"Au Littoral"
'LE SUD"
tontines
12
tZESE
LE SUD, dimanche 27 décembre 1936
LE LITTORAL-OUEST
VU DU LARGE EN... 1900
Voici comment M. Robert de Beau-
court, décrivait la côte ouest en 1900.
De Nieuport-Bains la frontière
française il n'y a guère que douze kilo
mètres. A peine la rangée des villas
de Nieuport-Bains, terminée par l'égli
se isolée tout au bout, a-t-elle défilé
sous les yeux que le règne de la dune
sauvage commence.
A Oostduinkerke, une haute construc
tion coupe la ligne monotone des du
nes. Saluez C'est l'œuf d'une nouvelle
station balnéaire, tout récemment pon
du le Grand Hôtel d'Oost-Duinker-
ke. 11 était seul l'an dernier deux villas
sont déjà construites sur la route qui
mène du village l'hôtel, deux autres
sont en construction sur la digue même,
où un perré est ébauché.
Voici la flottille cet pêcheurs d'Oost-
Duinkerke avec .e fiot c'est l'Est que
gagnent leurs sabots primitifs ils re
tournent l'ouest avec le jusant, de
façon pouvoir mieux se réfugier
Nieuport-Bains, quand le flot remonte
ra.
Par quelle bizarrerie ces bonnes gens
d'Oost-Duinkerke fréquentent-ils le port
de Nieuport-Bains Ils habitent plus
d'une lieue de là et leurs congénères de
Heyst et de La Panne se contentent de
leur plage respective
Oncques ne verrez-Vous un Oost-
Duinkerquois pousser jusqu'à Nieup-ort-
Ville ou demeurer chez lui, en face du
cabaret de Saint Idesbald, qui occupait
seul le bout de la chaussée avant la
construction du Grand Hôtel susdit
Mystère et habitudes prises.
C'est en face de Coxyde qu'on
ne voit d'ailleurs pas que s'élèvent
les hautes collines de la chaîne des du
nes. A trois quarts d'heures pied
d'Oost-Duinkerke, vous arriverez au
Mont-Blanc de ces parages il a bien
27 mètres je crois au-dessus du niveau
de la mer.
Cest lp célèbre Hoogen Blekker.
De son sommet, vous apercevez les mai
sonnettes toit rouge de Coxyde. dis
séminées en retrait dans les vallons
buissonneux des dunes. Dominant l'es-
tran, une maisonnette en pierre, percée
de meurtrières servant de poste d'obser
vation aux douaniers.
La Panne manque d'aspect vue du
large. La villa Bortier, noyau de cette
ultime station côtière, s'y reconnaît aisé
ment. Avant et après, des villas épar-
ses, généralement modestes, et même
un hôtel. Il y a aussi, en plein versant
de la dune, un cabaret en planches qui
semble une baraque foraine.
A l'avant-plan, nous comptons une
soixantaine de bateaux de pêche noirs
et un blanc échoués le long de
l'estran. Quelques villas plus considéra
bles surgissent mais ne vous attendez
pas plus qu'ailleurs sur la côte, voir
le village-père de la station balnéaire
il se cache modestement dans la dune,
loin de la mer.
Le Dentiste Hubert GRAULICH (fils)
de Courtrai
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FAITES VOS ANNONCES DANS
LE DANGER
DE LA GUERRE CHIMIQUE
Le jeudi 12 décembe nous sommes
allés écouter la conférence donnée par
Mr. le Dooteur Deschepper sur la pro
tection de la population civile.
Présenté avec le tact et la distinc
tion qui lui sont propres, par Mr. le
Dooteur D'Hondt, Mr. Deschepper a
vivement intéressé ses nombreux audi
teurs. Par son talent didactique et pra
tique, il a réussi faire pénétrer tout
ce qui est essentiel de savoir en la ma
tière.
Après les projections, faites pour il
lustrer cette intéressante conférence, une
démonstration pratique des appareils,
donnée par le Docteur et puis par un
délégué de la Société d'Azote Mon
sieur Decharneux, a corroboré les don
nées théoriques. La qualité, les perfec
tionnements, aussi bien que le prix des
appareils, ont vivement attiré l'atten
tion du public. Formons un vœu pra
tique celui que dans chaque ville, les
principaûx services, qui doivent porter
secours en cas d'accident, soient munis
d'au moins quelques-uns de ces appa
reils.
En effet, ils servent, non seulement
en temps de guerre, mais aussi dans
les multiples occasions de l'emploi, du
danger ou des accidents survenus par
les gaz noscifs. Citons les mines, les
fabriques de produits chimiques, tein
tureries, les frigorifères, les puits, les
fosses, les salles de bains, les caves etc.
où l'on peut se trouver et où il y aurait
de émanations des gaz sulfureux, am
moniacaux, carboniques, gaz des ma
rais. air trop pauvre etc.
Quelques masques l'oxygène se
raient utiles, non seulement aux sauve
teurs dans les cas d'accidents, mais
aussi pour pratiquer la respiration arti
ficielle. Mais cette conférence nous a
fait réfléchir autre chose et penser
que le danger de la guerre chimique
n'est pas celui que nous pensons. Ce
grand danger réside surtout dans notre
insouciance tous Particuliers et ad
ministrations en parlent, discutent, écri
vent, mais ,par insouciance, inconscien
ce, inertie, politicaillerie, pauvreté aus
si, ne font rien ou presque. Et c'est
bien que là que réside le plus grand
danger de la guerre Aéro-chimique.
Est-ce concevable que les quelques
bonnes mesures qui peuvent être prises
par les administrations ne l'aient pas
encore été
Ces quelques mesures pareraient dé
jà aux principaux risques et la plu
part des effets de cette guerre proba
ble.
Les règlements communaux de
vraient prévoir l'interdiction d'emploi
de bois non ignifugé, l'emploi généra
lisé des voûtes en briques creuses avec
peu ou pas de gros fers ni de béton.
En effet ces voûtes ne coûtent guère
plus que nos planchers en bois ordi
naires. Ceux-ci exposent une ville
être la proie des flammes en quel
ques instants. II est vivement souhai
ter que les administrations se concer
tent, au besoin imposent aux commu
nes de prendre ces diverses mesures,
ces prescriptions et de les faire insérer
dans leurs règlements au moins pour
toutes les nouvelles constructions.
Ces mesures et quelques autres per
mettront aussi de se mieux pouvoir
calfeutrer. Elles devraient prévoir au
moins une pièce disposée pour pouvoir
être facilement transformé en abri des
gaz, ce donc sans frais presque. Dans
cette salle où les châssis et portes se
raient en fer, sans persiennes en bois,
sans ébrasements ni chambranles, le
puits serait fait, préservant celui-ci de
la contamination et permettant de s'en
servir en tous temps.
L'aération rationnelle devrait aussi
être prescrit. Ceci est de première im
portance, voici comment et pourquoi
Pourquoi d abord. Mais parce que nous
ne respirons dans toutes nos pièces que
de l'air vicié au suprême degré.
Réfléchissez un instant. Voyez p>ar
où rentre 1 air dans nos pièces d'habi
tation. Il n y entre de l'air froid, plus
lourd, que par le bas des baies, donc
un air qui a balayé toutes les immon
dices du sol, saturé d'humidité mal
saine, surchargé de poussières et de
millards de microbes, donc le plus mal
sain qui puisse être. (Donnons en pas
sant un bon coup de balai la plu
part des soi-disant balais hygiéniques
et qui ne sont que mécaniques et plus
malsains que nos vulgaires brosses
puisqu'ils ne font que brasser l'air et
en tirent plu grosses poussières tout
en diluant au maximum les microbes
dans les pièces.)
Le remède cette situation est très
simple. Je convie tous les hommes de
bonne volonté s atteler ce grave
proolème. C'est un devoir, ce me sem
ble, que les constructeurs, inventeurs,
hommes d affaires s'intéressant cette
question de première nécessité, qui réa
lisé donnera plus de confort que n'en
ont apporté tous les autres conforts
que n ent apporté tous les autres con
forts modernes. Tous ceux qui ont un
peu souci de leur santé, et de la santé
des autres, se doivent d'y réfléchir et
d'y apporter remède.
Ce remède peut être réalisé d'une
façon très simple en prenant pour tou
tes les pièces ou au moins pour celles
les plus habitées, de l'air par le haut
des maisons et non plus par les bas.
Deux simples tuyaux d'acier peuvent
y suffire, l'un plus petit pour l'amenée
d'air frais et pur, l'autre plus gros et
plus haut pour l'évacuation de l'air
chaud et vicié. Le second forçant le
premier fonctionner par le simple
jeu de la densité de l'air.
L'air du dessus des maisons est d'une
grande pureté comparativement ce
lui que nous respirons. Rien n'empê
chera d'adapter, en temps de guerre,
au tuyau d'amenée un filtre, si simple
soit-il, ou même un ventilateur. (Com
bien celui-ci serait plus utile que ceux
qu'on emploie rien que pour brasser
l'air et faire du vent
Voilà, du coup, très simplement réa
lisée, une merveilleuse protection con
tre les gaz et ce sans frais ou presque.
C'est une chose tellement intéressante
qu'elle sauvera en temps de paix plus
de vies humaines que les guerres ne
peuvent en détruire. Pourquoi ne pas
la faire, ne pas l'imposer, la préconiser
par tous les moyens
N'y a-t-il pas d'autres choses très
simples prescrire pour les services
communaux décupler les services des
pompiers, de la police, des hommes de
peine pour le désinfection, auxiliaires
pour les transports de la croix rouge,
services d'alerte, par des hommes de
bonne volonté, qu'on trouvera toujours,
mais qui doivent d'ores et déjà, être
désignés et engagés
Les services d'évacuation, si néces
saires dans certaines villes comme les
Nôtres, cause de leurs usines centrales
électriques, devraient être organisés.
Il y a moyen de le faire car toutes les
autos ne sont pas réquisitionnées par
l'armée. Pourquoi donc, ne pas obli
ger celles qui sont libres se mettre
la disposition des services commu
naux. de la croix-rouge pour l'évacua
tion éventuelle des rvilles C'est un
point qui doit être réglé dès mainte
nant. Attendra-t-on la pagaille, la pa
nique pour faire quelques chose courant
ainsi un désastre certain
Prévoir c'est gouverner. Ici prévoir
c'est sauver sa vie et celle de ses sem
blables. Quel devoir
Pourquoi ne pas prendre ces quel
ques mesures si simples, si pratiques,
pour sauver nos bonnes populations.
Elles ne méritent pas cette négligence.
Allons politiciens ne vous chamaillez
plus, agissez, gouvernez Faites une
chose si importante, si utile. Vous n'a
vez plus d'excuse. Faites au moins ces
quelques points pratiques qui ne coû
tent rien. Ensuite vous verrez si vous
en avez le moyen de faire plus. Nous
attendons votre bonne volonté. Tous
nous vous en saurons vivrement gré.
Deel.
BILLET COMINOIS
Nous sommes heureux de pouvoir an
noncer que dorénavant la chronique co-
minoise sera plus longue et mieux ren
seignée. Déjà plusieurs personnes ont
promis de collaborer ces billets et
nous sommes convaincus qu'ils intéres
seront nos lecteurs cominois. A tous
ces collaborateurs bénévoles et ceux
qui suivront leur exemple, vont nos
chaleureux remercîments.
C'est dimanche dernier que devait
venir Comines le ministre Delattre,
mais pas plus qu'au Cercle Catholique,
le conférencier n'arriva...
Se seraient-ils donné le mot au bien
est-ce la Maison du Peuple qui ne veut
rester en arrière sur le Cercle Catho
lique N'empêche que tous ces mi
nistres socialistes défendent avec achar
nement et van Zeeland et leur assiette
au beurre. Où est le temps, où une fois
les élections passées, nous étions sevrés
pour quatre ans de toute visite et de
tout discours. Mais voilà, leur fauteuil
était en danger, il leur faut bien le dé
fendre coups... de gueule.
Autrefois, doivent-ils se dire, c'était...
le bon temps.
C'est donc aujourd'hui qu'a lieu au
Cercle Catholique le concert donné par
Les Amis du bon Théâtre de Mous-
cron. Pour ceux qui se souviennent,
c'est la même troupe qui l'an dernier,
exécuta d'une façon magistrale Le
Grillon du Foyer
Le programme de ce jour est forte
ment chargé Le gendre de Monsieur
Poirier, le Trésor, et intermèdes par
l'orchestre symphonique Le sou
tien Directeur André Verhelst... Si
lence s. v. p.
Etes-vous en peine de choisir les
étrennes dont vous allez gratifier vos
parents ou amis. N'hésitez pas, payez-
leur un abonnement au Sud 20 frs.
Rex 30 frs. au Pays
Réel 90 frs.
Pour tous renseignements, adressez-
vous la rédaction du journal ou aux
rexistes cominois qui transmettront aux
bureaux respectifs.
Mais, au fait, propos de rexistes
cominois, n'y aurait-il pas moyen d'a
voir une chronique rexiste dans ce
journal Nos colonnes sont leur dis
position et nous serons heureux que le
secrétaire de la section Rex-Comines,
nous envoie ses rapports.
Et pour terminer ce billet, voici une
fable express pour la Saint Sylvestre t
Puis-je voir Monsieur X
Non, dit la bonne, il sort l'in
stant C'est fâcheux... Or,
X cardait la chambre. Et dès le
lendemain, j'appris qu'il était
mort.
Moralité
Ceux dont la bonne ment ex-
oirent fin décembre.
(Attention aux courants d'air