/port et Art. Opex et Aurora. L'Hôtel Musée Merghelinck. En Allemagne. ANNEE No. 32. 50 DIMANCHE 8 AOUT 1937. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une Jidarité nationale existe et qu'elle se jstallise dans la volonté du pouvoir. 19, rue Longue de ABONNEMENT s 1 AN 20 FRANCS 11 Ch. van RENYNGHE, Y PRES. Compte-chèques 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Le critère le plus certain de la dé- Jence d'une civilisation, c'est, n'en int douter, le chauvinisme dans le ort ou dans l'art. Il est normal et me souhaitable qu'un peuple éprou- de la fierté ce que ses nationaux nportent dans une compétition spor- i, ou excellent et atteignent la re- immée mondiale par le génie créateur us une branche quelconque de l'art, çitime fierté. Mais quand ce sentiment d'émula- fait place la plus médiocre ja- la plus envieuse bassesse gard de la production ou des per- lances d'autres peuples, c'est le té- îignage d'une mentalité sottement 9sionnée, ou simplement primaire, it-il citer les événements qui termi nât le Tour de France Faut-il sou- er cette occasion ce que l'éduca- populaire de l'école unique a fait peuple le plus civilisé et le plus che- resque du monde M Le sujet mérite que l'on s'y attarde, c est tout prendre le problème élite qui se pose nos réflexions, n n est plus inhumain et grotesque d entendre les tribuns des mouve- D's populaires et démagogiques, prô- la liberté. Ces tribuns savent ce- idant combien la liberté est un bien cieux, un jouet délicat qui ne peut manié que par des mains habiles «pertes. vn ne donne pas la liberté un "pie. On éduque un peuple de ma- a ce qu il puisse mériter d'être Et la première condition de cette etté est la discipline, le sens de la 'rarchie, la reconnaissance d'une >=He des valeurs morales, sociales et rituelles. ette liberté respecte avant tout la °nnalité humaine et reconnaît le *dège d avoir une opinion person- e et nuancée. Elle interdit aux hom- s de penser en bloc, de sentir en sse. Mais elle permet d'agir solidaire- ■L. de s orienter vers un but com- Par une volonté collective. 5 but commun ne peut être inspiré Par le bien général, c'est-à-dire ce 'ait équilibre vers lequel doit ten- 1 une société, en accordant le ma- d avantages aux individus, uition que par ces avantages les in- Jdus ne nuisent ni leur prochain, 'a communauté laquelle ils ap- 'uennent. Par conséquent le bien oui est e a une catégorie d'individus au L de leur bien de grouDe ou de sar>« tenir compte du bien gé- en d autres mots le bien qui est Par des intérêts de classe ou de 1 contraire au bien général et .'vt-f fte l'usage normal de la li- Humaine. snort et dans l'art oui sont placés au-dessus des intérêts matériels immédiats, il est infiniment plus néfaste de venir mêler des con sidérations relatives tels que celles dic tées par des idéologies raciques, natio nales ou politiques. Exemples les peuples se sont, de tous temps, extériorisés par les chants, les chœurs. C'est l'âme des peuples qui se traduit dans les chants populaires. Aussi doit-on encourager et soutenir toutes les manifestations qui permettent un peuple d'évoquer ces grandes émo tions. Malheureusement des hommes dé tournent cette chose, belle en soi, de sa fin réelle en y mêlant le microbe de la politique. Ne citons que la splen- dide manifestation artistique de chant flamand la Grande-Place de Bruxel les, au cours de laquelle des individus déplorables ont détourné, au profit de leurs manies politiciennes, la significa tion réelle de cette réalisation d'art po pulaire. Ajoutons cette manie constante et villageoise de se pâmer d'admiration devant une production artistique ou lit téraire, uniquement parce qu'elle est produite par un homme de son groupe, de son parti ou de sa clique. Ce qui conduit flatter la médiocrité d'un ta lent pour des raisons totalement étran gères l'art. UNE FICTION DU XVIIIe SIECLE. EMOTIONS ARTISTIQUES. L'Hôtel-Musée Merghelynck est l'il lusion réalisée d'un retour la brillan te époque des jolis styles royaux. L'â me délicate et charmante du XVIIIe siècle français s'y est attardée. Par l'enfilade des vastes salons, qu'au travers le tamis des stores baigne une lumière un peu morte, dans ce cadre si complet de leurs vies lointai nes, s'évoque spontanément l'image des duchesses poudrées et des marquis pré cieux. Sous le pur cristal des lustres, devant les fines gravures, au milieu de l'adorable caprice des meubles et de la richesse variée des décorations, dans ce luxueux grand salon surtout, aux murs tendus de damas rouge, où, sur une chaise, traînent le tricorne plumes et la canne d'apparat d'un gentilhomme de l'époque, je me suis forgé la fiction merveilleuse d'une vieille demeure aris tocratique, que les maîtres auraient abandonné, après l'avoir bien close, et dont les portes se seraient rouvertes devant moi. Ce qui appuie cette impression et fait qu'elle ne défaille point, c'est, côté du bel ensemble, le minutieux fini du détail, c'est ce souci de perfection qu'on sent avoir présidé l'œuvre et qui en rejette, de beau parti pris, toute intru sion de la vulgarité contemporaine. Que de fois, un joli siège, une con sole, un lustre de cette incomparable époque, m'ont fait songer, en les voyant perdus dans un ameublement moderne, quelques débris d'un naufrage L'heureux caprice d'un gentilhomme in telligent nous offre dans l'Hôtel-Musée Merghelynck une chose rare chaque objet y est approprié et entre dans l'harmonie d'un tout. Partout le souple et voluptueux Louis XV, le Louis XVI plus sévère et plus guindé se mêlent et se combinent. Car l'Hôtel fut bâti pen dant la période de transition, alors qu'apparaissait ce beau Louis XVI de la première époque et les ornemanis tes ont été si pénétrés de l'union de deux styles, qu'ils ont été jusqu'à fa çonner des portes (celles du grand sa lon) où, dans un encadrement Louis XV. sont sculptés des trophées Louis XVI. (Voir suite page 16) Faut-il prouver que ce qui est vrai pour l'art, qui ne suscite l'intérêt que d'un nombre réduit de citoyens, l'est encore mille fois plus pour le sport qui passionne les masses. On en arrive dans notre pauvre Europe transformer tou tes les épreuves sportives en manifesta tions fascistes ou anti-fascistes. N'avons- nous pas lu sous la plume imbécile d'un chroniqueur de la Voix du Peuple que la victoire de L.apébie était une vic toire du Front Populaire. Ce qu'il faut comparer si l'on veut caractériser les régimes, ce sont des or ganisations différentes de manifesta tions sportives. Ainsi il est possible de comparer l'organisation des Jeux Olym piques qui eurent lieu, l'an dernier en Allemagne, l'organisation du Tour de France 1937. Mais qu'un cycliste ga gne sur une piste allemande, ou sur une piste française, en étant soit Allemand, soit Français, cela n'a aucune significa tion d'ordre politique. Faut-il terminer en soulignant le ridi cule inouï de ce qui a été pompeuse ment intitulé Olympiades ouvrières Les hommes qui ont organisé pareille réunion sportive doivent être ja mais bannis de toute organisation spor tive Autant nous sommes disposés collaborer avec énergie tout ce qui neut aider et soutenir la formation sportive de la masse ouvrière, autant nous trouvons odieux de faire circuler des athlètes dans une ville belge en donnant ce cortège une signification *v - rr-rïkry** ri'A»—-rS flît. d'après la presse rouge, une manifesta tion en faveur des champions de la démocratie espagnole. Chaque jour les belles Drestations sportives des ouvriers étaient interpré- AIAATEURS DE FOOTBALL, ATTENTION Lisez en page 12 LA VIE DANS NOS CLUBS. Cette semaine au F. C. Cominois. et Wervicq Sport au Racing-Club de Wervicq. Lisez en p. 2 Subsides et crédits agri coles pour les étables. Page 4 La suite de l'intéressante étude sur la marine marchande. Page 13 Extraits du livre sur la vie des Ducs de Bourgogne, par le Ba ron van ZUYLEN van NYEVELT. Vous trouverez en page 2 la suite de l'étude consacrée par notre collabo rateur Verheye l'évolution sociale de l'Allemagne. tées par les journaux socialistes et com munistes comme des victoires du pro létariat international, et du régime mos- coutaire. Ainsi les politiciens salissent de leur bave ce qui devrait être l'objet de leur respect l'effort de volonté des ouvriers de s'arracher au joug de leur travail, en se disciplinant et s'élevant par le sport. Ilà salissent cet effort en prétendant l'annexer au profit de leurs menées politiques... et des avantages qu'ils en retirent. Ici, comme en tout, Dour rendre l'homme sa dignité, il ne subsiste qu'une formule l'arracher aux politi ciens qui utilisent tout, exploitent tout, déforment tout. Dans l'art, comme dans le sport un seul mot d'o"Jre l'égard des politi ciens Bas les pattes. C. v. R. Alors Il faudra en arriver publier des dossiers pour que l'opinion publi que soit juge de certaines mauvaises vo lontés au sujet de la prévision d'une affaire classée tort, étant donné l'im portance du préjudice causé au pêcheur Daems d'Ostende La Ste An. Aurora de Zeebrugge parvint en 2 ans de temps porter une créance de 63.000 fr. et non pas de 85.000 fr. 232.000 fr. sans atti rer l'attention des enquêteurs. Ne vaut- il par la peine qu'on la rappelle une élémentaire probité l'égard d'un pê cheur Le pêcheur vaut certainement la peine qu'on s'inquiète du préjudice qu'il a subi. Laisser cette affaire clas sée sans révision procure une pénible impression. Et les expropriations Opex par la Ville d'Ostende qui s'entête dans sa carence, refusant d'exécuter les juge ments prononcés par la justice Nous insistons encore pour que la Justice agisse dans l'affaire Aurora, et pour qu'elle fasse respecter ses pronon cés dans le cas Opex. Si nous insistons avec énergie, c'est pour que l'opinioa publique soit rassumée par la déclara tion que nous ferons cette même pla ce quand les intéressés auTont reçu sa tisfaction. Nons souhaitons ne pas de voir recourir l'étalage de ces dossiers. D- J. I

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 1