La Belgique Paris.
Léon Grilletf
Voulez-vous connaître "REX"!
tï Lisez alors...
cet
LE SUD, dimanche 30 mai 1937
LE SUD DANS LE NORD
■ABONNEMENT t 18 franc» français.
L'inauguration du pavillon de la Bel
gique l'exposition de Paris a été une
magnifique victoire morale pour notre
pays, et le Baron Vaxelaire a bien mé
rité de son pays, comme l'a déclaré M.
Van Isacker.
Soulignons que l'inauguration du Pa
villon belge a été l'événement de mardi
dernier et cependant le même jour on
inaugurait également les pavillons rus
se, italien, danois, etc.
L'exposition de Paris a été une preuve
de l'esprit d'organisation et de travail
de nos concitoyens. Le Journal de
Roubaix qui les Belges doivent ren
dre hommage pour l'objectivité et la
sympathie avec lesquels il commente les
choses de chez nous, a donne une excel
lente description du pavillon belge.
Cédons la plume son collaborateur
M. Duval, et que notre confrère du
Nord y trouve un témoignage de vive
reconnaissance, pour sa précieuse action
dans les relations entre le Nord et la
Belgique
Honneur la Belgique Son pavil
lon, complètement terminé, fleuri et
aménagé, a été inauguré mardi. Le ver
nissage en avait lieu cinq jours avant
l'ouverture de l'Exposition.
Et nous devons l'exquise amabilité
de deux guides de choix, M. Moulard,
décorateur général, et M. Adolphe
Wansart, Féminesit artiste liégeois, d'en
avoir fait posément la visite avant mê
me qu'il eût reçu la consécration of
ficielle.
L'emplacement est admirable. Le
pavillon de la Belgique se dresse au
bord de la Seine, en face du pavillon
allemand, de l'autre côté du fleuve, sur
la rive gauche, au débouché du pont
d'Iéna il se profile jusqu'au pied de
la Tour-Eiffel .enjambant le quai d'Or
say, au-dessus duquel il forme un grand
portique propice la circulation.
Quatre mille mètres carrés de super
ficie. 180 mètres de façade, unie
façade claire harmonieuse, de style ho
rizontal, plaquée de larges tuiles rou
ge brique qui couronnent l'immense ca
ge de verre de sa rotonde du bord die
l'eau, let de son spacieux jardin d'hi
ver. De longues baies vitrées courent
sur les flancs de l'édifice et encadrent
de grandes portes rectangulaires au
frontispice desquelles se lisent, en let
tres blanches, ici :Belgie, pour les Fla
mands ,et là Belgique, pour les Wal
lons. Ailleurs, sur la muraille rouge que
quadrillent les joints des tuiles les ar
mes de la Belgique^ en métal doré,
flamboient au soleil au-dessus de la bel
le devise L'Union fait la Force
On accède ce somptueux palace,
soit par le quai d'Orsay, sous le porti
que qui le surplombe, soit par l'esplana
de du Champ-de-Mars, soit par la
Seine. On a construit, en effet, l'an
gle du pont d'Iéna et du pont de la
Bourdonnais, un débarcadère monu
mental où les vedettes vont accoster.
On monte un escalier d'honneur aux
proportions grandioses, on admire en
passant, sur la gauche, une statue géan
te du sculpteur Wynands et l'on a de
vant soi, le péristyle d'entrée étant fran
chi, un premier hall entièrement re
vêtu de céramique décorative d'une to
nalité faite die différentes nuances très
douces et très fondues. Ce sont des cé
ramiques d'Hemixem-lez-Anvers elles
représentent les neuf provinces de la
Belgique avec leur armoiries et les arts
et techniques qui leur sont propres
cette œuvre murale, allégorique et syn
thétique. a été exécutée d'après les car
tons de M. Counhaye.
Tout l'effort belge témoigne ainsi
d'uir.ia exacte compréhension des buts
de l'Exposition association étroite des
artistes et des industriels, du beau et de
l'utile, recherche de la nouveauté, pré
occupation manifeste d'adapter la pro
duction, ainsi orientée .aux possibilités
d'achat des diverses catégories de con
sommateurs de façon rendre le décor
de la vie, pour toutes les conditions
sociales, plus souriant et plus affiné,
sous le signe bienfaisant de l'art.
Ce premier hall, enveloppé d'une
lumière diffuse qui coule du plafond et
encadre se grande rosace de céramique,
s'ouvre sur une luxueuse salle d'hon
neur, aux proportions grandioses dont
les murs sont 'lambrissés de marbre
noir des carrières de Merbs-Sprimont
le sol est également de marbre noir et
rose.
L'intérêt puissant de cette salle ré
side dans quatre grandes tapisseries
modernes, aux riches couleurs, exécu
tées d'après les cartons de Floris Jes-
pers, Rodolphe Strebelle et Sander Wy-
nants, ces pièces magnifiques évoquent
les scènes les plus typiques du folklo
re nationel belge, notamment la pro
cession de Furnes, la Doudou de Mons,
l'Ommegang, et la Poursuite de Saint-
Evermaire. La première a été exécutée
par la Manufacture royale des tapisse
ries d'art Gaspard De Wit, Malines,
et les autres par la Manufacture royale
de tapisseries Braquenié et Cie, Ma
lines également.
A gauche de l'entrée, un grand mo
tif en dinanderie, cuivre battu
fixe tout de suite les regards et provo
que l'admiration. Cet élément mural,
d'une conception extrêmement origina
le, représente la Belgique au travail.
Ses multiples industries, son artisanat,
y sont évoqués par des figures styli
sées en cuivre repoussé, accrochées,
comme des personnages de vitrail,
des meneaux de ferronnerie, eux-mê
mes très décoratifs. Ume œuvre de cet
te envergure, dont les créateurs sont
le sculpteur Oscar Jespers et les fer
ronniers Jacques frères ,est appelée au
plus grand, au plus légitime succès.
Cette salle d'honneur donne accès
dans un spacieux jardin d'hiver qui
réunit, en des parterres élégants, tou
tes les splendeurs florales des grands
établissements d'horticulture de Belgi
que ,sous la haute direction de M. Pé-
chère il y a là des hortensias de tou
tes teintes, énormes et, durant toute
l'exposition, ces fleurs merveilleuses se
ront constamment renouvelées.
Une atmosphère lumineuse, taminée
par d'immenses rideaux de gaze rose et
or, donne un charme délicieux ce
hall au sein duquel chantent doucement
des cascades jaillissantes.
Au-dessus de la baie qui lui sert d'en
trée, un panneau de terre cuite, d'A
dolphe Wansart, exprime avec délica
tesse l'hommage des filles-fleurs leur
reine, la femme.
Rentrons dans la salle d'honneur.
Au fond, face la Seine, qu'elle do
mine de son balcon circulaire garni
de sièges confortables, une rotonde,
toute baignée de lumière, ornée de bois
du Congo belge formant un parquet de
mosaïque, réunit, sous de longues vi
trines. disposées avec goût, les pures
merveilles de l'artisinat et des industries
d'art de Belgique. On s'arrêtera longue
ment devant un grand pannieau de
fine dentelle exécuté, dans la région
d'Alost (Flandre), d'après un dessin
de Stuyvaert, un chef-d'œuvre éblouis
sant, et aussi devant les cristaux et
les verres coulas du Val Saint-Lemhert.
les poteries d'Eugène et Pierre Ruelus.
du Châtelet, les médailles incompara
bles d'Adolphe Wansart, les émaux et
laques sur métal de Marcel Wolfers,
le buste en marbre du roi Léopold III,
par M. Rau, celui de la Reine Astrid,
en bronze, par Courtens, et celui de la
reine Elisabeth, lui aussi en bronze, par
Thomas Vinçotto les reliures de 'lu
xe, la céramique, l'orfèvrerie, les va
ses sacrés, ostensoirs et encensoirs, par
Jacques, les sculptures de Jespers, Wan
sart, Puvrez, Wynands, etc...
A l'autre extrémité de la salle de
marbre, un escalier, dont les murs sont
tapissés de panneaux de bois dessinés
par J. Van Vlasselaer, conduit aux ga
leries de la partie du -pavillon la plus
proche de la Tour-Eiffel. On a réuni là
des ensembles mobiliers de luxe et de
mi-luxe, des tapisseries, des cérami
ques, de l'argenterie on y voit fonc
tionner unie taillerie de diamants on
admire, en passant, un vitrail de A.
Servaes, une tapisserie de Laforer, La
vie du père Damien, des sculptures de
Courtens, des fonts baptismaux en di
nanderie de Clerck on va, insensible
ment, d'une salle dans l'autre l'œil
s'intéresse tout. Voici deux grilles
pour chapelles, em fer forgé et bronze
doré, de Fernand Debonnaere l'une
est consacrée aux apôtres l'autre, aux
prophètes.
On descend quelques marches et l'on
se trouve dans un patio fleuri, ciel
ouvert, enrichi d'une sculpture de Pu
vrez. Sensation exquise de repos et de
fraîcheur. On s'assied autour d'une
vasque. Puis, la visite continue. Deux
tapisseries d'Edgard Tytgaet, une terre
cuite de Letplae, vous arrêtent au pas
sage vous traversez le stand des den
telles et des étoffes, orné de grandes
photographies murales reproduisant
l'histoire du tissage et de la dentelle
Agent de change correspondant
près de la Bourse de Bruxelles.
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BOURSE TITRES
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Bureau ouvert le dimanche
pendant la saison.
S
en Belgique et vous arrivez aux galeries
réservées aux industries populaire
vannerie, bibelots en verre soufflé, p0.
teries, verreries, ensembles mohilie„
plus modestes, mais rigoureusement sé.
lectionnés, intérieurs d'artisans, tissus,
indiennes, etc. Ce n'est pas la partie
la moins attachante de l'exposition bel-
ge.
Vous achevez votre visite par la sal-
le des colonies et celles du tourisme,
qui se trouvent exactement sous le jar-
din d'hiver et sous la rotonde. Dss cta
ramas lumineux, des panneaux photo-
graphiques vous promènent travers la
Belgique artistique et pittoresque, vers
les plages et les ports belges, d'où vois
embarquez par la pensée, destinatioa
du Congo. Une immense carte géogra-
phique de la Belgique, gravée en cou.
leurs sur un glace noire, occupe toute
la surface du mur de droite.
A centre, uni bureau de renseigne
rrvents et de documentation.
11 faudra Devenir, avec plus de dé
tails, sur cette participation si attrayan
te de nos bons voisins l'Expositioi
arts et techniques et montrer, par
des exemples caractéristiques, com
ment ils ont réussi ,au prix d'un effort
opiniâtre, relever le niveau artistkja
de leur pays, autant par l'interventio^
des artistes que par la qualité des mai
tériaux employés et le fini de l'exé-|
cution.
Le pavillon de la Belgique est l'oeut
vre des architectes Eggericx et Verwell
ghen, qui ont travaillé sur les direcl
tives de M. Henri Van de Velde, préf
sidernt du Comité technique, auteur i
Théâtre des Champs-Elysées, l'un dtj
plus beaux de Paris.
M. DUVAL
Le Dentiste A. BOUCKAERT
agréé de Chemins de fer Belges
et du ministère des Postes, Tè'igrsphts\
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Tient ses consultations du MAR
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