Après le Débat Pour tauver le littoral. Un exil involontaire. Vandendriessche. Nouvelle Adresse La Dentiste 7, rue de Stuers, Ypres 12e ANNEE No 37. Hebdomadaire 50 cent, le DIMANCHE 12 SEPTEMBRE 1937. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une .jolidarité nationale existe et qu'elle se gistallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS Dwoctioa-AdiiJutomrtw» i Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de TVntp-r*ri Compte-chèonet povtam 1003.43 Nos ainés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. L'homme a été défini un animal doué de raison. Ce qui ne signifie point que, de ce fait, il soit raisonnable. Si dans de nombreux domaines le rôle imparti la raison paraît primordial, qui oserait nier qu'en politique il ne faille point raison garder. Les rois de France, même les plus volages, tenaient cette devise il faut toujours raison garder. Car le gou vernement des peuples ne peut être af faire de sentiment. Aussi, quand le pou voir, comme l'opposition se laissent al ler une sentimentalité, qui devient ra pidement de la passion, il est sage de considérer ce phénomène comme l'in dice le plus évident d'une fin de ré gime Vous me croirez ou non, mais cette histoire de la Banque Nationale n'a plus le don de m'intéresser. De part et d'autre, assaillants et assiégés ont accu mulé de si nombreuses et si évidentes erreurs tactiques, que la troupe entière, dans les deux camps, mérite d'être sif- flée. D'ailleurs les lecteurs du SUD au ront remarqué que nous avons le moins possible commenté ce gros incident De même que nous n'effleurons que hien rarement la question linguistique, dans laquelle toute raison s'est évanouie, ainsi en est-il pour ce tout petit détail du régime hyper-capitaliste la cagnot te de la Banque Nationale ou les pré lèvements de M. Van Zeeland. II ne faut pas nier que ce détail soit significatif et... spectaculaire. Mais qu'est-ce mis en regard avec les innom brables abus de la haute-finance. Le grand mal de ces six mois de campa- 9ue a résidé dans le fait que la person- nalité de M. van Zeeland a été mêlée te point au débat, que le problème fi- tancier est passé au second plan, pour ■te laisser l'avant-scène qu'une vul gaire bagarre politique. Et la conséquence en est lourde. L absolution politique a donné un sem blant de certificat de bonne vie et ®®urs aux financiers, et a retardé de "Mucoup l'utile et saine campagne d'é- furation qui aurait du se poursuivre en dehors de tout appétit du pouvoir, ou dan simple portefeuille. Soyons, Messieurs les politiciens, en î°ute franchise, s'il ne s'agissait pas de "défense du gouvernement, estimeriez- "ous devoir absoudre le système de la tagnotte Mais non. puisqu'à mots cou- Vfrts, vous estimez qu'elle doit dispa- 'a"re, et qu'elle révèle des procédés '>0ur le moins indélicats. Voyons. Messieurs les démocrates, que dites-vous de cette énorme hypocri- >le des 10 de traitements que l'on '"Pprirne au petit personnel, mais qui, ^r les gros, sont mis dans une petite "a,'sse spéciale, dont le contenu est Dar- Qè selon des conventions particulières. Voyons. Messieurs les Contribuables. que pensez-vous de cette thèse toute nouvelle énoncée par Monsieur le Mi nistre et qui vous permet de ne pas déclarer au fisc des revenus profession nels, quand vous utilisez ceux-ci des fins... philantrophiques. Monsieur van Zeeland. est quoique I on en dise, sorti fort diminué de la bagarre, et M. van Zeeland est de tous les politico-financiers le moins coupable Mais l'absolution gouvernementale qui permettra M. van Zeeland de panser quelques plaies morales, profitera en tièrement aux financiers qui doivent en cette fin de semaine, faire des repas de chasse bien joyeux. On a parlé tort de basse démago gie en protestant contre la suggestion du citoyen Buset. qui proposait aux dé fenseurs de la propriété financière de rééditer aux assemblées des grosses banques et des trusts les protestations énergiques qui ont rendu historiques les dernières réunions de la Banque Natio nale. Le citoyen Buset tapait juste il trapait dans le mille. Mais prendre ainsi position pour la simple honnêteté contre les mœurs des financiers, ne rapporterait guère aux po liticiens de l'opposition. Aussi nous croyons que leur zèle vertueux, sera, hélas mis en veilleuse. Si le contraire se présentait, nous y applaudirions de toutes nos forces. Reste tirer de ces discours inter minables et de ces notes... contradic toires une petite leçon qui a sa valeur. M. van Zeeland n'a rien se reprocher depuis qu'il est premier Ministre. Le seul reproche date de 1934. Or ce moment le gouvernement était l'ob jet des plus violentes attaques de la part des socialistes. M. van Zeeland comme les autres. En 1934 si la cagnotte avait été découverte, et les prélève ments de M. van Zeeland connus, ce sont les socialistes qui auraient fait tout le vacarme, et voté contre le gouverne ment. 1937. Les socialistes sont au pou voir. et s'efforcent de jeter le manteau de Noë sur les faits de 1934. Ce qui signifie en d'autres mots, que ce sont tous larrons en foire, et que fi nalement il n'y a qu'une dupe l'élec- teur-contribuable. Pour les politiciens les faits ne sont pas les faits, et l'hon nête morale n'est qu'une illusion. Tout change de valeur et de signification d'après les contingences politiques du moment Noir. hier, blanc aujourd'hui, ou noir demain qu'importe, pourvu que sub siste large, accueillante et bien garnie, l'assiette au beurre. C. V. R. III Le territoire du littoral étant amé nagé. il s'agit d'y faire venir les étran gers. Et nous étudierons ensuite com ment il faut les recevoir. Disons d'emblée que beaucoup a été fait pour faciliter les moyens de com munication vers le littoral. La Société Nationale des Chemins de fer a tenté cette année un très gros effort, et nous croyons que malgré la crise du littoral, cet effort a été couronné de succès. L'essai Ostende-Bruxelles est merveil leux, et les trains se rendant au litto ral, quoiqu'innombrables sont assaillis chaque week-end. Nous avons assisté plus d'une fois ce spectacle en gare du Midi, et il nous semble que de ce côté-là il n'y ai rien ajouter. Le réseau est également en très grand progrès. La liaison avec Le Zoute est parfaite. L'autostrade Bruxelles-lit toral est en création. Et de nombreux aménagements ont été apportés la rou te reliant le Nord La Panne. Sans oublier la route due l'initiative de M. Sap. Evidemment il faut que l'en tretien de ces routes, et notamment de la route royale ne rende pas ce pre mier effort vain. Reste le réseau aérien. L'aérodrome du Zoute satisfait aux éxigences actuel les, et les projets du Ministère des Transports quant l'aérodrome d'Os- tende seront activement poussés et ren dront, croyons-nous, cet aérodrome une place importante dans la vié des lignes aériennes. Enfin le service Ostende-Douvres remporte chaque année de nouveaux succès et bat des records que les plus optimistes n'osaient entrevoir. Par conséquent ce n'est pas dans le rayon des moyens d'accès qu'il faut porter l'effort indispensable pour attirer les touristes au littoral. C'est par la pro pagande l'étranger. Nous devrions aborder maintenant le chapitre des avantages faire valoir pour attirer la clientèle chez nous. Mais c'est dans le prochain article que nous étudierons ce que nous appelons la ré ception de l'étranger. Propagande l'étranger. D'abord et tout naturellement vers l'Angleterre. Il est incontestable que la clientèle anglai se est la plus solide pour notre lit toral. Félicitons M. le Gouverneur Baels de l'avoir si parfaitement compris, et d'avoir mis sur pied un plan de pro pagande très effectif en Angleterre. Grâce une liaison étroite entre la pro pagande de la ligne Ostende-Douvres et des lignes de chemin de fer anglai ses. mais croyons que l'avenir peut être envisagé avec confiance. Il reste évidemment beaucoup faire dans l'Empire britannique. Les légion naires de la méprisable petite armée doivent sentir qu'ils sont un peu chez eux sur notre terre de Flandre. Et le rôle d'Ypres est très important dans ce secteur de la propagande. Propagande en Hollande. Ne disons pas que tout est faire, mais presque tout. C'est pourquoi les Amis d'Ypres n'avaient pas hésité participer l'édi tion de la luxueuse brochure qui a paru en Hollande, il y a trois ans, et qui a été distribuée dans les milieux intellec tuels hollandais. La province de West- flandre se doit d'être la tête de la pro pagande touristique en Hollande. En Allemagne nous avons, pour notre pays et surtout pour notre littoral, des possibilités infinies. Mais içi il faudrait une intervention de la Société Nationale des chemins de fer, afin de réduire le coût du transport pour les allemands ré sidant au moins huit ou quinze jours au littoral. Nous croyons que l'on pourrait appliquer un barème dégressif, de 20 par semaine, pouvant aller jusqu'à 80 pour le mois. De plus il y aurait lieu d'envisager tout spécialement pour Y- pres des conditions de faveur, afin de rendre abordable le pèlerinage aux ci metières allemands. La demande est considérable actuellement, mais en of frant une réduction d'après la durée du séjour dans le pays, il y aurait moyen, même en dehors de la saison touristi que. de retenir pour quelques jours les pèlerins allemands en Westflandre. Enfin le problème de la propagande en France dépend beaucoup plus de l'aspect réception, que de l'aspect pu blicité. Restent les pays Scandinaves dont nous reparletons dans le prochain arti cle. C. V. R- CONSULTATIONS TOUS LES JOURS CHEZ LES JEUNES BASQUES A LA COTE BELGE. Mgr Antonio Berjon, ce prélat espa gnol qui réussit quitter l'enfer rouge l'intervention du Ministre plénipoten tiaire de Grande Bretagne Madrid, après avoir sollicité et obtenu l'approba tion explicite de Mgr Lamiroy, évêque de Bruges, s'est mis l'œuvre la vi site des petits espagnols des provinces basques, essaimés sur le littoral belge et français. Depuis près de deux mois, le prélat parcourt chaque jour les di vers lieux d'hospitalisation pour appor ter aux petits Basques qui ont laissé 14- Lire la suite en page 2) C t

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