Léon Grillet
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LE SUD, dimanche 1 mars 1936.
LE SUD DANS LE NORD
en
Wi
lABONNEMENT 18 francs français.
CHEZ LES BELGES
DU NORD.
La plupart des sociétés militaires d'an
ciens combattants, de mutilés et invalides,
belges et français, de la région de Roubaix
se sont associés dimanche l'hommage de
reconnaissance et d'admiration rendu récem
ment par le gouvernement de la Républi
que M. Fairon, vice-président de la Con
fédération des sociétés belges en France,
président de la Chambre de commerce belge
du Nord, ancien consul de Belgique, pré
sident d'honneur des Mutilés et Invalides
belges de Roubaix, président d'honneur des
Anciens combattants belges de Roubaix, etc.,
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Dans la salle du Foyer des Mutilés, rue
de l'Espérance, les représentants se sont ré
unis 10 heures, sur l'invitation de M. Van
Laer, qui présidait cette manifestation or
ganisée par la section de Roubaix de la
F. N. I., avaient pris place MM. Fairon,
Maurice Dubrulle, Moerman, vice-président
de la Frédération de Bruxelles de la F.N.I.
Gibon, président des Mutilés et Réformés
de Roubaix Thaune, consul général de
Belgique Lierman, président honoraire des
Médaillés militaires Parmentier, médecin-
conseil de la section et les membres du
Comité. 1
Dans la salle, on remarquait la présence
de MM. Debode, président des d'honneur
de la Colonie belge de Roubaix Fran-
chomme, président des Médaillés militaires
belges de Roubaix Faestenackels, prési
dent des groupements belges de Waotrelos.
Les drapeaux des groupements s'alignaient
derrière la table d'honneur. Signalons ceux
de l'Amicale flamande de Roubaix de l'U
nion belge de Wattrelos de la Franco-
Belge de Leers des anciens coloniaux fran
çais et belges de Roubaix des Anciens mi
litaires belges des Mutilés et Réformés
des Mutilés et Invalides belges des Mé
daillés militaires français de la Colonie
belge des Anciens combattants belges de
la Fraternelle des Anciens combattants rou-
baisiens.
M. Dubrulle fait un bel éloge de M. Fai
ron, dont il rappelle l'activité civile, so
ciale et économique, si précieuse pour la
bonne collaboration des deux pays amis.
Et aux applaudissements de la salle, il épin
gle la croix de la Légion d'honneur sur la
poitrine de M. Fairon.
Celui-ci, très ému, remercie les mutilés
et les anciens combattants belges et fran
çais qu'il considère comme sa grande fa
mille, de leurs sentiments reconnaissants.
Ce qu'il a fait pour eux, il continuera vo-
lontiers l'accomplir, car il satisfait son
affection pour ses frères d'armes, et aussi
son amour pour les deux pays amis. La
croix de chevalier de la Légion d'honneur
le récompense de ses efforts pour consolider
l'amitié franco-belge et l'engage persévérer
dans sa tâche.
Et après avoir remercié M. Dubrulle, il
termine en faisant acclamer la France et
la Belgique.
Après l'exécution de la Marche des Vo
lontaires belges, M. Thaune remet la mé
daille d'or de la Couronne M. Charrier,
qui fut, en 1927, proclamé meilleur ouvrier
de France. M. Moerman décore M. A. Van
Laere, président de la section, dont il dit
le dévouement et la généreuse activité de
la Croix de Feu et de la Médaille des Vo
lontaires belges MM. Julien Catry, Joseph
D'Hondt, A. Van Camelbercke, Davide,
Soete, Desseaux, Bouteca titre posthume)
de la Croix du Feu, MM. le docteur Par
mentier et Dutry, de la médaille d'argent
de la F. N. I.
M. Moerman apporte ensuite aux Mutilés
belges le salut de la Fédération de Bru
xelles et leur demande instamment de rester
unis.
Puis M. Van Laere exprima la recon
naissance de la F. N. I. de Roubaix M.
Fairon, dont il loue la bravoure pendant
la guerre, l'activité féconde depuis la fin
ides hostilités.
LE GRAND CORTÈGE CARNA-
LESQUE D'YPRES, MALGRÉ
LE MAUVAIS TEMPS
A OBTENU HIER,
UN GRAND SUCCÈS.
du Grand Echo du Nord
Quand il s'agit d'organiser des fêtes, nos
amis les Belges font bien les choses.
Mais, hélas le temps ne les a pas favo
risés hier.
Le ciel est resté invariablement gris et
la pluie n'a guère cessé de tomber.
Bravant l'averse, de magnifiques groupes
aux costumes éclatants, qu'on eût préféré
voir sous un beau soleil, ont néanmoins dé
filé travers les rues, en respectant scru
puleusement l'itinéraire.
Une double haie de parapluies station
naient sur tout le parcours.
Malgré le change défavorable aux con
currents français qui voient se réduire de
moitié, quand ils rentrent chez eux, les pri
mes qui leur sont attribuées, on vit de
beaux groupes venus de France les An-
dalous et Andalouses d'Halluin les Espa
gnols de la même ville, et quelques isolés
de Lille qu'on voit chaque année dans les
concours de la région et qui présentaient,
cette fois, Le Moissonneur un beau
bronze La Moisson autre statue la
patine d'argent, et la Reine du Cinéma
air costume de toute beauté qu'on regret
tait de voir trempé par la pluie
Certains groupes belges, d'ailleurs parfaits
comme présentation, avaient été vus l'an
dernier Lille, Hazebrouck, Cassel ou
Steenvoorde Les Zanzibars d'Iseghem;
Les Ecossais d'Ypres Le Firma
ment de Poperinghe Les Hussards mo
dernes qui remportèrent de nombreux
premiers prix.
Parmi les nouveaux groupes nous devons
citer La Garde Princière de Dison-
Verviers, qui a dû traverser toute la Bel
gique pour venir Ypres présenter des cos
tumes du meilleur goût Les Joyeux Bam-
bocheurs de Courtrai, dont les danses
étaient parfaitement réglées Les Augustes
Réunis de Gentbrugge, groupe imponant
au costume très réussi.
Une mention spéciale au fort amusant
Ypres-Tourisme un autocar promène
une invraisemblable collection d'étrangers
qui les interprètes expliquent les beautés
de la ville.
Les gardes-champêtres cheval, vieux
groupe du folklore local, mirent dans le
cortège une joyeuse animation par leurs ex
centricités.
Le géant Goliath qui, malgré sa taille
respectable, arrive passer debout sous la
porte de Menin fermait la marche.
Les musiques de tous ces groupes jouaient,
pour la plupart, de vieux airs flamands
qui s'harmonisaient avec les antiques refrains
que de quart d'heure en quart d'heure le
carillon du Beffroi égrenait sur la foule.
A 17 heures, avant la dislocation, les
sociétés purent se rassembler sur la Grande-
Place et y exécuter toutes ensemble une der
nière danse. Le coup d'oeil était ravissant
et... la cacophonie remarquable.
Sans doute, verrons-nous, aux carnavals
d'été... ou tout au moins de printemps,
qui vont maintenant se succéder dans le
Nord, un grand nombre des sociétés qui
défilèrent dimanche dernier Ypres pour la
première fois et qu'ont pu admirer ceux de
nos compatriotes qui n'ont pas hésité bra
ver le mauvais temps pour rendre visite
nos amis les Belges.
et du Journal de Roubaix
Le Comité que préside Ypres, M. Aimé
Gruwez, et dont M. van Renynghe est l'un
des animateurs avait organisé pour hier, di
manche, un cortège carnavalesque qui a hé
roïquement affronté la pluie.
Plusieurs milliers de nos compatriotes s'é
taient joints la foule des curieux venus
de tous les points de la Flandre pour as
siste' ce curieux défilé.
Il y manquait malheureusement, le so
leil. Le soleil qui avive les couleurs et ac
centue tout le pittoresque d'un cortège de
ce genre.
Mais les travestis, la gamme intense des
tons qui paraient les costumes, bien que
défripés ou ternis par la pluie et dégout
tants d'eau sous les ondées, firent cepen
dant effet. Aucun participant ne battit en
retraite et leur courage valait bien les ap
plaudissements qui les accueillirent.
Il n'y a sans doute aucun endroit au
monde où l'on professe mieux qu'en Flandre
l'attachement aux coutumes populaires, aux
fêtes où se mêlent bourgeois et paysans,
aux représentations de la rue, sources de
liesse et de joie franche.
Aussi, la fête du Carnaval est-elle en
grand honneur et on l'a célébrée hier,
Ypres grands coups de fanfare, dans une
ambiance de parade.
Villages et villes de Flandre avaient dé
légué leurs joyeux compères qui, rassem
blés en groupes derrière quelque vaste ban
nière égayent par leurs démonstrations, leur
accoutrement et même leurs danses, une
foule qui prise vivement ce spectacle.
Pendant toute l'après-midi, une cinquan
taine de ces sociétés dont certaines comp
tent plus de cent membres divertirent la
bonne ville d'Ypres en la parcourant en
tous sens.
Sur la Grand'Place où, devant M. le
bourgmestre Vanderghote, le cortège carna
valesque défila comme un régiment devant
son colonel, nous avons vu passer tour
tour des participants vêtus comme les pay
sans de la Flandre avec un faux air nor
mand et portant sur des hampes les attri
buts de jardinage des Yprois et des Yproi-
ses qui se souviennent des Britanniques et
ont emprunté l'uniforme écossais en for
çant un peu les tons tunique écarlate, jupe
plissée larges carreaux. kilt qui se ba
lance sur le ventre en scandant le pas des
contes de fée sortis de Perrault ou du studio
de Walt Disney avec des gnomes, des far
fadets et des lutins des Andalous et des
Andalouses... d'Halluin, qui bondissent
dans les flaques d'eau pour exécuter leurs
ballets et qui le soir s'exhibent au théâtre
de la ville où ils obtiennent un grand
succès un car humoristique bondé de tou
ristes fantaisistes aux masques énormes em
pruntés au Carnaval de Nice des Pierrots
et puis encore des Espagnols d'Halluin
des hussards aux shakos bien cirés par la
pluie des Augustes grimés, longue
jaquette carreaux noirs et blancs et en
fin le célèbre Reuze le géant d'Ypres,
qu'on appelle fièrement Goliath et qui
se soucie peu de la peine de ses porteurs
cachés dans ses flancs...
Chacun de ces groupes a sa fanfare...
autant d'airs qui se mêlent aussi étrange
ment que le jaune d'or, le vert, le jonquille,
le rouge qui sont les couleurs préférées du
cortège.
Quelques isolés par-ci, par-là. Il y en a qui
réussissent faire de la banalité avec de
grands thèmes et d'autres qui figurent de
piètres choses avec beaucoup de goût.
Tout cela se fond aisément dans l'origi
nale impression de l'ensemble, dans l'at
mosphère de bonne humeur qui règne, dans
la gaieté que ne réussit pas estomper un
ciel bas où roulaient des nuages gris... ce
ciel, décor ordinaire de la Flandre.
DU MOTO-CLUB DU NORD.
L'ASSEMBLEE GENERALE
BOURSE CHANGE
COUPONS
31, Rue de Menin YPRES
Téléphone 144.
Bureau ouvert la semaine et le
dimanche.
Le Moto-Club du Nord vient de tenir sa
réunion annuelle, et son président M. Cas tel
voit son dévouement récompensé par de
superbes résultats.
Félicitons le Moto-Club du Nord en nous
souvenant de l'excursion organisée l'été der
nier Y près par cette belle société sportive.
Voici un bref compte rendu de cette
assemblée génêrcde.
En ouvrant la séance, le docteur Castel
remercie les membres du club et ses colla-
orateurs directs puis il livre l'auditoire
1 intéressante étude que l'on va lire, sur
l'avenir du motocyclisme en France.
Et tout d'abord ,on note une sévère ré
gression de la vente des motos en France r
105.550 en 1930 18.000 seulement en.
1935. Cette chute brutale est encore sen
sible dans la délivrance des permis pour
motocyclistes 109.871 permis en 1930
42.867 en 1935.
On aura quelque explication cette si
tuation quand on saura qu'en Allemagne
le motocyclisme jouit des faveurs du gou
vernement tandis qu'en France on a
augmenté le droit du permis de conduire
et multiplié les obstacles fiscaux et autres.
Et cependant, le Moto-Club du Nord
a un recrutement toujours croissant 3.315
membres en 1935 3.551 en 1936.
A quoi cela tient-il A l'organisation
impeccable de la défense civile des mem
bres du club et la délivrance des trip
tyques 2.504, l'an dernier le Moto-
Club est intervenu pour 146 accidents et
106 contraventions.
Le président souhaite qu'aboutisse la cam
pagne entreprise pour la suppression dn
permis de conduire pour les petites motos
jusqu'à 250 centimètres cubes que se dé
veloppe l'industrie motocycliste, dont l'im
portance est énorme dans la défense natio
nale que les jeunes gens sachent les avan
tages réservés aux motocyclistes militaires.
LE SUD est en lecture dans plus
de cent hôtels et cafés et vous recom
mande
ARMENTIÈRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bu eau.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
LILLE
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
Hôtel Continental.
Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise-
STEENVOORDE
Hôtel de Flandre..
HONDSCHOOTE
Hôtel-Restaurant Coriom.
NÏEPPE
Estaminet Saint-Eloi.
Café de l'Hôtel-de-Ville.
DUNKERQUE
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième SiècT*
Café du Commerce.
ÎTHAZEBROUCK
Hôtel du Nord."
Hôtel St Georges.
Café du Centre,
tjofç] GnnbTin'.U'