LE SUD DANS LE NORD La marine marchande belge. LE SUD LE SUD, dimanche 8 août 1937 ABONNEMENT 1S htaïc* français. LE XlVe CONGRES FLAMAND. C'est le dimanche 8 Août que se tiendra Dunkerque ce congrès et dont voici le programme A 9 h. 1 5, l'hôtel de ville de Dun kerque (entrée par la rue Faulconnier), Réception officielle allocutions de M. le docteur Blanckaert, vice-président du Vlaamsch Verbond, et de M. Charles Valentin, député-maire de Dunkerque. A 9 h. 45, séance d'études présidée par M. le chanoine Looten, et M. Paul Verschave, professeurs aux Facultés ca tholiques de Lille. La Maison Flamande, Compte-rendu des concours de langue et littérature flamandes en 1937, par M. l'abbé R. Despicht, professeur de néerlandais la Faculté Libre des lettres de Lille. Proclamation du palmarès des con cours. Une question d'actualité Le Chant populaire Flamand, par M. André Bie- îbuyck, membre de la Société des Au teurs et compositeurs de musique, di recteur de L'Orphéon d'Hazebrouck. Dunkerque. ville flamande cause rie par M. Gaspard Vandenbussche, publiciste, fondateur du Beffroi de Flandre A 12 heures en l'église St-Eloi, sous la présidence de Mgr. Chirouter, prélat de la Maison de Sa Sainteté, archiprêtre de Dunkerque, Messe la mémoire vde MM. Alfred Goudaert, Michel Dumont, le chanoine Schod- duyn, membres du Vlaamsch Verbond, Jules Scrive-Loyer, vice-président du Vlaamsch Verbond, décédés depuis le XlIIe Congrès Flamand. Allocution de circonstance par M. l'abbé J.-M. Gan tois. Des places seront réservées aux con gressistes en tête de la nef centrale. A 13 heures, Restaurant Trassaert (31, rue du Président Poincaré), Ban quet amical sous la présidence de M. Paul Devigne. secrétaire général ad joint de la Fédération Régionaliste Française, chargé de missions de la Commission du Régionalisme et de la Commission des Fêtes des Provinces de France l'Exposition internationale de 1937. A 16 heures, visite folkloristique d'une Maison Flamande. FAITES VOS ANNONCES DANS EXAMENS A L'UNIVERSITE DE LOUVAIN. Faculté de Médecine. Doctorat en médecine, chirurgie et accouchements (2me épreuve). D'une manière satisfaisante Clou Charles, de Poperinghe Selosse Mo nique, de Mouscron Toye Jean, de Sweveghem. 3rae épreuve. Avec distinction Devlo Robert, d'Ypres. D'une manière satisfaisante Benoit Arnold, de Mouscron. Ecoles Spéciales. Crade d'ingénieur civil mécanicien (2me épreuve). Avec grande dis tinction Duponcheel Albert, d'Avel- ghem. Avec dstinction Vanhee Georges, de Steene. Grade d'ingénieur civil architecte (3me épreuve). Avec distinction Félix Paul, d'Ostende. ECOLE SAINTE ELISABETH POUR INFIRMIERES. Examens pour les infirmières visiteuses Avec grande- distinction §œUr Hombeline, Sœur Sabina et Sœur gelina des Sœurs de Charité de Heu]. Maes R:ta, de Dixmude. VANDERMARUERE* yppis DEPUYDT (Suite) L'INTERDEPENDANCE DES INTERETS DES ARMATEURS ET EXPEDITEURS Au cours des siècles, par suite de 3'accroissement du volume des marchan dises transportables, et grâce l'amé lioration de la technique maritime, de par une meilleure connaissance de la science maritime et les perfectionne ments apportés la construction navale, le métier d'armateur a évolué d'une manière profonde. On peut dire avec M. De Rousiers f Les Grandes Industries modernes. Les Transports) que pendant de longs siè cles l'armateur proprement dit n'a pas existé. Il y avait des négociants qui équipaient leurs navires, ne transportant les marchandises que pour aller les ven dre diverses escales. Une fois les car gaisons épuisées, ils en achetaient une autre, pas nécessairement leur point de départ, et recommençaient leur tour née. La question du transport de la marchandise n'était qu'accessoire. Le but final était la vente des produits. Ce trafic était d'autant plus rémuné rateur que les cargaisons transportées et mises en vente étaient composées de produits d'une grande valeur, générale ment très recherchés sur les marchés qu'ils fréquentaient. Signalons ce su jet que l'idée de la fondation de la Compagnie d'Ostende dont l'activité a eu tant d'influence sur l'histoire poli tique de la Belgique, est née de la visite d'un de ces colporteurs Os- tende. Ce type d'armateur a disparu pres que complètement pendant des centai nes d'années. Depuis le développement pris par l'industrie du pétrole on voit certaines compagnies américaines assu rer par des pétroliers qui leur appar tiennent le transport de leurs produits. Encore ne s'agit-il ici que d'un trans port nettement spécialisé, le pétrolier ne se prêtant pas d'autres usages que celui pour lequel il a été créé. Au XVIIme siècle, une évolution se manifeste. Sous l'emoire des nécessités industrielles la marchandise de mer se transforme. D'une part, pour satisfaire la faculté de production sans cesse accrue des nouvelles machines, les in dustriels se trouvent obligés d impor ter les produits qu'ils ne trouvent pas dans leur pays. D'un aut-e côté, le rendement final de l'industrie excédant les possibilités de la consommation lo cale, les navires trouvent un fret de retour qu'ils transportent vers les pays qui n'ont pas encore accompli leur ré volution industrielle. Le commerce mon dial donne ainsi au transport l'aliment régulier, qui lui manquait. On assistait ce moment l'éclo- sion des théories mercantilistes. Sous l'influence de celles-ci, les pays qui avaient développé leurs flottes imagi nèrent de réserver la marchandise na tionale au pavillon national. C'est l'épo que de l'acte de Navigation, édité par Cromwell en 1650. Cet acte interdisait d'importer en Angleterre des marchan dises de long cours, autrement que sous pavillon anglais. La France y répondit par l'introduction de droits préférentiels. Sous l'influence du développement croissant de l'industrie on s'aperçut, vers le milieu du siècle dernier, que cette réglementation était trop étroite. Aussi en 1849 le Parlement anglais abolit-il le Navigation Act. En Fran ce. en 1866. par la loi du 18 mai le gouvernement déclara que tous les ports maritimes étaient ouverts tous les pa villons dans les conditions de parfaite égalité de traitement, sous réserve de réciprocité. L'ensemble des marchandises trans porter forma ainsi une imasse, dont toutes les nations se disputent âprement le transport. La demande est repré sentée par toutes ces marchandises et l'offre par tous les navires. Aussi les taux des frêts ont-ils de nos jours un caractère essentiellement international, variant sans doute suivant la destina tion des marchandises, mais pas sui vant les pavillons. Dans ces conditions, on pourrait croi re que l'armateur a perdu tout con tact avec le marché national. Sans dou te le travail est-il divisé, et se trouve- t-on devant une sorte de cloisonnement économiaue. Mais en fait, l'armateur ne demande qu'à exporter. L'industriel belge de son côté, qui ne neuf écouler sur le mar ché national le troo plein d'une pro duction que la consommation locale ne pourrait absorber, soit cause du vo lume de cette production, soit que l'in dustrie offre des marchandises dont le marché n'a pas besoin, se tourne tout naturellement vers les marchés étran gers. On voit immédiatement qu'il exis te une communauté d'intérêts entre l'ar mateur et l'industriel qui, dans des do maines nettement séparés tendent ce pendant vers un but commun. Pour donner ses capitaux le ma ximum de rendement, l'armateur con scient de ses intérêts est toujours la recherche de nouveaux débouchés. Ce la est d'autant plus vrai que par suite de la position géographique du pays, l'armement belge prend presque toute sa charge dans les ports belges. Il a donc intérêt ce que les commandes aillent l'industrie belge puisqu'il en profitera indirectement. Les agences de l'armement national établies l'étranger lui renseignent les nouvelles possibilités d'affaires. Ainsi, l'armateur est amené diriger le com merçant ou l'industriel vers les mar chés les plus rémunérateurs. Il leur si gnalera les goûts et les habitudes des populations avec lesquelles ses marins et ses agents sont en rapport et il at tirera leur attention sur le développe ment économique du pays, sur les gran des adjudications, etc. Il résulte de cela qu'aujourd'hui l'in dustrie. la finance et l'armement sont liés presque aussi intimement que par le passé où ils ne faisaient qu'un com me nous l'expliquions plus haut. Sans doute dira-t-on que l'armateur étranqer établi dans le port national, pourra remplir le même rôle. C'est une erreur. Il est en effet une foule de produits pour lesquels la nationalité du transporteur est indifférente, il faut le reconnaître. C'est le cas pour ceux qui ne craiqnent oas la concurrence parce nue le consommateur recherche le pro ducteur. On peut citer, titre d'exem ple les céréales. Mais il en est une foule d'autres pour lesquelles Je choix du pavillon a une très grosse impor tance, et'notamment oour tous les pro duits manufacturés oui constituent un élément très appréciable de nos expor tations. Si. dans ce cas. l'exportateur re~ cours aux services de navires étrangers, il livre ses concurrents 'es m.' vens de lui enlever sa clientèle, il leur donn| la possibilité de pénétrer plus aisema le secret de ses affaires, de connail tre le nom de ses clients, et de frappa presque coup sur leur porte poi leur faire des offres. Les compagnies étrangères et c'ta normal sont portées favoriser la négociants de leur nationalité puisqil c est souvent dans leur pays d'origiiJ qu elles trouvent la base principale i™ leur chargement. M. Dens se demandait même si cei| tains échecs de notre industrie naPi nale dans les adjudications létrail ger ne sont pas dues la faiblesse dl notre armement national ou au manool complet de relations maritimes. M. Val develde faisait remarquer que grâce f la possession d'une marine marchant» nationale le pays entre plus directcl ment en relation avec les pays d'outref mer. Les nations qui ne possèdent paj de marine et chez lesquelles l'expatriai tion n'est ras développée, vende» bien souvent des intermédiaires étranB gers plutôt qu'aux consommateurs A| rects, et réduisent ainsi le bénéfice i la commission de l'intermédiaire. Avant la guerre grâce son orqaj nisation économique et sociale, la M gique pouvait, dans bien des cas. si» poser sur les marches mondiaux. Q'J1 tre années d'hostilité l'ont écarté de cei taines places étrangères. D'autres ti=| tions ont profité de cette absence p01 accaparer les commandes qui n01 étaient réservées. Armés la guerre. Belgique, désireuse de réoccuper les pi sitions qu'elle détenait autrefois a reptj la lutte. Mais celle-ci est devenue bes'l coup plus difficile du fait qu'une série j lois sociales et d'impôts successifs venus grever nos prix de revient, ho1! l'effet de ces divers facteurs, la existante entre nos prix et les prix dieux s'est considérablement rétreciM bien nue la ouestion des prix de re, 1 est plus que jamais l'ordre du 1° 1 Or. dans ces conionctures. la nia J marchande nationale peut être d un P|» deux secours car il n'est oas dou I que les armateurs nationaux lietnif» mieux nue ]es autres signaler auj dusfriels les grandes possibilités faires oui nous sont encore oern" A suivre) F

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