Luigrie,
Aelbeke.
Mouscron
Ploegstsert.
j£ SUD, dimanche 12 septembre 193T
11
MEDITATION
SUR LE SCEPTICISME
On dit beaucoup de mal des politi
ciens liés au régime. Et ils le méritent
S'ils n'avaient fait qu'oublier leurs pro
fesses, nul ne voudrait, sans rémission,
leur perte. Mais ils ont fait bien pis...
c'est-à-dire exactement le contraire de
ce qu'ils ont toujours promis.
Les aspirations, les élans les plus no
bles du peuple ont été, sans relâche,
refoulés et bafoués ses volontés les plus
nettes, les plus évidentes ont été et
sont encore méconnues. Et cela, non
seulement par un élan de politiciens dé
libérément égoïstes ou mesquins, mais
jjssi, hélas, par tous ceux qui parlaient
le plus et le mieux de desintéressement,
de justice et d'honnêteté.
Tels qu'on prenait pur les paladins
d'une morale sublime, se sont laissé
tente: et pervertir par les plus honteux
trafics. Dominateurs ou serviles, ils
étaient possédés, jusqu'à la frénésie, par
la cupidité.
D'autres, avec des mots et des gestes
vengeurs, s'étaient levés pour le salut
des besogneux, des prolétaires... On
sait comment ils ont renié, profané,
prostitué leur bel Idéal, pour se muer en
monstrueux adorateurs de celui qu'ils
voulaient brûler.
Où que le peuple eut lis sa con
fiance et ses espoirs, il l'avait fait gé
néreusement, tnt i'eirin'.1 Hélas. <.om-
I îen de fois déià l'a -'-on rr:u i'ement
déçu et trompé Victimes de is tra-
bivons, les trava Heurs d: tous rangs
ont senti naître en eux. un im nense dé
crût. Certains, ont frémi d une juste
colère: leur indignât' .1 est 'a preuve
qu'ils espèrent en cre. Oui, i's espè
rent
Mais tous n'ont pas trouvé dans leur
écœurement, la source d'un viril et sa-
lu.i.ire ressentime»:.
en est, et combien, aae les décep
tions et les maineurs or.t tel point
blessés, qu'ils en ont perdu pour long-
te:ros, sinon pour tji"urs, tout espoir
et toute volonté. Désabusés, ils se re
plient sur eux-m imc. P< tir ne plus
s'exposer souffrir, ils ne v lent plus
agir, ni parler, ni penser. Ils ne croient
plus rien ni prisonne; il.» ont si
peur d'être nouve i tr n:pt« I Parlez-
lejr de loyauté ou de sincérité il. vous
riiont au nez. Ut mép-i-ent ieux qui
osent s'offrir les guérir et le., ven
ger. autant que Cïuv-'à qui 1 s ont tra
his et volés. Leur scept rism est quel
que chose d'effrayant.
Nous conaissons le mal pour en avoir
tet été, mesuré l'ampleur parmi la po
pulation laborieuse de notre région. Ces
contacts personnels que nous eûmes
quotidiennement avec tant de travail
leurs désabusés nous ont la fois peiné
ri édifié. Cela fait mal de voir tant
dâmes qui en ont tant besoin, vidées
de toute confiance et de tout optimisme.
Mais en même temps, nous l'avons
entrevu, un tel spectacle est bien fait
Pour édifier jamais et maintenir dans
le droit chemin ceux qui. de ces ruines,
se sont levés en justiciers et en rénova
teurs.
Si nous gardons intactes l'intransi
geance et les vertus révolutionnaires,
qui nous donneront la Victoire, nous le
devrons pour une part aux leçons de
Pes pauvres sceptiques, débris doulou-
*eux du régime qui meurt.
G. VAN HOU fTE.
IL Y A DE QUOI
DOUTER DE TOUT
Loin de nous la pensée de trouver
déplacés ou impertinents, ces intarissa-i
bles épistoliers.
Mais ce qu'on pourrait au moins at
tendre d'eux, c'est qu'ils enseignent
leurs lieutenants la mise en pratique de
leurs beaux enseignements.
Ainsi, prenons la L.N.B. (Légion Na
tionale Belge)...
Nous n'avons guère que de la sym
pathie pour les charmants garçons qui
forment le noyau de cet organisme,
Mouscron.
Cela nous met l'aise pour parler
de ce qui fait aujourd'hui le tour de la
ville, sur le compte de leur jeune Chef,
notre ami Paul HESPEL. Oh, rassu
rez-vous. il n'a ni trompé sa femme,
ni injurié sa belle-mère
Il a tout simplement, ce qui est bien
son droit, l'intention de se faire bâtir
une coquette maison. Jusqu'ici, rien de
mal, n'est-ce pas Mais voilà, lui, le
Chef local d'un groupement dont le
programme nationaliste peut se concré
tiser dans la formule la Belgique aux
Belges n'a rien trouvé de mieux, pour
dresser les plans et surveiller les tra
vaux de sa demeure, que le seul archi
tecte français opérant Mouscron.
Peut-être, le dit architecte est-il d'une
compétence dépassant largement celle
des architectes mouscronn >v c'est pos
sible. Mais la place d: chef Hespel,
nous eussions sans hésiter f. ir choix
d'un architecte belge. Parce que nous
aimons mettre quoiqu'il nous en coûte,
en pratique, ce que nous enseignons.
HYMENEE...
Mercredi prochain sera célébré en
l'église St-Servais Beaumont, le m i-
riage de Monsieur Grevais MAKS. 'ils
du secrétaire de la sec ion existe de
Mouscron, avec Mademoiselle Laurence
Poulin.
Nous exprimons aux futurs époux les
voeux que nous formons p^ur leur bon
heur et la prospérité de leur f vc-.
Toutes nos félicitations a Fur hono
rable famille et notamment Mr. et
Mme Gervais Maes-Vandorpe, les sym
pathiques tenanciers du cafc - A». la
boureur
REUNION DU CONSEIL
COMMUNAL
Le conseil communal s'est réuni, ven
dredi dernier, sous la présidence de
Mr. Jules /anneste, bourgmestre.
L'on sait qu'une nouvelle route d'Etat
devant relier la Lys l'Escaut, de We-
velghem Estaimpuis est mise l'étude.
Il s'agissait de savoir quel serait le
parcours préféré celui empruntant la
rue de la Liesse, la place et la chaussée
d'Herseaux, ou l'autre, contournant la
commune par le Plairtaut-Malcence.
Naturellement le Conseil ne s'est pas
décidé. On dirait vraiment ou'il lui est
toujours impossible de prendre une po
sition catégorique... Cela est pourtant
dans ses attributions... Hélas, il en est
une autre aussi, celle du moindre effort!
Nous connaissons dans la politique
gens pointilleux qui trouvent in-
""snensable de nondre des pages et des
Pages, pendant des semaines et des mois
Pour accuser leur prochain de manquer
oo clarté dans les idées, de logique,
oesprit de suite et même... de patrio
tisme.
A notre avis, si le Conseil Commu
nal était vraiment soucieux des intérêts
de la Commune, il favoriserait le pas
sage par la Liesse et la Place, de la
nouvelle route d'Etat.
La population en verrait découler plu
sieurs avantages. Tout d'abord, un tra
fic plus intense par la rue de la Liesse.
Les commerçants de la place, en
auraient, tant soit peu. quelques béné
fices qui ne seraient pas négliger...
Par la même occasion. le pavé de la
Liesse, qui a besoin d'un sérieux nivel
lement, serait amélioré. Ce pavé est un
casse-cou pour les cyclistes qui s'y
aventurent...
Espérons que ces lignes seront lues
par qui de droit et qu'elles seront,
sinon suivies, du moins, discutées...
FERNAND CORNE.
Les habitants de Ploegsteert ont ap
pris, avec le plus vif regret, le décès
de M. l'abbé Orner Timmerman, sur
venu la suite d'une longue et pénible
maladie. M. l'abbé Timmerman, né
La Panne le 22 mars 1905, n'était pas
depuis longtemps vicaire Ploegsteert.
Mais il avait déjà conquis, par son zèle
apostolique la sympathie d'une grande
partie de la population. Il était dans
sa paroisse, au-dessus et en dehors des
querelles et des intérêts humains, l'hom
me de Dieu, qui consacrait toute son
activité répandre la bonne parole de
Celui qui a demandé aux hommes de
s'aimer les uns les autres. C'est un bon
et saint prêtre qui est enlevé l'affec
tion de ses paroissiens.
Un service sera célébré Ploegsteert
-pour le repos de son âme, ce samedi
11 septembre 10 h.
LE SUD présente la famille du
défunt ses chrétiennes condoléances et
plus spécialement ses parents M. et
Mme Léon Timmerman-Eklander. et
ses frères et sœurs le Doct- ur et Mme
Louis De Winter-Tinmerman et le
Docteur et Mme André Timmerman-
Waliaert.
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de tous genres y prendront part. Des
producteurs de tous les coins du pays,
ont envoyé leur participation.
Cette exposition ayant lieu en même
temps que la neuvaine St Corneille, il
est croire que de nombreux pèlerins
profiteront de l'occasion pour la visiter.
UN ACCIDENT DE TRAVAIL
AUX USINES DEPOORTERE.
Samedi passé vers 12 h. 45, un tis
serand. M. Camille Vanhaezebrouck,
demeurant rue de Courtrai Aelbeke,
eut la main droite prise dans son métier
tisser. Aux cris poussés par l'infor
tuné, ses camarades accoururent et ar
rêtèrent le métier. M. Vanhaezebrouck
avait les doigts sectionnés. Après la ve
nue du médecin, il fut conduit chez lui.
UNE SOIREE RECREATIVE
AURA LIEU
EN LA SALLE St. CORNEILLE.
Le dimanche trois octobre, avec le
concours du groupe Nog niet de
Wielsbeke. Inutile de faire l'éloge de
cette troupe. Les succès qu'elle a rem
porté dans les environs, lors de ses pré
cédentes représentations, sont des preu
ves assez convaincantes.
DANS QUINZE JOURS
L'EXPOSITION AVICOLE.
La grande exposition avicole qui aura
lieu les 18, 19 et 20 septembre dans la
COIN DE LA FANTAISIE
Qui ne connait la chanson-scie du
rossignol 1 ino Tu n'as que seize
ans... Et surtout, qui ne l'a enten
due...
La radio nous l'a lancée. Les dan
cings l'ont reprise comme leit-motiv de
leurs cacophonies... et le populo, j'en
suis, nous l'a murmurée ou hurlée tout
moment du jour...
Comme toute chanson qui se respec
te, on y parle d'amour, jeunesse, on ra
conte que papa maman... Enfin, comme
conclusion sous-entendue puisqu'on est
jeune, et bien, faut en profiter... I
Pour une conclusion, ce n'est pas pré
cisément génial, mais, que voulez-vous,
nos chansonniers modernes font ce qu'ils
pensent...
Hélas, trois fois hélas, nos jeunesses
mettent exécution, les élucubrations
que des rimailleurs ont sorties de leurs
méninges. On peut même dire qu'elles
ne les ont pas attendu.
Quand pas hasard je m'égare dans
une salle de danse (il paraît qu'on y
danse) qu'y vois-je... Des jeunes fil
les. des gosses, peine sorties de l'éco
le et des jupes maternelles, fardées ma
quillées, embarrassées de tra-la-la dont
elles auraient tout honneur et profit
être débarrassées... Car je ne sais si
mes pareils ont la même opinion que
moi, vis-à-vis du fard et du fardage,
mais je trouve que leurs peintures ne les
embellissent pas. Loin de là... En tout
cas, il est indiscutable que lorsqu'on po
se une couche de couleurs sur un objet
déjà peint, c'est bien parce que ledit
objet est usagé ou déteint...
Je comprends aisément, qu'à l'aide du
fard, on ravive des couleurs absentes ou
disparues, mais se peinturlurer la face
et même les orteils... il y a une marge.
Enfin, ceci est seulement une phase,
insignifiante de la crise de médiocrité
que traverse notre jeunesse.
H y en a une autre, plus importante.
Pour la comprendre, il faut être jeune
et avoir l'expérience Réunissant ces
qualités, je puis donc philosopher mon
aise...
Nous connaissons actuellement la vo
gue des mots anglais. Il y en a un qui
fait spécialement fureur le flirt
Ah flirtes... On ne fait que ça... On
flirte par ici, on flirte par là... Allez
donc adresser des reproches, hé on est
jeune, on en profite...
Un béguin par-çi, un autre par-là...
Puis arrive l'âge du mariage dont cha
cune parle avec ironie, et après lequel,
en son temps, chacune aspire. Croyez-
vous. qu'alors, un homme s unira une
jeune fille qui a connu Pierre, Jac
ques et Paul. Il faudrait être le dernier
des nigauds. Oui, on a passé sa jeu
nesse. On la cassera peut-être encore
longtemps et durement...
Oui. c'est une crise que la jeunesse
passe... En tant que crise elle peut du
rer longtemps, et toujours en s'enveni-
mart
FEROY.