La Marine Marchande Belge.
Léon Grillet
Voulez«vous connaître "REX'M
Lisez alors
ceci
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LE SUD, dimanche 13 juin 1937.
LE SUD DANS LE NORD
1 ABONNEMENT t lt
LES CLASSES MOYENNES
EN FRANCE
M. Edouard Daladier a fait un éloge
des classes tpoyennes, de leur rôle, de
leur influence, de leurs droits qui doi
vent être sauvegardés.
Artisans, petits et moyens indus
triels, petits propriétaires paysans, hom
mes et femmes des professions libéra
les, petits commerçants, voilà ce que
•ont ces classes moyennes dans lesquel
les il faut aussi comprendre diverses
catégories d'employés et de fonction
naires. Je crois avoir démontré en dif
férents discours qu'il ne saurait y avoir
de reprise économique profonde et du
rable si tous ces Français, qui assurent
d'ailleurs la stabilité du régime républi
cain, ne sont pas encouragés, aidés et
protégés. J'ajouterai qu'à l'heure où le
gouvernement et le Parlement viennent
de décider l'émission d'un emprunt
garantie et même option de change,
dont le succès présente une importance
décisive pour le pays, il n'est pas dou
teux que la participation des classes
moyennes cette vaste opération de
crédit est la condition de son heureux
dénouement.
Et plus loin
Je ne veux d'ailleurs par insister
»ur leur importance dans la vie politi
que. Attachées l'ordre, elles ont aussi
la passion de la liberté. Toujours vi
vantes et fortes, malgré 'les prédictions
du marxisme et malgré l'effort du grand
capitalisme, pour les dominer ou les
absorber, elles voient dans la démocra
tie, le régime qui est le plus apte
maintenir leur personnalité et leur indé
pendance. Il ne faut pas les décevoir.
Suivant que la classe moyenne se porte
soit vers les formations modérées, soit
vers les partis de gauche, elle assure la
victoire soit des unes, soit des autres.
L'histoire la plus récente de l'Europe
démontre que lorsque les classes moyen
nes se détournent de la démocratie, soit
parce qu'elles accusent ce régime de
méconnaître leurs intérêts légitimes et
de les prolétariser, soit parce qu'elles la
rendent responsables, tort ou raison,
du désordre social, l'heure sonne favo
rablement aux partisans de la dictatu
re.
Le président du parti radical con
clura en ces termes, après avoir démon
tré la nécessité d'un accroissement de
la production française
J'ajouterai enfin, que cet accroisse
ment de la production française, que
je considère comme condition du salut
public, exige un climat favorable, le
respect des contrats librement souscrits,
l'ordre et la paix entre les Français.
LE CORTEGE DU 4 JUILLET
A BAILLEUL
XVIe SIECLE. Les cinq sociétés
de rhétorique de Bailleul reviennent
victorieusement d'un grand concours lit
téraire. Les membres de ces ghildes,
sont précédés de jeunes garçons por
tant les blasons des sociétés ils tien
nent en main des livres et leurs prix.
Agent de change correspondant
près de la Bourse de Bruxelles.
31, RUE DE MENIN, Y P R E S
Téléph. 144
BOURSE TITRES
COUPONS CHANGE
Bureau ouvert le dimanche
pendant la saison.
Les sociétés de rhétorique étaient
des associations d'habitants d'une mê
me localité qui se réunissaient pour
jouer en flamand des pièces de théâtre
en prose et en vers, souvent composées
ou adaptées par les sociétaires eux-mê
mes, qui étaient la fois auteurs et ac
teurs.
Ces sociétés étaient très nombreuses
en Flandre les moindres villages en
comptaient au moins une. Chaque an
née des concours les rassemblaient dans
une cité où se livraient des tournois
littéraires dotés de médailles d'or et
d'argent.
Bailleul comptait cinq Chambres de
Rhétorique dont trois officiellement re
connues et munies d'un blason.
C'étaient les Jong van Sinnen 1^
Geldsenders et les Spaderyken
Des Rhétoriques existaient 4
Caestre, Flêtre, Strazeele, Steenwerck,
Boeschèpe Godewaersvelde etc...
Seule, la Société d'Eecke intitulée
Verblyders, in het Cruys (se ré
jouissant dans la Croix), existe encore
Elle a été fondée le 19 mai 1542 et
a conservé son étendard, son local, ]t
costume du fou et de nombreux
manuscrits enluminées mais semble en
trée en léthargie.
La dernière société de Bailleul, nom
mée Rhetorica disparut vers 1900
VAN BELLE
NOS BROCHURES
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Bases doctrinales de Rex Jean Denis
Positions R existes José Streel
Rex ou la Volonté d'Action
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nom et adresse).
Au premier rang des nécessités ur-
gentes se trouve indiscutablement la
création d'une marine marchande.
Tout le monde en reconnaît la néces-
sité. mais bien peu se préoccupent ef~
icacement de sa création, et, dans
cette inaction se perd un temps pré-
cieux.
S. M. Leopold II.
Anvers, le 12 juin 1909.
Les questions de transport trans
port de personnes, de marchandises
échanges d'idées, tiennent une pla
ce prépondérante notre époque. D'a
bord parce qu'il faut aller vite, parce
que le temps est de l'argent, puis, parce
que pour répondre cette nécessité, -
qui s'accorde d'ailleurs avec la hantise
du déplacement qui est celle des hom
mes de tous les temps le perfection
nement des modes anciens, la découverte
de modes nouveaux de transport sont
venus étendre le champ des activités.
On ne pouvait définir en termes plus
précis tout le problème des transports
modernes.
L'économie mondiale, mesure que
progressent les peuples, semble dominée
par deux facteurs essentiels la rapidité
de production, et la réduction des prix
de revient. Rapidité de production si
gnifie, sans aucun doute .fabrication ac
célérée. mais aussi livraison en temps
utile des matières premières et remise,
dans le plus bref délai possible, des pro
duits finis aux destinataires. Réduction
du coût de production et des prix de
revient signifie élimination de tous les
frais généraux inutiles, réduction au
maximum des charges diverses, abais
sement du taux de l'intérêt par une ro
tation plus active des capitaux.
Qui ne voit l'influence de la marine
marchande sur ces deux facteurs
Sans doute la rapidité des transports
maritimes n'égale-t-elle pas celle des
voies ferrées. Mais dans les conditions
d'outillage actuel des divers continents,
il est impossible, dans la plupart des
cas, de confier au rail la plus grande
partie des matières transporter. Il faut
passer par le navire, quels que soient
ses défauts et ses lenteurs. D'autre part,
si le coût des transports maritimes est
relativement élevé pour les courtes tra
versées, parce que le transport propre
ment dit est précédé ou suivi de deux
opérations iiccessoires toujours onéreu
ses le chargement et le déchargement,
par contre aucun mode de transport ne
peut rivaliser avec le bon marché du na
vire de charge moderne quand il s'agit
de franchir de très longues distances,
des milliers de kilomètres.
La Belgique, petit pays ayant la po
pulation la plus dense de l'Europe ne
possède pas sur son sol les éléments
nécessaires l'alimentation de ses mil
lions d'habitants. D'un autre côté, son
évolution économique au cours des siè
cles l'a conduite devenir, surtout de
puis 1830, un pays industrialisé l'ex
trême .Les matières premières nécessai
res son industrie lui font défaut, dans
h'en des cas. El'e se trouve contrainte
d'importer la fois les éléments de la
subsistance de ses habitants, et l'ap
provisionnement de ses machines. Elle
a donc, c'omme tous les autres pays, le
plus urgent besoin d'entrer en contact
avec les sources de richesses, tant con
voitées l'heure actuelle. Ce contact ne
peut se faire que par les communica
tions maritimes, car, comme nous venons
de le dire, la voie ferée n'est pas
même d'assurer tous les approvisionne
ments. D'ailleurs, pour les marchés d'A
mérique, ou même, plus simplement,
pour le commerce avec l'Angleterre on
se trouve dans l'obligation d'avoir re
cours la marine marchande.
A première vue .il semble que le
transport maritime des marchandises
destinées un pays puisse se faire sous
le couvert de n'importe quel pavillon,
puisque, toutes autres considérations
mises part, le résultat de l'opération
sera le même, que la marchandise ait
été couverte, pendant le trajet, par un
pavillon national ou par un pavillon
étranger.
Il n'en est rien cependant. Sans doute,
on ne demande la marchandise qu'à
être, la date indiquée, l'endroit de
livraison ou au port de destination. Une
fois arrivé ce résultat, la principale
fonction économique de la marine mar
chande est atteinte. Mais comme nous
le verrons, d'autres facteurs entrent en
considération, donnant au problème des
transports maritimes, un caractère qu'il
n'avait pas l'origine.
La question des transports des mar
chandises sous ravillon nat-'c^a' 3 fai{
l'objet d'âpres controverses, surtout au
moment où, sous l'énergique impulsioi
de S.M. Leopold II ,on posait en Bel-I
gique la fois les bases d'une théoriej
maritime nationale, et de l'organisatioi
de notre marime marchande. Si ces
lémiques ont presque disparu de ni"
jours .on le doit non pas la conversion!
des éléments hostiles la marine mari
chande. mais l'affaiblissement <4
l'idée maritime et au manque de comb2f1
tivité des partisans d'une marine ®ar1
chande. qui, trop souvent, ne relève»!
plus les erreurs qu'ils devraient s'acharj
ner détruire. La récente propagai-
de la Ligue Maritime Belge aux cfl!
de Chargez Belge a montré des rtj
sistances insoupçonnées, dans les
lieux cependant directement intéress
au développement de la marine
chande. C'est une des phases les p'"-
tristes, pensons-nous, de notre histo
maritime d'après-guerre.
Il n'est pas sans intérêt cependant
poser la question Une marine marcha 1
de est-elle nécessaire, ou simpje® j
utile la Belgique Question °'seU,\j
dira-t-on Non. Car de la réponse cu °T
lui donnera naîtra la ligne de c°n
suivre. Le résultat d'une telle enC,UjJ
donnera en quelque sorte la mesure I
sacrifice aue l'on sera autorisé a T
mander la population Dour mettr.e.JI
pied une industrie que l'on a trop >au I
décliner, et qui. dans les circonstan I
actuelles, ne peut vivre que grâce a X
pui matériel et moral de la communa
des Belges.
A suivre)
Reproduction intero'