Tennis de l'Esplanade CHRISTIAEN fiompagoie Belge ûssms des Blesses Hepems La Maison Telefunken Philips La Voix de son Maître Novak Scarabée S. B. R. Point=Bleu etc. Baron Noël de VINCK Zonnebeke Daniel LELEU LE SUD, dimanche 9 août 1936 BILLET DE BRUGES LES MONTS DE FLANDRE CHERCHEZ-VOUS VILLEGIATEURS EXCURSIONNISTES deux courts de tennis en brique pilée sont votre disposition Ypres. 3 FRANCS L'HEURE PAR PERSONNE 28, Rue au Beurre, YPRES POSSEDE LE PLUS GRAND CHOIX D'APPAREILS DE T. S. F. EN WESTFLANDRE VOUS ASSURE VOUS SOUTIENT VOUS DÉFEND. SA CARACTÉRISTIQUE LA RAPIDITÉ DANS LE RÈGLEMENT DES SINISTRES. Siège social GAND. YPRES et environs COMINES Bruges. L'événement de la saison 1936 sera bien l'ouverture du Musée Brangewijn. Une visite du critique Richard Dupierreux lui a inspiré u narticle excellent paru dans Le Soir et dont nous donnons l'extrait sui vant Quand il dessine ou quand il peint les grands ponts qu'il affectionne celui de Sobiano, celui d'Albi, celui d'Alcantara ou celui de Bernard Castle, ce n'est point seulement pour évoquer, ai traits hachés, brutaux, âprement mordus, la magnificence et la hardiesse des constructions humaines, c'est pour souligner une antithèse et pour montrer le peu que nous sommes devant les édifices nés de notre orgueil. On sent, chez Brangwijn, une philosophie qui devait trou ver dans la guerre et dans la tragédie chré tienne les occasions les plus incontestables de s'exprimer complètement. Les dessins sur pierre que lui ont ins pirés la bataille des Flandres, les villes bom bardées, la retraite, le transport d'un blessé bord d'un bateau-hôpital, sont d'un pa thétique poignant. Regardons simplement son Dixmude où des soldats marchent courbés sous un coup de lumière, tandis que, dans la nuit, fument les murailles incen diées, et nous comprendrons quelle profon deur d'humanité Brangwijn a su conférer sa vision. En a-t-il mis autant dans les compositions qu'il a faites d'après la Passion Peut-être, encore que je ne sois pas certain qu'il ait vu dans la tragédie du Christ plus que ce qu'il a surpris de poignant dans le drame des travailleurs le puddleur, le batteur de fer ou le scieur de long. Son Christ, âprement étudié dans les crispations de sa chair, c'est un homme qui souffre, comme les autres. Brangwijn est trop près de notre terre, trop lié nos angoisses nous, pour avoir donné la divinité un autre accent que celui que la douleur confère au visage des hommes. Si nous voulions considérer cet artiste non plus pour essayer de synthétiser son inspiration, mais pour caractériser sa ma nière, nous devrions parler surtout de l'éton nante perfection de ses diverses techniques. Mais, partout, qu'il se serve de l'huile, de la gouache, de l'aquarelle, du fusain, de l'encre ou de la sanguine, qu'il taille le cuivre ou dessine même la pierre, nous sommes en présence de procédés qui révè lent souvent les habitudes d'un décorateur et d'un illustrateur. Sa stylisation s'y accuse d'un cerné lorsque Brangwijn a recours la couleur, il isole des tons simples et plats, et lorsqu'il se borne au noir et blanc, il situe dans des masses sombres des éclai rages comme projetés par un phare. Ce parti pris technique, cette habileté consommée nui sent quelquefois la sensibilité et aux va leurs profondes de l'œuvre, au bénéfice de qualités plus exclusivement extérieures. Mais ce ne sont là que réserves de détail, sur lesquelles il serait superflu d'insister au moment où le nouveau Musée Brang wijn nous offre tant d'occasions d'admirer et de nous émouvoir devant l'œuvre d'un très grand artiste, qui nous est aujourd'hui, grâce la générosité, présentée dans son admirable diversité. Dans le diocèse Mgr. l'Evêque de Bruges a nommé Curé Woumen, M. l'Abbé Ruyssen, directeur de l'école professionnelle d'Ostende curé Ploegsteert, M. l'abbé De Jaegher, curé Zuydschoote, en rem placement de M. l'abbé Vynckier, qui prend sa retraite curé Zuydschoote, M. l'abbé Gruwier, vicaire la paroisse St-Hilonius, Iseghem directeur de l'école profession nelle d'Ostende, M. l'abbé Maes, professeur au collège St-Louis Bruges. La procession de N.-D. des Aveugles aura lieu cette année le dimanche 16 août. U vient de paraître une nouvelle édition du guide français Bruges, ville d'art en vente au prix de trois francs. Nous parcourons la plaine de Flandre au loin s'étendent les champs et les prés, coupés de haies et de rideaux d'arbres parfois, un bosquet. C'est le pays des ruis seaux silencieux, coulant paresseusement entre des rives limoneuses. C'est la terre grasse et fertile de la race flamande, ob stinée au travail, indépendante et fière, réa liste en art. Nous avons quitté Ypres et nous allons dans la plaine. Une pièce d'eau scintille là-bas au soleil c'est l'étang de Dicke- busch, aux eaux bleues sous le ciel d'été des peupliers et des arbrisseaux sur les rives, de la clarté répandue flots. Rien n'y rappelle les lacs sourcilleux des montagnes, cernés de sombres conifères, ni les étangs ardennais, aux rives débor dantes de végétation. Il y a dans ces étangs de Flandre comme un peu de l'immensité de la mer. Et notre randonnée se pour suit des pâturages, des champs de blé doré, des fossés aux eaux dormantes. Les villages, aux toits rouges, ont un aspect cossu les maisons sont neuves. C'est que, sur cette terre riche et hospitalière, l'af freuse tourmente de la guerre se déchaîna ce furent des champs d'épouvante et de mort. Que d'atroces souvenirs pour ceux qui virent ce pauvre sol déchiqueté, les rives des étangs remuées, les maisons émiettées Le spectacle change là-bas, le sol de Flandre se soulève en vastes plis nous approchons des West-Vla nnsche Bergen les Monts de Flandre Des monts De modestes co'dnes sans doute Elles s'élèvent en longues pentes boisées, massives et se prolongent au loin. Ce sont des collines, mais dans la plaine immense, elles ont une majesté singulière et les yeux ne peuvent s'en détacher. Le village de Kernmel est là, avenant, neuf, propre. Le chemin montant là-haut, s'amorce près de la place, et notre petite ascension commence, entre les haies vives, le long des bosquets. Ces pentes labourées naguère par les obus, ont reptis leur pa rure sylvestre. Nous atteignons le somma 159 mètres d'altitude». La tour-belvédère- est là et nous y montons. L'horizon est grandiose voici Ypres, ses hautes tours blanches, ses maisons entassées, l'étang de Dickebusch tout miroitant au so leil, ou plein d'azur. Vers la Fran 'e, Armen. tières et Bailleul. Mais au-delà, l'œil se perd la longue, on parvient cependant discerner tout un monde voilà les tours de Dunkerque, Fumes, les dunes jaunes Je La Panne, Nieuport et son phare, Ostende, Bruges, Courtrai, Lille, le beffroi et les usines de Douai a, enfin, de lointaines collines, perdues dans la brume elles aussi sont promues au rang de monts ce so.at les Monts de Picardie, et comme ceux de Flandre, leurs versants virent les hé'acmbes de la guerre. On discerne la crête de Vi.nv, là-bas entre Lens et Béthune, et la silhouette du Monument canadien, inauguré il y a quelques jours peine, par le Roi d'Angle terre. (A suivre.) Maurice COSYN, Conseiller général du T. C. B. être bien servi pour vos légumes primeurs, fruits, fleurs, bouquets gerbes et garnitures de table Adressez-vous aies en toute c on fiance Jacques VEY5 L.a WARNETON' RETENEZ VOTRE HEURE AU GARAGE VAN LAETHEM, en face des terrains. (près de la Gare d'Y près l'Esplanade.) 395 LA INSPECTEUR pour la WESTFLANDRE L. TOUSSEIN, 11, Rue Nicolas Despars, BRUGES. AGENTS DANS LE SUD 270

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