La Marine Marchande Belge. Le Sud dans le Nord. "AU SUD" DE VIVRE ABONNEZ-VOUS '€teèJ' WNDERMÀE»LICR£ Vpéiês BEPUyDÎ LA STABILITÉ DES FRETS. Le rôle que la marine marchande na tionale peut et doit jouer, en matière de taux des frêts est considérable et l'on peut même ajouter qu'il serait, ce point de vue dangereux de ne pas avoir de marine marchande. On sait que la navigation maritime se distingue en deux catégories bien dis tinctes, au point de vue de l'exploita tion, régies par des règles ou des cou tumes radicalement différences. D'une part nous avons le tramping ou na vigation vagabonde qui exige une con naissance approfondie de tous les mar chés et un matériel approprié, d'autre part, nous avons les lignes régulières. Lorsqu'une compagnie de navigation établit un servi;» régulier sur une ligne déterminée cela veut dire qu'elle prend l'engagement formel de faire partir tous les jours, toutes les semaines, ou tous les mois, un navire de sa tête de ligne, de le faire toucher toutes les escales des dates également indiquées, enfin de le faire arriver au jour d:t son point terminus. Peu importe que le na vire soit demi chargé ou sur lest q" md il part, peu imper'-: qu'il n'ait non laisser ni prendre dans telle "scale. Il doit suivre rigoureusement son itiné raire, ou renoncer la ligne. Mais la ligne de navigation n'est pas seule. Presque partout, la concurren sévit avec âpreté. Si une ligne suspend ses services, sa cleintèle lui sera enle vée. Aussi maintiendra-t-elle son activité même si la ligne est déficitaire. Toute fois, comme la situation est semblable pour toutes les lignes, il peut se faire que sur un même trajet dans le même port, la même semaine, une vingtaine de navires fassent escale pou- enlever une minime part de trafic, alors que 5 navires peut-être seraient suffisants pour faire face aux nécessités commer ciales de la place. Il saute aux yeux que l'on se trouve devant un désordre, qui a pour conséquence une forte aug mentation du prix de revient des trans ports maritimes réguliers. On doit ajou ter qu'à cette augmentation des frais vient se joindre une diminution de la valeur globale des recettes, les diverses comoagnies pouvant être amenées en tamer une guerre de tarifs pour attirer la clientè'" Celle-ci Profiterait de cet état de choses mais finalement, les li gnes de navigation feraient faillite. Aussi les lignes de navigation tâ chent-elles de s'entendre. Elles contri buent toutes l'ensemble du trafic. Des servant un même port ou une série de mêmes escales, elles sont intéressées de la même manière ne pas mettre en service un tonnage inutile. Mais elles ne peuvent rien les unes sans les autres car si une seule d'entre elles ne fait pas partie de l'accord général elle pour ra faire échouer les projets des autres. Dans ces conditions, on se trouve en présence de diverses possibilités d'en tente. Tout d'abord les compagnies de na vigation peuvent décider de pratiquer le même taux des frêts et d'interdire de descendre en dessous d'un fret mini même taux des frêts et di'nterdire de descendre pn dessous d'un frêt mini mum. On donne ainsi de la fixité au principal élément de la concurrence, ce qui permet d'envisager plus facilement tine réduction des différents services. Seulement cette méthode est loin d'être parfaite. Elle exige une bonne foi ab solue de la parc de tous les contrac tants car on peut tourner l'accord, en consentant indirectement d'importantes ristournes sur les tarifs établis en com mun. Ce procédé est naturellement in défendable mais on sait que l'honnêteté ne règne pas toujours en maîtresse dans les milieux d'affaires. On peut alors envisager une autre solution. Les entreprises peuvent, par engagement, se répartir le trafic. L'un viistera tel port déterminé de la région desservie, tandis qu'elle évitera tel autre. Le système serait parfait si la libre concurrence jouait dans tous les domaines, ce qui n'est pas le cas. On ne peut empêcher telle compagnie de chemin de fer, par exemple, même sans entente préalable avec la ligne desser vant le port de détourner le trafic de sa voie naturelle par des tarifs préfé rentiels. Cette formule présente donc autant de qualités que de défauts. Une troisième manière de procéder peut être mise l'étude. Chacun peut s'engager restreindre ses services de telle manière que l'ensemble de l'offre des moyens de transport ne dépasse pas les besoins constatés. Chacun subit donc, dans ce cas, une réduction de son activité. Mais il faut souligner tout d'abord qu'il est fort difficile d'arriver des accords de ce genre. De plus un des contractants peut augmenter la ca pacité de son tonnage ou la rapidité de ses navires ou améliorer l'aménagement de ceux-ci, s'il s'agit d'une ligne de pas sagers. 11 rompt ainsi son profit un équilibre péniblement établi. Cela arrive presque fatalement, même sans mau vaise intention de la part du contrac tant défaillant, car les propriétaires de navires, lorsqu'ils ont les fonds néces saires ont tendance moderniser leur matériel. Toutes ces solutions sont donc re jetées. On va généralement plus loin, en organisant ce que l'on nomme un pool Dans ce cas, on s'engage mettre en commun tous les frêts per çus sur une zone déterminée. On pro cède alors régulièrement une réparti tion des sommes encaissées. Ce procédé est un des meilleurs mais il y a sou vent de très grandes difficultés orga niser un bureau commun. En effet, pour drainer elles le trafic, les grandes li gnes installent des agences dans les di verses villes. La subordination de toutes ces agences un bureau central unique pour les compagnies concurrentes ferait perdre celles qui se sont créé des relations, un effort prolongé et coûteux. Il V a aussi un obstacle qui, pour être d'ordre psychologique n'en a pas moins une grande valeur. Tout d'abord les bateaux ne sont pas interchangea bles. De plus, par suite de toutes sor tes de circonstances les diverses com pagnies inspirent plus ou moins con fiance aux chargeurs. Par exemple l'une peut être plus accommodante que l'autre en cas de difficultés. Aussi on doit chercher plus loin et tâcher, pour éviter les difficultés que l'on rencontre en tentant de réaliser l'entente, de réunir la fois les char geurs et les transporteurs. La prime de fidélité offerte aux chargeurs sera le ciment qui liera fortement tous les in térêts en cause. La «Conférence», c'est-à-dire l'en- I semble des lignes régulières desservant un même port après une entente préa lable, avise la clientèle des expéditeurs de ce port que si, par exemple, au terme de 6 mois, ils ont expédié toutes leurs marchandises par l»s navires de la con férence. une ristourne sera acquise. Di verses dispositions sont prises pour qu'au terme des 6 mois le client n'aban donne pas la conférence. C'est ainsi, par exemple, que la ristourne peut ne lui être payée qu'après 1 an ou plus. Comme il faut éviter que la clause psy chologique dont nous parlions plus haut ne joue, on donnera la prime de fidé lité au chargeur, quel que soit le na vire auquel il a confié ses marchandises, pourvu que le dit navire appartienne la conférence. Ce système, chose avantageuse, com porte en lui-même son correctif. Si la conférence s'aperçoit que malgré la pro messe d'une ristourne le frêt fuit ses na vires, c'est que ses taux sont mal cal culés. Elle devra alors procéder une révision de ceux-ci. A suivre.) b. L. CHERCHEZ-VOUS... être bien servi pour vos léguruc. primeurs, fnâts, fleur», boeq.; gerbe» et garnitures de table Adressez-vous aion ea toute va fiance Jacques VE> L -j. ca tiuuc WARNETON Photo Tobls est un privilège des gens, a vraiment s bien portants, qui ignorent les dépressions. Iam.gr aine. les maux d'estomac, du (oie, des reins dont la constipation est la cause. Prenez le soir une tasse de thé SABA. vous trouverez la santé et... la joie de vivre. 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Le nombre des revenus supérieurs u„ million s'est réduit de moitié et ceux qUi sont supérieurs 500.000 francs sont tombés de 2.119 en 1932 1392 P„ 1936. a Quant aux revenus eux-mêmes I s'agit, bien entendu, des sommes impoJ sables ils n'ont cessé de fléchir, pejj dant les 5 denières années, au rythuJ que voici "sflNSji Exercices Revenus imposable en millions) 1931 53.889 1932 49.910 1933 45.683 1934 45.351 1935 41.161 1936 39.195 Le recul est particulèrement sensible! en ce qui concerne les bénéfices indus] triels et commerciaux alors que le nom] bre des contribuables compris dans cettJ catégorie s'est élevé de 770 mille J 1932 1.450.000 en 1936. les bénéfice] imposables sont tombés de 21 milliard] 152 millions 19 milliards 300 millions] Les bénéfices agricoles 774 million] en 1932) sont tombés 480 millions en 1936. Le produit de l'impôt sur le re] venu agricole, qui se montait 31 mil] lions en 1932, s'est effondré 14 mil] lions 700.000 francs en 1936. Comme on comorend M. Georqei Bonnet quand il affirme que l'équilibre du budget et la restauration des finanJ ces françaises sont entièrement condif donnés par le oroblème de la "rodul tion. A moins de travailler et de prol duire davantage, la France est vouée l la décadence économique. A VENDRE. EN BELGIQUE. 10 kilomètres d'Armentières, sp dide propriété. Pour visite et dirions s'adresser M. le Notaire velin Messines, (Flandre Occide taie), Belgique. ici A reprendre, cause fatigue COMMERCE DE MODES Très bonne clientèle gentille instal^Plé lation affaire intéressante, frontière^Bfln 25 Km de Lille. VU] Lover 200 fr. avec bail. (Prendre adressa au journal).

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 4