La voiture de l'avenir GARAGE NATIONAL Van der Bauwhede Fes 6 cv 9 cv TRACTION AVANT Prix partir de 26900 fr. 29, Rue des Chiens Y PRES Téléphone: 430 et quatre roues indépendantes SIGNIFIANT Suspension Idéale Tenue de route incomparable Maximum de sécurité LE SUD, dimanche 17 mai 1936. Celle-ci veut tout prix offrir aux Mouscronnois l'occasion de s abonner ses services, mais comme la plupart des citadins opposent ses préten tions la plus catégorique fin de non- recevoir par un écriteau apposé bien en vue, on va, paraît-il, sous l'oeil vi- vilant de la police locale, planter dans toutes les rues des poteaux aussi iné légants que malencontreux, pour prou ver aux Mouscronnois qu'ils ont tort de s'entêter contre la volonté de leurs édiles. En fait d'urbanisation ce sera plutôt d'un mauvais goût et l'hygiène y sera loin de compte car il faudra longtemps avant qu'il y pousse des feuilles. Mais... on se raconte d'étranges histoires sous le manteau et qui laissent la porte ouverte bien des supposi tions, comme par exemple que la So ciété concessionnaire de la Radiodis- tribution serait affiliée une certaine Société d'Electricité de Paris en Fran ce, dont serait administrateur... qui donc un sale bourgeois un infâme capitaliste Non, Monsieur un authentique député socialiste du Nord (en France également), grand ami, dit-on, de notre sympathique maïeur. Tant il est vrai que l'intérêt particu lier passe malgré tout avant celui de la collectivité, même chez les politi ciens qui se diesnt socialistes. Nous lisons dans un petit papier dis tribué en vue des élections Mouscron, que ce qui est déplorable ce sont les écœurants scandales financiers De nombreuses banques et caisses d'épar gne sont entraînées en déconfiture Et enfin il y eut les fameux tripo tages politico-financiers Le seul défaut de ce papier c'est qu'il ne conclue pas en prônant de vo ter pour Rex Car tous les partis politiques sont également compromis dans ces scandales financiers. Et on croit qu'en dénonçant les abus essen tiels, les tout gros, on a tout fait. Loin de là Le mal a fait des victimes par tout, même en province. Même Mouscron. N'a-t-on pas vu des Sociétés Anonymes gérées par des politiciens, uniquement cause de leurs mandats politiques. Un conseiller provincial en tre en 1929 un secrétaire d'œuvres entre et sort du conseil, pour y rester ensuite jusqu'au moment de la liqui dation qui laisce voir une perte cata strophique. La récompense de cette gestion ne se fait pas attendre 1 ad ministrateur est candidat-député. Une banque fait le service financier de cette affaire. Mais elle le fait en n'observant que fort peu les principes de prudence élémentaire qui s'impose raient. N'entrons pas dans les détails, mais contentons-nous de dire cette se maine qu'avant de dénoncer les mœurs politico-financières, il est prudent de ne pas les avoir pratiquées. Et si l'on reproche quelqu'un de les pratiquer, il faut admettre que le seul remède est une victoire du pays réel contre tous les politico-financiers de tous les partis. Devons-nous insister PENSÉES Les bons mouvements ne sont rien s'ils ne deviennent de bonnes actions. Joubert. Ne pas honorer la vieillesse, c'est démolir la maison où l'on doit coucher. A. Kanr. Deux mains jointes font plus d'ou vrage sur terre que tout le roulement des machines de guerre. Victor Hugo. N'espérez rien cacher; le temps voit, entend et dévoile tout. Sophocle. Quiconque n'a pas de caractère n'est pas un homme, c'est une chose. Chamfort. Ne dites jamais du mal de vous vos amis en diront toujours assez. TaBeyrand. Une belle femme plaît aux yeux une bonne femme plaît au cœur l'u ne est un bijou, l'autre est un trésor. Napoléon. LABARUM. MORT DE MONSIEUR LE DOCTEUR PAUL SELOSSE. La mort l'a enlevé d'une manière foudroyante, alors qu'il jouissait d'une santé parfaite. D'une rare compétence, Mr le Docteur Selosse était unanime ment apprécié, tout Mouscron le res pectait et avait confiance en son sa voir. Ses funérailles ont eu lieu le mer credi 13 mai par une belle matinée ensoleillée. Une foule nombreuse et émue se pressait la maison mortuaire. Les cor dons du poêle étaient tenus par Mrs les Drs Humblet, Martens, Lauwers et Warnant. Le corps était immédiate ment suivi d'une importante délégation de médecins. Un nombreux public se pressait sur le parcours du triste cortège les yeux de bien des mères se mouillaient en pensant celui qui, avec elles, avait disputé un être chéri la mort. Au cimetière, Monsieur Deslée fils, dans une pensée que tous apprécie ront, prononça le discours ci-après. Ce témoignage spontané de recon naissance est l'honneur tant de celui qui l'a mérité que de ceux qui en ont conçu l'idée. Puissent ces sentiments de recon naissance et de sympathie "adoucir l'immense douleur de Madame Selosse et de ses chers enfants. Monsieur le Docteur SELOSSE, Personne ne saura jamais quel point votre départ nous a péniblement impres sionnés, et, au bord de la tombe avant de vous quitter, nous nous en voudrions de ne pas venir vous exprimer le dernier hom mage de vos clients. Le vide que votre disparition crée par mi nous est immense et nous ne pouvons pas nous défendre d'un certain sentiment d'angoisse, car nous sentons que la mort nous a frôlés de son aile, en nous prenant celui qui nous protégeait contre elle. Homme robuste et fort, qui aurait pu penser en vous voyant si plein de vie, que votre fin était si proche Toujours la tache, c'est encore en vous dévouant, que vous avez contracté le mal qui devait vous abattre. Ainsi donc, Monsieur le Docteur, vous n'êtes plus. Est-ce possible Oh quel affreux cau chemar. Et pourtant quelle impression de confiance se dégageait de vous, quand vous disiez en riant Ce n'est pas encore pour cette fois... on pouvait être rassuré, tant il semblait que vous pouviez vous rire de la Mort. Qui d'entre nous ne vous revoit pas en veste blanche, l'œil vif, la physionomie toujours calme, resplendissante d'intelli gence, se pencher sur la douleur, pour donner au corps le remède qui guérit et l'âme l'encouragement moral qui permettait de mieux supporter la souffrance. Vous étiez un bon docteur. Nous vous aimions tous comme un ami, comme un père, et nous vous pleurons amèrement. Merci, Monsieur le Docteur, pour tout le bien que vous nous avez fait. Et maintenant nous vous admirons en core davantage votre mort si brusque fut toute une tragédie. Vous, en tant que docteur, savoir irré médiable le mal qui vous minait connaître comme vous l'avez déclaré vous-même, le moment où vous auriez dire Adieu votre femme et vos dix enfants quelle torture mon Dieu Réalise-t-on le drame qui dût se dérouler dans votre cœur de père, car vous étiez doux et vous chérissiez les vôtres. Oh, ce n'est pas possible, et pourtant avec quel courage et avec quelle abnéga tion, vous avez franchi ces moments terri bles. N'est-ce pas vous-même qui avez offert Dieu vos souffrances et votre mort pour le bonheur des vôtres N'avez-vous pas quelques minutes avant votre départ appelé votre épouse et vos enfants pour leur serrer la main et leur adresser votre suprême Adieu Ah quel exemple pour nous, mortels aussi. Mais l'Eglise est là pour nous consoler sans elle, nous ne pourrions pas supporter de telles épreuves. Elle nous apprend qu'après cette vie, il en est une autre plus belle où l'on peut se revoir pour toujours et c'est là pour nous, Chrétiens, notre ultime consolation. Monsieur le Docteur, nous prierons pour vous, vos clients ne vous oublieront pas. A votre épouse éplorée, vos enfants que vous chérissiez tant, nous présentons l'hom mage respectueux de notre vive sympathie et nos condoléances émues. Monsieur le Docteur Selosse Adieu. LICENCE ADLER

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 12