Bruges
CHRISTIAENS
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AGENDA
A la Galerie Memlmc, exposition Ju
lien Stappers jusqu'au 28 mars.
A la Galerie San Salvador, exposition
du peintre portraitiste Robert in e De
Vooght.
Du 5 au 19 avril, Salon de l'Art Con
temporain Bruges.
Vendredi 27 mars, au Théâtre Le
Barbier de Séville par le Théâtre
de G and.
Lundi 30 mars, au Studio San Salva
dor, Récital de piano par Mr Louis
Rosquin d'Anvers.
Lundi 30 mars, au Théâtre Les Clo
ches de Comeville par le Théâ
tre de Gand.
Jeudi 2 avril 18 h. au Conservatoire,
Concert par le quatuor Lonque.
Dimanche 5 avril, 15 h. Au Théâ
tre. 3e Concert avec le concours de
Mme Clara Clairbert, cantatrice et
de Mr Magnée, flûtiste.
CINEMA NOVA
Une nuit d'Amour avec Grave Moore.
CINEMA EDISON
Les Bleus de l'Air, avec Albert Préjean
et Blanche Montel.
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COMINES
Un typographe facétieux m'a fait dire,
dans mon dernier billet que le R. P. Lekeux
savait empoigner le lutteur alors que
j'avais écrit lecteur Encore que la
plupart de nos abonnés auront rectifié
d'eux-mêmes cette hilarante coquille, on me
concédera que l'erreur est jolie et méritait
d'être épinglée. Car, si un sonnet sans dé
faut vaut tout un long poème, une si gra
cieuse bévue vaut bien tout un long
article...
Au reste, ces fautes de prose sont quel
quefois bien réjouissantes. Ainsi, en 1925,
l'état de santé de Son Excellence Mgr Se-
gers, évêque de Gand, inspirait de vives
inquiétudes or, au bout de quelques jours
un mieux s'étant produit chez l'auguste ma
lade, un communiqué fut envoyé aux jour
naux où on lisait le mieux persiste. Une
gazette locale insère le vieux persiste
Quelques mois plus tard, Son Excellence
Mgr Micara ayant dû s'aliter par suite d'un
rhume pris la veille, voici que la même
feuille annonçait ses lecteurs que le Nonce
avait du s'aliter par suite du rhum pris
la veille
Et, une autre fois, LA PATRIE relatant
une causerie de Mr Paul Segers sur Léo-
pold II, ne nous apprit-elle pas que cet
orateur avait parlé avec sa maîtresse (au lieu
de maîtrise) habituelle
C'est affreux...
Après l'exposition de Baugnies, voici que
le Studio San Salvador prend une éclatante
revanche en abritant les toiles de notre con
citoyenne, Robertine De Vooght. Celle-ci
est une authentique artiste, qui dessine et
peint ravir la figure humaine. Ancienne
élève de Bastien, elle a su échapper aux
disciplines de ce maître et se créer un climat
bien elle. On s'étonne même de trouver,
chez une si jeune femme, une personna
lité aussi nettement accusée. Aussi peut-
elle s'attendre ce que de vieux barbons
lui envoyent une volée de bois vert et es
sayent de la tourner en bourrique. Mais,
qu'à cela ne tienne Quand on a comme
c'est son cas du talent revendre, on
peut se passer des éloges de la critique offi
cielle. Ce qui compte, c'est l'approbation de
la jeunesse et un peintre n'a vraiment d'a
venir que s'il a, avec lui. al génération mon
tante.
littéraire de LA PATRIE a pris sa plume
des grands jours, et a tenu, après Ste Beuve
et Jules Lemaître, porter un, jugement dé
finitif sur l'oeuvre du grand tragique. Ainsi,
apprenons-nous qu'Athalie est dure
avaler (sic) et que l'idéalisme pompeux
de Racine déroute et épuise (resic) et,
enfin, pour le bouquet, que ce fut-là une
soirée d'art pur où l'on se rend pour en
tendre quelques idées élevées, tournées dans
un langage parfait
Sans doute, Jean Racine attendait-il ce
brevet de capacité pour entrer dans la gloire.
Désormais, plus personne ne sera en droit
d'ignorer que les vers d'Athalie, quoique
assez durs avaler, sont cependant bien
tournés
Un Dfivo peur cet éminent o tique litté
raire. Mais, que ne tourne-t-il ses articles
en un langage moins imparfait
Le Collège St Louis va fêter son cente
naire, le mardi 21 avril prochain. C'est là
un événement d'importance, sur lequel nous
reviendrons, car ce collège a joué, dans la
vie de la West-Flandre, un rôle de premier
plan, tant par son corps professoral que par
ceux qui y potassèrent le grec et le latin.
Aussi les lettres flamandes et françaises lui
doivent-elles plusieurs noms illustres. Et par
mi ceux qui usèrent leurs culottes sur ses
bancs, il y a un tas d'évêques, de magistrats,
de professeurs d'université, d'hommes de
science et d'illustrations de tout genre. Voici
quelques noms épinglés au hasard de nos
recherches Mgr. Huys, Mgr. Leys, Mgr.
Tanghe, le Prince Réginald de Croy, le
Chanoine Bittremieux, Mr. Jean Halleux,
le Dr De Winter, Mgr. Dugardyn, Mau
rice Mullaert, César Gezelle, Roger Jans-
sens de Bisthoven, Albert van Zuylen vin
Nyevelt etc., etc...
Il y a quelques mois se fondait ici un
groupement d'artistes, dénommé Art Con
temporain, que préside Mr. José Storie.
Voici qu'à son tour paraît une revue He-
dendaagsche Kunst éditée par Jacques
Danlos, laquelle se promet d'être un lien
puissant entre tous les artistes de la pro
vince. C'est là une initiative des plus heu
reuses en un temps où l'individualisme me
nace toutes les professions, y compris celle
de rapin.
s
Le Conseil d'Administration du musée
Gezelle vient de se réunir. Au dire du con
servateur, diverses acquisitions auraient été
faites, et le nombre des visiteurs irait sans
cesse en augmentant. Du 1er mars 1935
au 29 février 1936, il y aurait eu 9379
entrées.
Bravo Tout le monde se réjouira avec
nous, la lecture de cette statistique. Ainsi,
le flamingantisme officiel n'est (pas encore
parvenu tuer le culte de la langue et des
lettres flamandes.
On sait que le cinéma Scala, exploité
par le parti socialiste, organise une série
de représentations bureaux fermés de la
Kermesse Héroïque Tout comme Os-
tende ou Blankenberghe, cela nous vaut
un joli chambard. Des manifestants parcou
rent les rues en chantant le Vlaamsche
Leeuw, et essaient de pénétrer l'intérieur
du local sacrilège. Comme de solides bar
rages de police ont été établis aux abords
de la Rue des Pierres et de la Rue d'Argent,
la bande de braillards qui se promettait
d'organiser un chahut en règle, se voit ré
duit tourner en rond autour de la Grand'-
Place et jurer fidélité Breydel et
De Coninck.
Tous les soirs, la police est sur les dents
et les boutiquiers des grandes artères sur
le pas de leurs portes. Tandis que de pau
vres hères s'époumonnent et s'échauffent
blanc, leurs criailleries forcenées font la joie
des badauds, qui se disent que cette Ker
messe a décidément du bon puisqu'elle
secoue la ville de sa léthargie.
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La Tournée Baret est venue donner
Athalie A cette occasion, la critique
(Voir suite page 9)
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