Football
U n Avertissement aux Locataires
12
LE SUD, dimanche 13 Décembre 1936
propice, en vérité, aux entrevues inti
mes, qu'aux grands meetings contradic
toires.
En tout, 300 personnes, environ...
pour deux ténors du Parti Le minis-
tre Bouchery faisait défaut, naturelle
ment on ne l'avait porté l'affiche
que pour la forme, (un ministre, ça
fait toujours bien) En dernière minute,
on annonça son remplaçant l'illustre
Balthazar, successeur d'Anseele et ex
grand homme de la Banque du Tra
vail. (Evidemment, celui-là, on avait
bien eu garde de ne pas le mettre
l'affiche, car c'eut été la purée inté
grale, mathématique I
Ah, on avait aussi mis, l'affiche,
un troisième orateur Degrelle Ce
n'était pas bête du tout. On peut être
certain que l'autre moitié des auditeurs
celle des non-obligés n'était ve
nue qu'avec l'espoir d'entendre Degrel
le ces braves gens ne se sont pas dé
rangés pour rien, car ils ont eu la pa
role cordiale et fraternelle de notre
ami Prévenasse, de Charleroi.Avec
vigueur et correction notre, ami fit
un raccourci saisissant d'un point
du programme rexiste, particulièrement
important pour les ouvriers il s'agit
de l'évolution nécessaire, inéluctable
du syndicalisme. En même temps que
brider l'hypercapitalisme, il faut arra
cher les organisations profession
nelles l'emprise de la politique des
partis. La loi sur l'arbitrage obligatoire
des conflits du travail, laquelle se voit
acculé le gouvernement Blum, en Fran
ce, est une preuve évidente que, sans
une discipline librement acceptée, les
forces syndicalistes ne peuvent, en face
de la puissance hypercapitaliste que se
dépenser vainement en tentatives anar-
chiques, et mettre en péril les intérêts
professionnels des ouvriers e ux-mêmes.
Où sont, depuis les 20 mois que dure
le régrime Van Zeeland, les réalisa
tions de nos gouvernants dans le do
maine de l'organisation du travail
Qu'ont ils fait, ces anciens défenseurs
du Plan Deman pour mettre la rai
son les puissances hypercapitalistes
Ont-ils seulement osé toucher la So
ciété Anonyme REX, s'écrie notre
ami, a déjà su s'élever au-dessus des
cloisonnements odieux de la politicaille
confessionnelle. Comme nous appor-
au pays la pacification religieuse, nous
lui offrons la pacification sociale, grâce
l'organisation des Corporations des
Métiers, en dehors de l'Etat et au-des
sus des Partis.
A cet exposé positif et serein, le me
neur Gailly ne trouva moyen d'opposer
qu'une diatribe haineuse et désordon
née où il fut question de beaucoup de
choses, sauf des problèmes vitaux pour
les travailleurs. Dans une sarabande
échevelée, valsèrent ainsi Mgr Van
Roey, Degrelle père, de Vroylande,
Mme Degrelle, Sap, Empain et d'autres
jusqu'à... Mme Gailly et mademoiselle
idem, sans oublier, évidemment les frè
res de Manage I On ne savait pas,
non plus, que la campagne contre la
politico-finance avait été menée avec
vigueur et succès... par le P. O. B.
Après la fantasia Gailliste, notre ami
Pévenasse, reçut nouveau 5 minutes
de parole. Cela lui permit de donner
du Pourri une définition digne de
figurer dans les prochaines éditions du
Larousse La mimique des sires du
bureau et le silence significatif de l'au
ditoire montrèrent que le coup avait
porté. Balthazar, notamment, piqué au
vif, eut un mouvement de légère ner
vosité il s'était reconnu dans le por
trait
Clôturant les débats, le Bourgmestre
Vandevelde, qui semble ne trouver un
remède ses tourments que dans une
auto-suggestion relative, nous apprit,
en quelques phrases entortillées que le
rexisme avait fait son temps, Mous-
cron comme partout. Il paraît que des
hommes qui nous ont jusqu'ici soute
nu sur le plan local, ont perdu défini
tivement toute confiance dans l'avenir
de notre mouvement et nous lâchent pu
rement et simplement On le met
au défi, le bon vieux Zef, de citer un
nom l'appui de ses dires. Et s'il croit,
comme il le prétend que la venue de
Léon Degrelle, Mouscron, rencontre
rait l'indifférence absolue, qu'il s'ap
prête recevoir, entre les deux yeux,
la preuve mathématique de ce que son
rêve de châtelain sénile est environ
150 kilomètres de la réalité. (Tout
juste la distance du parcours Mous-
cron-Gand, aller et retour).
Et si'l reste, Monsieur le Cheva
lier de la Légion d'Honneur, quelques
poussières de courage et de verdeur,
il répondra l'invitation que nous lui
faisons dès maintenant une rencon
tre contradictoire en notre local, ou
dans une salle quelconque de la ville.
Ce débat, entre lui et nous, ne man
quera pas d'intéresser les Mourcron
autrement que les déclamations d'un
Balthazar ou les pitreries d'un Gailly.
Nous proposons, dès maintenant que le
produit de la recette soit attribué des
œuvres de bienfaisance choisir.
Nous aurions mauvaise grâce, en ter
minant, de ne pas rendre hommage
la courtoisie des organisateurs du mee
ting de mercredi, et davantage encore
aux auditeurs socialistes. Le calme dont
ils ont fait preuve au cours de l'ex
posé de notre ami Pévenasse est tout
leur honneur.
Lettre ouverte Monsieur Vandervelde
Ministre de la Santé Publique
Résidence Palace
BRUXELLES
Malheureusement, il est dit plus loin Ce
travail devant être fait par la commune,
il serait indispensable de se mettre -en rap
port avec le service intéressé. Mais voilà,
Monsieur le Ministre... si l'on s'adresse
vous, c'est précisément parce qu'on en a
marre d'espérer en la bonne volonté des ad
ministrateurs communaux
Si vous aviez l'obligeance, Monsieur le
Ministre, dé'crire un petit mot gentil
votre ami Joseph, bourgmestre de tous les
Mouscronnois, peut-être qu'alors, il consen
tirait faire bouger le service intéressé
Pour éviter toute perte de temps, nous
vous conseillons d'adresser votre lettre son
domicile particulier. (Nous ignorons son
adresse exacte. Tout ce que nous pouvons
vous dire, c'est qu'il habite un château des
environs de Gand). Dites-lui, entre autres
choses aimables, que le temps est passé où
il ne fallait prêter l'oreille qu'aux seules
plaintes des électeurs de son Parti. Il suivra
vos conseils de vieux sage d'autant plus
docilement qu'il lui faudra l'un de ces
jours, pour sauver sa situation, suivre votre
patronal exemple et tenter un rapproche
ment avec les nombreux amis que M. l'Avo
cat Bodart compte Mouscron.
Que Joseph, dont le nom est fort parent
du vôtre (il lui manque seulement d'avoir
l'r bien au milieu) en touche un mot
son fidèle échevin et l'affaire sera bientôt
réglée. Ce n'est pas la mer boire
L'avaloir ne doit pas être déplacé de cent
ni de vingt mètres. Il suffit simplement de
s'y mettre
Ainsi soit-il, Monsieur le Ministre
Pour les rouspéteurs persévérants
Un de leurs camarades,
G. VAN HOUTTE.
Monsieur le Ministre,
Malgré votre grand âge et vos infirmités,
vous avez, il y a quelques mois, Monsieur
le Minsitre, daigné faire aux Mouscronnois
le grand honneur d'une visite d'inspection.
Ce geste charmant a vivement touché tous
les gens du pays chez qui le sens de l'hy
giène et de la propreté est particulièrement
développé. Mis en confiance par ce témoi
gnage de votre sollicitude, nous prenons la
liberté de venir, Monsieur le Ministre, écou
tez-nous
...Depuis nombre d'années, le système
d'évacuation des eaux situé au carrefour des
rues Camille Busschaert, de la Station, du
Luxembourg et de Tournai est lamentable
ment défectueux. Vous êtes payé, Monsieur
le Ministre, pour connaître les dangers que
les égoûts insuffisants et malsains font courir
la Santé Publique. A certains jours, les
bouches d'égoûts en question empes
tent l'air des environs au-delà de toute
imagination. Cet endroit de la ville, tout
proche de la Grand'Place et de la Poste, est
ie théâtre d'un trafic intense. Si vous saviez,
Monsieur le Ministre, l'usage automatique
qu'on y fait du mot de Cambronne
...A diverses reprises, les doléances des
riverains furent exprimées l'échevin des
Travaux Publics ainsi qu'à l'architecte
Conducteur de mêmes Travaux. Ce fut en
vain Les mauvaises langues disent qu'ils
sont bouchés, (l'échevin, l'architecte et les
égoûts.)D'autres moins méchants, insinuent
qu'ils (l'architecte et l'échevin) sont sourds
aux lamentations des gens qui n'ont pas une
figure de poire juteuse ou d'électeur incon
scient. Pourtant, Monsieur le Ministre, la
surdité, moins qu'elle ne soit volontaire et
intéressée, ne doit pas nuire l'exercice des
fonctions d'échevin ou d'architecte davan
tage qu'à celles de Ministre...
Devant l'inertie des autorités locales, une
de leurs viaimes s'est adressée directement
votre Département, avec l'espoir que sa
voix serait entendue. Ce plaignant ne fut
pas déçu. En effet, vos services ont obtenu
que la Dépuration Permanente envoie ses
compétences enquêter sur place. D'après M.
Bertholet, Ingénieur-Inspecteur-Principal de
votre Ministère, (conf. sa lettre en date de
novembre dernier, références 1148 H) la
conclusion de ces Messieurs de la Députation
Permanente est celle-ci Il pourrait être
remédié cet état de choses en déplaçant
de 6 mètres environ, dans la rue Camille
Busschaert, l'avaloir qui en est la cause».
CHRONIQUE VLAMERTINGHOISE.
Reckem Sport. 0
S. K. Vlamertinghe. 2.
Enfin Les changements qui s'impo
saient depuis plusieurs semaines ayant
été opérés, ont naturellement porté
leurs fruits.
En effet, après toute une série de
défaites consécutives, l'équipe des frè
res Veys est parvenue battre Reckem-
Sport.
Comme je le fis remarquer la se
maine dernière, la défense des Rouge
et blanc devait subir des changements
étant devenu trop faible. A notre grand
plaisir cette fois, nos backs se mirent
en vedette. Deplacie, lui aussi, qui avait
repris sa place entre les poteaux, fit
un bon match et dès le début de la
rencontre arrêta un penalty. Notre li
gne de halfs, renforcée de nouveau
par Lussaert, fit une très bonne partie.
Van. de Voorde surtout au 2me time,
nous a agréablement surpris. Thomas
Veys ne semble guère de son affaire
sur un pareil terrain. En plus, il sem
ble assez fatigué. Dans la ligne d'at
taque, Jean Veys et André Veys furent
bons. Le nouveau centre avant que
Vlamertinghe essayait, fut franchement
mauvais. Dépoortere exagère encore
toujours le dribbling et joue beaucoup
trop en retrait. Quant Jacques Veys,
lui aussi semble être tout fait sous
forme et en plus bien fatigué. Il est
vrai qu'il est peu soutenu dans ses ef
forts, mais je crois cependant que l'en
traînement lui fait bien défaut.
Que dire de la rencontre Le jeu
fourni par les deux équipes fut de fai
ble facture surtout en première mi-
temps. Bien que jouant avec l'affluent
du vent durant le premier time, les rou
ge et blanc ne parvinrent jamais li
vrer convenablement au but. Aussi au
repos, la marque était-elle encore tou
jours vierge. Disons cependant que Jac
ques Veys, reprenant un centre de son
frère Jean, livra au but, la balle dépas
se largement la ligne du but, mais l'ar
bitre ne valida pas le point Dès le re
prise, bien que jouant contre vent, les
rouge et blanc attaquèrent derechef et
ouvrirent la marque par Depoortere.
Continuant attaquer, Vlamertinghe
parvint marquer un deuxième but
Reckem se dégagea son tour, mais
notre «défense était intraitable. Jean
Veys fit plusieurs belles échappées mal
heureusement, personne n'était là pour
le reprendre. Aussi, au coup de sifflet
final le résultat était inchangé. Jean
Veys et ses hommes remportant la vic-
tôire par 2-0. Bien qu'elle fut tout
fait méritée, l'équipe comme déjà dit
plus haut, ne donna pas encore entière
satisfaction. Un remaniement dans l'at
taque s'impose.
Les scolaires, recevant chez eux l'é
quipe de Reckem renvoyèrent ceux-ci
avec une défaite par 9-0 Julien Louf
se distingua surtout, marquant cinq
goals lui seul.
Dimanche prochain, les scolaires au
ront l'occasion de se reposer aucun
match n'ayant lieu dans leur division.
Quant nos ténors ils reçoivent chez
eux l'excellente équipe de Wervicq,
2me du classement.
Que feront Jean Veys et ses homme®
en face d'un tel adversaire
Nous savons déjà que les Rouge et
blanc, surtout quand ils jouent sur leur
terrain se distinguent toujours lorsque
la lutte est serrée et difficile pronos
tiquer.
L'attaque sera probablement rema
niée et espérons-le, de ce fait renforcée.
Si le temps est de la la partie, il y
aura beaucoup de monde au Pothem.
Aprsè une lutte âprement disputée du
commencement jusqu'à la fin, je pré
vois un partage des points.
VIDI.
SPORTING CLUB MENIN FIT 3-3
Pour la dernière journée des matche#
aller Menin fit un match nul contre
Tournai U. S. dans la ville des Cinq
Clochers.
Le résultat acquis est satisfaisant et
c'est grâce la combinaison préconçue
par nous que l'U. S. ne gagna pas.
On a beau dire que l'arbitre était
certain moment partial, c'était de la
faute des locaux même qui évoluèrent
avec une certaine brutalité.
La ligne d 'avant de Menin De-
sloovere, Adams. Grouwet, Lammen®
et Pille fut merveilleuse.
Nous avons insisté voir Pille et
Lammens et on nous donna raison.
Menin Sporting se classe maintenant
cinquième, ce qui n'est pas trop mal.
Bien Menin, et la prochaine, hein I
Vous devenez propriétaire d'une belle maison,
construite d'après les règles les plus modernes,
moyennant un VERSEMENT MENSUEL de
200 FRANCS.
Adressez-vous la
COOPERATION, 48, BOULEVARD LEOPOLD H, BRUXELLES.
Tous les renseignements vous seront donnés. N'attendiez pas demain.