La Vie Bruxelloise
DE VIVRE
Immm
Palais d'été
rSALON
LA PLUS FORMIDABLE RÉALISATION
DES PROGRÈS
DE LA SCIENCE AÉRONAUTIQUE
LE SUD. dimanche 30 mai 1937.
BILLET BRUXELLOIS
LA MANIFESTATION V. O. S.
A cette rubrique, s'abstenir de par-
L d'un événement, qui aura moins de
ktentissement qu'on aurait pu le croi-
sur la politique intérieure du pays,
Etait considéré comme une anomalie.
Puisqu'il faut en parler, restons donc
Ls objectifs. Et d'abord, quelle fut
[importance exacte de la manifesta-
Ion 1 Dès le dimanche midi, certains
Tsjateurs avaient propagé Bruxelles
J* dans les faubourgs, le chiffre de
o.ooo.
11 n'en était rien. A la Bourse, c'est-
Ldire, l'endroit où, de tout le par-
Lurs, le cortège eut le plus de co-
lésion, la durée de son passage fut
lironométré officiellement. Deux heu-
|s et quinze minutes. Soit cent et tron-
cinq minutes. Une troupe bien or-
Jonnée marche la moyenne de cinq
|lomètres l'heure ce qui permet de
rendre parfaitement compte que le
ital des manifestants qui vinrent
Iruxelles. dimanche, pouvait difficile-
lent excéder 25.000 unités. S'ils avaient
lé 200.000. il eut fallu qu'ils défilent
raison de 1.450 la minute!
Ceci établi, qui étaient tous ces bra-
Ls portant leur boutonnière Am-
festie A part les meneurs, c'étaient
Ls gens qui ne se doutaient pas du
lut de la portée morale que la mani-
Istation devait avoir. Première preu-
beaucoup de groupements avaient
Ls drapeaux auquels flottaient les cou-
lurs Nationales. Deuxième preuve
Jorms, malgré sa présence en bonne
lace dans le cortège .fut ignoré c'est
Inc que les manifestants ne revendi
rent pas sa réhabilitation. Il y a là
fait indiscutable et éioquent. La le-
|m en tirer, c'est que le péril linguis-
que en Belgique est surtout une créa-
bn politicienne. Le jour où cette ques-
pn sera traitée fond et sur la base
la constitution belge, elle sera réglée
la satisfaction de tous. Et on n'en
brlera plus.
11 y eut un instant tragiaue. Le pas-
bge. place Saint-Jean, devant la sta-
le de Gabrielle Petit. Ce fut la con-
lontafion brutale de la conception du
Ivalisme allant jusqu'au sacrifice de la
lie avec la déformation de l'idéologie,
peu'à devenir traître Beaucoup com
ptent et baissèrent la tête.
Et de toute cette manifestation, il res-
f.a, outre les conséquences qu'elle aura
jour le self-government de van Zee-
r>d. le souvenir de l'aventure de Mr
|Lx. bourgmestre de Bruxelles. D'a-
Iprd. refus d'autorts^tion Puis accord.
It enfin, mesures de nolice d'une sé-
fcté extraordinaire l'égard, non pas
I? Perturbateurs, mais des manifestants.
Nous nous faisons un plaisir de ci-
run passaoe de la lettre nue Mr Max
Jtnvait de sa prison de Silésie le 26
|nvier 1916. au Président de la Sec-
lon Bruxelloise de la Presse Belae
L La Presse est chez nous le vivant
ffet du tempérament national, de cet
fnrif frondeur, de ce besoin de Inerte
d indénendance si profondément che-
r l'âme belqe.
1 De ce temps. Mr Max, patriote, am
enait ses concitoyens. Auiourd'hui,
T'on ;U(je (je ce Pue Ja politique en
fait.
I Bref, manifestation oui a tourné au
r^co op\ir tous ceux nui ont voulu s'en
FuPer. de près ou de loin.
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PLAQUES DE TRAMS
On se doit de reconnaître que la
grosse majorité des employés des tram
ways sont serviables. Il en reste cepen
dant qui considèrent comme un apana
ge de leurs fonctions de pratiquer la
mufflerie. Journellement, on assiste
des petits drames dont sont victimes les
bruxellois, mais surtout les provinciaux
de passage Bruxelles, ces derniers
étant fatalement moins au courant des
us et coutumes de la capitale. Parmi
ces drames, figure en bonne place, ce
lui qui consiste s'embarquer sur une
voiture qui rentre au dépôt.
Soit mufflerie, soit souvent qu'il est
trop occupé, soit distraction, le receveur
omet de signaler la chose au voyageur.
Et un beau moment, ticket payé, on
est débarqué mi-chemin.
A toute réclamation, la réponse ar
rive péremptoire il fallait voir, avant
l'embarquement, la plaque dépôt
Cette plaque, minuscule, se trouve
malheureusement très mal placée et ce
lui qui ne fait pas fort attention peut
parfaitement ne pas la voir. On se de
mande pourquoi la Direction des Tram
ways ne prend pas l'initiative de placer
cette plaque dépôt la même place
que celles indiquant le numéro de la
ligne et le parcours.
Cette simple modification rendrait un
grand service plus personne ne se
tromperait. Espérons que ce petit écho
arrivera bonne oreille et que bientôt
cette satisfaction sera donnée au public.
P. L. T.
LA NOUVELLE
GARE DU NORD
Voici, d'après un quotidien bruxel
lois quelques précisions sur les travaux
de la Jonction, plus particulièrement
en ce qui concerne la Gare du Nord.
Le public, en général, ne se fait
pas encore une idée très précise de la
physionomie nouvelle que présentera le
quartier de la gare du Nord après l'a
chèvement de la Jonction Nord-Midi.
Le bâtiment actuel'qui faisait partie du
décor de la capitale doit être entière
ment rasé et la nouvelle gare sera re
portée 400 ou 500 mètres en retrait.
La gare du Nord devenant une gare
de passage sera, comme la gare de
Schaerbeek, construite parallèlement
aux voies. Un concours va être orga
nisé pour l'établissement de ce bâti
ment dont la façade aura une centaine
de mètres de développement iet s'éten
dra front de la rue du Progrès. Elle
sera pourvue d escaliers mécaniques et
ordinaires. Car les voies devront être
surélevées d'une dizaine de mètres, le
plan incliné devant s'amorcer au pont
Teichman.
On va entreprendre les travaux d'éta
blissement du viaduc de la rue des Pa
villons et du viaduc de la rue des Pa
lais. Dont coût seize millions; le travail
devant s effectuer en huit cents jours.
Pendant toute la durée des transfor
mations des gares du Nord et du Midi
on prévoit qu'ils ne seront achevés
que dans 6 ans l'exploitation se fera
la gare du Nord par 8 voies, mais de
manière garder constamment un mou
vement d'exploitation de 80 90
Les travaux de la nouvelle gare du
Nord seront entamés en 1938.
On peut se rendre compte du nom
bre de millions qui seront dépensés là.
La semaine dernière nous avons dit ce
que nous pensions de ce projet de la
Jonction. Ceci confirme notre point de
vue travail énorme et onéreux pour
un résultat pratique nul. P. L. T.
EN AVION
Au moment ou le 1 er Salon interna
tional d'aviation ouvre ses portes pour
vulgariser dans le publie le goût des
voyages aériens, il nous semble inté
ressant de donner les impressions
qu'une néophyte nous fait parvenir. El
le reçut le baptême de l'air, récemment
au champ d'aviation d'Evere. Nous lui
laissons la parole.
Je rêvais depuis toujours d'aller en
avioni. Grâce un bienheureux billet
de vol de vulgarisation, venu échouer
chez moi, j'ai pu goûter les joies de
la navigation aérienne.
Trois heures de l'après-midi. La plai-
AU LITTORAL IL FAUT VISITER
LE LAC AUX DAMES WESTENDE
L'endroit le plus select de la côte belge.
Son thé, sa piscine et son solarium
sont réputés.
VISITEZ LE
as;
IffTER NATIONAL
ne de l'aérogare où un quadrimoteur do
l'Impérial Airways entretient une brise
artificielle, me sourit tout ensoleillée.
Le OO-AIN, un beau trimoteur de la
Sabena m'attend. Je prends place, et
bien installée dans un fauteuil confor
table, je sens l'appareil qui se met
rouler, lentement d'abord, puis toujours
plus vite, comme pour prendre un élan,
et nous nous élançons vers le ciel.
Balancés sous les ailes, nous tour
nons autour de Bruxelles et la campa
gne printaniière nous apparaît dans tou
te sa splendeur. Vus de haut, les
champs, les prairies, les pièces d'eau,
semblent d'immenses tapis aux formes
les plus variées, où les verts, les bruns
et les bleus rivalisent de teintes d'éclat.
Aucun détail n'échappe, mais tout
est réduit. Au loin la ville nous
apparaît comme un grand bourg do
miné par un palais de justice minia
ture. Un grande moudhie qui se pro
mène, c'est un paysan qui laboure.
On s'élève toujours. Pouf Une pe
tite sensation d'ascenseur ce n'est rien
un simple trou d'air. Petit ipetit le
vrombissement et la trépidation du mo
teur se font de plus en plus sentir 7
distraite d'abord par le spectacle, je
ne le remarquai point. Cela m'énerve
un tantinet. Et puis au fur et mesure
que l'on monte, un manque d'air se fait
sentir, et comme ne pèsent plus sur
mes épaules le nombre d'atmosphères
requis, j'éprouve un léger bourdonne
ment d'oreilles.
Mais ces sensations sont fugaces et
je me replonge vers le magnifique spec
tacle de la terre. Tout coup, il me
semble qu'un puissant aimant nous at
tire vers le sol. On descend déjà Et
c'est avec le regret du déjà fini que
s'achèvent les cabrioles du bel oiseau
si bien fait pour voler et qui une fois
sur le sol me ramène gauchement vers
notre point die départ.
Lire en page 11 l'article sur Le
Salon de l'Aéronautique
est un privilège des gens, vraiment
bien portants, qui ignorent les dépressions»
la migraine, les maux d'estomac, du foie, do*
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