Ploegsteert- Bizet Chez Maltre-Tailleur 23, Rue au Beurre, YPRE/ Comines La situalion écoi omique dans les régions frontalières. !l< ABON.\tZ-VOlS 41 A U SUD" Qualité Coupe Rapidité j 10' LE SUD, dimanche 4 octobre 1936 (Suite.) La zone comprise entre la Lys et la zone côtière est une zone agricole peine reconstruite, comprenant des vil les caractère tout fait spécial a) Les villes non seulement fronta lières, mais frontières Menin, Wer- vicq, Comines, Warneton, qui regor gent de frontaliers villes du front. b) La ville d'Ypres dont la vie éco nomique est absolument différente de celle d'avant-guerre. L'industrie est parvenue s'infil trer dans ces villes, malgré des diffi cultés de tous genres, dont les plus grandes sont la proximité, ou plutôt le voisinage de l'industrie française et les effets de la guerre. Pour y faciliter le développement de l'industrie, il faut une politique de lon gue durée l'artisanat est susceptible de s'y développer par l'exécution des projets de distribution d'eau (Menin commence le réseau d'Ypres peut se développer), par l'extension du réseau électrique surtout entre Ypres et Fur- nes. Osons le dire, il faudra des in dustries nouvelles, et tenant compte de la situation actuelle, des industries spé cialisées, permettant de payer des sa laires élevés pour*Menin nous pen sons tout naturellement la construc tion textile il faut pour cela dévelop per l'enseigneemnt dans le sens de la construction textile. L'esprit constructif existe il suffit de songer aux multiples machines conçues en Flandre pour 1 in dustrie du lin et tout dernièrement pour l'industrie de la brosserie Iseghem) pour être convaincu que la construction textile doit se développer. C'est aussi le cas pour Ypres (tex tiles, diamanterie, meubles, construction mécanique) où nous persistons croire que la formidable réserve d'eau douce reposant sur l'argile yprésienne pourrait être utilisée pour des industries chimi ques et chinuco-textiles. Ypres mène une bataille acharnée pour vivre et se développer. Centre commercial d une région agricole très étendue, elle a vu l'artisanat se déve lopper durant la reconstruction de la région dévastée. Aujourd'hui le pro blème du développement industriel est primordial. L'enseignement technique existe déjà. La voie d'eau Lys-Ypres, peine réalisée a disparu dans la tourmente 1914-1918. La voie d'eau d'Ypres- Nieuport est reconstruite, mais elle souffre d'un manque d'eau qui diminue son rendement. L'étude des voies de communication entre Ypres et les zo nes industrielles est un problème capi tal pour le souligner davantage, di sons que la région entre Ypres et Fur- nes l'Ouest du canal et de l'Yser pré sente un mouvement d'émigration qu'il importe de suivre avec le plus grand soin. Il y a là une réserve de main-d'œu vre qui ne trouve pas s'employer suf fisamment ni vers le Nord (Furnes, Nieuport briqueterie, sucrerie) ni vers l'Ouest (la France) ni vers le Sud Ypres-Poperinghe (radio). Dès lors le problème d'Ypres et le problème de Furnes et de N'euport dé passe les intérêts immédiats de ces tro's villes c'est le problème de toute la bordure de l'Ouest de la Flandre Occi dentale qui se pose et sous toutes ses formes agriculture, commerce, voies de communication, industrie, tourisme. Devons-nous ajouter que 1 extension de l'enseignement agricole, technique et commercial, soit Dixmude. soit Fur nes. soit Nieuport (comme il existe Ypres) est de la plus haute impor tance La zone côtière appartenant la ré gion frontalière est très étroite. Par ses caractéristiques tourisme, climatologie. pêche (Nieuport) et industries (Nieu port est le nœud de communications hydrauliques), elle appartient la ré gion côtière belge dont l'économie gé nérale devrait être l'objet d'une pros pection constante c'est la raison pour laquelle nous préconisons, côté d'une série d'autres mesures, la création pour la région côtière d'un institut écono mique technologique. Les migrations in dustrielles commandées par des raisons de défense nationale nous indiquent que la création de cet institut présente un caractère d'urgence. Le rapport élaboré par le commis sariat s'est borné l'étude de la ré gion frontalière est inséparable de l'étu- paru que l'étude économique de la ré gion frontalière es inséparable de l'étu de distincte de deux zones westflaman- des bien déterminées la zone côtière et le nord de la Flandre occidentale d'une part, le centre et le sud de la Flandre occidentale d'autre part. Il importe de doter chatune de ces deux régions d'un organisme de -pros pection permanent, réunissant ton les les données du problème économique dans ses aspects les plus divers. L'avenir de la Flandre occidentale, encore riche en hommes, dépend avant tout, conclut le commissaire gouverne mental, de la discipline que chacun s'im. posera dans ce sens faire bien, faire mieux. Cet effort existe il donne de merveilleux résultats, il importe de l'am plifier encore afin de fournir la po pulation du travail et partant du bien- être. ÇA NE PRENDRA PAS o Le flair rexiste a fait repérer dans le moniteur socialiste LE PEUPLE du 29-9-36, la chronique de LE BI- ZET-PLOEGSTEERT. Les rexistes sont étonnés de la publicité que ce journal veut bien faire pour leur mouvement. Inutile de dire que cet articulet d'un bout l'autre n'est qu'un grossier men songe. Qu'ont-ils donc, ces messieurs, se lever contre 4 paisibles rexistes, ven deurs du POURRI REEL Serait- ce pour ce simple numéro de notre journal qu'ils ont réussi placer Oh Non Nous savons, nous, ce qui les a piqués. C'est qu'en moins d'une heure et demie nous avons aisément vendu 150 Pays Réel et 50 Rex et que dans beaucoup de foyers ouvriers et paysans, notre journal a pris la place de leur torchon la prose fielleuse et nauséabonde. Ignoreriez-vous, Mes sieurs du P.O.B. de Ploegsteert, que votre village est une vraie pépinière rexiste Une chose a chiffonné nos amis, ce dimanche de vente obliga toire c'est d'avoir dû regagner leur centre faute de journaux. Le double de leur provision n'aurait pas suffi Quant la provocation de ces mes sieurs (c'est leur habitude de provo quer) qu'ils reviennent, nous les at tendons nous leur demandons d'où vient nouveau la violence. Du côté rexiste, sans doute, où on ne respire que douceur et LIBEREZ En tout cas, nous répondons Ils reviendront et g... encore plus fort» Le même numéro du Peuple rap porte aussi l'obligation pour les em ployés de la Briqueterie Le Progrès de vendre les journaux rexistes le di manche. Cette affirmation est totale ment fausse. Toutefois, leur foi rexiste est aprouvée et encouragée par leur pa tron, qui d'ailleurs ne peut résister PASCAL tant de justice, de bonté, d'amour et de dévouement du programme rexiste. Quant la question salaires nous nous étonnons de l'ignorance crasse dont fait preuve le Monsieur A. V., qui décidément a fait un mauvais rêve. Pour conclure, Monsieur A. V., nous vous disons que vos menaces ne nous font pas peur. Continuez bourrer le crâne des ou vriers, mentir, répandre la haine et le poison. Un beau jour ces ouvriers seront frappés par l'éclat de la lumière et de la vérité que Rex répandra. Alors ce sera votre perte et REX VAINCRA. La question de la dévaluation du franc français a jeté l'émoi chez nos braves ouvriers frontaliers, ce qui est très compréhensible. Ils se demandent si les 20 que la majorité des patrons retiennent sur leur salaire leur seront restitués. Nous osons espérer que les industriels ne se feront pas trop tirer l'oreille, cette situation anormale n'ayant que trop duré. A travail égal, salaire égal. Lors des der nières grèves, les patrons ont argué que les gros sacrifices qu'ils ont con sentis aux travailleurs (congés payés et augmentation des salaires) ne leur per mettaient pas de remettre les 20 aux frontaliers, demande qui fut faite par les organisations ouvrières. L'on se demande pourquoi cette retenue a été opérée alors qu'il n'était question d'aucun sacrifice. L'on se demande aussi pourquoi les organisations ouvrières françaises se sont contentées, en avril 1935, d'éle ver une protestation toute platonique en faveur de leurs camarades belges Voilà bien l'internationale clamée sur les toits par les chefs socialistes. Ils sont comme les autres, les as du front po pulaire, les leurs avant tout. Nous ne- craignons même pas d'ajouter que l'ou vrier français est heureux de voir son ami belge mis sur un pied d'inégalité et les frontaliers en ont souvent fait la preuve. Dans le fond, nous ne trou vons pas anormal que les français soi gnent d'abord pour eux, mais nous trou vons d'une hypocrisie honteuse que ces citoyens ne mettent pas leurs actes en concordance avec leurs paroles. Ouvriers belges, vous ne pouvez compter que sur vous-mêmes condi tion que vous soyez défendus par des chefs dignes de vous, ce qui n'est mal heureusement pas le cas. Pour donner le change vous avez vu, ouvriers du Bizet-Ploegsteert, que les chefs syndi caux socialistes de chez vous se snnt empressés de lancer des circulaires au sujet de la dévaluation et des 20 (Entre nous, il faut bien qu'ils fassent quelque chose pour le bel argent que vous leur donnez). Vous entendrez de beaux discours, soyez-en persuadés, mais cela ne suffit pas. Toutefois, nous souhaitons de tout cœur que vous ob teniez satisfaction immédiatement, ce BILLET COMINOIS qui ne sera que justice. M. L. Monsieur, je suis d'une humeur mas sacrante et heureusement que lors de la dernière perquisition l'on ait enlevé mon Lebel modèle 40 et mes balles Blum-Blum car je me sens de taille aller chatouiller le.nombril du pre mier facisse qui se présenterait ma vue... Et d'un. Quoi le canal l'eau c'est une erreur du typo, sans doute C'est l'eau... dans le canal qu'il faut lire... d'ailleurs, maintenant plus que jamais il nous faut de l'eau... que ce soit de l'eau bénite, de l'eau de Cologne ou de Javel, voilà tout produit dont on a besoin pour nettoyer les écuries d'Au- gias et l'on parle... de supprimer le Canal d'Ypres Comines Et l'on parle de supprimer le chômage Co mines Et l'Orec A quoi sert-il Et voilà que d'un cœur léger, le Sud en fait son deuil et immédiatement de mande des compensations route mo derne YPRES-BRUGES, aérodrome St-JEAN, une inercommunale des eaux, un achèvement du Merghelynck.Par fait... pour Ypres. Mais Comines?... C'est pourtant bien en lieu du canal Comines-Ypres.Est-ce tout ce que vous avez trouvé comme compensation pour Comines 11 me semblait cepen dant que le Sud veillait aux inté rêts de toutes les communes du Sud de la Flandre Occidentale Ypres, voyez-vous, je m'en bats l'œil avec une queue de singe trempée dans du vin aigre. Oh Je ne le sais que trop bien. L'on peut demander un bassin de na tation, un boulevard ou un parc pu blic, nous n'aurons jamais rien... Est- il vrai que nous ne sommes pas en odeur de sainteté en haut-lieu, mais... qui la faute Toujours pas moi 1 NOTE DE LA REDACTION. Nous approuvons de tout cœur la protesta tion de l'auteur du Billet Cominoïs. Et nous redisons avec lui A qui la- faute Non pas au SUD, cher collabora teur. Quand le SUD a été créé pour

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 10