Lajsérëe continue... Le Prince de Naples. Liberté de la Presse Politique Extérieure Socialistes nationaux ou internationaux. 4e ANNEE No 8.- Hebdomadaire 50 cent, ie numéro. DIMANCHE 21 FEVRIER 1937 Foui qu une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris- fHnr dan* la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS Piracâoo-AdmànMtrmlioo Cb. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Tboœout, YPRES. Compte-chèque* postaux 1003.43. I Nos aînés liquident le passé pendauef que nous construisons l'avenir. Il est plus que probable que nous connaîtrons sous peu un cabinet van Zeeland numéro 3. Le premier cabinet van Zeeland fut bon le second cabi net van Zeeland est mauvais le troi sième sera détestable. Le premier était national le second est socialiste le troisième sera une aventure, car son enjeu politique sera considérable. Le remaniement ministériel qui est en cours, et dont la défenèstration de Van dervelde n'est que la première étape, n'aura pas comme objet de servir ou de sauver la Belgique. Le troisième ca binet van Zeeland permettra au régime de durer jusqu'au moment où les poli ticiens se seront mis d'accord, au sein des partis. Au sein du parti catholique, comme au sein du parti socialiste. Or vous n'ignorez pas ce que signifie en politique démocratique cette aimable expression se mettre d'accord. Cela veut simplement dire lutter mort, par tous les moyens, honnêtes et mal honnêtes, jusqu'à ce que l'un des ad versaires ait mis l'autre hors de com bat. <11 ne s'agit pas de doctrine, mais bien de coups de force. Le plus fort lest, en général, le moins scrupuleux. Il [y a encore trop de politiciens attachés [aux règles de la civilité puérile et hon- Inète, dans le cabinet van Zeeland nu- |méro deux. Le premier coup de gong a été frap- Ipé. La bataille des crabes a commen cé. Chez les socialistes l'équipe Van- Idervelde - de Brouckère - Huysmans - IBrunfaut a jeté le gant. Le team Spaak- |de Man l'a ramassé et le socialisme- Inational commence la lutte contre l'In- jternationale socialiste. Chez les catho liques les démocrates-chrétiens genre Ihodart - Vouloir - Vandenberghe s'op- I posent aux démocrates de la variété IRubbens - Van Isacker et consorts. Mais devant les deux camps des hom mes comme Servais et d'Àspremont - ILvnden relèvent le drapeau dè la Fé- I dération des Cercles, pendant que là [droite agricole avec De Vleeschouwer |2t les Classes Moyennes témoignent de [leur méfiance l'égard des ministres ca tholiques du gouvernement. Chez les li béraux il n y a même plus de quoi créer un conflit, tous les libéralismes étant aussi desuets les uns que les autres. Que M. van Zeeland camoufle par Voir suite page 13) Une "Vive curiosité s'étant emparée de l'opinion publique belge au sujet de 1 évolution d'esprit des dirigeants socia listes, nous ne pouvons manquer no tre devoir d'informateurs. Le public dé sire ardemment savoir quel point de cette évolution se trouvent les manda taires socialistes de Westflandre. Ces élus de la Nation, fermes défen seurs de la démocratie politique recon naîtront le bien-fondé de cette curiosité. Mais nous comprenons fort bien qu'il leur soit difficile de s'exprimer ouverte ment dans les journaux officiels de leur parti. Aussi nous tenons leur disposi tion, en tribune libre, les colonnes du SUD*. Ils auront ainsi l'occasion de soulager leur conscience, et de dire bien franche ment s'ils appartiennent au socialisme révolutionnaire et moscoutaire de l'In ternationale, avec Vandervelde, de Brouckère et Huysmans, ou bien s'ils se rangent sous la bannière du socia lisme nouveau, celui de Spaak et de de Man, qui se situe au-delà du marxisme. Nous ne pouvons croire que les man dataires de la Westflandre restent as sis entré deux chaises, ou n'aient pas d'opinion ce sujet. Ce serait leur at tribuer un manque de conviction et un arrivisme dont nous ne pouvons arbi trairement les gratifier. Aussi les lecteurs du SUD, atten dent-ils avec impatience les réponses des madataires socialistes. Dans quel camp sont-ils Spaak ou Vandervelde. Nous serions heureux de recevoir la copie avant jeudi prochain. Merci d'a vance - C. v. R. Le peuple belge, profondément roya- liste et qui ressent avec émotion tout ce [qui se rattache la dynastie de Bel- 19'que, a appris avec joie l'heureuse naissance du Prince de Naples. Et cette émotion fut d'autant plus joyeuse que beaucoup de nos concitoyens ont cornoris que le peuple italien devait fatalement reporter sur la Belgique une qrande part de son bonheur. Ainsi notre Marie-Tosé aura ramené vers natrie natale le cœur de son peuple j d adrr-.f'~n et aura réparé, en part:e, I «es err^,,_s d'un oou"frt>?mf t oui re- i n-'-sentf peu la Nation. nty-de I ps-ère. npe J.'Ita'ic. ncfre ^tii-ç la- -r-T—è» ruvi fut si méconnue car s traités de paix, que le peuple italien oubliera les... sanctions, et ne retiendra de la Belgique que cette magnifique certitude dans l'avenir c'est une prin cesse de Belgique qui donna le jour au prince héritier d'Italie. Et nous nous faisons certainement l'écho de nos lecteurs en adressant tou tes nos félicitations leurs Altesses Rovales et Impériales le Prince et la Princesse de Piémont. LE SUD. ZEEBRUGGE L're en nage 13 le début de l'inté- ftrH« p-r Zeébrugge par Mar co! PATERNOSTRJL La question de la liberté de la Presse sera-t-elle le Waterloo de Paul van Zeeland La démarche entreprise par le Comité gé néral de l'A.G.P.B. a permis de repérer, avec un maximum de précision, la position du Gouvernement. Alors que les représentants officiels de la Presse Belge se bomaieni:, dans leurs revendications, rappeler le Pre mier Ministre au respect des dispositions con stitutionnelles sur la Presse, M. van Zeeland s'est borné, lui, dans sa réponse, distri buer de l'eau bénite de Cour rien de for mel, aucun engagement catégorique. Au con traire, notre Premier considère que le cré dit de l'Etait n'est pas bien défendu et il se propose de demander au Parlement quel ques mesures efficaces, avec, dir-il, l'As sentiment de l'A.G.P.B. Qu'a dû penser M. Paul Henen lorsqu'on lui fit cette effarante réponse Car, il ne pouvait avoir oublié l'article qu'il avait écrit la veille dans la Flandre Libérale Dans cet article, qui s'adressaic tout parti culièrement M. van Zeeland, le président de l'A.G.P.B. disait en substance, qu'il ne voyait absolument pas la nécessité de mo difier quoi que ce soit aux dispositions con stitutionnelles sur là liberté de la Presse il rappelait que les deux moyens répressifs mis la disposition du pouvoir 1° Le Jury 2° l'Assignation au Civil suffisaient amplement réprimer tout délit de plume et en terminant il ajoutait nous (la Presse) ne tolérerons jamais qu'on porte une atteinte quelconque nos prérogatives de journalistes. Voilà donc, quelle est aujourd'hui la po sition exacte des combattants d'un côté le gouvernement menant une offensive biea caractérisée de l'autre la Presse, représentée par le Président de l'A.G.P.B., affirman" sa volonté de défendre coûte que coûte la li berté qu'on veut nous ravir. L'issue de la bataille ne tardera sans doute plus long temps. Quel sera le vainqueur Après l'article de M. Paul Henen dans la Flandre Libérale nul ne peut douter qu'il soit disposé mener le combat jus qu'au bout et repousser toutes les propo sitions du Premier Ministre tendant mo difier la législation sur la Presse prévue par la constitution. Mais, l'A.G.P.B., M. Paul Henen trouvera-t-il l'appui indispensable parmi les membres du Comité général L'inertie dont a fait preuve le comité géné ral depuis le mois de novembre ne porte pas l'optimisme et l'incident qui a mar qué l'Assemblée extraordinaire du 24 jan vier, où un membre du Comité posa la question préalable pour étouffer un débat important, est significatif de l'esprit qui anime certains dirigeants de la Presse. II est souhaiter que cet incident rebon disse au plus tôt, et que la thèse développée par M. Maurice Duwaerts pour obtenir I'étouffement du second point de l'ordre du jour soit répudiée. En fait, Mr. Duwaerts (Voir suite page 16) Dans la question de non-interven tion en Espagne, un accord est enfin intervenu. Le projet adopté se compose des deux points suivants 1 Interdiction de tout départ de vo lontaires destination de l'Espagne partir du minuit qui sépare le 20 du 21 février. 2) Mise en application d'un système de contrôle partir du 6 mars. D'après le Morning Post il a fallu pour obtenir enfin cet accord que la France menace d'agir seule afin de protéger ses intérêts en Espagne et ailleurs. Sur cette déclaration l'Italie s'est dé clarée prête et les autres nations pré sentes ont emboîté le pas. Ce n'est pas trop tôt. Cependant le second point n'a pas été acceDté par le Portugal, celui-ci re fuse, laisser fonctionner sur son terri toire un svstème de contrôle interna tional. Le Portugal entend" rester maître chez lui. Rien de plus juste. Mais le système de contrôle sera-t-il dans ces conditions entièrement effi cace Le Comité se demande si, vu cet état de choses, il ne deviendra pas néces saire de bloquer la côte Es^aqnole. C'est là un grand problème ,at>;si que celui de la participation des dif férentes flottes la surveillance des côtes Ibériques. Le Dayly Hérald journal des travaillistes anglais, ne se réjouit pas. de cet accord arrivant un peu tard. Ce journal affirme que l'Italie et l'Allemagne ont eu tout le temps qu'el les désiraient, pour inonder de troupes et de munitions les territoires du Gé néral Franco. Mais il oublie de dire que de l'autre côté les Soviets ont eu le temps d'en faire tout autant, si pas plus. Ce qui fait qu'en fin de compte les chances de victoire restent les mêmes des 2 côtés. A part que du côté de Franco, se trouve la justice, et la défense de tout le bon que nous a donné la civilisation chrétienne Cela est un atout moral Compte-t-il pour vous, Messieurs les Travaillistes Certes, Franco n'est pas encore vic torieux Mais la prise de plus de 300 Km., la rupture des voies de communi cations de Madrid, ne sont-ce pas là oueloues petits sianes, qui peuvent lais ser espérer, que la cause de la Justice et de 'a civilisation occidentale n'est pas près de disparaître en Espagne. Cependant, restons obiectifs Attention, dans la vie il ne faut jurer de rien. H. ERGE.

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 1