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ON TOURNE...
Impressions sur l'arrivée
de la première étape
du Tour de France.
Comme je l'avais promis d'ailleurs
mes nombreux amis sportifs, je suis
passé par Croisé-Laroche, plutôt je m'y
suis arrêté.
Muni d'un carnet de notes, d'un
stylo et de courage (hm je me suis
rendu 1 arène où allait se dérouler
dans quelques heures l'arrivée de Paris-
Lille.
La pluie se moque carrément du
monde et continue arroser d'une fa
çon uniforme les milliers de sportifs,
sportives et sportifkes se dirigeant vers
le lieu du rendez-vous.
Déjà Tourcoing, mon calvaire com
mence. En jouant des coudes, en
écrasant des quantités de pieds, bous
culant et renversant, j'allasi dire, dé
truisant, tout sur mon passage, je me
trouvais tout de même et je ne sais
trop comment sur la plate-forme d'une
espèce de tramway. Ouf, ma première
station était passée.
J'amincissai le plus possible les
quatre-vingts kilos dont la nature m'a
chargé. Je croyais que ma dernière
heure allait sonner. J'étouffai3, je sen
tais des talons se poser délicatement
et me donner des caresses dont durant
des minutes entières je sentais encore
1"« étreinte Le triam continuait sa
route... et moi de suffoquer.
Enfin l'arrêt tant attendu Hippo
drome Croisé-Laroche Comme un
possédé je me précipite vers la sor
tie du car. J'allais nie sentir libre,
pouvoir respirer pleins poumrns etc...
Ah fichtre I Tout le monde, comme
un seul homme, fait exactement comme
moi et le tram ayant rejeté dans la
pluie ses nombreux occupants, conti
nuait sa route vide et libre.
Dans "une procession, un brouhaha
des cris de toute espèce je continuai ou
plutôt je fus poussé vers l'entrée de
l'Hippodrome.
En fait de temps, jusqu'alors tout al
lait moitié bien. Mais voilà soudain
et sans crier gare une pluie (dont je me
souviendrai longtemps) torrentielle qui
nous tombe sur le dos. Une panique
Tout de même je parviens rentrer
dans l'enclos. 11 drache et redrache.
Nos draches nationales ne sont rien en
comparaison. Les courses derrière mo
tos qui étaient occupées se disputer
ont du être arrêtées. Ce n'étaient plus
des courses c'était de la navigation.
Les averses faisaient rage les
pick-up également. La belle piste de
1800 m. ressemblait un étang et
beaucoup de malheureux ont eu des
bains de pied gratis.
Le stade était archi-comble, partout
on ne voyait que desparapluies.
L'attente se fait longue aussi se de-
mande-t-on comment les braves cyclis
tes pourront tenir sur leurs vélocipèdes.
Quelques bonnes minutes de pa
tience
Toujours de la flotte, de plus en
plus. Drôle de manière du weather-
man de saluer les valeureux routiers.
Enfin des cous s'allongent, les re
gards se portent vers un point... ima
ginaire. Ce n'était qu'un motocycliste.
Ce jeu se répète plusieurs reprises
et la fin constitue un passe-temps.
Et enfin les voilà
Trois hommes entrent dans cet hip-
po-hydro-vélodrome. Ils poussent de
toutes leurs forces. Ils se courbent da
vantage sur le guidon, les muscles se
contractent pour commencer le sprint
final.
Qui sont-ils Méconnaissables Ce
sont de véritables blocs de boue sur
deux roues.
Les jambes vont plus vite, des ger
besd'eaux se dessinent derrière
eux comme des plumes de poulets qui
volent au vent. L'ardeur, le cou
rage et les cris des milliers de sportifs
soutiennent ces hommes. Les noms
Oh stupeur EGLI, Archambaud, Bet-
tini. A l'exception d'Archambaud, des
inconnus, des outsiders. En effet, il y
avait un Egli qui se trouvait au départ.
Personne n'avait prêté la moindre at
tention ce Suisse. Et ce nom était ré
pété par cette incalculable foule.
Archambaud, dont on n'osait espé
rer pareil classement.
Bettini, un touriste-routier.
Où restent les as
Déjà des groupes méconnaissables
de coureurs s'éparpillent sur cette piste.
Le coup d'oeil, malgré la pluie toren-
tielle, est magnifique Cette lutte pour
arriver... la fin
Un belge Danneels, l'autrichien Bul-
la, l'allemand Bautz suivis de seconde
en seconde par "tous les as belges et
étrangers.
Tous étaient bout et littéralement
cassés
Paul Maye son arrivée jeta son vé
lo et, d'un ton qui ne laissait aucune
chance de réplique, lança Et on ap
pelle amusant faire du vélo
En général pour le classement il n'y
a encore rien de fait et les chances res
tent ouvertes tous.
Le classement inter-nations place les
belges avec 49 secondes de retard sur
les français qui tiennent la tête.
Le suisse EGLI, tout en étant la sur
prise du jour a largement mérité sa
première place et semblait le plus frais
de tous.
Le journal organisateur L'AUTO
parle de la sorte des chances belges.
Les nouveaux n'ont aucune chance,
donc il ne reste que R. et S. Maes, Ver-
vaeke, Danneels et Neuville pour réus
sir.
Nous gagnerons le tour disent les
Français et les Belges disent exacte
ment la même chose. Moi malgré
tout, je retiens Sylvère Maes et Ver-
vaeke. Pour les français Magne.
C'est une journée qui restera long
temps gravé dans ma mémoire.
J'ai vu ce que l'on exige des hommes
de Tour, et j'ai senti les douches pas du
tout bienfaisantes, durant une attente
longue et fatigante.
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contre.
C A ZURICH. Une épreuve de
1 00 km. en deux manches de 50 km.
a été gagnée par RONSSE avec 5 points
devant Ch. LACQUEHAY 8 points.
RONSSE a également décroché la
première place en demi-fond.
Chez les amateurs Verviers PUT-
ZEIS a remporté la victoire, couvrant
105 km. en 3 h. 5 m. Alexandre, Lo-
wagie, Vadermotten et Garrebeek le
suivaient dans l'ordre.
C A CONTICH dans une course pour
professionnels SOMERS a eu raison de
ses adversaires.
C KAERS dans un sprint dont il pos
sède les secrets a roulé tous ses ad
versaires Schaarbeek.
Et on prétendait que KAERS était
fu.
c EN BOXE. MAX BAER, ex
champion poids lourd, a cueilli une
victoire dont il ne doit pas être fier.
Buck Rogers, un inconnu a été knock-
outé par lui au 3me round.
A Washington le nègre Leroy Haines
a obligé son adversaire Tony Williams
déposer les ...gants au 5me round.
Ce Leroy Haines fera parler de lui
et il sera un très sérieux adversaire
pour Braddock d'ici un an.
(Voir suite page 12)
LICENCE ADLER
Van der Bauwhede F
