Comment naquît RADIO-COURTRAI. La voiture de 1 avenir GARAGE NATIONAL Van der Bauwhede F 9 CV La voiture qui consomme le moins TRACTION AVANT Prix parti de 26 900 ffr es 6 CV Suspension Idéale Tenue de route incomparable Maximum de sécurité 29 Rue# des Chiens YPRES TéléphonJ^JÔ 10 Nous extrayons de l'Almanach du Journal de Roubaix .une partie de son intéressant reportage sur le poste émet teur de Courtrai. Les luttes et les peines qu'endurèrent les organisateurs de Radio-Courtrai, pour installer cet émetteur sympathi- quement connu dans notre région, inté resseront sûrement nos lecteurs. LES DEBUTS L'histoire des postes régionaux pré sente toujours par certain côté un at trait particulier. Ils sont bien souvent l'oeuvre d'amateurs obscurs, mais ingé nieux et tenaces. C'est le cas de Radio- Courtrai. Quelques années seulement après que la radiophonie européenne eut lancé ses premiers balbutiements, un Courtraisien, M. Delaere, qui, depuis toujours, s'était intéressé aux oeuvres d'éducation populaire, aimant passion nément sa région, conçut l'idée d'un poste régional dans le Courtraisis. C'est en écoutant Radio-P.T.T.-Nord qu'il mesura l'importance que peut avoir un poste régional dans l'éducation popu laire. Dès lors, il rêva de créer le pen dant du poste lillois en Belgique. C'était en 1928. Un groupement d'a mateurs se forma, dont la présidence fut assumée et l'est encore par M. Pattou, conseiller communal de Courtrai. De ce groupement, le moins qu'on puisse, dire, c'est qu'il fut admi rablement persévérant. Mais si M. Delaere en personnifiait l'idée, un autre Courtraisien, M. Ver- gote, en fut le réalisateur technique Travailleur tenace, doué d'une réelle va leur technique, il réussit, après bien des déboires et tâtonnements, construire lui -même un émetteur... dans une man sarde de son habitation. C'est là qu'est né Radio-Courtrai. Comme on le pense, les débuts furent difficiles et les résultats ne compensaient pas toujours les prix des efforts dépen sés. Au début. les émissions avaient le ca ractère du travail d'amateur. En 1930, l'occasion du centenaire de l'Indé pendance belge, le groupement obtint une licence pour un mois. C'était peu de chose. En fait, une fois cette licence retirée, le poste de Courtrai continua ses émis sions dominicales en pirate avec l'ap pui moral du groupement local. Avec le développement de la T.S.F. les difficultés allaient surgir bientôt. C'est alors qu'entra en scène l'un des plus vaillants défenseurs des intérêts de Radio-Courtrai, un humble religieux, le R. P. Léopold. des Carmes déchaussés, dont le frère, M. Julien Vandepitte, vo lontaire de guerre, la suite de blessu res reçues au front de Dixmude, de vint instructeur au centre de T.S.F. de l'armée belge, établi Calais. C'est lui que le R.P. Léopold dut son initia tion aux mystères de la radio. Etroitement lié au groupement cour traisien, il donna celui-ci une nouvelle impulsion et organisa, avec l'appui des autorités communales, la défense des droits de ce poste privé. LES DIFFICULTES. Les émissions de Radio-Courtrai étaient toujours plus ou moins clandes tines, en tous cas régulières. Les pro grès rapides de la T.S.F. entraînèrent la multiplication des postes privés. En 1932, sur l'initiative de M. Bo- vesse, alors ministre des P.T.T., une Commission fut créée en vue de régle menter le domaine des ondes. L'interdit fut jeté sur le poste de Courtrai et M. Vergote reçut l'ordre de cesser immé diatement ses émissions. Mais le groupe de Courtrai est vigi lant. Après bien des démarches, le pos te fut classé parmi les postes tolérés, bien qu'une clause de la réglementation stipulât que l'émetteur devait se trouver dix kilomètres de toutes aggloméra tions. Inutile de dire qu'à ce moment il était impossible Radio-Courtrai de se payer des installations aussi onéreuses. Nouvelles démarches et, vers la fin de I LICENCE ADU,* et quatre roues indépendantes SIGNIFIANT LE SUD, dimanche 19 septembre 1937 19,33, cette clause fut supprimée par Poilet. Le travail sur place était rend possible. u DES EMISSIONS REGULIERES Sous le régime de cette tolérance o(. ficielle. des émissions régulières débu tèrent le 2 février 1934. Finalement.ee fut M. Spaak, qui trancha les diffé rends qui n'avaient pas manqué de sur gir, l'avantage du groupement consti tué. L'émetteur disposait de vingt-cinq heures d'émission hebdomadaire. La'po pularité du poste allait sans cesse gran dissante. Quelque temps après, le temps d'émission fut porté cinquante-deus heures par semaine. Il y a quelques mois peine, Radio- Courtrai s'est imposé le nouvel effort de transporter ses installations techni ques la campagne, notamment Vich- te, dix kilomètres de la ville. Le ter rain présente l'endroit choisi une crê te de 63 mètres au-dessus du niveau de la mer. Deux pylônes de 20 mètres sou tiennent l'antenne. Un dégagement idéal, joint une installation de prise de terre parfaite et. faut-il le dire, la construction achevée de l'émetteur pro prement dit, réalisèrent une portée de propagation vraiment remarquable. Le littoral belge est couvert sur toute sa largeur et dépasse Calais. Des lettres d'auditeurs signalent une réception ab solument normale Anvers et Bruxelles. Des points comme Hoogstraat, Mol, Louvain et même Valenciennes se trou vent être couramment atteints. Des rap ports furent même reçus de Saint- Trond. dans le Limbourg et d'une lo calité hollandaise, ceci 165 kilomètres du poste vol d'oiseau. Des représen tants de la haute industrie radiophoni- que belge et même les inspecteurs of ficiels des P.T.T. se sont plu féliciter le modeste M. Vergote de ses résultats surprenants. Le studio, établi Courtrai. comporte une installation spéciale pour le jeu des disques, installation due encore une fois au génie inventif de M. Vergote. Elle permet au régisseur-annonceur de diri ger son jeu de disques simultanément avec l'usage du micro, la préamplifica tion et le contrôle de l'émission, travail qui nécessite trois quatre services dans les grands émetteurs. Nous avons eu l'occasion de voir M. Vandepitte. directeur et annonceur prin cipal son travail de studio, devant cet appareillage, et nous avons pu admirer sa dextérité de professionnel consommé. Comme collaboration musicale, citons le trio Schoutteten. l'orchestre dirigé par M. Hermans. les accordéonistes De Lombaerde et Demasure. Nous ne pou vons passer sous silence les causeries religieuses dirigées avec une compétence avérée nar M. l'abbé Gillon. proresseur au Collège Saint-Amand de Courtrai LES SUCCES. La faveur du public se manifeste par de nombreuses lettres de sympathie et plus spécialement par 1 adhésion massi ve de nombreux cotisants. Faut-il dire que la direction apprécie très particu lièrement cette démonstration de sym pathie... effective, qui, du reste, lui per met de vivre et de réaliser sa devise: Toujours mieux Disons, pour terminer cette étude con sacrée l'émetteur de Courtrai. qu1 nous fut extrêmement agréable d'entrer en contact avec un phalange de tra vailleurs hardis et persévérants, dévoues la culture du bon goût et la cause des saines distractions qu'ils procuren leurs nombreux auditeurs. Imn'. M. Dunîez-Ttuw«ii t. Wervitv

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 10