CHRONIQUE
COLOMBOPHILIE
LE SUD, dimanche 31 mai 1936.
SITUATION DES CULTURES
FRUITIERES ET MARAICHERES
AU DEBUT DE MAI 1936
MESURES POUR PARER
AU MANQUE DE POLLEN.
L'ETERNELLE QUESTION
DU CHAMP.
d'après l'Office horticole
du ministère de l'Agriculture.
CULTURES MARAICHERES. La vé
gétation de la plupart des légumes a subi
l'influence défavorable du climat froid et
humide qui régna durant la plus grande
partie du mois d'avril.
Les jeunes plants de laitue, ainsi que les
divers semis de printemps, tels que ceux
des petits pois, des carottes, des oignons
et des poireaux, ont subi un sérieux retard
dans leur croissance.
Les cultures de choux-fleurs hâtifs ont
de même laissé désirer, et de nombreux
plants ont marqué prématurément.
Les jeunes pousses des pommes de terre
hâtives ont été gelées en de nombreux en
droits.
La récolte des asperges, qui a commencé
plus tard que d'habitude, ne progresse que
lentement.
La première floraison des fraisiers a souf
fert des gelées nocturnes.
Les plantations de choux et d'épinards
donnent satisfaction.
La plupart des légumes sous verre se sont
bien développés. On signale toutefois quel
ques cas de non-réussite pour les cultures
de tomates et de haricots.
La vente de la plupart des légumes et
des primeurs s'effectue dans de bonnes con
ditions. La laitue couper fut très bon
marché vers la fin du mois d'avril. Les
•poireaux se sont également vendus bas
prix.
On signale qu'en de nombreux endroits
les larves de la tipule potagère ont en
dommagé les cultures. On peut les détruire
en répandant sur le sol des parcelles attein
tes de son humecté, auque on aura mélangé
au préalable du Vert de Paris, raison de
3 gr. de Vert de Paris pour 300 gr. de
son, par are. Comme le Vert de Paris est
un poison violent, on recommande de le
manipuler avec toutes les précautions vou
lues, et de tenir la volaille éloignée des
parcelles où il aura été répandu.
CULTURES FRUITIERES. Le cimat
très défavorable, qui régna en avril a com
promis en grande partie la fructification des
essences fruitières noyau, qui promettait
d'être très abondante au début du mois pré-
<édent.
On ne prévoit qu'une faible récolte pour
les pêchers, les pruniers et les variétés hâ
tives de cerises. La floraison des poiriers ne
semble avoir été atteinte que partiellement,
-et les prévisions de récolte sont encore in
décises pour cette essence. Les groseilles
grappes et maquereau ont également
souffrir du froid, et l'on s'attend également
pour ces essences une faible récolte.
La floraison des cerises du Nord et celle
des pommiers se sont effectuées après les
grands froids et l'on en escompte un meil
leur résultat.
Les cultures de raisins sous verre se sont
également ressenties du mauvais temps, et
les résultats obtenus sont en général infé
rieurs la normale. Les prix du raisin se
sont améliorés durant le cours du mois der
nier.
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être bien servi pour vos légumes,
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Jacques VEYS
La Butte
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Il apparaît nettement d'après les chro
niques précédentes que la solution de la
question du pollen en apiculture exige des
connaissances professionnelles approfondies.
Un élément nouveau vient encore s'ajouter
ce problème. La question suivante doit
être résolue par l'apicultueur Quelles me
sures faut-il prendre si d'un côté une masse
de pollen est nécessaire aux colonies pour
que la ponte de la reine ne soit pas arrê
tée et que d'autre côté, il est si difficile
de trouver des produits ayant la valeur du
pollen naturel
Enumérons et expliquons les principales.
La première est, le bon sens l'indique,
la bonne conservation du pollen, amassé
par les abeilles. Cette mesure est d'une im
portance capitale pour la tenue rationnelle
d'un rucher. Il semble superflu d'insister
particulièrement sur cet axiome .tant il est
logique. Il faut conserver toujours une poire
pour la soif. L'apiculteur ne doit donc dé
truire ou gaspiller aucun pollen, moins
qu'il ne se soit avarié.
S'il faut, lors de la mise en hivernage,
enlever des rayons en surnombre, remplir
le pollen, il est de toute évidence, qu'il
faut les conserver avec soin. Il est bon de
les saupoudrer de sucre cristallisé et de les
mettre dans un endroit sec, l'abri des
souris et des fausses teignes. Au printemps
suivant, quand il faudra procéder l'agran
dissement du nid couvain, les rayons ren
dront d'excellents services, surtout s'ils sont
arrosés ,avam leur emploi, avec du sirop
de sucre ou de miel.
On recommande de laisser un rayon, pour
vu de pollen, de chaque côté du nid de
de la colonie hivemée et d'enlever tous les
autres rayons qui en renfermaient encore.
Si le pollen, logé dans les cellules des
vieux rayons n'est pas gâté, on le râcle
et on le conserve soigneusement de pré
férence dans un pot en pierre. On peut
même y mélanger les spercules obtenus
quand on a procédé l'extraction du miel.
On arrose ce mélange de sirop, qui con
vient. alors très bien comme stimulant.
Où faut-il conserver ces provisions Au
contact de l'air humide le pollen se gonfle,
se couvre de moisissure. Rappelons que les
abeilles obvient inconsciemment cet incon
vénient en recouvrant ces cellules d'une lé
gère couche de miel et l'operculent même
parfois. L'air trop sec transforme le pollen
en masse dure et indigeste. La conservation
doit donc se faire dans un endroit ni trop
sec, ni humide.
Une autre tâche s'impose encore l'api
culteur qui connaît son métier. Il doit faire
en sorte de bien distribuer, les provisions
de pollen dont il dispose réellement. Il
doit en us.r avec économie. Ainsi, il résulte
d'observations précises que les vieilles sou
ches récoltent une plus grande quantité de
pollen que les essaims de l'année, Les pre
mières avaient plus de temps leur dis
position que les dernières. Il en est de
même des colonies étant restées orphelines
un certain temps. Celles-ci ont amassé du
pollen pendant cette période et la quan
tité employée n'a été que peu importante.
Il est donc élémentaire de prendre cet
excédent pour le fournir aux colonies qui
n'ont qu'une réserve insuffisante.
Une autre mesure reste encore envisager.
Il faut essayer de donner plus d'extension
la flore apicole. Question d'une extrême
importance, car la flore est la grande pour
voyeuse de pollen. Et ou il y a du pollen
il y a aussi souvent du miel. Les plantes
mellifères doivent être cultivées en masse
aux alentours de l'apier. A cet égard, il
reste encore beaucoup faire. Des fleurs
pollen abondent sur les noisetiers, les
saules-marsault ,les aulnes, les tussilages, les
arbres fruitiers, les marronniers, etc.
Conclusion Seules ,les méthodes ration
nelles de pratique apicole assurent dans la
généralité des cas la quantité de pollen
nécessaire au couvain et aux abeilles.
F. A.
Une des choses qui ont toujours frappé
d'étonnement beaucoup de colombophiles
c'est de voir les pigeons des campagnards
se rendre aux champs chaque jour, quel que
soit le temps qu'il fasse, ainsi s'exprime
notre éminent confrère André Gérard de la
France Colombophile Sans être com
plètement livrés eux-mêmes, les pigeons
ne reçoivent dans beaucoup d.'exploitations
agricoles ou de maisons de villageois, que
la nourriture qu'ils ramassent avec les pou
les. Mais il existe cependant des colombiers
où le propriétaire maintient la trémie plei
ne toute l'année. Bien entendu, la nourri
ture n'est pas variée, la trémie ne contient
par exemple que du maïs et rien que du
maïs, du jour de l'an la St-Sylvestre et
les pigeons vont chercher chaque jour un
complément de ration dans la campagne,
l'impérieuse nécessité de ne pas être trop
exclusif dans le choix des graines.
II est remarquer, en effet, que ces pi
geons qui battent la plaine chaque jour,
sont bien souvent en bonne santé, oui en
parfaite santé il faut réellement que le
colombier qui les abrite soit anti-hygiénique
pour compromettre le succès de l'élevage,
tant l'exercice quotidien au grand air pro
voque d'heureuses répercussions sur leur
organisme, les endurcit et les rend aptes
supporter les intempéries, procréer et
nourrir.
Je ne suis pas le seul déplorer que de
puis vingt cinq ans, l'usage de plus en plus
intensif des engrais chimiques a empêché
les colombophiles d'envoyer leurs pigeons
aux champs aussi souvent qu'ils l'auraient
voulu et, causé des déboires plus d'un
éleveur.
Beaucoup d'amateurs sérieux bornent
maintenant la pratique du champ par leurs
sujets aux deux mois suivant la moisson,
de crainte qu'un irréparable malheur ne sur
vienne leur colonie mais il est noter
qu'il n'est pas aussi fréquent qu'on est
tenté de le supposer de constater des cas
d'empoisonnement chez les pigeons des
campagnards, habimés errer de champ en
champ toute l'année ces cas sont propor
tionnellement moins nombreux pour les
errants que pour les pigeons qui ne se
rendent aux champs que de temps autre.
L'habitude est une seconde nature et
les pigeons faisant le champ en tout temps
acquièrent vraisemblablement une certaine
roublardise qui leur permet d'éviter beau
coup de dangers.
Bien entendu je ne fais pas ici un plai
doyer en faveur de la pratique du champ
et je laisse chacun libre d'agir sa guise,
en me gardant bien d'influencer les opi
nions personnelles ce sujet.
Il est indéniable qu'en plus de l'exercice
au grand air, l'habitude de faire le champ
apprend au pigeoq s'orienter automati
quement de tous les points de l'horizon,
et connaître parfaitement sa zone où il
habite, dans un rayon de plusieurs kilomè
tres, ce qui peut lui être utile lors des con
cours par vent arrière trop poussant.
En outre les pigeons trouvent aux champs,
des condiments de toute nature, de minuscu
les morceaux de silex, des particules de
calcaire, de l'argile, la verdure leur est ser
vie là, bien fraîche et sous les formes mul
tiples du brin d'herbe naissant au bour
geon du chou.
Il y trouve des graines variées céréales,
légumineuses, crucifères, oléagineuses, cha
que saison apportant les siennes, parfois
germées, ce qui n'est pas mal, bien au con
traire.
Enfin le champ offre aux pigeons des
vers, de petits escargots et des limaces
bec
C'est bien tentant, mais... gare aux en
grais chimiques. Plus d'un chaud partisan a
dû en rabattre, surtout depuis l'apparition
de la terrible cyanamide.
La cyanamide est obtenue en fixant l'a
zote de l'air, sur le carbure de calcium,
producteur du gaz acétylène. A vrai dire le
cyanamide n'est .pas nouveauté, mais elle
était utilisée avant la guerre sous forme d'u
ne poudre noire, difficile répandre, ce
qui ne lui procurait pas la faveur des agri
culteurs et ensuite facilement dissoute la
moindre pluie, ce qui annihilait rapidement
sa nocivité.
La cyanamide actuelle se présente sous
forme de granulés ou de bâtonnets qui se
décomposent lentement, d'où prolongation
de la période dangereuse suivant la distri
bution de cet engrais.
Le nitrate de chaux, le sulfonitrate d'am
moniaque, sont également des engrais chi
miques très dangereux pour les pigeons qui
les absorbent et voici pourquoi Le carac
tère alcalin de ces sels a pour effet de don
ner une saveur salée aux paritcules de terre
avec lesquels ils sont en contact de plus
lés vers rejettent souvent la surface du
champ des petits boudins imprégnés d'en
grais ou même, empoisonnés, viennent mou
rir sur le sol où les pigeons les ramassent,
et s'empoisonnent leur tour.
Le seul remède préventif que l'on puisse
donner, c'est de mettre au colombier du sel
en permanence la disposition des pigeons,
de l'argile chaulée et salée notamment,
mais, comme remèdes curatifs employer
dans les cas désespérés, en dehors des la
vages du jabot, il serait intéressant que no»
vétérinaires ou nos pharmaciens-spécialiste»
nous fassent connaître les plus pratiques i
employer car l'agriculture connaît des jour»
prospèrês elle modernise ses méthodes et
le danger des empoisonnements par, les en
grais chimiques augmente de jour en jour.
LE SUD est en lecture dans plu»
de cent hôtels et cafés et s
mande
ARMENTIÊRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bureau.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
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Café de Belle-Vue.
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Hôtel du Sauvage.
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Hôtel-Restaurant Alcide.
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Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise.
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Café du Commerce.
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Hôtel de Flandre..
f
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HAZEBROUCK
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gamhrinus
NŒPPE
Estaminet Saint-Eloi.
Café de l'Hôtel-de-Villr.
BERGUES
La Tête d'Or.
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