Bruges.
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Baron Noël de VINCK Zonnebeke
Daniel LELEU
LE SUD, dimanche 14 février 1937.
BILLET DE BRUGES
QU'EST-IL ADVENU DES RESTES
DE CHARLES LE TEMERAIRE
ET DE MARIE DE BOURGOGNE
ZEEBRUGGE
La fin tragique de Charles le Téméraire
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YPRES et environs
COMENES
L'événement mondain de la saison fut,
sans conteste, le mariage de Nelly Adamson
avec Pierre Landry.
Le Sud présente ses cordiales félicita
tions aux jeunes époux, et nos'lecteurs trou
veront avec plaisir en page 13 le reportage
de notre confrère Le Pays Réel
Le comité des fêtes des Croix de Feu
l'honneur de porter la connaissance de
la population brugeôise que, le dimanche
14 février prochain, 10 h. du matin,
la salle du Cinéma du Vieux Bruges
l'ancien brancardier du Régiment des Grena-
dieri R. Van Ravestyn donnera en flamand
une conférence sur ce sujet Une prome
nade au front belge pendant la guerre
Cette causerie qui a remporté partout le
plus vif succès sera illustrée de plus de trois
cents projections lumineuses. Ces photogra
phies de Nieuport, Dixmude, St-Jacques Ca-
pelle, Loo, Reninghe, Boesinghe, Steenstraet,
Ypres, Passchendaele, etc... sont inédites.
Prix d'entrée par personne 2 francs.
1 Cette cônférehec ayant 'pour but principal
de faire connaître nos compatriotes, la
jeunesse surtout, les tranchées et les canton
nements où les défenseurs du pays ont com
battu et souffert pendant quatre années, le
Comité des Croix de feu espère que le
puhlip brugeois se fera.non seulement us
plaisir mais agssi un devoir d'aller écouter
un ancien combattant leur parler du front
de l'Yser.
.-il-
De nombreux vols ayant été commis ces
derniers temps dans les fermes des environs
de Bruges, les gendarmes recherchèrent les
malfaiteurs. Soupçonnant un nommé Van
Maele de Sainte-Croix, ils firent une per
quisition chez lui et trouvèrent quantité de
poules volées.
Son arrestation fut mouvementée. Ayant
appris qu'il se trouvait attablé dans un café,
les gendarmes firent irruption dans l'éta
blissement, mais il brisa une vitre du café
et s'enfuit par la fenêtre. Après une pour
suite mouvementée, le voleur fut arrêté, por
teur de plusieurs blessures la tête causées
par les bris de vitre.
A partir de la semaine prochaine, vous
trouverez dans LE SUD la remarquable
étude sur Zeebrugge de Marcel Paternostre.
A l'initiative du Département de l'In
struction publique, le Conservatoire de Bru
ges est chargé d'organiser, le samedi 27 de
ce mois, deux séances d'éducation, dont le
programme sera consacré l'audition d'œu-
vres de Haydn et de Mozart. Ces auditions
s'acçompaeneront de commentaires explica
tifs par M. Marcel Boereboom, professeur
l'Athénée de Jette, qui es: un de nos musi
cologues les plus érudits.
Ces concerts éducatifs auront lieu au théâ
tre, avec le concours de l'orchestre du Con
servatoire, sous la direction de M. le Direc
teur Ryelartdc, lequel s'est assuré le con
cours du violoniste-virtuose M. Frans Wigy.
T a première séance' 2 heures et demie,
esc réservée exclusivement la jeunesse des
écoles e: sera gratuite.
II y aura une seconde audition !e_ soir
8 heures, accessible au public des con
ditions exceptionnelles les places sont, en
effet, fixées 5 fr., 3 fr. et 2 fr. On peu.:
d'ores et déjà les retenir en la maison Van
Hecke, rue Espagnole.
En conséquence de l'organisationde ces
concerts éducatifs, la Direction du .Conser
vatoire est obligée d'ajourner son troisième
concert d'abonnement primitivemenr fixé au
28 février. Celui-ci aura lieu le dimanche
suivant. 7 mars, avec le concours de Mit"
Maria Serverrus, prima dona de 1 Opéra royal
Nous reprenons du Standaard cet inté
ressant article ayant pour objet de rendre
aux Ducsde Bourgogne l hommage qui
leur est dû. Le Sud manquerait
sa mission s'il n'insistait pas virement pour
que les autorités brugeoises comprennent tout
~fêur devoir en cette circonstance. En ce fai
sant nous continuerons la campagne que
nous avons entamée il y a trois ans dans
Le Sud et nous insistons une fois de
plus sur ce sens de la grandeur si néces
saire notre pays. Mais qu'il nous soit per
mis d'ajouter que nous accomplissons égale
ment un devoir de piété filiale, en menant
campagne pour voir se réaliser un des pro
jets les plus chers l'historien des Ducs
de Bourgogne, le Baron Albert van Zuylen
van Nyevelt.
C. v. R.
On sait combien depuis deux ans, et de
tous côtés, on s'empresse pour que les tom
beaux de Charles le Téméraire et Marie
de Bourgogne, érigés actuellement dans une
chapelle latérale du déambulatoire de l'église
de Notre-Dame de Bruges, soient ramenés
dans le chœur de l'église, leur place origi
nelle.
C'est là que, au XVIme siècle, les restes
mortels du. dernier duc de Bourgogne (tué
pendant le siège de Nancy en 1477) fu
rent placés côté de ceux de sa fille Marie
de Bourgogne, sur l'ordre dé Philippe II.
C'es: ce moment qu'on érigea les magni
fiques mausolées qui, dispersés et cachés pen
dant la révolution française, furent ramenés
mi's placés cette fois dans la chapelle Lan-
chals où actuellement encore, les visiteurs
peuvent les admirer moyennant redevance.
A la suite d'un, article du Comte Louis
de Lichtervelde paru dans le Vingtième
Siècle du 9 septembre 1934 et où il dé
plore que les restes du valeureux. Duc et
de son héritière bien-aimée, ne reposaient
plus dans une chapelle mortuaire, mais dans
une salle d'exposition, nous avions fait re
marquer dans ces mêmes pages, que durant
la révolution française les mausolées avaient
été déménagés, e: non pas les ossements des
seuls princes de notre pays dont il nous res
tait les dépouilles. Et nous en référant
l'appui du témoignage de feu les chanoines
Duclqs et de Schrevel, historiens renommés,
nous avions démontré comment les sépul
tures de Charles le Téméraire e: de Marie
de Bourdonne .avaient été endcmmacés par
les révolutionnaires, ceux-ci étant furieux
d'avoir nerdu la trace des nrécieux mauso
lées mis l'abri par les soins du chapitre.
Quelque temps après, le Baron Albert van
Zuylen van Nyevelt, archiviste de l'Etat
Bruges, et mon il y a un an, a consacré
une étude très approfondie ces faits. Pour
cela il a puisé aux sources du département
de la Lvs, des archives de l'Etat Bornes.
i de l'archive de I'éylise de None-Dame
Bruges et dans les publications dé'à parues.
Lors du connrès d'^rt Ancien de Pr""°c
en 1935, il a fait un important exposé qui
para: ensuite dans le numéro de janvier
du Wc.renschap in Vlaanderen
Dans les deux premiers chapitres, et don
nant l'a-nui de sa thèse des documents
pertinents, il prouve eve c'est bien le corps
de Charles le Téméraire qui fut retrouvé
sur le champ de bataille de Nancy et trans
féré Bruges.
Charles le Téméraire, entouré de queloues
fidèles fut mé pendant un violent combat
sous les murs de la ville, sur la berce du
lac St Jean par la lance de Claude de Beau.-
mont.
Son corps fut dépouillé de ses vêtements
et de ses bijoux par des palefreniers alle
mands. Peu après, il fut retrouvé parmi une
quinzaine de cadavres sur les indications de
J.B. Colonna, page du duc. L'examen du
corps fut fait par Matteo Lupi, chirurgien
du Téméraire. Il le reconnut formellement:
grâce aux cicatrices particulières bien con
nues de lui d'abord le Téméraire posait
les oncles beaucoup plus Io"us <~u° n'im
porte oui -également par la cicatrice de
,u pt«rr,,-= 1 rfHTt 1ms du. rorrbnt d°
'S dent; de Jemous qu'il |j
avait perdues et surtout par deux abcès
dont un lé'paule e: l'autre au ventre, et
un ongle incarné au pied gauche.
Pendant le combat, le duc fut désarçonné,
son cheval renversé sur lui. Par trois fois
on le transperça d'une lance, la prc-m.ère
fois il fut atteint la tête, la seconde fois
la jambe droite et la troisième fois la
main. Tout son visage était gonflé par le
froid et le gel.
Les chroniqueurs sont d'accord sue ces
particularités.
(A suivre.) H. B.
il
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