Pe Grande Réputation Mondiale. Le Mutée de Guerre du saillant d'Ypres. LE SUD, dimanche 16 août 193S DEMISSIONS. MAX DE WASSEIGE. SIMPLIFICATION FISCALE. LE SOCIALISME ET LE CHOMAGE. LE SOCIALISME, C'EST LA GUERRE. LES CONGES PAYES. LES COMMISSAIRES ROYAUX. L'ORGANISATION DU TOURISME. AU CONGRES DE MALINES. LE GOUVERNEMENT VA LANCER UN EMPRUNT D'UN MILLIARD. UN NOUVEAU PROJET DE LOI SUR L'ALCOOL. LES SALAIRES DANS LA BOULANGERIE. LE MEMORIAL REINE ASTRID A ETE INAUGURE A BREEDENE. LA COMMISSION D'ENQUETE. OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattan* donne gratuitement toutes les explication*. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., z - Les Belges auront appris avec émotion que MM. Segers, Heyman et Carton de Wiart avaient obtenu une démission hono rable de leurs fonctions en qualité de mem bres du Conseil Général de la Caisse d'Epar gne et de Retraite. Les cœurs sensibles se ront peinés devant cette ingratitude des temps, et regretteront ce départ. Car la Caisse d Epargne est ainsi privée de hautes compétences, absolument désintéressées et qui ont veillé avec un soin jaloux et scru puleux au placement des deniers de l'épargne belge. Espérons que la Caisse d'Epargne, si elle juge utile de remplacer ces pru dents conseillers, veillera écarter cepen dant tout politicien. Une leçon suffit. Max de Wasseige, prisonnier politique, député permanent, bâtonnier, vice-président de la Fédération des Cercles vient de mou rir. C'était un patriote ardent et un esprit droit. On peut regretter qu'il n'ait pas com pris les idées de son temps, mais il était sincère et franc, et, cette loyauté on doit rendre hommage. On demande d'urgence la nomination d'un commissaire royal pour l'étude... et l'application de la simplification fiscale. Dégrever ou crever, disait de Broqueville. Les classes moyennes crèvent Car ce sont les Classes moyennes qui payent les œufs de toutes les omelettes offertes au corps électoral depuis la guerre. Première simplification une prescription rapide. Et seconde simplification admettre que le contribuable puisse être un honnête homme et ne soit pas toujours un bandit. C'est admettre comme preuve des déclara tions la comptabilité et le bilan du commer çant. Il faut que l'esprit de la fiscalité change, car cette dictature du fisc est infi niment plus douloureuse que celle de Mus solini. ou d'Hitler. Allons, Messieurs les politiciens ennemis de toute dictature, for mez le front unique contre l'ennemi nu méro un le fisc. C'est une magnifique occasion de reprendre un brin de popu larité. Pour supprimer le chômage il y a, pa raît-il, une recette, une seule recette, celle du Plan-Plan du citoyen de Man. Nous som mes convaincus que ce savant professeur des universités allemandes aura été chercher bonne source les lignes générales de son plan, puisque nous constatons qu'en Alle magne en juillet le chômage a subi une nouvelle régression de 144.000 ouvriers. Il est revenu actuellement un nombre in férieur celui de la plus grande prospé rité, soit en août 1929. Nos dirigeants des syndicats chrétiens et des syndicats socia listes feront sous peu un voyage d'éudes en Allemagne, désireux avant tout de servir là cause ouvrière, et de faire triompher le régime le meilleur. tion de la Rhénanie les socialistes se sen taient des âmes conquérantes mais depuis les événements d'Espagne leur ardeur ne connaît plus de bornes. Ainsi le respec table vieillard de Brouckère, aiguisant son glaive... ou sa plume écrit-il dans «Le Peuple Nous sommes arrivés un moment dé cisif pour le maintien de la paix, de la démocratie et du socialisme. Il ajoute C'est maintenant qu'il faut sauver la paix, en sauvant la République espagnole. En dehors des socialistes et des commu nistes, tout le monde pense au contraire qu'intervenir dans les affaires d'Espagne, qui ne regardant que les Espagnols, c'est courir droit une guerre européenne. Vous n'en doutez plus. Vous aviez des illusions, et moi aussi. Nous nous ima ginions que le socialisme était pacifiste, pacifiste bêlant, pacifiste travers tout. Nous nous trompâmes... Après l'occupa Les membres du Conseil supérieur du travail se sont réunis sous la présidence de M. Mahaim. Le président donna lecture du texte d'ar rêté royal relatif l'application de la loi sur les congés payés, texte qui a été admis l'unanimité par la commission Les membres des entreprises ont droit, après un an de service continu chez le même employeur, un congé payé de six jours ouvrables. En cas d'interruption du travail pendant l'année, la durée du congé pour rait être modifiée. Une discussion suivit, certains membres souhaitant voir les ouvriers profiter des congés après un an de service continu chez le même employeur ou dans une in dustrie similaire La loi s'opposant cette ajoute, on con clut que les commissions paritaires peuvent intervenir pour faire appliquer des déroga tions pour certaines industries présentant des particularités et que l'arrêté pourra ère mo difié dans le cas d'industries saisonnières, rel l'industrie du bâtiment. On examina ensuite le cas des chômeurs involontaires partiels. L'immunisation pour cause de maladie en l'absence involontaire peut être retenue mais la durée du congé doit être en rapport avec l'étendue des prestations, donc le temps de chômage doit être Réduit du temps de ser vice. Les délégués ouvriers proposèrent un amendement visant faire ajouter l'arrêté qu'il faut considérer comme autorisation régulière de l'employeur toute absence ne rompant pas le contrat de travail Les représentants patronaux firent remar quer que, en s'engageant dans cette voie, on en arriverait permettre de tourner la loi et l'amendement fut repoussé parité de voix. Un amendement du ministre tendrait ne pas considérer comme absence injustifiée les faits de grève. Certains membres sou haiteraient qu'on édictât des pénalités ré duisant le temps du congé dans le but de supprimer les absences injustifiées. On estima qu'il n'incombait pas au Con seil supérieur de prévoir des pénalités que le Parlement n'avait pas souhaitées. Le para graphe de l'arrêté fixant les pénalités fut rejeté, ce qui rendait inutile l'amendement du ministre. On réclama ensuite l'octroi des congés avant la fin d'octobre 1936. Les délégués des patrons firent remarquer que la loi accorde le congé par an et qu'une année doit donc s'écouler partir de la date d'application. Us proposèrent de don ner trois jours de congé en 1936. Tous les membres estimèrent que le régime normal des congés payés devait être établi en 1937. Pour la période transitoire, une décision doit être prise. Les délégués ouvriers déposèrent un amen dement d'après lequel les six jours de congé seraient accordés avant le 31 décembre 1936. Cet amendement fut adopté par 11 voix contre 5. - Un conseil de Cabinet s'est occupé de la désignation de plusieurs commissaires royaux. Le contrôle des Sociétés d'assurances et celui des Sociétés productrices de courant électrique seraient confiés un même com missaire. Il n'est pas question de nationaliser ces branches d'activité, l'intervention du gou vernement devant se borner la limitation des tarifs, pour <_e qui concerne l'électricité, et au renforcement des garanties données aux clients de compagnies d'assurances. Les Sociétés d'assurance seraient tenues de par ticiper un fonds de garantie mutuelle, qui assurerait la répartition des gros risques. Ce système serait en somme la consécra tion légale du système de réassurance que pratiquent déjà toutes les grandes com pagnies. Le ministre des Transports fait étudier en ce moment l'établissement d'un statut pour les agences de voyages. Dans les autres pays, pour pouvoir ouvrir une agence de ce genre, il faut une licence. Et '1e mi nistre désire qu'il en soit de même en Belgique. On voudrait instituer aussi le statut des guides touristiques. Car, dans notre pays, tout le monde peut s'instituer guide tou ristique sans avoir eu la formation requise .pour exercer cette mission et sans avoii obtenu la reconnaissance officielle. Pour pouvoir obtenir ce titre, il faudrait, désor mais, avoir suivi des cours spécia'ement créés en vue de permettre aux visiteurs étrangers d'effectuer le tour de nos cités sous la conduite de guides expérimentés. Il est également question de réglementer les prix pour les transports en autocars. Car il se produit, dans ce domaine, des abus regrettables. Des voyageurs, souvent, paient pour effectuer la même visite des prix très différents. De nombreux cardinaux et évêques étran gers assisteront au prochain Congrès catho lique de Malines. Seront notamment présents S. E. le car dinal Verdier, archevêque de Paris S. E. le cardinal Sulard, archevêque de Reims S. E. le cardinal Sereli, primat de Hongrie S. E. E. le cardinal Hondt, primat de Po logne S. Exc. Mgr. De Jonghe, arche vêque d'Utrecht (Hollande) S. Exc. Mgr. Brems, évêque de Copenhague (Danemark), S. Exc. Mgr. Philippe, évêque de Luxem bourg, etc. Le Gouvernement va lancer une nouvelle tranche d'un milliard sur l'emprunt con verti de 4 Il attend, avant de faire l'opération, que la rente actuelle d t-t V a:t dépassé le pair, le Gouvernement esti mant que le taux de 4 doit être un ma ximum. Une proposition de loi vient d'être dé posée la Chambre par M. Horward, dé puté rexiste. Elle reprend la proposition du sénateur Legrand qui a été rejetée par la Haute Assemblée et qui rétablirait la vente et le débit de l'alcool moyennant conditions de contrôle, de droits et de ren forcement des peines pour alcoolisme. Vous trouverez en page 3 un article ce sujet. En vue de pouvoir faire appliquer les minima de salaire de la boulangerie dans tout le pays, la délégation a proposé comme minimum le salaire de 32 francs plus 25 p. c., soit 40 francs l'index 700 ré gional pour l'ouvrier qualifié avec maintien des primes et avantages actuels et valori sation suivant les spécialisations et respon sabilités. Un mémorial en souvenir de S. M. la reine Astrid a été érigé au Séjour Astrid Bredene. En 1927, la regrettée souve raine, cette époque duchesse de Brabant, avait accepté le patronage de l'œuvre desti née procurer le grand air et la santé aux: petits de la ville de Gand. M. van Zeeland a installé la Commis sion d'enquête chargée de faire la lumière sur les interventions de l'Etat en faveur d'entreprises privées. La Commission, a dit M .van Zeeland dans son discours d'installation, aura sa disposition tous les renseignements qu'elle demandera et tous les dossiers des diffé rents organismes A. N. I. C., S. N. C. I., Caisse d'Epargne, qui sont intervenus en faveur d'établissements industriels de toute espèce. Composée d'hommes indépendants, re présentant toutes les nuances de l'opinion publique belge, elle devra découvrir Ies- coupables, s'il y en a, pour nous permettre de les punir sévèrement. Elle devra tout examiner, tout scruter, de manière ce que, son travail terminé, les innocents, qui sont certainement les plus nombreux, soient en fin mis une fois pour toutes l'abri des suspicions injurieuses. Grâce la Commission, j'espère que l'atmosphère morale de ce pays sera enfin assainie et que nous pourrons travailler en paix. Je vous demande de faire toute la lu mière avec le maximum de célérité et de fermeté. Le gouvernement vous fait entière ment confiance. Il vous laisse le soin de décider de l'ordre de vos travaux, des mé thodes que vous emploierez et de la publi cité que vous désireriez donner vos tra vaux comme Vos conclusions. Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc. Lm meilleure collection qui existe complétée en 1935 Toutes les branches des différentes armées y sont représentées 1 Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ire de !'*vant cl prêchera toujours la Paix entre Nations Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields, "•rcs Commémoration de l'Armistice 1932. 4SBS3

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