I
L'Expulsé
Organisation
professionnelle.
Les Communications Politique Extérieure
dans le Sud delà Westflandre.
La déclaration
du Roi
12e ANNEE No 28.
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 11 JUILLET 1937.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se
cristallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Dijwtfmi Mtwhàtnikm Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thouroat, YPRES. Compte-chèque» postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Pauvres parlementaires Ils ne ratent
pas une occasion de sombrer dans le
ridicule. La splendide aventure de l'in
terpellation de M. Sap en est le témoi-
lgnage formel. Il ne s'agit pas de pré
tendre que M. van Zeeland ait em
poché son traitement la Banque Na
tionale. Mais il y avait lieu de deman-
lder la Banque Nationale pourquoi
(elle n'avait pas respecté ses statuts
[pourquoi elle n'avait pas pourvu au
[remplacement de M. van Zeeland ,dé-
Imissionnaire pourquoi le traitement
[restait inscrit dans les comptes, quand
llemploi se trouvait vacant Avouez
|que ces questions étaient pertinentes et
Jnon impertinentes. Elles relevaient stric-
Itement de la seule raison d'être du Par
lement le droit de contrôle.
La décadence du régime est telle, et
moeurs de la république des cama
rades autour de l'assiette au beurre sont
ce point déformées, qu'il parut
lutrancier ces Messieurs, que M. Gus-
fave Sap osa soulever pareille question.
ne manque pas d'agrément de re-
«r les propos de certains parlemen-
au moment de l'interpellation.
L'illustre intellectuel, M. le député
[ieullien, après les premiers hurlements
la ménagerie, détache ce compli-
»ent de sa voix aigre Vous me dé
bitez
Après de nombreuses clameurs et
près, l'illustrissime député libéral
[Ostende, le petit Van Glabbeke
Jce M. Sap Vous êtes un scan-
*leux calomniateur Nous espérons
les Ostendais se souviendront de
straordinaire clairvoyance de ce pe-
bonhomme. 11 est vrai que le prési-
ent libéral W. Janssens ajouta: Vous
h un inconscient En effet, M. Sap
[a pas une conscience... libérale.
1 Et les sqcialistes. Le très digne Bu-
prend une attitude de père noble
|QueIle platitude et M. Spaak se
"rnant vers M. Sap Voilà où l'on
descendu cause de vous
M. Goblet offre cette perle de l'élo-
:"ce parlementaire Pour lire vo-
discours, il faudrait des pincettes
•us demandons aux opticiens de nous
ligner sur le sens exact de cette
'ase.
[Mais le drame se corse. Après l'inter-
lation, la droite se réunit. Sap le ca-
toiateur, l'individu ignoble est prié
8e rétracter immédiatement. L'hom-
au cerveau qui pense, M. Bodart,
|°teste avec le plus de violence. Le
le Comte Carton de Wiart, fort de
8°lides et anciennes traditions nobi-
['res. abonde dans le sens du prolé-
re Bodart. Excuses ou exclusion, tel
'e dilemne.
[Lt pour avoir dit la vérité M. Sap
épuisé du parti catholique.
l^ofonde tristesse pour tous les ca-
de voir dans d'ignobles bas-
rftrime décadent entraîner le
idéal devrait inspirer les man-
(Voir suite en 4e page.)
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Il ne se passe pas de jours sans que,
dans un quotidien ou dans un hebdo
madaire, au cours d'une conférence ou
dans un ordre du jour, on ne parle de
l'organisation professionnelle. C'est le
thème la mode. Tout le monde parle
de l'organisation professionnelle, mais
rares sont ceux qui attachent cette
expression sa véritable portée.
L'organisation professionnelle n'a de
valeur réelle que si elle se soumet
cette vérité qui eût fait pâlir d'envie le
brave M. de la Palisse si elle a comme
objet d'organiser les professions. Une
organisation logique présuppose unité
de vues, solidarité de tous les mem
bres qui vivent d'une profession, sou
veraineté partielle pour tout ce qui con
cerne cette profession.
L'organisation d'une profession ne
peut être l'œuvre de l'Etat, fatalement
incompétent, ni des politiciens natu
rellement diviseurs. Le plus grand dan
ger qui puisse mettre en péril les orga
nisations professionnelles serait le par
tage du butin Socialistes, libéraux,
catholiques se précipitant sur ces orga
nisations pour tenir sous leur obédience
politique le plus grand nombre pos
sible d'organisations. Ce qui aurait
pour conséquence, au cas de succès par
tiels, que certaines professions ou pro
ductions en Belgique seraient catholi
ques et d'autres socialistes ou ce qui
serait encore plus ridicule qu'au sein
de la même profession, il y aurait lutte
perpétuelle entre des groupements poli
tiquement différents.
De l'organisation professionnelle cer
tes. C'est indispensable et c'est même
urgent. Mais une conditions primor
diale et vitale pas un politicien dans
ces organisations. Ce serait introduire
le ver dans le fruit.
Le politicien a déjà fait assez de
mal notre vie en société, sans qu il
faille gâter dès le début cet effort de
redressement de notre vie économique
et sociale, en permettant ces diviseurs
de métier d'y pénétrer. D'ailleurs nous
constatons que les hommes de métier,
guidés par un instinct de conservation
ont une horreur indicible du politicien
de métier. Ils ne souhaitent qu une
chose, le voir le moins possible. Il ne
s'agit pas de placer des organisations
professionnelles sous l'égide de partis
politiques l'échec est certain, quel que
soit le parti. C'est un domaine diffé
rent de la politique et c'est en même
temps un retour au bon sens et 1 or
dre, chaque chose revenant sa place.
Le jour où une profession aura faire
enregistrer ses statuts professionnels, ou
sera dans la nécessité de faire appel
la collaboration de l'Etat, elle s adres
sera en toute indépendance aux man
dataires politiques. Ceux-ci devront
prouver alors, s'ils sont capables de dé
fendre les intérêts bien compris des ci
toyens. en dehors de tout aopétit élec
toral et de toute inféodation dégra
dante. Ce sera le retour an respect de
la personnalité du travailleur, et par
l'organisation professionnelle on par-
Nous donnons d'autre part le not-
vel horaire de la ligne de chemin de
fer Armentières-Comines.
L examen de ce nouvel horaire nous
permet d affirmer que sous prétexte
d amélioration, on a tout simplement
saboté ce qui existait.
N'y a-t-il donc personne en haut lieu
dans l'arrondissement, qui puisse exa
miner, au préalable, les modifications
que les administrations de transports
publics désirent apporter aux horaires
existants, et qui puisse émettre un ve
to formel lorsque ces modifications sont,
non sulemnt inutiles, mais désastreu
ses pour les usages de toute une région
La ligne Armentières-Comines, dans
son parcours sur le territoire belge, in
téresse de multiples communes du Sud
de la Westflandre.
L'année dernière, pour satisfaire aux
exigences de la Société Nationale des
Chemins de fer vicinaux, on a déjà
supprimé des tas de petites lignes d'au
tobus, exploitées par des particuliers,
et qui rendaient de grands services. El
les permettaient aux voyageurs un con
tact facile avec le chemin de fer Ar
mentières-Comines, qui assure la coh-
respondance avec les trains et pour l'in
térieur du pays. On ne les a remplacées
par rien de pratique et les habitants
de nombreuses communes sont obligés,
actuellement de faire un détour par
Ypres résultat augmentation de la
durée du voyage et des frais de trans
port.
Parmi d'autres anomalies du nouvel
horaire, citons celles qui intéressent par
ticulièrement la région desservie par le
tram vicinal Kemmel Pont-Rouge. Ce
fameux tram, qui voyage régulièrement
vide, parce qu il ne repond a aucune
nécessité, a remplacé une ligne d auto
bus Kemmel-Comines qui rendait, elle,
de très grand services.
Jusqu'à ce 1er juillet, ce tram don
nait cependant encore correspondance
au chemin de fer précité tant au dé
part qu'au retour. On a trouve moyen
d'abréger le parcours de deux trains
venant de Comines et de leur faire faire
demi tour Warnetow. Et précisément
deux trains qui donnent une splendide
correspondance aux voyageurs arrivant
de Bruxelles par les trains blocs qui
quittent cette ville 6 h. 45 et 1 3 h.
42 f Ce sont les trains qui partent de
Comines, respectivement 8 h. 50 et
15 h. 47.
Le tram vicinal Kemmel-Pont-Rouge
ajoutera donc son déficit précédent,
la perte des quelques voyageurs, qu^il
avait encore ces heures-là, et qu il
n'aura plus, ni a 1* aller, ni au retour.
(Voir suite paqe 11)
viendra remettre de 1 ordre dans un
nays, où la politique des partis a semé
la confusion et le gâchis.
I. LA NON-INTERVENTION.
Que dire encore de ce sujet qui
fait couler tant d'encre depuis bien
tôt deux mois Ce jeudi, ne nous
permet pas encore de donner quelque
chose de précis.
Demain ,1e comité de Londres se
réunit. Que décidera-t-il
L'Angleterre, soumettra-t-elle un
nouveau projet 11 semble que non.
La France peut-être va faire des pro
positions. De quelle nature seront-
elles
Certainement pas du genre accep
table pour l'Italie et l'Allemagne.
Car l'on entend parler ,de rétablisse
ment du contrôle naval, et du contrôle
la frontière portugaise, sans donner
aucune satisfaction aux deux états auto
ritaires
La Reconnaissance de Franco, com
me belligérant malgré l'opposition de-
Paris, a des chances de se faire, grâce
l'Angleterre, qui traite directement
(Voir suite page 10)
«LE SUD s'est volontairement abste
nu de discuter la question de l'amnistie. On
ne raisonne pas dans un domaine où, hé
las toute raison avait abdiqué. Aussi est-
ce avec une satisfaction énorme que nous
reproduisons aujourd'hui la déclaration
royale, en soulignant une fois de plus la
grandeur de la Monarchie, et la sérénité avec
laquelle le Roi envisage les problèmes sans
se laisser troubles par la meute politicienne
ou le passions de l'opinion.
Voici les termes de la déclaration royale
J'ai tenu vous recevoir, Messieurs,
en votre qualité de chefs librement
choisis par vos pairs, des grandes as
sociations d'anciens combattants et res
ponsables devant celles-ci.
Le mercredi, 23 juin, j'ai donné au
dience des citoyens exerçant le droit
de pétition que la Constitution recon
naît tout Belge et se présentant com
me les porte-paroles d'un groupe d'an
ciens combattants.
Je les ai écoutés attentivement et
j'ai promis d'examiner leur requête en
Souverain constitutionnel.
Parmi les demandes qui m'ont été
adressées figurait celle de procéder
un référendum populaire sur la ques
tion ayant fait l'objet de la loi du 11
juin.
Cette demande ne pouvait être re
tenue le principe du référendum n'est
pas reconnu par la Constitution.
Il s'ensuit que dans l'état actuel de
notre législation il n'est pas possible au
Roi de prendre une initiative de ce
genre.
Quant aux autres demandes,
l'exemple de mes Prédécesseurs ,je ne
puis que leur réserver une suite s'in
spirant des principes de notre Charte
nationale"
jW-.'iitf
(Suite en page 2).