1 "LE /UD" Julius, le terein. Socialistes et Libéraux La hausse des Charbons Pour qu'une nation soit, U faut qu'une «olidamc nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS DûedMoAdiwnwtwiioc Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue da Tltourtwt, YPRE5 Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Le SUD va entrer dans sa quatrième an née. Ce n'est pas sans émotion que nous tenons de parcourir la collection des années écoulées. Nous comprenons parfaitement que les politiciens de métier forment le vœu de voir disparaître notre journal, et, avec cette ■douce manie de prendre leurs désirs pour ■des réalités, s'imaginent déjà que leur vœu est réalisé. Dussions-nous leur causer un cruel chagrin, nous les informons que nous sommes décidés plus que jamais conti nuer la lutte, afin de libérer notre popula tion du joug des partis, des comités et des comitards. Que les politiciens ne comprennent pas ■que nous ayons pu soutenir, sans aucun ap pui, ce gros effort, cela se conçoit. Poui ■eux la politique est alimentaire C'est une source de profit, c'est une boutique. Notre conception est assez différente de la leur nous estimons que la défense du bien géné ral est un apostolat pour lequel on doit je sacrifier, et que rien ne peut se faire de grand dans la facilité. Que formidable défi que la création du SUD Y près, comme hebdomadaire régio nal de la Flandre wallonne, et comme in strument de liaison pour toute la province de Westflandre Cela sans appuis, malgré tous, si pas contre tous. Mais nous avions pour nous un talisman précieux une totale indépendance et une passion farouche de la vérité. Notre indépendance ne doit plus être prouvée elle est reconnue comme suf fisamment encombrante par tous les politi ciens pour qu'il ne faille pas insister. Et notre souci de la vérité est démontré du fait, que jamais aucune rectification n'a dû être faite par qui que ce soit. La première étape est franchie. Nous som mes parvenus créer un mouvement. Des cadres sont formés des organisations nais sent. Nous cherchoiru, ouvertement et loya lement, depuis le début le groupement qui lis ne se décolèrent pas, les pauvres Qu'ils soient socialistes ou libéraux, ils sont médusés par le rexisme. En une semaine Ypres, Courtrai et Roulers, trois superbes meetings, trois énormes succès. Pour juger de la valeur de ces Mes sieurs parcourons leur prose, et lisons leurs hebdomadaires locaux. C'est d ail leurs le conseil que nous avions donné nos lecteurs. Les socialistes d'abord Que serait belle, noble et civilisée la société qui serait l'image et la ressemblance du très honorable Edgard Missiaen. Com me tous nos lecteurs ont assisté l'un ou l'autre des derniers meetings,' qu'ils sachent ce que cet individu pense d'eux. La joie, l'enthousiasme, la générosité de sentiment de cette foule sont décrits en ces termes le meeting s'est déroulé dans la plus grande indifférence et le plus grand mépris de la population de notre région. libérerait notre population du joug des par tis. Petit petit nous avons vu tous les partis s'enliser. Ce groupement nous l'avons for mé, et nous sentons avec une complète cer titude et une joie énorme qu'il est vivant, désintéressé, volontaire et, déjà, victorieux. Et pendant que nous travaillions cette œuvre de libération, voyez tout ce qui a été fait pour la région par LE SUD exposi tions d'art, aviation, hommages la Reine Astrid, terrains de tennis, campagnes pour le tourisme. Chaque fois que nous tentions un effort nouveau, nous avons vu se dresser contre nous vos supposés dirigeants et vos politiciens. Chaque fois ils ont été vaincus, et nous avons pu réaliser notre idéal rendre service. Qui oserait nier l'œuvre positive entreprise par LE SUD En dehors des politiciens, quels seraient les citoyens assez aveugles, ou assez ingrats pour ne pas nous en être reconnaissants. Mais ce ré est qu'un début. L'œuvre accomplir est immense. Les politiciens vous ont fait des promesses ils ne les ont pas tenues, ils vous ont trompés. Nou n'avons rien promis nous avons agi. Tous les hon nêtes gens doivent rendre hommage ces réalisations. LE SUD va entrer dans sa quatrième an née ces jours-ci on vous apportera la quittance de réabonnement. Vous répondrez ce référendum et votre réponse prouvera que vous nous avez compris, que vous nous approuvez. Vous ferez plus encore dès maintenant, apportez de nouveux abonnés au SUD pour 1937. Ce sera un encouragement. Ainsi vous augmenterez notre puissance d'ac tion, et vous permettrez au SUD de réaliser avec énergie et autorité toutes les initia tives. qui dans l'avenir comme par le passé caractériseront notre action. Dès maintenant nous vous en remercions. Ch. van Renynghe. Missiaen reconnaît qu'il y avait du monde, mais il ajoute il y avait, rien qu'à la Grande-Place pas moins de 250 autos de luxe (merci pour ce pré cieux renseignement) des exploiteurs du peuple Voyez-vous l'odieux déma gogue. Mais cela ne suffit pas. Appré ciez, chers lecteurs les qualificatifs char mants qui vous sont généreusement oc troyés par le député Missiaen, spécimen de l'élite socialiste. Nous ne pouvons vous les traduire, car la délicatesse de sentiment de Missiaen pourrait être dé formée. Ce que vous êtes, vous qui avez écouté le discours de Degrelle, qui d'a près Missiaen ne fut que des krapu- leuze leugens Vous n'êtes que des... tenez-vous bien... azijnpissers, herte- fretters, domkoppen en nieuw loopers. N'est-il pas vrai que seul le balai de REX mettra cet individu la rai son Voir suite page 16) M. Julius Hoste, partisan acharné de la liberté de la presse gouvernementale et Ministre du Roi, a été Paris. Les voyages forment la jeunesse et Julius a beaucoup appris en quarante-huit heu res. Au retour il déclara On entend dire qu'en France on est au seuil d'événements très graves. Je dois dire qu'au cours de mon bref séjour Paris, j'ai été étonné de la sérénité du peuple français et agréablement surpris de constater qu'il s'agit là de légendes manifestement exagé- rées. Tout va très bien M. Julius Hoste n'a pas le temps de lire la presse française, et nous allons son intention donner quelques décou pures qui témoignent de cette sérénité. Nous puiserons dans la presse de gau che, celle de droite étant... légèrement inquiète. Mais gauche, Pierre Dominique écrit Serons-nous assez fous aujour- d'hui pour remettre les destinées na- tîonales aux mains de Staline qui nous fixera le jour de la mobilisa- tion, avec prière de se faire tuer en musique pour le salut des Soviets. Sérénité I Léon Meyer, député radical-socialiste parlant des grèves écrit Ce sont des meneurs, en nombre infime qui, dans Mercredi, les hausses officielles sui vantes ont été annoncées, hausses dé crétées par l'Office national de char bons belges 6 frs. sur les foyers domestiques 5 frs. sur les charbons industriels 4 frs. sur le poussiers 5 frs. sur le briquettes 2,50 frs. sur les sclamms 10 frs. sur les cokes. Ce sont là des cours officiels, mais déjà nombre de marchés ont été con tractés avec 9 et 10 francs de hausse. Les industriels du Nord de la France sont sur le marché et achètent avec des majorations de 20 30 francs. A Paris, le charbon belge se vend entre 700 800 francs la tonne en francs belges. Nos industriels métallurgistes, ver riers et autres protestent énergiquement contre ces augmentations qui dépassent la normale et demandent cor et cri que la taxe d'importation soit im médiatement supprimée. On sait que celle-ci est toujours en vigueur et qu'elle est de 1 5 francs par tonne sur les char bons domestiques et 10 francs sur les qualités industrielles. Cette taxe avait été créée pour aider les charbonnages en détresse lors de la crise et leur permettre de vendre avec des prix de dumping l'étranger, car une prospérité formidable existe pour tous les coins du pays, obligent les ouvriers cesser le travail malgré eux et les patrons supporter des grèves qu'ils ne méritent pas. Et je journal du Front Populaire, l'Œuvre déclare Si, comme on le sent bien dans le Nord, la lutte de classe vient se superposer une ba- taille intestine, coups de surenchè- res, entre délégués communistes et socialistes, et si, là aussi, on SE PRE- OCCUPE MOINS DE QUESTIONS CORPORATIVES QUE DE POLITÏ- QUE, il n'y a pas d'arbitrage pos- sible. Ce sont quelques appréciations parmi cent, qui témoignent de l'inquiétude qui paralyse la France sous le gouverne ment du Front Populaire. Vous ne l'avez pas comprise cette inquiétude, mon bon Ministre. Mais il y a encore tant de choses que vous ne comprendrez jamais. Vous êtes serein Conservez cette belle sérénité, mais n'en faites pas état en public. Permettez que le très hum ble directeur d'un petit hebdomadaire donne ce très confraternel conseil au puissant directeur d'un grand quoti dien... peut-être moins grand en 1937 qu'en 1936, si nous en croyons... les dernières nouvelles C. v. R. tous les charbonnages, et au lieu de vendre bon marché l'exportation, on peut y vendre meilleur prix qu'en Belgique, alors quoi rime cette pri me Est-ce que notre gouvernement doit encore faire le jeu des capitalistes au détriment des consommateurs Un peu de poigne, s'il vous plaît, M. van Zeeland. Cet article sévère émane non de la presse rexiste mais de La Libre Bel gique Mais notre alliée et notre grande amie la France vient de témoigner une fois de plus de sa maladresse et de son manque de psychologie. Nous avons été fort ennuyé pendant la crise des mesures prises par la France pour contingenter nos exportations. Au moment où ces exportations ne sont plus nécessaires mais deviennent uni danger pour notre pays, le gouverne ment français autorise les charbonnage* belges doubler leurs importations en France. Ce geste maladroit et dangereux pour notre économie nationale sera ap précié comme il se doit. Et la France s'étonnera de voir disparaître une ami tié qui lui est cependant utile

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 1