Indignation Non Déprimée Bien s'amuser, bien manger, bien dormir, voilà ce qu'il faut pour la santé des gosses. jpË La vocation littéraire de Selma lagerlof Faites votre choixles lits denfants sont actuellement beaux, solides et bon marché. „DI OOIEVAAR WoiËvaar 21. Rue de la Cigogne Wervicq Madame, vous avez intérêt choisir un lit pour votre bébé, dès sa naissance. C'est très sain pour votre enfant. C'est si facile pour vous. Et d'ailleurs cela vous épargne beaucoup d'argent. A partir de fr. 115,vous trouverez un choix splendide de lits d'enfants. La qualité en est très bonne et ces petits lits garnissent merveille. Allez donc voir la collection complète de lits d'enfants aux grands magasins DE OOIEVAAR. Vous y serez conseillée dans votre intérêt. Vous y serez reçue aimablement. Rien ne vous y oblige d'acheter. GfâltdS MagaslftS» Ameublement et LÂterie LE SUD, dimanche 1 mars 1936. (Suite) Aussi peut-on ici exprimer l'espoir que le Président des Invalides et Com battants l'I. N. R. comprendra la juste et noble nécessité de réparer pa reil inadmissible et inqualifiable re fus I II peut être certain de recevoir de l'appui, de se savoir approuvé, en couragé quand ce Messieurs les Ministres ayant l'I. N. R. dans leurs at tributions, nous nommons Messieurs du Bus de Warnaffe et Spaak n'ont- ils pas fait parvenir le plus aimable ment du monde leur totale approba tion l'auteur en vue d'une recom mandation cet Institut Né Rébarba tif, et dans tous les cas se montrant tel, recommandation qui était faite en vue d'une exécution appropriée DE LA SEULE ELEGIE VRAIMENT BEL GE, NATIONALE composée Ter Vereerende Nagedachtenis des Ko- nings Albert ainsi qu'avec réconfort porte le morceau en question, format- piano, lequel a été l'objet des soins et attentions les plus minutieux notam ment quant au point de vue amour- propre linguistique, du reste très res pectable, tous en conviennent. Mon sieur l'Ingénieur, directeur Général au Ministère compétent, et ayant la Radio phonie ses attributions intervint aussi Et si d'aucuns pouvaient sembler fai re allusion la moindre valeur de l'Œuvre de Piété Royaliste et Natio nale conçue dans un sentiment d'indi cible et noble compassion, car qu'il s'agisse d'une tête portant la casquet te mourant ainsi au fond d'une mine, ou d'une tête portant la couronne... n'est-ce vraiment pas humain et méri toire d'AVOIR PITIÉ, de s'émou voir de SE PENCHER sur la dou leur de cœurs meurtris, et prostrés, n'est-ce pas vraiment beau de pleurer la disparition dans des conditions atroces d'UN MEMBRE DE L'IM MENSE ET FRATERNELLEMENT GÉNÉREUSE COLLECTIVITÉ HU MAINE quel homme, quel parti renieraient ces gestes et pen sées Si d'aucuns, répétons-nous donc, songeaient faire allusion au moindre mérite de MARCHE-LES- DAMES il leur sera ici rappelé que d'innombrables exécutions publiques en furent données, et même au-delà de la frontière depuis les quelque 1 6 mois que le morceau existe autant Courtrai par l'Orphéus, qu'à Os- tende par le Kursaal, aux bonnes ama bilités desquels il faut ici rendre encore hommage. Différentes Sociétés de Musique no tamment de Mouscron ont déjà exé cuté MARCHE-LES-DAMES, provo quant chaque fois une bienfaisante émotion chez les auditeurs. La Grande Presse s'en est chaque fois faite l'écho avec plaisir et empressement. En effet pour donner une idée exacte de l'intention, du but qu.e l'afteur essaya de réaliser, disons ici simplement qu'u ne heureuse orchestration complète de MARCHE-LES-DAMES a été assumée pour Harmonies et Fanfares avec toutes les doublures nécessaires de partitions, cela sous les responsa bilité, initiative et charge de l'auteur seul, on peut le rappeler. Cessons-en soyons heureux la pensée d'avoir, non pas importuné les lecteurs, du moins nous nous en excu serions, mais d'avoir prouvé qu'en l'oc- cu.rence l'I. N. R. a fait preuve d'une Intention Nullement Recommandahle. L'auteur de Marche-les-Dames (Suite) Un jour, qu'elle retournait chez elle après un cours de littérature elle avait alors près de 20 ans et se préparait l'enseigne ment en rêvant aux hé des grands poètes suédois Runeberg et Bellman, elle eut l'intuition soudaine et très vive qu'elle deviendrait un jour un grand poète et que le Varmland légendaire où elle avait gran di et dont elle serait plus tard, la reine in contestée, était capable de lui fournir, grâce ses traditions folkloriques, ses conte» extraordinaires, un bagage au moins aussi riche en poésie et en lyrisme que n'en possé daient d'autres contrées. Et les souvenirs d'affluer aussitôt son esprit attelages poursuivis par les loups un soir de Noël où soufflait la tempête, paysans invoquant le diable tandis que leur femme jouait au cla vecin, riches propriétaires de mines, maîtres de forges, attelant leurs traîneaux des taureaux noirs, histoires racontées devant l'âtre, chez son père ,par de vieux offi ciers pauvres qui recevaient là, une hospi talité cordiale. Et voici qu'un matin, le lieutenant La gerlof qui déjeunait avec sa fille Selma, se mit narrer l'odyssée d'un homme qu'il avait connu jadis. A l'en croire, c'était un homme universel, indispensable, irrésisti ble poète, musicien, mime, rhéteur, dan seur. Bref, ayant tous les dons, même celui de faire pleurer ou rire son gré ceux qui l'approchaient. Tant de brillantes qualités ne l'avaient pourtant pas mené bien loin. Il était devenu pasteur, puis avait fini par accepter un maigre préceptorat dans une fa mille du Varmland, ce qui lui procurait tout juste de quoi vivre. Selma Lagerlof s'enthousiasma ce récit. Elle fit du pauvre précepteur le héros d'u ne saga La Saga de Gôsta Berling Cette saga, il fallait l'étoffer, la nourrir, la corser. Les incidents de la vie quotidien ne en fourniraient la matière. Selma Lager lof mit dix ans pour assembler les divers épisodes de sa saga. Ce fut au début de 1890 que la revue Idun publia la suite d'un concours de nouvelles, cinq chapitres de la Saga de Gôsta Berling qui venait de remporter le prix. Grâce l'intérêt que lui porta la ba ronne Adlersparre, le livre paraissait la fin de l'été. Ce Gôsta Berling seigneur des dix- mille baisers et des treize-mille lettres d'a mour, remplit d'enthousiasme les cœurs Scandinaves. Les lettres suédoises venaient de traver ser une période de naturalisme dont le peu ple s'était vite fatigué, lorsque, scintillante dans le firmament littéraire, se leva l'étoile de Selma Lagerlof. A l'instar des enfants, le paysan sué dois. force et orgueil de son pays, adore les histoires et les héros d'aventures. Nul n'a, autant que lui, besoin de mots sonores et imagés sa langue qui semble tantôt une hymne, tantôt un air danser, tantôt un chant de guerre les lui fournira. Il cultive aussi l'humour, cette forme de l'esprit dont les peuples Scandinaves et bri tanniques semblent être seuls posséder le secret. D'autre part, l'âme suédoise, in quiète, naïve, timide et silencieuse, cré dule et pleine d'illusions, qui ignore le mal et ne veut pas le connaître, que le rêve seul peut rendre frémissante, et qui, dans le clair-obscur de son intimité peut accom plir des merveilles, cette âme, par sa com plexité nous est difficilement accessible et échappe notre analyse. Le génie d'une femme l'a tirée de son obscurité, pour la mettre en pleine lumière et forcer le monde l'admirer. Sans se lasser, Selma Lagerlof poursuivit son œuvre avec une grande simplicité de cœur et une remarquable richesse d'esprit. Elle publia successivement Les liens invisibles Les miracles de l'Anté christ roman qu'elle rapporta d'un voya ge en Italie Jérusalem en Dalécarlie Lire la suite en page 16).

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 12