Chronique Aéronautique
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LE RAID DU
VENT-DE-DIEU
tCair.ikazè est le nom d'un ■vent
tisonnier qui, au Japon, souffle de l'in-
I;rjeur du pays et obligea jadis la flot-
dés Chinois envahisseurs rebrous-
r chemin, ce qui lui valut de la part
es Japonais religieux et pleins de re-
1^naissance ce nom poétique.
Quand le journal Asahi de Tokio
uvrit un référendum en vue de don-
|er un nom l'avion qu'il avait fait
I instruire, un concurrent bien inspiré
Iroposa kamikaze ou Vent de
|lieu qui fut admis sans discussion.
Voilà pour la petite histoire.
Quant l'exploit que viennent de
I-ussir bord du Vent-de-Dieu les
I eux aviateurs nippons, il est magnifi-
I ae et montre que les Japonais ne sont
as aussi en retard qu'on le croit gé-
I éralement, en matière d'aviation. C'est
lirtout un beau succès pour leur in-
I ustrie ,car l'avion est 1 00 japonais.
I ependant, pour juger sa juste va
ut l'exploit de l'équipage du Ka-
likazè il faut le comparer d'au-
es performances du même ordre, ac-
Imiplies sur un parcours commun. Mais
marquons d'abord que les Japonais
ont volé que de jour, comme on le
isait au début de l'aviation de raid.
:1a leur a permis de soutenir victo-
sement le terrible effort d'enduran-
exigé au cours de pareilles épreuves,
ont eu aussi tout le temps de véri-
r, l'escale, moteur et avion. Grâce
leur vitesse de croisière élevée, ils
it pu se permettre ces arrêts prolon-
;s tout en faisant mieux ou aussi bien
ae des pilotes qui, avant eux, sur le
iême parcours avaient volé nuit et jour
rec un appareil plus lent. Ce qui dé-
lontre en passant que les vols de nuit
sont pas encore indispensables sur les
ngs parcours intercontinentaux, là ou
dispose d'appareils très rapides.
Le Vent de Dieu est un mono-
an biplace (un pilote et un mécani-
en-radiotélégraphiste) muni d un mo
lli de 550 cv et dont l'autonomie de
1. la vitesse de croisière de 320
h est de 2400 km. Ces données sont
dispensables pour comparer entr el-
i les performances accomplies précê-
mment il faut en effet tenir compte,
ns l'appréciation d'un exploit de ce
nre, de la puissance de l'appareil, des
rformances, du nombre d'hommes
équipage, etc...
Toldo-Hanoï-Paris en 1928. 6 jours
1 heures 5 3' par Costes et Le Brix
r Bréguet de 600 cv. et 1 80 kmh de
oisière.
Vent-de-Dieu 3 jours ,20 heu-
18'
Hanoï-Paris en 1932 3 jours, 4
-ures 1 1 par Codos et Robida sur
Bréguet de 650 cv. et 220 kmh. de
Boisière.
Vent-de-Dieu 3 jours, 4 heu-
s, 56'. Le record n'est donc pas bat-
mais il s'en faut de peu.
André Japy, seul bord d un petit
|don de tourisme de 220 cv et 260
Imh de croisière, a volé de Paris Ha
lo' (soit dans le sens le plus facile) en
i°urs .2 heures, 59' D'autre part,
accident de Japy au Japon s'est pro-
[u't 75 heures après son départ de Pa-
8 et moins de 4 heures de vol de
°kio. (Sur ces 75 heures, il y avait
6 heures de vol. Le Vent-de-Dieu
a mis entre Tokio et Paris 94 heu-
8 .dont 50 heures seulement de vol.
ePendant. eu égard la faible puis
se de l'avion de Japy et au fait que
elui-cj éta;t seui bord, la compaTai-
n est encore son avantage. Cepen-
'ant. 1= temos réalisé par lui semble
ev°'r être battu assez aisément, en
"rolovp^t un appareil plus rapide, le
ent-dr-Dieu ou le Caudrou Ty-
à°n par exemple. "t e-. vo'ant de
'!t comme de iour. Plusieurs éouina-
s- dont Tapy, s'y emploieront cet été.
Ph. V,
PETITES NOUVELLES
C C'est en volant dans la stratosphè
re que l'américain Chamberlain essaie
ra de traverser une seconde fois l'At
lantique. La tentative serait entreprise
le 4 juin, soit dix ans jour pour jour
après le raid de 1927. L'avion choisi
est un Lockheed Electra
Air-France mettra sous peu en ser
vice un nouvel avion de transport ra
pide, le Bloch 220, bimoteur Gnôme et
Rhône de 1 800 cv et aménagé pour 1 6
ou 18 passagers. La vitesse maximum
atteint 350 kmh et la vitesse commer
ciale 290 kmh. Six appareils de ce ty
pe seront livrés avant l'été.
L'équipage du Vent-de-Dieu
dont nous parlions plus haut, a rendu
un émouvant hommage André Japy
en utilisant les propres cartes ta
chées de sang du pilote français ac
cidenté au Japon.
Après le record de vitesse sur 100
km porté de 476 kmh (Arnoux) 51 7
kmh, l'italien Furio Niclot a battu le
record de vitesse sur 1 000 km que dé
tenait Delmotte avec 450 kmh sur Cau-
dron Coupe Deutsch de 360 cv.
Niclot a réalisé 475 kmh. Comme pour
le précédent record, il pilotait le bimo
teur de combat Bréda-88, de 1 800 cv,
qui s'avère ainsi un matériel absolument
remarquable et peut-être sans égal.
est un privilège des gens, a vraiment
bien parlants, qui ignorent les dépressions,
la migraine, les maux d'estomac, du loie» de»
reins dont la constipation est la cause.
Prenez le soir une tasse de thé SABA. vou»
trouverez la santé et... la joie de vivre.
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nées et épurées, dépuratives, laxative» et
diurrhé tiques.
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Qui prend le soir une tasse de SABA, a le
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INDICATIONS AUX
ELEVEURS DE LAPINS
Je considère l'herbe coupée, comme
une nourriture malsaine, une cause de
gros ventre et de mortalité.
Je l'ai déjà répété cent fois au moins,
et chaque fois que dans élevage je con
state de la mortalité anormale, je trouve
1 herbe la base de l'alimentation. F,t
pourtant, me disent beaucoup d'éle
veurs, lorsqu'un lapin est malade, qu'il
manque d'appétit, il se rétablit très sou
vent si on le laisse courir librement
dans un parc gazoneux. Nous sommes
tout fait d accord. Je m'explique.
L'herbe coupée fermente très rapide
ment. Elle fermente après quelques heu
res, après une demi-heure même, si
elle est exposée au soleil, ou entassée,
et c'est justement dans cette fermenta
tion de l'herbe que gît le danger pour
les lapins. Mais, m objecte-t-on Si
je donne immédiatement après l'a
voir coupée Cela est possible, lors
qu'on possède deux ou trois lapins
nourrir, et encore faut-il qu'ils la man
gent sur le champ, mais lorsque ces la
pins sont 20 ou 30, l'herbe coupée
en premier lieu sera déjà entrée en
fermentation avant que l'on ait eu le
temps de tout couper pour le grand
nombre de lapins. Ajoutons cela que
nous ne pouvons jamais être certains
que les lapins mangent l'herbe immé
diatement. Ils peuvent s'y attarder pen
dant plusieurs heures. Cette herbe ré
pandue sur la litière déjà fermentée, ou
entassée dans les râteliers, fermente
malgré tout.
Je vais plus loin ce sont précisément
les animaux fatigués et prédisposés aux
maladies qui mangent le plus lentement
et qui par conséquent donnent l'her
be le temps de se fermenter, et ce sont
ces animaux-là qui en seront les pre
mières victimes.
Je reste donc sur ma position. Un la
pin en liberté peut manger de l'herbe
autant qu il le désire, dans un endroit
gazonné, mais dans sa cage jamais un
brin d herbe coupée. Notez que ceci est
dit principalement pour l'herbe, car j'a
joute que le trèfle résiste plus longtemps
la fermentation, et que conséquem-
ment on peut donner du trèfle aux la
pins. Malgré tout, je préfère encore
faire sécher le trèfle, ne fut-ce que pour
donner moins d'eau mes lapins.
On se plaint de plus en plus dans
le monde cuniculicole du coryza (éter-
nuement, écoulement de nez) chez les
lapins. Pas de meilleur remède que l'A-
viol contre cette maladie, mais j'ai vu
des éleveurs désespérés qui se deman
daient comment ils arriveraient admi
nistrer ce médicament, l'Aviol donc, par
les narines des animaux malades. J'ai
vu quelquefois trois personnes qui se dé
battaient pour mener bien cette opé
ration la première tenait l'animal, la
seconde devait immobiliser la tête, et
la troisième essayait d'introduire les
gouttes dans les narines, la plupart du
temps ces gouttes tombaient côté des
narines et le lapin gesticulait comme
un pendu.
On se servira tout simplement d'un
compte-goutte. On saisit le lapin d'une
main ferme aux oreilles et la peau de
la nuque, et d'un mouvement rapide et
énergique, on l'attrape en dessous du
bras. La tête en l'air est tenue en res
pect par la main qui ne lâche ni les
oreilles ni la nuque. L'autre main tient
le compte-gouttes, et de cette façon l'on
n'a aucune peine introduire tout seul,
les gouttes d'AVIOL dans les narines.
Pour gouverne, on met 3 gouttes dans
chaque narine une devant, une au mi
lieu et la dernière dans le fond.
Après 4 ou 5 jours, il ne reste gé
néralement rien du coryza, moins qu'il
n'était très chronique et qu'il n'y ait
plus grand'chose faire.
Je continue essayer plusieurs vac
cins contre le coryza. Jusqu'ici je n'ai
encore rien trouvé de vraiment effica
ce. Dès que j'aura un résultat, je ne
manquerai pas de le faire connaître aux
lecteurs de ce journal.
Docteur Vétérinaire V. Domicent.
CHRONIQUE AGRICOLE
SITUATION DES CULTURES
MARAICHERES ET FRUITIERES
AU DEBUT DE MARS 1937.
Cultures maraîchères
La température particulièrement dou
ce qui régna cet hiver a favorisé la
végétation des légumes d'hiver de plein
air dont la récolte a pu se faire sans
interruption.
Les pluies persistantes de février ont
toutefois retardé ou entravé sérieuse
ment l'exécution des travaux de fumure
et de préparation du sol, qui auraient
dû se faire normalement durant ce
mois.
La situation des cultures de choix de
Milan, de poireaux, de choux de Bru-
xeles, de mâche et de cerfeuil est bonne.
Les épinards ont beaucoup souffert de
l'humidité .11 y a pénurie de poireaux.
Les légumes cultivés sous verre sont,
en général, bien venus. La croissance
de la laitue pommée et des carottes hâ-r
tives est en retard .Le prix des légu
mes cultivés sous verre se ressent quel
que peu de la préence d'une quantité
suffisante de produits de plein air.
Les fraisiers se présentent dans de
mauvaises conditions pour la région de
Louvain et le Hainaut. Ailleurs, leur
état est satisfaisant. La culture des frai
siers s'est encore étendue en certains
endroits.
La plantation des pois hâtifs a été
retardée par un excès d'humidité du
sol. On prévoit de même un retard dans
la plantation des pommes de terre et
des choux hâtifs, ainsi que dans les se
mis printaniers en général.
Les chicorées witloof ont donné une
bonne récolte, et les prix de vente ont
donné satisfaction pour l'ensemble de
la saison.
Le marché légumier est encore bien
fourni en légumes de toutes sortes qui
s'écoulent en général dans de bonnes
conditions.
Cultures fruitières
Les diverses essences fruitières sont
abondamment chargées de boutons flo
raux.
La végétation des arbres fruitiers est
en avance sur la période normale et
il est craindre que si la température
reste favorable la floraison ne soit trop
hâtive et ne se fasse dans de mauvaises
conditions.
Durant la saison écoulée de nom
breux producteurs de fruits ont fait Tac-»
quisition de pulvérisateurs en vue de
donner leurs vergers les soins néces
saires. Toutefois, les pluies continuelles
de février n'ont pas permis d'effectuer
les pulvérisations d'hiver dans les con
ditions requises et dans la plupart des
endroits ce travail ne pourra pas se faire
par suite du départ prématuré de la
végétation.
Les insectes nuisibles, notamment le
Bombyx Neustria (bagues), la Chryso-
vihée (nids), les larves de hannetons,
sont plus abondants que les années pré
cédentes.
La vente des pommes du pays a été
défavorablement influencée par les en
vois massifs de pommes anglaises.
Le forçage du raisin et des pêches
s'effectue de façon satisfaisante. Le
prix du Colman se maintient bien, et
la marchandise se fait plus rare, sa
conservation étant notamment influen
cée par le mauvais temps persistant.
(Comm. du ministère de l Agricult.)