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LE SUD, dimanche 10 octobre 1937
...JAILLIT LA LUMIÈRE
par Gérard Des Marez.
Plantons un orme. Le correspondant
courtraisien de la FLANDRE MARI
TIME ne s'adjugera pas de sitôt le sa
chet de marrons glacés qui récompen
serait sa perspicacité éventuelle.
Dans son dernier article (DU CHOC
DES IDEES...) notre honorable con
frère juge plus prudent d'ignorer nos
aguments et se déguise en courant d'air.
il se rattrape d'ailleurs, selon sa loua
ble habitude, en sollicitant notre
texte. S'il n'a pu, cette fois, en extraire
un nombre astronomique de listes dis
sidentes et imaginaires, il y a cependant
découvert une contradiction flagrante.
Oyez donc dans notre article du
26 septembre, nous affirmons que les
fantassins de PATRIA forment en
tout et pour tout UN SEUL GROU
PE politique. Nous mentionnons toute
fois, pour être précis, que les uns éprou
vent l'endroit du rexisme une sym
pathie flottante que les autres ne par
tagent point.
Né malin, notre distingué confrère a
tout de suite flairé l'antinomie. Puis-
qu'ILS ne piquent pas TOUS une crise
de nerfs au seul nom de Léon Degrelle,
de Marcel Baekelandt ou de Ghislain
Van Houtte, c'est qu'ILS n'appartien
nent évidemment PAS au même grou
pement. Cette minime différence
sentimentale suffit notre contra
dicteur pour couper les cheveux en qua
tre et les débris de PATRIA en trois.
Et dire qu'il se plaint, un peu plus loin,
de endettement des forces bour
geoises
Tournons la page.
En ce qui concerne la division chez
les libéraux, la FLANDRE MARITIME
nous répète que le fossé existait avant
les élections de 1932, qu'il était alors
bien plus profond qu'à présent, et que
malgré tout le replâtrage se fit au
moment du dépôt des listes de can
didats.
D'abord, Cher Confrère, le fait de
présenter sur une même liste des can
didats qui se regardent comme chiens
et chats et ne ratent pas l'occasion de
se tirer dans le dos, refroidit bien sou
vent l'enthousiasme des électeurs. Lors
'e-3 dernières élections législatives, le-
7.000 voix perdues par l'Union
Catholique de notre arrondissement au
profit de REX, le furent au moins
pour le quart cause des querelles
d'Allemands qui opposèrent les démo
chrétiens leurs co-listiers conserva
teurs.
D'autre part. Cher Confrère, vous
essayez de nous faire croire que la «ten
sion libérale» parce qu'elle s'est re
lâchée en apparence depuis l'empoi
gnade Gillon-Dumolin de 1932 ap
partient sans erreur possible l'His
toire Ancienne
Nous vous avons déjà répondu
qu'une querelle est d'autant plus dan
gereuse qu'elle pousse plus loin ses ra
cines. Tel est aussi l'avis de vos amis
de l'UNION CATHOLIQUE, eux qui
dans leurs tracts électoraux de l'AN
DERNIER QUATRE ANS APRES
les incidents dont vous parlez com
mentaient cruellement les dissensions
qui rongent le Parti libéral courtraisien
et concluaient son effondrement pro
chain. Est-ce que vos amis se faussi
le doigt dans l'œil. Cher Maître
Le rédacteur de notre aquatique con
frère termine laborieusement son pen
sum en ettleurant le cas de Mr. Louis
Lemaître. II saluerait avec joie une scis
sion au sein du parti socialiste, mais
il ne croit pas cette éventualité. Il
nous confie que loin de vouloir fonder
«m parti personnel tout le mon
de n'est pas Léon Degrelle ou Walter
Dauge le débarqué mécontent s'at
tache revigorer les débris du Daen-
sisme Veut-il dire que si Mr. Louis
Leniaître appuyé par un quarteron
de démocrates catholiques brouillés
avec le Clergé opposait l'an pro
chain sa candidature celle de Mr. Jo
seph Coole, il ne s'agirait pas là d'une
dissidence socialiste La nuance est
subtile, Cher Confrère...
Revenant l'aventure électorale de
Mr. Catteeuw, vous nous faites remar
quer qu'il n'atte'gnit pas le quotient
électoral et que ses électeurs se recru
tèrent dans la masse des mécontents.
Ne dcdaignez pas les mécontents l'an
dernier trois cent mille d'entre eux en
voyèrent vingt et un députés la
Chambre
En outre, combien de fois faudra-
t-il vous répéter. Honorable et Distrait
Confrère, qu'un franc-tireur ne doit pas
toujours atteindre le quorum pour
faire perdre un siège son ancien parti
Toujours est-il qu'après l'incartade
de Mr. Catteeuw, les leaders catholi
ques de chez nous médiocrement
rassurés par leur marge de sécurité
électorale firent des pieds et des
mains pour empêcher l'out-sider de se
représenter. AU DERNIER MOMENT,
dans une proclamation restée célèbre,
Mr. CATTEEUW SE DESISTA EN
FAVEUR DE LA LISTE CATHOLI
QUE et disparut de la scène politique.
Grâce quelles influences
Cela comme ne dira jamais plus
Kipling c'est une autre histoire...
Gérard Des Marez.
LA FLANDRE MARITIME
EPAULE LE SUD
Dans son dernier numéro, notre
aimable confrère «LA FLANDRE MA
RITIME» cite un récent article éma
nant d'un groupe d'auditeurs mouscron-
nois paru dans le JOURNAL DE
ROUBAIX et le trouve intéressant.
Cet article en reproduit fidèlement,
et parfois mot pour mot, un autre que
LE SUD publia le 18 septembre der
nier, et qui demandait l'organisation
par le W.V.R.O. d'une EMISSION BI
LINGUE destinée la REGION de
MOUSCRON
Nous remercions très vivement notre
bienveillant confrère de l'appui qu'il
apporte aux initiatives du SUD
G. D. M.
VISITE ALLEMANDE
DANS LE COURTRAISIS
A l'invitation du Ministère des Af
faires Etrangères, un groupe d'ingé
nieurs, de journalistes et d'intellectuels
allemands .faisant un voyage d'études
en Belgique a visité les principales in
dustries du Sud de la Flandre Occi
dentale.
Cette visite, laquelle participaient
du côté allemand
Dr. Schult, directeur de l'A.E.G. et
président de l'Association des Ingé
nieurs Allemands (V.D.I.), Prof. Bohle
et Johannes Maass, universitaires, Prof.
Dr. Matschoss et Dr. Stabel, directeurs
du V.D.I., Dr. Schempp, rédacteur la
Kôlnische Zeitung (politique étran
gère), Dr. Edwards, représentant de
l'Office Central d'Assistance Publique,
V. Grote, représentant de la Reichs-
nârstand, Schulte-Stathaus, rédacteur
la N.S.Z. (Rheinfront)un représen
tant des travaux sociaux de la Reichs-
jugendfiihrung et d'autres journalistes
importants, a eu lieu samedi 2 octobre
sous la conduite de Messrs. J. M. L. De
Meyere, Commissaire de l'O. R. E. C.
pour la Région Frontalière et G. Ver-
hamme, son collaborateur.
(Lire la suite page 7.)
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