agora,
au Parlement ou au Marché-aux-Poissons.
Ce qui fut, vrai dire, d'un effet assez
imprévu... Beethoven ne triomphera jamais
dans l'opéra, s'il faut en croire les musico
logues. Ce soir-là, nos concitoyens leur au
ront ,une fois encore, donné raison...
Le Woensdagblad consacre un long arti
cle la carrière de M. Albert van Zuylen,
conservateur aux Archives de l'Etat, qui
vient de quitter ce poste. En voici les pas
sages principaux
Le Baron van Zuylen de Nijevelt vient
de quitter les Archives de l'Etat, où il
a œuvré tant d'années et où il a, dans
le silence, réalisé tant d'utiles travaux.
Mais, laissons aux spécialistes le soin de
porter un jugement sur ses multiples
communications. Nous savons, quant
nous, qu'elles étaient lues avec intérêt
et que ses rapports annuels étaient en-
tourés de considération par l'archiviste en
chef du Royaume .Celui qui a connu le
baron van Zuylen sait la place qu'il oc-
cupe depuis longtemps dans la vie bru-
geoise. Pas un événement, pas une expo-
sition auxquels il n'ait participé, ou pour
lesquels il n'ait effectué de longs travaux
préparatoires ou de laborieuses recher-
ches. C'est ainsi que, depuis l'Exposition
des Primitifs jusqu'aux fêtes de la Toison
d'Or, il fut toujours le tout premier
consacrer son temps et sa science l'or-
ganisation de tous nos cortèges et de
toutes nos manifestations d'art.
A côté de cela, il écrivit des centaines
d'articles, tant français que flamands, les-
quels parurent dans nos gazettes locales.
Car, qui mieux que lui, pour en avoir
fouillé les archives, connaîtrait la vie de
notre ville travers les siècles
Quoique le repos lui soit imposé au point
de vue administratif, ce sera l'occasion
pour lui d'ordonner la riche matière de
ses connaissances. Peut-être maintenant,
pourra-t-il inaugurer une nouvelle car-
rière d'historien.
Grâce sa simplicité et sor abord ai-
mable, il ne connaît que des amis dans
toutes les classes de la société. Aussi lui
souhaitons-nous de longues et fécondes
années d'un labeur renouvelé, dans sa belle
demeure de St-André.
A l'Hôtel St Georges se tient une expo
sition du peintre Van de Walle. C'est, dit-
on, son coup d'essai mais ce n'est guère
un coup de maître. Sans doute ses marines
sont-elles peintes en des tons clairs et
francs. Par contre, ses natures-mortes dont
un certain plat de harengs-saurs, consti
tuent pour l'établissement qui les abrite,
et en particulier pour son maître-queue,
une réclame assez saumâtre...
Un Hollandais Koos Van der Kaaij
Courtraisien d'adoption expose la Ga
lerie Memlinc un tas de sculptures, parmi
lesquelles une demi-douzaine, sont d'au
thentiques chefs-d'œuvre. A en croire cer
tains Zoïles, la sculpture serait en voie de
disparition ou tout au moins en train
de passer un mauvais quart d'heure.Des
gaillards de l'espèce de Van der Kaaj ap
portent ces grincheux le plus éclatant des
démentis. Par-ci, par-là, certaines audaces
ne seront sans doute pas du goût de tout
le monde. Il reste que la plupart de ses pro
ductions sont du meilleur tonneau. Et voilà
pour l'art flamand, une acquisition qui
n'est pas négligeable...
L'exhibition de Léon Degrelle fut un
triomphe sans précédent. Le bourgmestre
Van Hoestenberghe lui-même, tout admi
nistrateur de sociétés anonymes qu'il soit,
ne s'était-il pas chargé d'ajouter ce suc
cès en déployant aux abords du Palais de
la Monnaie, d'imposantes forces de police
30 agents en uniformes, 24 gendarmes
pied et 24 gendarmes cheval Plus qu'il
n'en faut pour maintenir l'ordre dans une
salle, qui malgré son décor de beuglant
ou de bal musette, ne contenait que de
paisibles et inoffensifs bourgeois. Mais ceux-
ci devinrent vite enragés, quand ils eurent
entendu Degrelle leur exposer par le menu
les exactions, prévarications et concussions
des grosses légumes de la politique et de
la finance conjugées. Ce fut mieux qu'un
déballage de linge sale ce fut une ex
position de charognes les unes plus fé
tides que les autres. Ne citons pas de noms,
car toutes les vedettes du parti y passèrent,
marquées pour toujours au fer rouge, tels
des bagnards. Aussi, sous le coup de ba
lai vengeur de cette éloquence incompa
rable, l'auditoire, chauffé blanc, fit l'ora
teur un succès sans précédent. De minute
en minute, les applaudissements montaient
vers le jeune tribun, scandant chacune de
ses phrases d'acclamations de plus en plus
triomphales.
Celui-ci, avec un mordant extraordinaire,
et une verve intarissable tantôt pathé
tique, tantôt truculent maniant tour
tour le sarcasme, l'ironie et l'émotion, tint,
sans un couac, pendant deux heures d'hor
loge, son immense auditoire sous la magie
de son verbe fulgurant. Car, Degrelle
la tribune fait vraiment figure de démiurge.
C'est une force de la nature, comme la
foudre ou la tempête. Tel un sirocco ou
un simoun, ses phrases brûlantes défer
laient, brisant, sur leur passage, politicail-
leurs marrons et financiers véreux. Par mo
ment, martelant ses périodes de gestes sac
cadés, on eût dit Vulcain frappant sur une
invisible enclume...
Quoi qu'il en soit, grâce Degrelle, il
semble bien qu'il y ait quelque chose de
changé dans le pays, et que l'atmosphère
en soit purifiée. Les honnêtes gens respi
rent plus librement tandis que les bandits
et les requins de la ploutocratie, se ter
rent, apeurés. Ce n'est déjà pas là un ré
sultat négligeable. Sans compter qu'ici
Bruges, le discours du chef de Rex a eu
l'effet d'un coup de tonnerre. Un tas de
braves gens, naguère naïfs ou jobards, sont
bien décidés désormais ne plus se lais
ser échauder.
Une chronique du tennis en plein hiver,
direz-vous
Et pourquoi pas
L'entraînement du véritable tennisman
continue toute l'année et c'est pourquoi
le Tennis-Club brugeois organisait le 1er fé
vrier, dans les salons du Grand Hôtel et
du Commerce un bal de gala.
Ce que vient faire là-dedans l'entraîne
ment tennistique
Le tennis, a-t-on toujours dit, est un
sport parfait, il fait travailler tods les mus
cles si tous les muscles doivent aider
la pratique de la raquette, tout sport pra
tiqué modérément concourre au bon entraî
nement au tennis
Voilà pourquoi les dirigeants du ten
nis club ont orgnanisé leur balet un peu
aussi pour y inviter et y rencontrer leurs
nombreux amis car n'oubliez pas qu'un in
vité au Tennis-Club Brugeois y devient un
ami Ce bal donc, dirigé de mains de maî
tre et conduit par Sanders and his boys,
(Lire la suite en page 12).
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