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Baron Noël de VINCK Zonnebeke
Daniel LELEU
LE SUD, dimanche 20 décembre 1936'
9
LE PORT DE NIEUPORT
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Nieuport, le nom le dit, c'est le nou
veau port, l'ancien ou plutôt le port
était originairement Lombaertzyde.
La touriste qui passe actuellement par
ce village perdu dans les terres der
rière les dunes, ne soupçonnerait ja
mais si on ne le lui disait, qu'il se trou
ve dans une localité qui fut un port de
mer important au dé but du moyen âge,
il n'y est effectivement resté aucun ves
tige de cette prospérité passée.
L'Yser dans ce temps là, son em
bouchure se divisait en deux bras l'un
le plus important passant l'ouest,
le cours actuel passant plus l'est, et
les deux se rejoignaient au moment de
se jeter dans la mer.
Toute la plaine le long de la Mer
du Nord s'affaisse paraît-il régulière
ment, et ceci avait pour effet il y a un
millier d'années que la mer chaque
marée montante submergeait la terre
ferme un peu plus loin. Ces mouve
ments de marée désagrégeant le sol
auraient créé ces anses, ces baies et
ces bras de mer dont l'embouchure de
l'Yser, le Zwijn jusqu'à Damme et mê-
plus loin le lac de Haerlem et le Zui-
derzee, et l'on vit naître en Flandre
des ports de mer St Orner, Loo, Aer-
denburg, Ghistelle, Damme et l'Ecluse.
Cependant des inondations désas
treuses submergèrent le pays dès le
Vllme siècle, celles-ci reprirent de plus
belle au Xlllme siècle et il fallut pren
dre d'urgence les mesures que les cir
constances exigeaient c'est alors que
l'on décida de construire la digue qui
longe la mer depuis Dunkerque jusqu'au
Zwijn. Ce travail fut exécuté vers l'an
1300.
Au cours des inondations de 1111,
1115 et 1 1 34 une grande partie de la
ville de Lombaertzijde fut détruite et
le port envasé, et pour éviter le retour
de semblables calamités on décida de
construire le port sur l'autre bras de
l'Yser hauteur de la localité de Sant-
hove. En 1 160 le comte Philippe d'Al
sace fit dévaser le chenal, établir des
épis, bâtir des quais et donna la loca
lité son nom, nom actuel. Trois ans
plus tard le comte fit entourer la ville
de fossés et de remparts, édicta des
ordonnances sur le commerce et auto
risa les habitants porter le titre de
poorters.
A partir de ce moment et jusqu'à
la révolution française elle connut, com
me il se devait, les guerres, les sièges et
les batailles, en 1860-61 on démolit
les remparts, et la ville qui pendant
sept siècles avait été une forteresse de
vint une paisible et inoffensive ville
ouverte, ce qui ne l'empêcha d'ailleurs
nullement d'être de la partie au cours
de la dernière guerre.
Au douzième siècle Nieuport devait
sa prospérité la fois la pêche et au
commerce d'importation et d'exporta
tion. Un canal naturel le reliait Fur-
nes, que l'on put facilement améliorer,
l'Yser d'autre part le mettait en com
munication avec Ypres qui, comme il
a été dit dernièrement dans ce journal,
avait pris un grand développement
comme ville industrielle et comptait en
1245 deux cent mille habitants. En
1251 les yprois obtinrent de la com
tesse Marguerite d'améliorer le cours
de l'Yser et ces travaux furent achevés
en 1275. La comtesse Marguerite cinq
ans plus tard accorda aux yprois d'être
pour toujours exempts de touts droits
de tonlieu pour toute marchandise,
drap ou blé, qu'ils feraient entrer ou
sortir de Nieuport, ce privilège les ha
bitants de Furnes l'avaient déjà d'ail
leurs depuis cent ans. Nieuport ce
moment était le port d*)Ypres, tout
comme Damme était le port de Bru
ges, quoique la distance soit notable
ment plus grande, et sa prospérité
semble avoir été liée pour une grande
part la prospérité prodigieuse de
celle-ci.
En 1284 pour facilitfr la navigation
qui se développait on construisit deux
phares, c'étaient ^deux grandes tours
en maçonnerie percées leur partie su
périeure de trois fenêtres suivant les
trois points cardinaux visibles de la
mer, et où l'on entretenait toute la
nuit un feu de paille. Cette époque
marque bien l'apogée de la prospérité
du port de Nieuport car partir de
1359 l'industrie yproise déclina rapi
dement et le port de Nieuport en res
sentit le contre-coup.
Cependant des travaux importants
furent encore entrepris, en 1642 on
creusa en amont de Nieuport côté du
lit de l'Yser mais plus au sud un canal
formant un raccourci qui devint le lit
actuel du fleuve. En 1803 Bonaparte
Premier Consul vint visiter les installa
tions maritimes et ordonna quelques ré
parations qui furent exécutées, mais de
puis plus rien d'important ne semble
avoir été fait.
Maurice Lutens
Ingénieur Civil des Mines.
Dindon farci aux fines herbes. Pre
nez un dindon et retroussez-le pour le
rôtir, mais ne le faites point blanchir.
II faut détacher la peau de dessus l'es
tomac pour pouvoir le farcir. Cette far
ce se fait avec du lard haché cru, du
persil, de la ciboule et toutes sortes
de fines herbes, le tout bien haché et
même pilé un peu dans le mortier et
assaisonné. On farcit le dindon entre
la peau et la chair et un peu dans le
corps. Il faut ensuite bien brocheter et
le faire rôtir. Etant rôti, dressez-le dans
le plat, et mettez un bon ragoût par-,
dessus, composé de toute sorte de gar
nitures et servez chaudement.
Découper les restes d'un rôti de che
vreuil, en retirer les peaux et les nerfs,
les hacher, les piler dans un mortier et
les passer au tamis. Faire fondre du
beurre, ajouter une cuillerée de farine et
bien mélanger le tout.
Mettre dans la casserole la purée du
gibier, ajouter poivre, sel, muscade et
un peu de Liebig. Faire cuire un mo
ment, puis retirer la viande du feu et
laisser refroidir. Ajouter alors deux ou
trois jaunes d'œufs et les blancs fouet
tés en neige.
Beurrer une forme cheminée, y
verser la préparation et mettre cuire
le soufflé au bain-marie. Faire brunir
du beurre, le lier avec de la farine,
ajouter du Liebig, poivre, sel, une truf
fe hachée et des champignons hachés.
Mouiller avec un Verre de Madère, tour
ner et laisser bouillir, puis verser cette
sauce dans le trou du soufflé après l'a
voir démoulé. On peut supprimer les
truffes et les champignons et faire sim
plement une sauce au jus. Les person
nes qui possèdent une machine ha
cher ne sont pas obligées de piler les
viandes et de les passer au tamis. Cela
et plus fin, mais n'est pas indispen
sable. Il suffit de les faire passer deux
ou trois fois dans la machine pour qu'el
les acquièrent une finesse suffisante.
PENSEES
Homme, ne cherche plus l'auteur du
mal cet auteur, c'est toi-même. Tu
n'as pas de souffrance physique ou mo
rale qui ne résulte de tes vices ou de
tes préjugés, de l'abus de tes facultés.
Cesse de murmurer contre la nature des
maux que tu t'es faits en l'offensant.
Jean-Jacques Rousseau.
N'accusez pas les autres de vos in
succès cherchez la cause de vos mal
heurs en vous-même, et si vous n'êtes
pas aveuglé par la vanité, vous la trou
verez et vous apprendrez ainsi évi
ter le mal. Le remède vos malheurs
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