On. SIEÏ S Fils
DE OOENE FRÈRES
LE SUD, dimanche 3 mai 1936.
...ET LA POLITIQUE.
ETAT-CIVIL
du 23 au 29 avril 1936.
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précédemment Banque de Cour-
trai et de la Flandre Occidentale,
Biankenberghe, domines, Dix-
mude, Knocke s/Mer, Menin,
Nieuport, Foperinghe, Roulers et
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Une bonne nouvelle Les listes des can
didats seront prêtes pour dimanche soir.
Déjà Quel tas de courageux lapins. Jean
veut bien marcher mais pas si Jacques ne
marche pas et Jacques doit savoir ce que
pense Joseph et Joseph doit d'abord s'en
tendre avec Jérôme mais Jérôme ne peut
mécontenter Jérémie, et Jérémie, tout com
me le soleil, est arrêté par Josué Et fina
lement comme un château de cartes qui
s'effondre, ou comme une bande de moi-
ineaux qui s'effraye, il n'y a plus rien..
C'est la plus belle condamnation d'un
régime, que cet état de veulerie collective
qui fait que l'on ne rencontre pas cette
précieuse espèce d'êtres des hommes li
bres. Ils dépendent de leur gain ou de leur
comité, mais rares sont ceux qui s'en re
portent uniquement leur bon sens.
Vous voulez connaître les noms des can
didats Ypres C'est le secret... des poli
chinelles. Si nous possédions un quotidien
il paraîtrait chaque jour des communiqués,
qui seraient suivis le lendemain de démen
tis. Pas chez les libéraux, ni chez les so
cialistes où le plus parfait calme prouve
le peu d'intérêt qu'ils provoquent. Mais du
côté catholique que d'émotions. N'est-ce
pas troublant de voir le co-fondateur du
Sud sur une liste officielle N'est-ce
pas troublant de voir le docteur Brutsaert,
plein de bonnes intentions, se laisser enli
ser par ses amis Et finalement la liste
du Front Populaire en sortira, libre de
toute compromission, vraiment populaire
et catégoriquement belge. Ce sera un effort
tenté par de braves gens qui veulent tout
prix traduire la volonté de la masse écœu
rée par les partis, de braves gens qui pré
tendent donner au pays réel l'occasion d'é
mettre son opinion.
On prétend, scientifiquement, qu'il y a
moyen de rajeunir l'homme en lui greffant
des glands de singe. Politiquement cette
opération est exclue. Un régime ou un po
liticien ne se rajeunissent pas ils dispa
raissent.
De tout quoi il résulte que dans l'arron
dissement d'Ypres les électeurs devront se
diviser en deux camps ceux qui estiment
que le petit système actuel doit subsister,
ou ceux qui croient que le remède ne peut
se trouver que dans un redressement total
avec une équipe nouvelle. Les faits donnent
raison aux seconds, et ce sont ceux-là que
Le Sud soutient et soutiendra qu'ils se
nomment Pierre, Jean, ou Jacques, peu im
porte.
Catteeuw Roger, Rue des Riches Claires,
6. Six Alfred, Rue de la Bascule, 24.
Samain Daniel, Porte des Récollets, 5.
Lenoir Annie, Av. Maréchal Haig, 96bis.
Versailles Françoise, Rue au Beurre, 14.
Cooren Monique, Rue Notre-Dame.
Volckaert Georgette, Chaussée de Dicke-
busch, 97. Denijs Cécille, Rue d'Elver-
dinghe, 2. Bruneel Isidore, Porte des
Récollets, 5. Rappelet Suzanne, Chaus
sée de Dickebusch, 245. Santij Jacques,
Rue du Carreau, 3. Vanneste Gilbert,
Rue Adjudant Masschelein, 12.
Duthieuw Richard, Ouv. d'us, Zonne-
beke et De Maeseire Rachelle, ouv. du dia
mant, Ypres. Beernaert Gérard, électri
cien Staden et Depoorter Margareta, sans
prof, Ypres. Duprez Emile, forain
Ypres et Roussange Giselle, foraine Com-
piègne (Oise, Fr.). Vanmackelberghe
Gustave, garçon de café Ypres et Pauwels
Jeanne, coiffeuse.
Vermeulen Maria, 60 ans, célibataire,
Rue de Lille, 38. Breyne Ludovique,
76 ans, ép. Vancappel Polydore, Rue de
l'Aumône, 6.
agréé des Chemins de fer Belges
et du Ministère des Postes, Télégraphes
et Téléphones
Courtrai
Actualités Mondiales Fox Movietone.
Cirque en folie Dessins animés.
Géants de la route. Comique.
Mickey Robinson.
Le Baron Tzigane, grande opérette de Jo
hann Strauss.
Actualités Mondiales.
Le Mouchard Grand drame réaliste avec
Me Laglen.
Journal Actualités.
Les Bêtes de Bornéo, grand drame d aven
tures.
Ce n'était qu'un Rêve, superbe comédie.
Dimanche et lundi 3 et 4 mai prochains,
la Société Horticole De Vereenigde Ho
veniers de Courtrai organise une magni
fique exposition de Tulipes du pays dans
les spacieuses salles de l'Hôtel de Ville
de Courtrai.
Nul doute que l'effort fait par les culti
vateurs, pour endiguer les importations de
Bulbes Hollandaises, sera apprécié par nos
concitoyens, qui viendront nombreux cette
manifestation.
Nous donnons avec plaisir les extraits
suivants de la causerie faite par M. le Sé
nateur Gillon l'I. N. R. jeudi dernier.
Le régime parlementaire subit, dans tous
les pays du monde, une crise redoutable.
On lui attribue injustement toute une série
de méfaits dont il est absolument innocent.
Est-ce dire que tel qu'il fonctionne il
ne prête pas le flanc la critique Nulle
ment, mais les hommes sont plus coupa
bles que l'Institution.
L'institution est bonne, elle a fait ses
preuves. Elle fonctionne depuis sept siècles
en Angleterre sans que nul n'y songe lui
substituer une dictature, collective ou indi
viduelle.
Sur le continent européen, elle est plus
discutée, mais je le répète les hommes sont
plus coupables que l'institution et quand je
dis les hommes, je vise les électeurs autant
que les élus.
Le corps électoral n'est pas toujours rai
sonnable. Il réclame parfois de ceux qui
auront le périlleux honneur de le repré
senter, soit au Sénat soit la Chambre, une
mentalité qui est peut être celle d'un poli
ticien mais qui n'est certes pas et qui ne
sera jamais celle d'un homme politique.
La Constitution dans son article 32 pro
clame que les membres des deux Cham
bres représentent la Nation, et non unique
ment la province ou la subdivision de pro
vince qui les a nommés
Qu'est devenue cette notion du rôle du
parlementaire si clairement indiquée pour
tant dans notre charte nationale
Un mythe, répondfez-vous, et vous aurez
raison mais qui la faute Au parlemen
taire, sans doute, qui souvent n'est bon
qu'à être le domestique soumis de ses man
dants mais le parlementaire n'est pas seul
criticable, la responsabilité de l'électeur qui
exige que celui qu'il élit soit l'instrumenc
docile de ses fantaisies est tour aussi lourde.
Cet électeur fait son choix sans le moin
dre discernement, il estime que plus le par
lementaire qu'il favorise est nul et plus il
aura de prise sur lui plus il pourra l'im
pressionner en lui faisant croire qu'il dis
pose de son mandat et par conséquent
l'obéissance passive est la première qualité
du chef. Or le médiocre tient un titre,
seul il lui donne un semblant de lustre.
Re.irez-ie lui et il s'effondre. Il le défen
dra donc avec l'énergie du désespoir pour
le conserver il flattera les instincts les plus
vils de la masse.
Dans ce cas l'article 32 de la Consti
tution devient donc une fiction.
On cite le nom de députés dont l'uni
que rôle au parlement a été d'écrire
ou de faire semblant d'écrire des lettres
de recommandation.
Politique facile. Si la requête est juste,
l'intervention d'un parlementaire est d'une
utilité douteuse si elle ne l'est pas il est
peu probable qu'elle soit prise en consi
dération.
Evidemment il y a des exceptions, mais
elles sont bien rares. L'efficacité de l'inter
vention du parlementaire est surtout affir
mée pour celui qui n'est pas capable d'un
travail sérieux.
Le sénateur ou le député,'vraiment in
fluent, et consciencieux par surcroît l'un
n'excluant pas nécessairement l'autre
n'hésite jamais intervenir énergiquement
pour obtenir le redressement d'une erreur.
Il ne manquera pas davantage d'attirer
l'attention du ministre sur les cas réelle
ment intéressants, et il sera généralement
écouté parce que précisément il n'intervient
qu'à bon escient. Le seul fait de lire sa si
gnature au bas d'une lettre donne de la
valeur celle-ci. Prêter son appui tour
le monde indistinctement par vulgaire élec-
toralisme, c'est priver d'avance, les gens
méritants, de l'utilité de démarches qui ga->-
gneraienc être plus parcimonieusement
effectuées.
En dépit des apparences le député qui
chaque visite qu'il reçoit se précipite sur
son papier lettres pour s'adresser en haut
lieu où sa prose est accueillie avec l'in
différence que vous devinez est partisan
de la loi du moindre effort. Le travailleur
n'est pas celui qui fait aux yeux des ba
dauds et des naïfs l'étalage de son activité,
d'ailleurs totalement improductive, mais ce
lui qui dans le silence de son cabinet étu
die les textes de loi qui chaque marin lui
arrivent en avalanche et qui s'efforce de
les comprendre. Ce n'est pas toujours facile
car le législateur touche tout. Il aborde
les sujets les plus divers or qui aurait
l'insupportable outrecuidance de se dire
universel. Les temps où Pic de la Miran-
dole pouvait avoir cette prétention sont ré
volus et encore est-il permis de croire que
Pic de la Mirandole se trompait lorsqu'il
s'imaginait tout savoir.
Le législateur actuel devrait réunir en
lui toutes les qualités, celles du juriste, du
sociologue, de l'économiste sans préjudice
de bien d'autres dont l'énumération serait
fastidieuse. C'est dire la somme de travail
que représente pour tout homme, fût-il d'u
ne intelligence très complète, l'étude con
sciencieuse des documents qui l'inondent.
Il faut qu'il se renseigne auprès de ceux
qui sont capables de lui donner un avis
éclairé. L'ayant reçu il devra encore exa
miner si l'intérêt personnel de celui dont