VAN LEDE Léon Grille? 4 LE SUD, dimanche 4 octobre 1936 I ABONNEMENT 18 francs français. UNE GRANDE EXPOSITION D'OISEAUX EXOTIQUES A TOURCOING DECLARATIONS D EMBAUCHAGE DES TRAVAILEURS ETRANGERS. BEAUTE DE LA NEUTRALITE DIRIGEE Agent de change correspondant près la Bourse de Bruxelles. 31, RUE DE MENIN, Y P R E S Téléph. 144 MESDAMES MEFIEZ-VOUS DE LA FLATTERIE. Bureau ouvert le dimanche pendant la saison ON DEMANDE DEUX BONS TRIEURS DE BRIQUES DE FA ÇADES, MUNIS DE LEUR CARTE D'OUVRIER FRONTA LIER. LALCAZAR (Suite de la 1ère page) Un bijou de bon goût et solide reste seul un SOUVENIR BIJOUTIER 6, RUE AU BEURRE, 6 Y P R E S LE SUD LE Le dimanche 4 octobre, au siège du Canari-Club du Centre, 29, place Charles Roussel, se tiendra une grande exposition d'oiseaux exotiques qui groupera plus de 2.000 sujets de toutes races. Beaucoup d'amateurs d'oiseaux igno rent encore l'existence de- ce Club, qui bien que fondé depuis un an pei ne, réunit déjà près de 100 membres, Le Journal de Roubaix pa tronnera cette belle manifestation qui sera inaugurée officiellement par ia municipalité de la ville de Tourcoing. Le succès de cette manifestation dont tous les détails sont méticuleusement ar rêtés, sera certain, si nous tenons comp te que pour les visiteurs, il y aura, outre l'accès gratuit, des chances de se voir attibuer un des nombreux lots consis tant en perroquet, canari, exotiques, etc., et dons offerts par plusieurs com merçants. 4) Nationalité 5 Lieu de naissance 6) Préfecture qui a délivré la car te (renseignements fournis par la car te d'identité) 7) Numéro d'ordre de la carte (renseignements fournis par la carte d'identité) 8) Année de délivrance de la car te (renseignements fournis par la car te d'identité) 9) Profession inscrite sur la carte (renseignements fournis par la carte d'identité) 10) Profession actuelle «11)) Service public de placement ou mairie où a été faite la déclaration prévue par l'article 5 de la loi. du 1 0 août 1932 12) Date laquelle a été faite cette déclaration et date de l'accusé de réception délivré en échange par 1 of fice de placement ou la mairie «13) Indications spéciales. eataftasasaggEssi hw i«m h mu mmi Par arrêté du 3 juin 1936, les décla rations d'embauchage de travailleurs étrangers, effectuées par les chefs d'en treprises privées en application de l'ar ticle 5 de la loi du 10 août 1932 proté geant la main-d'œuvre nationale, doi vent indiquer le nom et l'adresse de l'employeur, les noms, prénoms et la embauchés, ainsi que la date de l'em bauchage. Les déclarations par l'em ployeur, sont adressées en double exem plaire l'office public de placement ou, s'il n'en existe pas dans la commune, la mairie du lieu où est faite la dé claration. L'office ou la mairie conserve un exemplaire de la déclaration et renvoie 1 employeur le second exemplaire, a- près avoir revêtu celui-ci d'un timbre encre et d'une mention indiquant le lieu et la date de réception. L'article premier de l'arrêté inter- ministriel du 20 janvier 1927, relatif au registre d'inscription des travailleurs étrangers, est modifié comme suit Le registre spécial sur lequel les employeurs sont tenus d'inscire les tra vailleurs étrangers qu'ils engagent, dans les vingt-quatre heures qui suivent leur embauchage, doit être paginé sans in terruption et comprendre les colonnes ci-après 1 Date d entrée dans l'établisse ment 2) Date de sortie de l'établisse ment. 3) Noms et prénoms des travail leurs étrangers. Donnons, sans commentaires, cet article qui émane non de la presse de Rex mais du gouvernemental Vingtième Siècle M. Blum, après avoir été tenté de secou rir ouvertement le Frente Popular a fait machine arrière et a adopté une attitude de non-intervention. S'étant vu reprocher cette politique par l'aile marchante du Front Populaire, M. Blum a plaidé qu'elle était, tout compte fait, la meilleure manière de venir en aide au gouvernement de Madrid. Et, en effet, si l'on examine de près les agissements du gouvernement français, on s'aperçoit qu'il s'abstient rigoureusement de tout acte qui permettrait aux pays dit fas cistes de ravitailler les nationalistes, mais que pour le reste il s'entend merveille favoriser le Frente Popular et brimer les nationalistes. Quelques exemples permettront d'en ju- £er- Alors ciue la Passionaria et M. Marcelino Domingo ont reçus bras ouverts, M. Gil Robles et les diplomates espagnols dé missionnaires y compris l'attaché militaire, commandeur de la Légion d'honneur pour sa belle conduite pendant la guerre du Riff, ont été priés de quitter la France. Ceci est de peu de conséquence, mais le reste l'est plus. Non content d'interrompre le trafic fer roviaire c-ntre Canfranc et Saragosse, sans raison plaus'ble, le gouvernement français a laissé s'acccmNir sur son territoire un ra vitaillement continu entre Barcelone et les pays basques, ravitaillement d'autant plus sûr qu'il était l'abri des bombardements nationalistes. Tant qu'Irun fut aux mains du Frente Popular les Espagnols pouvaient péné trer en France et s'y ravitailler comme ils l'entendaient. Au contraire, les autorités françaises se montrèrent intraitables dès que les nationa lités furent maîtres de la ville. BOURSE COUPONS TITRES CHANGE. Passons sur le fait d'avoir coupé toute re lation télégraphique et postale avec la par tie de l'Espagne occupée par les nationalis tes. Passons également sur le fait d'avoir choi si ce moment trouble pour relâcher les lieu tenants d'Abd-El-Krim. Un exemple plus probant de manque d'im partialité existe. Au mois d'août, un ecclésiastique fran çais, muni de passeports réguliers et de laissez passer spécialement délivrés par le gouvernement de Madrid, fut arrêté par les miliciens rouges et fusillé séance tenante. Le Quai d'Orsay donna immédiatement la consigne d'étouffer l'incident. En revanche, un ressortissant français ayant été fusillé au Maroc espagnol, un véritable ultimatum fut aussitôt adressé aux autorités nationalistes et, comme elles n'y ont pas satisfait, la frontière entre les deux zones a été fermée. Il n'est pas difficile de se rendre compte que les français font tout ce qu'ils peuvent pour provoquer un soulèvement indigène au Maroc espagnol. Ils savent en effet que la fermeture de la frontière va y raréfier considérablement les denrées alimentaires. Le malheur est que cette politique aug mente la tension existante et que d'aucuns enregistrent en silence tous ces faits, se ré servant d'établir les responsabilités quand la crise aura éclaté. G.B. S'ADRESSER BUREAU DU JOURNAL. que l ami qui critique vous ait en bien grande estime pour oser vous critiquer. Rendez-lui cette estime. Ecoutez ses remarques en toute bonne foi. Il se peut qu'il ait tort, il se peut aussi qu'il ait raison. En ce cas il vient vous rendre service et de toutes manières il vous a donné une preuve de son ami tié. Bien sûr il y a des gens qui critiquent tout, toujours, ceux-là ne vous gênent guère. Leurs observations dofivent vous laisser indifférentes, mais les autres, ceux dont nous apprécions le goût, dont nous aimons l'esprit, doivent pou voir tout nous dire, le bon comme le mauvais. N êtes-vous pas blasées sur la sin cérité des compliments dont on vous accable Que de femmes ont une manière de dire Vous avez une robe ravissante qui pourrait parfaitement se traduire ainsi Vous êtes ficelée, ma chère, c'est grotesque Gardons-nous des louanges fausses, acceptons gaîment les critiques bien faisantes. Le proverbe a raison qui dit Ai mez qu on vous conseille et non pas qu on vous loue Il a raison mais, entre nous, avouons qu'il n'est pas aisé d'accepter les critiques. Avouons que nous avons toujours une petite moue réprimer quand un excellent ami se permet de nous faire remarquer qu'il y a là un petit quelque chose qui ne va pas Nous sommes toujours prêtes croire que nous ne méritons que des louanges, toujours prêtes supposer qu'il se mêle un peu de jalousie, d'envie, d'amertume la critique la plus juste. C'est qu'il est fort agréable d'entendre des compliments (même quand nous savons qu'ils ne sont pas absolument sincères) et qu'il est toujours désagré able de subir une critique même et sur tout quand elle est méritée. 11 faut vaincre cette susceptibilité qui vient de l'orgueil, il faut accepter le con seil, et non seulement il faut l'accepter sans mauvaise humeur mais encore avec gratitude. L'ami qui a le courage de vous être un instant désagréable est un ami véritable. Il est si simple, si facile de ne pas formuler de réserve, d'ad mirer tout ce que vous faites, tout ce que vous dites et de recueillir votre sourire heureux il faut, croyez-moi, velir sous les plis de leur bannière plutôt que de l'abaisser devant un vainqueur. A ce moment, l'armée de secours qui len tement s'organisait était 500 kilomètres, elle ne pouvait avancer qu'avec lenteur. Tout indiquait qu'elle dût arriver trop tard. Les cadets ne s'en soucièrent pas. Ils fi rent face a la mitraille, la dynamite, aux jets d essences enflammées que des ennemis exaspérés par leur sublime résistance fai saient alterner comme moyen d'attaque. Des fourneaux de mine sautèrent, les cadets t'n- rent bon. Des murs et des tours s'écroulè rent avec un fracas de tonnerre. Les cadets reparurent dans les décombres. La maladie, la famine, des tortures morales de toutes sortes se firent les alliés de leurs assail lants, les cadets rendirent coup pour coup, un contre dix, seuls contre une armée dis posant des plus terribles engins de destruc tion. On leur offrit la vie sauve s'ils voulaient se rendre Adressez-vous notre gouver nement, celui de Burgos répondirent- ils. Cela vaut bien le fameux Allez dire au Roi, votre maître... Foudroyer d'une telle apostrophe l'orage prêt vous anéantir, n'est-ce pas d'une gran deur que les mots doivent renoncer tra duire L Espagne nous a habitué des actes de fol héroïsme Sagonte, Numance, Fontara- bie, Saragosse. sont des noms que les géné rations futures prononceront toujours avec ferveur et respect, mais rien ne surpasse la gloire de cette poignée de jeunes gens qui ont reculé les limites de la vaillance au- delà de ce qu'il semblait permis d'espérer. vous présente le plus grand choix et en toute confiance.

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 4