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LE SUD, dimanche 4 octobre 1936
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CHRONIQUE/ DE LA REGION
Que d'eau, que d'eau. De quoi remplir un
canal Maigre cette pluie abondante et con
tinue la manifestation des Croix de Feu fut
parfaitement organisée et nous ne pouvons
que féliciter le sympathique président des
Croix de Feu d'Ypres, M. Lucien Cambier.
Dès neuf heures et demie les Croix de
Feu sont en route, musique en tête, évidem
ment et un fois de plus grâc au dévoue
ment de l'Ypriana. Un pas redoublé, par
faitement exécuté fait partir avec élan le
cortège des participants. Vers 10 heures ils
arrivent la Cathédrale Saint-Martin et avec
ordre, les drapeaux se rangent dans la nef
centrale. Le drapeau d'Ypres qui sera bénit
pendant l'Office religieux est dans le chœur.
Les autorités y ont également pris place
le Colonel De Waele, représentant S. M. le
Roi, le Commissaire d'Arrondissement, le
Président du Tribunal, le Bourgmestre de
la Ville, et parmi les Croix de Feu, leur
président d'honneur, le Procureur du Roi.
Le Président fédéral est représenté par M. De
Langhe, et en tête des différents présidents
de sections venus de tout le pays, Flandre
■et Wallonie, Namur et Verviers, la belle et
smpathique figure du président provincial
le Docteur De Winter.
Le serment est fait par un aumônier, le
R P. Debeir. Sermon éloquent, émouvant,
dont le thème est si vrai devant la mort,
au moment du sacrifice, tous, sans exception,
sentent qu'ils appartiennent la même com
munauté d'Eglise. La vie les divise, la mort
les unit. Et avec émotion l'aumônier cita
quelques épisodes l'appui de cette thèse.
Après l'office, sous une pluie battante le
cortège se rendit au monument yprois, au
pied de la statue du Roi Albert, la Porte
de Menin. A ^occasion de cette journée la
section rexiste d'Ypres avait pavoisé son
local en hissant le drapeau national et le
drapeau rexiste.
Réception l'Hôtel de Ville, et remise
de la première croix de Feu au bourgmestre.
Le mauvais temps s'opposant ce que les
bijoux soient remis la Place Albert 1er,
c'est au théâtre que le cortège se rendit.
Le Colonel De Waele y prononça quelques
paroles de vibrant partiotisme et, très ap
plaudi, il remit le drapeau au président de
la section locale. M. Cambier remercia le
délégué du Roi, et souleva les applaudisse
ments en déclarant que tous, Flamands et
Wallons, ne forment qu'une Nation.
Le docteur De Winter prit ensuite la pa
role, et avec cette éloquence, cette chaleqr,
cette élévation de sentiments, qui sont l'écho
de sa sincérité et de son dévouement la
cause des Croix de Feu, il retraça le pro
gramme des Croix de Feu, et le devoir de
solidarité que tous les citoyens ont de venir
au secours de ceux qui succombent dans la
misère aux suites de la guerre. Après cet
éloquent discours le Colonel De Waele remit
une centaine de bijoux, en épinglant d'abord
trois de ceux-ci sur l'habit de bure des
trois Pères Carmes yprois, dont leur supé
rieur.
Et puis ce fut le déjeuner cordial, excel
lent, et servi d'une façon parfaite au Con
tinental. Déjeuner joyeux, où avec l'insou
ciance qu'ils avaient au front, ces héros
des tranchées de l'Yser, cette noblesse de
l'Yser, rappela les faits héroïques et encore
plus volontiers les joyeuses aventures de
l'arrière, aux jours de repos ou de congé.
Discours, télégrammes au Roi, improvisation
charmante du Docteur De Winter et inter
mèdes du olus haut pittoresque par un bru-
icecis alliant le comique l'humour Louis
Saeys.
Une fois de plus, nos félicitations tous
les organisateurs et M. Lucien Cambier.
Nous comptions en dire un mot la se
maine dernière. Nous en avons déjà parlé
plus d'une fois aux autorités compéten
tes Il faudrait que l'on puisse plus digne
ment rendre hommage au Roi Albert en dé
posant des fleurs au pied du Beffroi. Nous
avons suggéré, et suggérons une fois de
plus la Ville de mettre une petite marche
en pierre de taille de deux mètres de large,
et un mètre de profondeur, et qui serait en
tourée d'une petite balustrade. Ainsi on pour
rait décemment déposer la couronne de fleurs
dans ce petit enclos.
Ce qui n'empêche, en attendant, de veil
ler, avant une cérémonie, faire disparaître
la couronne fanée de la cérémonie précé
dente.
Et dernière remarque n'y aurait-1 pas
lieu de mettre la plaque commémorative de
la consécration de la Ville au Sacré-Cœur
en dessous de la statue de Baudouin de
Constantinople, et une autre plaque de
bronze dédiée au Roi Albert, en-dessous de
sa statue.
Nous apprenons que, par erreur, et mal
gré les centaines de signatures recueillies en
ville, il y a encore des commerçants chez
qui les porteurs de la pétition ne se sont
pas rendus et qui s'en plaignent. C'est
dire l'unanimité de tous les commerçants
de la ville dans ce mouvement de pro
testation. Le comité rexiste veille ré
pondre ces erreurs en se rendant aussi
tôt chez les commerçants oubliés par mé-
garde. D'autre part une liste est déposée au
local de REX, rue de Menin, chez Hof-
lack, et nous prions les personnes désireuses
de signer nos listes, de bien vouloir passer
par le local.
Signalons l'ouverture de la permanence
rexiste au local de la me de Menin. Nous
mettons peu peu les différents services
de REX sur pied, avec méthode, sans in
utile précipitation. Dès maintenant nous si
gnalons que tous les samedis un membre du
comité rexiste d'Ypres se tiendra la dis
position des personnes désireuses d'obtenir
des renseignements au local, et de 11 heu
res 12 heures l/2 M. Gérard Petit y siégera.
Les Dames de la Miséricorde organisent,
comme chaque année, une conférence au pro
fit de leur œuvre qui mérite l'appui de tous.
Cette conférence aura lieu cette année le
20 octobre, et sera donnée par l'orateur bien
connu des auditeurs de Radio le R. P.
DRAIME. L'éloquent dominicain a pris
comme suiet La Reine Astrid, mere chré
tienne. Nous remercions les Dames de la
Miséricorde, qui auraient droit notre aide,
sans qu'elles doivent nous donner des com
pensations, de nous réserver ainsi une joie
de l'esprit, chaque année l'entrée de l'hi
ver. La Conférence se donnera 20 heures
au Théâtre Communal.
Pendant quarante-huit heures ce fut l'ex
cellente soie montée Ypres. On l'accos
tait en rue et dans les cafés, et avec le
plus grand sérieux on posait la question
Qui est arrivé premier Mais oui, premier
de la course La Panne-Ypres. Course ama
teur entre les deux sympathiques amis Fran
çois Helen et Michel Vandenbauwhede. Il
s'T'.ST't d'un rar une course pied, un
Heursel
Maison fondée en 1782
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