I
Accord Militaire.
Un nouveau
Président.
La Westvlaamsche
Question scolaire.
Hebdomadaire 50 cent. le numéro.
Peut qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se cris
tallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT
Direcritm-Administration
19, rue Longue de Thourout, YPRES
1 AN 20 FRANCS
Ch. van RENYNGHE,
Compte-chèques postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
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Rien n'est plus humain que le suc
cès des formules faciles. On peut
créer un mouvement populaire enthou
siaste autour du cri A bas l'accord
militaire franco-belge 1 Mais deman
dez ceux qui vous entourent de s'ex
pliquer ce sujet, et vous constaterez
qu'ils n'en connaissent pas le premier
mot. Nos lecteurs nous demandent
de donner l'opinion du Sud Nous
le faisons volontiers, quoique nous écar
tions le plus possible les problèmes
d'ordre international de notre hebdo
madaire pour deux raisons la pre
mière c'est que nous n'avons pas dis
cuter des problèmes aux solutions des
quels nous sommes totalement étran
gers, et la seconde que nous avons plus
qu'assez de questions traiter en poli
tique intérieure, et en ce qui concerne
la vie de la province et de toutes les
activités régionales, sans qu'il failla»vai
nement encombrer nos colonnes de po-
1 i f.ut internationale. Laissons au :on-
seil communal l- Vlame» t;nghe, na
ine ce fut le oas vendredi dernier, le
privilège de discuter d'une façon défi
nitive et péremptoire les accords mili
taires et les pactes de sécurité
La Belgique doit-elle organiser sa
défense nationale Si vous estimez
que, la neutralité ayant été rejetée
après la guerre, nous devions nous croi
ser les bras, et opposer l'envahisseur
le seul mépris de nos vertus civiques,
tout en attendant du droit international
le juste châtiment de l'envahisseur,
alors autant ne pas discuter. Nous
écartons du débat ceux qui n'admet
tent que le principe de la défense na
tionale est un fait. Mais la discussion
est ouverte sur la manière la meilleure
de réaliser cette défense du territoire.
Comment faut-il défendre le terri
toire? Nous avons dit précédemment
dans le Sud notre avis ce sujet.
C'est aux hommes responsables agir
en connaissance de cause le Roi,
l'Etat-Major, et le Ministre de la Dé
fense Nationale, d'accord avec les au
tres membres du gouvernement.
Le problème de la sécurité mili
taire ne se discute pas sur la place pu
blique, parce que le débat ne peut être
complet. Demander l'avis de l'électeur
est une duperie démagogique, car c'est
faire croire l'électeur qu'il connaît en
tous points un problème dont il ne
possède même pas les éléments essen
tiels. La réponse de l'électeur sera
toujours la même, celle du bon sens
et de la loi du moindre effort pas
de prestations militaires inutiles, pas de
dépenses inutiles, pas de mégalomanie
militariste. 11 est inutile de poser
une question dont on connaît 1 avan
ce la réponse, et le devoir des parle
mentaires est de veiller, en commission
secrète, ce que le Ministre de la Dé
fense Nationale n'abuse pas de sa po
sition et ne prenne pas inutilement des
mesures contraires la neutralité na
tionale qui est aussi peu que possible
militariste.
S; dans le calme et la réflexion, la
majorité des parlementaires estime que
le Ministre exagère, et qu'une commis
sion mixte réunissant les délégués de
l'Etat-Major et ceux de la Représen
tation Nationale, aboutit la même
conclusion, il reste au Ministre don
ner sa démission, et éventuellement au
gouvernement le suivre. Et 1 avis
du Roi apparaîtra ou bien il refor
mera un Ministère ayant l'esprit du pré
cédent, ou bien en constituera un autre
qui traduise mieux la volonté de la
Représentation Nationale.
Voilà la façon légale, honnête et
loyale de traiter la question de la Dé
fense Nationale.
Mais pousser des cris de putois,
ameuter l'opinion du pays, agiter
tous les vents de la démagogie une
barbe de fleuve, et faire de la ques
tion de la sécurité militaire une ques
tion délectoralisme, ou même uti
liser cette question pour vider une
vieille rancune entre deux ministres
cela dégoûte juste titre ceux qui ne
sont pas infectés par le microbe élec
toral.
Quant l'accord militaire franco-
belge, trois ministres des affaires étran
gères, un de chaque parti, Vander-
velde, Hymans et Poullet, les trois bel
les-mères du gouvernement van Zee-
land, ont déclaré avec solennité que
cet accord ne nous liait en rien avec
la France que ce n'était qu'une base
de collaboration technique en cas de
mobilisation.
Vous me direz pourquoi avec la
France seulement Parce que jusqu'en
1935 l'Angleterre restait splendide
ment isolée, et que la politique très
anglophile du gouvernement belge a
tenté en vain de compléter avec l'An
gleterre l'accord franco-belge. Et
du côté de la Hollande il a fallu 1936
pour que notre voisine du Nord s'aper
çoive d'une possibilité de danger d'in
vasion. Le gouvernement ne deman
derait pas mieux que de négocier un
traité rrîiflitaire de mobilisation avec
tous les pays voisins. Faut-il pour être
complet en négocier uni avec l'Alle
magne Que ceux qui l'estiment
fassent une enquête Outre-Rhin et le
Sud insérera bien volontiers les con
clusions de ce voyage.
Qfc
D'où vient tout ce trouble De l'ac
cord franco-soviétique. La politique
internationale de la France ne corres
pond plus en rien la place occupée
actuellement par la France en Europe.
Par ce complexe de traités et de pac
tes, le Quai d'Orsay fait ses délices,
la France est parvenue s'engager
intervenir dans tous les conflits euro
péens. Cela pour la seule satisfaction
de jouer un rôle dans la politique da
nubienne. Et c'est ce qui rend dan
gereux d'être l'allié de la France.
Autant il est ridicule d'attaquer l'ac-
Heureux début On nous fait sa
voir que le Député permanent M. d'Ar
tois vient de donner sa démission en
quaflité d'administrateur ,de la West
vlaamsche. Le geste est parfait, et nous
soimmes convaincu que l'exemple sera
suivi, tout particulièrement par le Dé
puté permanent M. Bemolet dont la
position dans la Westvlaamsche n'est
vraiment pas défendable.
Il serait fâcheux que cette démis
sion soit retardée après l'exemple si
utilement donné par M. d'Artois.
Nous espérons que les politiciens de
la Westvlaamsche veilleront rempla
cer les mandataires par descompé
tences, et cela en dehors de toute pré
occupation électorale. Ce sera la ma
nière la plus efficace de conquérir
l'électeur Le Sud tiendra ses lec
teurs au courant de cette heureuse évo
lution.
LE SUD.
Au moment où les jeunes catholiques
demandent avec instance que soit res
pectée la liberté religieuse et que cesse
la lutte scolaire, nous voyons avec re
gret les jeunes libéraux prêcher l'in
tolérance et faire preuve d'un anticléri
calisme médiocre.
Pauvres jeunes vieillards qui ne
comprennent pas que le pays réel
en a assez de l'exploitation de la ques
tion scolaire, et que le succès de
Rex provient .après la dénoncia
tion des scandales, de ce qu'il prétende
mettre la question scoilaire en dehors
des luttes politiques.
Les jeunes gardes libérales ont tenu
une réunion générale, et le solida-
risme poperinghois y a pris figure bel
liqueuse Hilaire Lahaye a appuyé un
ordre du jour nettement sectaire et ten
dant supprimer tout subside l'en
seignement libre.
Nous constatons avec tristesse que
le scxlidarisme n'est qu'un piège
grossier, que les jeunes libéraqx res
semblent leurs aînés, et que la soli
darité entre tous les citoyens signifie
pour eux le triomph du plus bête et
du plus démodé anticléricalisme.
cord militaire franco-belge, autant il
vaut la peine d'envisager de très près
la nécessité de revoir le pacte de Lo-
carno, signé par la République Alle
mande et une Italie qui n'avait pas en
tamé le campagne africaine. Laissons
aux démagogues l'accprd franco-belge,
et demandons aux gouvernants de re
mettre sur le métier les clauses de Lo-
carno.
Ch. van Renynghe.
L'élection du Comte Charles-Al
bert d'Aspremont-Lynden la Prési
dence de la Fédération des Associa
tions et Cercles Catholiques est un si
gne des temps. Aux réunions de la Fé
dération, comme aux Congrès, no
tre ami d'Aspremont-Lynden n'a ja
mais hésité prendre attitude nette
ment indépendante. Son élection la
Présidence de la Fédération sera une
expérience dont il faudra tenir compte
dans l'évolution de la vie politique du
pays. Un redressement est-il possible
Si d'Aspremont Lynde ne le réussit
pas, personne ne le réussira au moyen
des cadres et des partis existants.
Et nous donnons un premier conseil
au nouveau président, conseil qui n'est
que l'écho de ce que nous avons en-1
tendu mercredi la Fédération qu'il
rajeunisse son bureau, qu'il fasse entrer
la Fédération un air plus pur, plus
vivifiant J
Et voici en manière de discours le
diagnostic que le nouveau président
de la Fédération se fait de la maladie-
politique qui étouffe la Belgique
Aujourd'hui, c'est sur un corps ané
mié que s'exerce l'art de guérir. Le pa
tient est déprimé, des équipes de
spécialistes se succèdent son chevet.
L opinion publique est inquiète, la
fièvre monte, le pouls s'accélère, la
confiance est ébranlée partout, dans
tous les milieux.
Ce n est pas par des discours dou
cereux et ondoyants qu'on calmera le
patient. Ils ne feront que l'énerver da
vantage, car il se sent intoxiqué par un
régime mal approprié son état.
Voilà pourquoi je préfère un lan
gage plus clair et dépouillé de promes
ses fallacieuses. En politique, l'équivo
que est dangereuse on la supporte
bien quelque temps par raison, mais
elle ne peut se prolonger longtemps.
En d'autres termes, le malade a be
soin d air plus pur, plus vivifiant. Ce
lui qu'on lui permet, toutes fenêtres
fermées, est chargé d'odeurs de fioles
et de drogues qui empoisonnent la
chambre. Je parle... évidemment de
celle du malade. (Rires et applaudisse
ments.)
La situation est difficile elle est
troublée l'extérieur. Elle t'est aussi
l'intérieur. Les esprits sont dés
orientés. Je vous le demande est-
il possible qu'un grand parti comme le
ntôre assiste impuissant 'la révolu
tion qui s'opère dans les idées et con-
L1SEZ DANS LE SUD
Page 2 Chronique aéronautique.
Chroniques Horticole et Agricole.
Colombophilie.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Pages 5, 6, 7, 10 et 11 Chroni-
niques de la région.
Page 8 Au Littoral.
Page 9 Bruges.
Page 13 Les Sports.
Pages 14 et 15 Pour la Femme.
Page 16 Petites annonces. An
nonces notariales. Cinéma.
