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Après 2e 11 AVRIL
Notre Mer
La découverie des
Classes Moyennes.
par M. le Gouverneur
ANNEE No 16.
Hebdomadaire 50 cent, le mméro.
DIMANCHE 18 AVRIL 1937.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
lidarité nationale existe et qu'elle se
«istallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Daw<on ftdhiaiJahliiai Ch. van RENYNGHE,
19, nie Longue de Thooroot. YPRES Compte-chèques postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
M. Van Zeeland a remporté une
lie victoire personnelle.
Les politiciens sont parvenus faire
ter les Bruxellois, au-dessus de la
litique, pour un homme, dont nous
avons manqué de faire l'éloge en
nt que théoricien, savant ou écono-
ste. On a camouflé, coup de men-
nges et de mauvaise foi, le pain
ioîidien des politiciens la politique
ipartite, et le régime s'imagine naïve-
ént avoir sauvé l'assiette au beurre en
isant triompher Paul Van Zeeland.
Le problème électoral a été déplacé,
confusion la plus grande est née.
faisant se mêler les voix des con-
rvateurs les plus ancrés, aux commu
âtes les plus sectaires, et, comme nous
disions, le 11 avril fut parfaitement
journée des dupes.
Le lendemain du scrutin les journaux
tholiques déchantaient victoire 1
dus estimions, personnellement, que si
rexisme parvenait non seulement
/nsolider la masse flottante des 53.000
ècteurs du 24 mai, mais arrivait at-
indre le chiffre considérable de
iO.OOO voix, c'était pour Léon Degrelle
e énorme victoire. Ce pronostic était
Jitiquement atteint .Le Ministère de
ntérieur arrivait aux mêmes conclu
es environ 105 110.000 voix pour
x, et une cinquantaine de mille bul-
ins blancs.
Dans ce cas M. Van Zeeland eût
élu surtout avec l'appui des gauches,
ntervention religieuse, provoquée par
e phrase maladroite, a changé le ca-
tère du scrutin, et accentué l'équi-
que de l'élection du 11 avril. Comme
disait fort bien un journaliste indé-
ndant ils deviennent assez rares)
lection du 11 avril, perdait ce mo
nt-là toute signification.
an Zeeland a eu derrière lui une
orme foule, une mascarade d'élec-
rs, se détestant les uns les autres,
ts se battre au couteau le lende-
in du scrutin, hypercapitalistes et
scoutaires, conservateurs et révolu-
nnaires, croyants et incroyants, ca
lques et logeards, des blancs, des
os. des rouges et des noirs. A côté
cette foule agglomérée par une seule
éphémère idée, la crainte des bobards
e 1 on raconte au sujet du rexisme.
on Degrelle a constaté aue 70.000
nimes, ayant une volonté identique
1 tenu bon. se sont cristallisés autour
rexisme, et, masse flottante il y a
an. sont devenus aujourd'hui un
i;c d hommes décidés, énergiques, et
constitueront côté d'un régime dé-
dent une qarde vigilante et un espoir
Ur l'avenir.
-e lendemain du scrutin Degrelle a
ulours ses 70.000 hommes groupés
tour de lui. Mais où sont 'es 17^ 000
ecteerç fjç y?" Zeeland T.es catho
des Mercredi déjà la Fédération
s conservate,irs catholi-
JCS rmf ]f> nfoiet du riloc ca*ho-
:l1'" idont» celui de la Féd<4ration.
1 <->..« Travailleurs-Chrétiens
"douter.
t--ruux forment-ils encore bloc
r o-e Van Zeeland. Lisez cet inter
view de Ch. Janssens dans le moniteur
officiel des vertus libérales, la Der
nière Heure
La défaite rexiste réalise bien le
but et l'ambition du parti libéral
Celui-cien participant comme il
l'a fait la campagne électorale, a évi
demment voulu défendre et soutenir la
candidature de l'honnête homme et du
grand citoyen qui symbolisait pour nous
l'ordre, la liberté et la Constitution.
Mais il a surtout voulu abattre et ré
duire l'impuissance le dangereux agi
tateur qui, pour satisfaire ses ambitions
démesurées, menaçait de conduire le
pays l'aventure et l'anarchie.
SON BUT ETANT ATTEINT, LE
PARTI LIBERAL REPREND, DES
AUJOURD'HUI, SON INDEPEN
DANCE POLITIQUE ET SA LIBER
TE D'ACTION.
M. van Zeeland cesse d'être pour lui
le candidat d'union nationale, pour re
devenir le premier ministre d'un gouver
nement tripartite. qui s'est donné pour
tâche et pour mission de poursuivre et
d'achever la restauration économique et
financière du pays.
Dès aujourd'hui, le parti libéral
prend l'engagement de l'appuyer et de
l'aider, mais il se réserve aussi le droit
de le juger ses actes et de le critiquer
si c'était nécessaire.
Il est inutile d'insister sur l'amour
tendre que les communistes éprouvent
l'égard de M. Van Zeeland. Chaque
jour la Voix du Peuple, déclare caté
goriquement M. Van Zeeland qu'il
doit bien se tenir, qu'il est l'élu des
antifascistes, des démocrates, des anti
hitlériens de Bruxelles que la volon
té de ses électeurs doit être sa loi, et
qu'il est prié de ne pas faire la sourde
oreille
Ce que d'ailleurs la Dernière Heure
redit en termes élégants Les deux
cent mille antifascistes .antihitlériens ou
anticléricaux qui ont apporté sans con
ditions leurs suffrages M. Van Zee
land, n'avaient pas besoin d'un Prince
de l'Eglise pour se prononcer, et que ce
soit dû au Cardinal ou Satan, De
grelle a été battu et bien battu par
M. Van Zeeland
Et voilà M. Van Zeeland bien em
barrassé. Comment le politicien va-t-il
utiliser la victoire accordée l'écono
miste Comment va-t-il agir sans être
le prisonnier des 200.000
Le 11 avril restera la journée des du
pes, et l'équivoque politique et parle
mentaire subsiste, avec toutes les dif
ficultés qui en résultent pour le pays.
Une seule issue, celle prévue par la
Voix du Peuple, avant le scrutin le
couo de barre droite de M. van Zee
land. Attendons
C. v. R.
Nos lecteurs liront avec plaisir cet
article du Journal de Roubaix
On s'occupe beaucoup, en ce mo
ment, des classes moyennes. Tout le
monde fait leur découverte la fois.
Alors qu'on pouvait croire, d'après les:
sursauts de la politique, les controverses
sociales, les fantaisies de la législation,
que notre pays ne comprenait que deux
catégories de citoyens des capitalistes
et les prolétaires ou si vous le vou
lez, les patrons et les ouvriers ou en
core les deux-cents familles et les
pauvres bougres, voilà que des cher
cheurs heureux trouvent soudain qu'il
existe d'autres Français sur le territoire.
II faut penser que, jusqu'à présent,
ces Français-là n'étaient pas très inté
ressants, puisque ,sauf pour les impôts,
on les ignorait complètement. Sans,
doute appartenaient-ils une race ti
mide, inférieure, nonchalante, une race
qui ne s'est pas adaptée. Des gens bien
renseignés affirment cependant que les
avocats. les médecins, les paysans, les
petits commerçants, qui composent ce
groupe avec tous les autres représen-
(Voir suite en 4e page.)
La presse a repris l'interview de
Louis Piérard de la Voix du Peuple,
dans lequel il prie M. Van Zeeland de
ne pas donner suite ses promesses élec
torales. J'aime croire dit-il, pour
M. Van Zeeland qu'il ne sera pas pri
sonnier de ces déclarations compromet
tantes Mais Louis de Brouckère dans
Le Peuple est bien plus catégo
rique, et ne se dérange pas pour dé
clarer au corps électoral catholique qu il
a été roulé. 11 écrit
Mais si, devant une même attaque,
tout le monde, de l'archevêque de Ma
tines au comité politique du parti com
muniste, a réagi de la même manière,
il faut bien reconnaître que l'accord
n'existe que sur ce qu'il faut repousser.
Sans doute sera-t-il moins aisé de s ac
corder aussi sur ce qu'il convient de
faire.
Parmi ceux qui ont voté Van Zeeland
le plus grand nombre de loin ont en
tendu se prononcer pour la liberté et
la démocratie.
Il en est dont le passé, et même les
discours durant la campagne montrent
qu'ils espèrent plutôt apprivoiser la dé
mocratie
Il reste donc bien des malentendus
dissiper, beaucoup de clarté faire.
Ce sera l'œuvre de demain. Elle exi
gera de grands efforts, et peut-être du
courage.
Animés nar la victoire de dimanche,
préparons les combats prochains, oui
nous conduiront, si nous le voulons bien,
des victoires nouvelles.
4*
J'en dis autant de la pêche maritime.
Et de plus je dirai de celle-ci qu'elle est
une école admirable de marins elle en
est une pépinière .Elle alimente la ma
rine de l'Etat, car dans ses rangs se re
crutent les équipages des paquebots, des
bateaux-pilotes.
C'est que le marin pêcheur a la tâ
che plus dure encore. Il n'est pas seu
lement navigateur, il est le laboureur
de la mer. Son travail ne se limite pas
la route et la manœuvre, mais s'é
tend au travail pénible, continu, qu'exi
gent la jetée et la relève du chalut, le
raccommodage des filets, la manipula
tion, le nettoyage, le triage des pois
sons. Spectacle intéressant sans doute
par temps clément, mais combien pé
nible et dangereux quand la tempête
gronde ou, tout simplement, quand sé
vit la houle.
Le marin pêcheur est le plus hardi
des travailleurs.
Il est indiscutable que la pêche mari
time a fait un gros effort, dont le fait
capital est la motorisation presque com
plète des bateaux.
Le tonnage brut global s'élève
21.132 tonnes; la force en chevaux re
présente 25.731 HP pour toute la flot
tille la production totale en 1935 s'é
lève 102.778.178 francs; la quantité
de poisson s'élève 38 millions de ki
los. dont 34 millions pour la seule ville
d'Ostende.
Signalons, ce propos, qu'Ostende
est le grand port avec des unités ouïs
santes, avec un personnel formé, fré
quentant la nlupart des lieux de pê<~he
y compris l'Tslande. la Manche. l'Es
pagne, le Portugal et offrant les pro
duits variés de la mer.
Zeebrugge ,qui depuis la guerre abri
te la flotille intéressante de Heyst, se
spécialise dans la pêche crevettière et
se limite aux fonds rapprochés de la
Mer du Nord.
L'effort est considérable et les pos
sibilités d'avenir sont brillantes.
Non seulement la production qui fut
pendant longtemps très inférieure la
consommation, reste encore en-dessous
de celle-ci, mais cette consommation est
dérisoire on l'a estimée 4,5 kg de
poisson par tête et par an. En réalité,
sauf dans les villes importantes, le
poisson de mer était inconnu avant les
effets de la propagande instaurée en
1928.
Cette propagande se poursuit dans
les écoles ménagères du pays avec l'ap
point de plusieurs personnalités du mi
nistère de l'Agirculture et de profes
seurs d'université.
Et ici, comme en matière marchande,
le terrain est préparé.
Le port de pêche d'Ostende avec sa
minque imposante est un modèle du
genre le port de pêche de Zeebrugge
a été agrandi et s'agrandit encore ce
lui de Nieuport est remis en état. Le
statut juridique prime réduite, un
conseil supérieur de la pêche, l'enrôle
ment obligatoire des mousses, la défense
contre les contingentements étrangers,
tout cela constitue un ensemble de me
sures démontrant l'intérêt qu'attachent
les pouvoirs oublies la pêche maritime
et aussi l'existence d'une armature qui
ne demande auêtre utilisée.
(A suivre.)
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