Le mont cUs Cat'é Lettre de France La colline inspirée des Flandres Voulez-vous connaître "REX" ceci Lisez alors... 4 ■ABONNEMENT 11 francs français. LE SUD, dimanche 28 mars 1S37. LE SUD DANS LE A L EXPOSITION DE PARIS. LA SECTION BELGE C'est avec le plus vif plaisir que l'on aura appris en Belgique, que malgré le retard apporté aux Travaux du Pavil lon belge, par la crue de la Seine, on a pu terminer les travaux, et que, de ce fait, la Belgique est en mesure actuel lement d'ouvrir son pavillon, le 1er Mai. L'emplacement réservé la Belgique a été particulièrement bien choisi et il n'est pas douteux que, grâce l'effort tenace de tous, ce Pavillon constituera une des merveilles de l'Exposition. Il est intéressant de constater que l'Exposition de Paris 1937, placée sous le signe du modernisme, en art comme en technique, suscite partout un vérita ble renouveau de techniques et d'arts de lointaines et authentiques traditions nationales Au reste .ce mouvement se constate dans toutes les professions. Dans les divers domaines de la pensée et de la création intellectuelle, on en revient, en quelque sorte un symptô me d'équilibre, et même, disons le mot, de renaissance véritab'e. On en revient non seulement aux conceptions et aux formes normales et logiques, tout en faisant preuve de har diesse, mais on reprend des matériaux naguère délaissés ou les artistes des an ciens âgés trouvèrent des modes d'ex pression et de réalisation conforme et adantés. On sait que le Commissariat général •de la Belgique, l'Exposition de Paris, ai fait exécuter des cartons de tapisse ries. Il a voulu, pour mettre en valeur une des anciennes industries wallonnes, ressusciter l'ancienne tradition de la dinanderie. Cette fois, on a chargé un artiste le statuaire Oscar Jespers, pro fesseur l'Institut Supérieur des arts décoratifs d'établir le modèle. C'est un artiste dont l'éloge n'est plus faire en Belgique. En collaboration avec les ateliers Jac ques, de Bruxelles, il a réalisé une piè ce de dimension, dont on parle beau coup dans les milieux français s'intéres- sant rEx^osîti^" t?"- panneaux dans le Hall d'Honneur du Pavillon belge. Cette imposante dinanderie aura 6 mètres sur 6. Le relief, vigoureusement accusé, s'en détachera de toute la sono rité du métal rutilant sur un fond de marbre noir. Le dessin, comme les sur faces. ont été conçus pour la matière brillante. Il est impossible de décrire cet ensem ble merveilleux. Quelques reproductions en ont déjà paru dans la presse pari sienne, et. disons-le. elles promettent de constituer un des attraits du Pavillon fcelge. A sa façon .c'est un monument du Travail. L'artiste a voulu symboliser, dans une composition simplifiée, le grand thème du travail. Du travail quo- •tidien, tout près de la terre, et manuel. On voudrait dire le labeur pauvre, cora- mr le sera son métal, le cuivre .mais qui •porte le pain et la santé du monde. La composition est lisible, des plus directes et famillière. L'aiiteur a fait soutenir l'architecture par deux figures, dont l'effort conjugué évoque, si l'on peut dire, les deux races qui peuplent la Belgique. Une sorte d'arbre aux branches déployées s'amorce la masse trapue et serrée de leur force. Il pous se ses rameaux sur trois plans horizon taux ou se superposent des personnages vigoureusement campés larges traits, op ohjtôt. angles découpés, dans Téclairage, équarrts, raccordés, vus dans la masse. L'Agriculture, l'Industrie, le Com merce. Pour le premier thème ,un la boureur sa charrue, un paysan qui bêche, un autre qui moissonne de hau tes gerbes, une femme qui glane, une autre qui trait sa vache. Pour l'industrie, un mineur, un car rier, un souffleur de verre, l'ouvrier d'usine métallurgique, un tisserand son métier la construction navale, et finalement, un chimiste, seul intellec tuel, regardant son éprouvette. Pouvait on mieux symboliser l'ensemble de l'activité de la Belgique Pour le Commerce, le Port avec ses débardeurs une fermière au marché, d'-s nitiers. des brasseurs, un éleveur vendant son veau. Comme on le voit, rien que des élément premiers, quasi primaires, traités dans une vérité physi que, en sabots mais en force et pour 1e chant de la matière en ses ri chesses svmnhoniques, en ses fanfares chaudes et vives. On peut reprocher ce chef d'oeu vre, car s'en est indubitablement un, son absence d'intellectualité. Comme nous venons de le dire, plus haut, le seul intellectuel, dans cet immense ta bleau du travail belge, est un chimiste. Cela ne reflète pas tout fait l'ensem ble du travail de la Belgique. Mais l'ensemble est traité avec une telle technique, une telle valeur, un tel sens de la réalité, que cette petite lacu ne cassera sans doute complètement in aperçue au milieu de la splendeur de ce magnifique travail. Nous ne doutons pas que les visi teurs s'arrêteront longuement devant ce symbole de la force Belge, de la Bel gique au Travail Fernand LELEUX Le Dentiste A. BOUCKAERT igréé de Chemins de fer Belges n <iu ministère des Postes, Té'égraphes et Téléphones Autres jours et heures sur demande. :ien t ses consultations du mardi au de 8 12 et de 14 18 h. Téléphone No 588 74, Rue de Lille, YPRES. Nous lisons dans La Bailleuloise Lorsque, parcourant les Flandres françaises, le touriste tourne le dos au pays de la mer où s'ouvrent les ports de Gravelines et de Dunkerque, où se blotissent parmi les dunes les villages pêcheurs des Forts-Philippe, de Bray- Dunes, de Zuydcoote, il voit onduler devant lui une ligne de vallonnements légers, jalonnée de l'Est l'Ouest par Hondschoote, la porte des terres con quises sur les eaux, Bergues, la Bruges du Nord, qui somnole autour de son beffroi espagnol, dans son cadre du XVII siècle, et parmi les remparts de Vauban, puis Bourbourg, assise au mi lieu de ses canaux de batellerie. De ces petites cités paisibles au pas sé millénaire et dramatique où se joua maintes fois le sort du pays de France, s'il monte d'un palier encore, il aper çoit bientôt, le profilant sur l'horizon de la plaine qui s'élève par degrés de vant lui, trois collines solitaires plantées l'une sa droite, l'autre sa gauche, la troisième devant lui. Elles ont les flancs couverts de futaines et de verdu res sombres et semblent monter, sur la Flandre maritime et sur la Flandre des bois, qu'elles séparent, une garde éternelle et rêveuse. Des forêts en escaliers, des ondula tions de terres aux moissons luxuriantes où pointent les clochers de 300 égli ses, des cours d'eau zigzagants et min ces, l'Aa la Colme l'Yser, vont de l'une l'autre de ces collines d'où l'on aperçoit les paysages tourmentés de l'Artois et les plaines grouillantes de Lille. Ce sont les monts de Flandre, tous trois couronnés de tours qu'ils élèvent vers le ciel comme des mains implo rantes. C'est Watten, autour duquel s'é talent les forêts magnifiques de Ham, d'E jerlecques, de Clairmarais, et que surmontent les ruines de l'abbaye des Jésuites anglais partis la Révolution c'est Cassel, d'où le maréchal Foch di rigea et gagna la bataille des Flandres voici vingt ans et qui dresse la tour ro buste de sa collégiale Notre-Dame du milieu de ses maisons jetées pêle-mêle NOS BROCHURES DE DOCTRINE. Bases doctrinales de Rex Jean Denis Positions R existes José Streel Rex ou la Volonté d'Action Yves Bouillon DU CHEF DE REX Message de Rex. Face a// Danger DE DOCUMENTATION. 1") LE COLIS-BROCHURES. Toute la série de nos brochures soit 13 exemplaires plots la dernière pa raître Rex et les mamans Va leur 28,00 frs. A TITRE EXCEPTIONNEL 2°) COLIS-LIVRES. Rex et les Commerçants C. A. N. Rex et les Artistes G. Petit Rex et la guerre du Tabac. Rex et la Femme. D'ACTUALITE L'E nagpe sous la terreur. Vrai Visage du Communisme. Bilan des révolutions sanglantes. 1 Principes R existes 1 tome. 2) Ce qu'il faut penser de Rex José Streel 3) Rex devant l'opinion Catholique Raphaël Syndic 4 Les Dernières Cartouches Jam Ce colis .valeur 29,00 Frs. A titre erceptionnel 20.00 Frs. verser aq C.C.P. 100343 du SUD. 19, Rue Longue de Thourout YPRES. sur la hauteur et c'est le mont Cats, la colline inspirée des Flar. cires oratoire d'une prière silencieuse et re- cueillie qui se poursuit là-haut depyj, quatre cents ans. Entre le Nord et le Pas-de-Calais, entre la France et la Belgique, domi nant cent villes et villages, le mont dé tache très haut sur le ciel les tourells de son abbaye des Trappistes où ]q fils de saint Benoit poursuivent depui cent ans cette année même, la prièrt commencée au XVHe siècle, par les fili de saint-Antoine les ermites établis la même place. C'est le reliquaire des grands sou- venirs de la province l'on a trouvi des haches celtiques enfouies dans sa bois César y établit un camp poi y surveiller les Morins, ces hommes di bout du monde Extremique ho: num morini (Virgile). Et puis, les ruines de ce camp, les Cattes, pei plade des Francs, sont venus s'insti 1er, peuple chaste qui ne limite pas! nombre de ses enfants et où les épom sont protégées par leur vertu même. (Tacite). Ils y tissent la laine qui sei la préférée du peuple de Rome, et pei dant cinq siècles le mont des Cats, ■ver ra les batailles et les luttes pour l'indi pendance de la Flandre ou la défera de la religion catholique devant l in' sion huguenote du XVIe siècle, lors di inventaires de Combes, quand les pa; sans défendaient leurs églises, il y eut un qui tomba sous les balles fn çaises ce fut ici. Et c'est ici aui sur ses pentes, que le capitaine Ma| niez, pour obéir sa conscience a brii son épée pour ne pas enfoncer les poi tes de l'une d'elles. Charnières de la défense des FI; dres avec le mont Kemmel en Bell que, durant la grande guerre, le des Cats a rvu, autour de lui. toi 7.000 fils de ce généreux Canada doi les bataillons le protégeaient devant ruée allemande et c'est près de si monastère en ruines que fut inhumé prince de Hesse, tué dans l'un de ci combats... (A suivre) ENSEIGNEMENT SUPERIEUR J-r-y Central le Session de 1937. BON Soulignez le ou les livres que vous désirez recevoir, joignez votre demande 5 timbres de 0.70 pour chaque livre demandé et envoyez ce bon l'adresse du SUD, 19. rue Longue de Thourout, YPRES. De la part de nom et adresse). Les inscriptions aux examens subi devant le Jury Central, pendant la 1 m:ère session de 1937 (juillet-août) en vue de l'obtention d'un grade acadl mique légal, seront reçues par le 1 légué du gouvernement, l'Admit1 tration provinciale Bruges, bureau I- du jeudi 20 au lundi 31 mai inclusif ment, les dimanches et jours fériés ceptés. de 9 h. midi. Seul le troisième doctorat en mé"1 cins pourra encore être présenté 1 vant le régime de la loi du 10 (1890-3 juillet 1891). Toutes les autres épreuves, et très examens doivent être subis va->t le régime de la loi du 21 "n 1929. Les inscriptions doivent être par le candidat lui-même ou par fondé de pouvoirs. H ne sera tenu aucun compte demandes d'inscription faites par Les demandes de renseignern®"*™ adressées au délégué .devront êtte compagne es d'Un timbre-postï, P®1"' réponse.

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 4