"HEX" et l'Allemagne Dialogue la Chambre La Weslvlaamsche A la Province Faisons le point 3e ANNEE No 28 Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 12 JUILLET 1936. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS Dùection-Adnttnistratkn Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thouroot, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. La mission de la Belgique est d'as surer les transitions économiques et spi rituelles entre nos voisins au lieu de prolonger sur notre sol leur différends tragiques. Le duel franco-allemand est le ré sultat d'incompréhensions effroyables que nous devons, nous Belges, ATTE NUER, au lieu de prolonger. Les premières victimes des conflits franco-allemands, c'est nous) Toujours! C'EST CHEZ NOUS QU'ON TUE, QU'ON BRULE, QU'ON DETRUIT D'ABORD, QUAND CES DEUX PAYS S'EMPOIGNENT. REX ne veut plus que la Belgique soit sottemnet mêlée ces bagarres monstrueuses en prenant parti, l'a vance, pour Pierre ou pour Paul. Nous prétendons conserver une in dépendance et une neutralité absolues. Nous voulons, certes, que notre pays soit intégralement défendu pour pou voir résister toute invasion, d'où qu'elle vienne. Mais nous voulons aussi que des relations de bon voisinage avec tous les pays qui nous entourent amè nent un grand apaisement moral, pre mier pas vers la paix tout court. Sans cet apaisement moral, la psy chose de la guerre ne peut que se dé velopper. Si on ne veut ni se com prendre, ni se parler, ni avoir des re lations humaines entre peuples voisins, l'électricité va monter de plus en plus et provoquera inévitablement des courts-circuits. Est-ce cela qu'on veut 1914 n'a donc pas suffi Veut-on remettre ça une fois de plus Non plus personne ne veut la guerre Elle nous a fait assez souffrir et pleurer Alors il faut INTELLIGEM MENT ne plus la vouloir, et, tout en ayant la sainte prudence des conduc teurs d'hommes, faire aussi l'effort né cessaire pour amener un apaisement, certes difficile, parfois même périlleux, mais possible pourtant, et dont dépend en tout cas la paix du pays et DU MONDE. Léon Degrelle. LE DISCOURS DU COMTE DE GRUNNE La presse quotidienne d'information a laissé passer sous silence le superbe discours du Comte de Grunne au Sé nat. Et pour cause. Ce résumé ma gnifique du programme rexiste se trou vait être irréfutable. Alors, il est in dispensable de tenir le lecteur dans l'ignorance. Nous donnerons ce discours en en tier dans Le Sud en page 3. A tous nos amis qui on demande ce qu'est le programme de Rex répondez lisez dans Le Sud le discours du Comte de Grunne. Nous sommes prêts recevoir toutes les objections que ce discours pourrait soulever. Répondez, politiciens, et dites si, en conscience, vous ne devriez pas vous rallier au rexisme Nos lecteurs attendent vos réponses LE SUD. Il a donc fallu la Députation per manente la sévère leçon des élections pour remédier aux abus de la société coopérative d'Electricité de Westflan- dre. Si le parti au pouvoir avait conservé la majorité absolue nous som mes convaincus qu'il n'aurait été porté remède que très partiellement aux abus. Le nouveau président de la West- vlaamsche est le député permanent Mi chel Bulckaert de Furnes. Afin de faciliter et de coordonner tous les services, il est qhestion de cen traliser Dixmude dans un seul im meuble toute l'activité de la société. Nous avons relevé dans nos articles précédents l'incompatibilité absolue qu'il y avait dans le cumul de fonc tions de M. Cloet. La députation précédente n'avait pas eu le courage d'y remédier. C'est actuellement chose faite, et M. Cloet ne - participe plus la gestion de la Westvlaamsche. Enfin un ingénieur technicien sera nommé qui aura s'occuper du pro blème des fournitures. Heureuse me sure, car des critiques nombreuses ont été faites au sujet des achats et des travaux de la Westvlaamsche. Nous félicitons vivement la nouvelle dépuration permanente d'avoir ainsi pris le taureau par les cornes, et de ne pas avoir hésité agir rapidement. Le Sud aime rendre hommage aux hommes de bonne volonté qui tra vaillent pour le bien général en de hors de tout esprit partisan. Seul le politicien partisan est mé prisable. Une question reste entière l'intérêt du contribuable et celui du consomma teur n'exigent-ils pas que la Province envisage la reprise de la Westvlaamsche par une société privée M. le Député permanent Van den Berghe remplace M. le Gouverneur, qui prend un mois de repos. M. Baels ira se reposer en Scandinavie, et aura ainsi l'occasion d'assister aux manifesta tions organisées au passage du Train Exposition international, auquel il prend le plus vif intérêt. Nous venons d'apprendre avec re gret la démission de M. Joseph Cop- pieters en qualité de chef de cabinet du Gouverneur. M. Coppieters reste directeur de la quatrième division, après avoir apporté pendant 1 7 ans sa col laboration, gracieusement, au cabinet du Gouverneur. Ce départ attristera les innombrables amis de M. Coppie ters, et est une grande perte pour le cabinet du Gouverneur. Espérons que le successeur de M. Coppieters accomplira sa mission avec autant de tact, d'affabilité et de com pétence que son prédécesseur. Et ajou tons au nom des contribuables avec le même et total esprit de désintéresse ment. M. Jacquemotte a la parole En octobre 1934, la perte du Boe- renbond atteignait 950 millions. Le 8 octobre, M. Sap écrit au premier mi nistre pour lui dire qu'on lui annonce une attaque contre lui dans le Ving tième Siècle Cette attaque, qui éma nait de Phillips (N' d. 1. R.est pu bliée et M. Sap reçoit une lettre de M. F. van den Bosch désavouant le Ving tième siècle Ces attaques sont reprises par des journaux libéraux, et M. Sap s'en plaint M. Devèze, qui intervient, et les jour naux libéraux se taisent. Voilà la li berté de la presse On apprend que ces journaux ont agi la demande d'une personnalité ca tholique. Les frères en Jésus-Christ sont couteaux tirés, prêts en venir aux mains. M. Vindevogel. Comme les frères du marxisme. M. Jacquemotte. Les rivalités au sein du parti catholique sont causées par des questions d'intérêt matériel. J'ai indiqué a dit M. Sap dans ma première déposition que M. Van Isacker, qui a reconnu que M. Van de Vyvere et M. Van Cauwelaert étaient intervenus pour m'empêcher d'être mi nistre des Finances... M. Van Isacker. C'est inexact M. Sap, sec. C'est exact M. Van Isacker. Non M. Sap, avec force. Je vous dis que c'est exact Oh !oh fait -on avec intérêt sur beaucoup de bancs. POUR LES BELGES, L'ETHIOPIE SERA-T-ELLE PLUS ACCUEILLANTE QUE LE CONGO L'Action Coloniale s'est réunie dans ses locaux de la rue de Namur. Au cours d'une longue et courtoise discussion, nous avons appris que l'A. C. B. a déjà pu envoyer une trentaine de Belges au Congo. Ce n'est pas beau coup si l'on considère qu'en ce moment parmi lès colons blancs, les Belges sont en minorité. M. Rousseaux, avocat, représentant la section de Charleroi, annonce qu'il a pu envoyer trois colons au Congo, mais qu'ayant écrit au ministère des Co lonies, il y a trois mois, sans obtenir de réponse, il s'était, il y a une quinzaine de jours, adressé au consul d'Italie Charleroi pour lui demander s'il n'y aurait pas moyen de caser des Belges en Ethiopie. Huit jours après, le consul d'Italie, qui avait pris contact avec son gouvernement, répondait que dans un proche avenir, on pourrait envisager l'entrée en Abyssinie de 120 150 co lons belges et les renseignements se complétaient par ces détails voyage équipement et concession payés. La parole est au ministre des Colo nies de Belgique... Depuis l'été de 1932, époque la quelle la crise économique mondiale semble avoir atteint son apogée, il s'est produit un accroissement continu et sensible dans la production des matiè res premières et l'activité industrielle a augmenté de plus de 30 pour cent. Par contre, et fait bizarre, le volume du commerce in/tertiatïonal est resté dans une stagnation presque complète, tandis que la valeur des opérations commerciales n'a cessé d'aller en di minuant. En 1935 la valeur du commerce mondial n'était plus que le tiers de celle de 1929. Sa diminution a continué au cours de la présente année, entraînant la réduc tion des revenus possibles du travail de l'homme. 1 Et de fait n'entendons nous pas dire partout que l'on n'est plus récompensé par le travail Un autre phénomène, très grave, est apparu depuis quelques années les prix des matières ont baissé fortement, tandis que les prix de détail qui consti tuent le coût de la vie n'ont compa rativement presque pas fléchi. Le rapport anormal qui persiste en tre les prix de gros et ceux des produits manufacturés, est une des manifesta tions du manque d'équilibre qui s'op pose une reprise générale des affaires tant attendue. Le déséquilibre économique mondial se traduit encore dans un grand nombre ce pays par une disproportion énorme entre le pouvoir d'achat sur les marchés extérieurs et ce même pouvoir sur le marché national intérieur, où il est beaucoup plus faible. Signalons qu'en Belgique cette dis proportion a été fortement réduite par suite de la dévaluation en France elle existe encore d'une façon exessive et dangereuse. Les français parlent de vie chère chez eux, tandis que lorsqu'ils effec tuent des achats l'étranger, ils ont l'impression que tout y est pour rien. La triste situation dans laquelle se débat le monde est la conséquence de. la grande guerre a détruit le mécanis me automatique d'équilibre qui régis sait les échanges entre l'or d'une part et tous les autres produits de l'activité de l'homme, d'autre part. 11 est temps que les forces dirigeantes des grands courants économiques mon diaux, se hâtent de chercher recons truire les nouvelles bases solides et stables d'un système monétaire uni forme. Pour notre part, nous n'ignorons pas qu'un mouvement se prépare actuelle ment en Europe, en vue de la création d'un nouveau régime monétaire, au be soin purement continental. Puisse cet effort réussir. Paul Delleur 1 Ingénieur A. I. Br.

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 1